Le For Levêque. P. Fontemoing, 1903. In-8, 312 pages. Broché.
Reference : 38355
Frontispice et 10 reproductions hors texte. Index.
Librairie la Devinière
J. Mazoyer - R. Munari
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[Prison, For-l'Évêque, Paris] Intéressante pétition des prisonniers de la « Bastille des comédiens ».
Reference : 015169
[Prison, For-l'Évêque, Paris] Intéressante pétition des prisonniers de la « Bastille des comédiens ». P.S., Paris, 2 septembre 1774, 2p in-folio. Longue et intéressante supplique de prisonniers, se présentant comme d'honnêtes gens mis en prison à cause de leurs dettes et de l'édit de 1773 à un contrôleur général pour se plaindre de l'expulsion du concierge, Dinant du Verger, remplacé par un « homme ambitieux », le greffier Gurlier. Cette pétition est signée par 28 prisonniers dont aucun ne semble être connu : Carvalho (capitaine de cavalerie), Debar, Beaufils de . (de Saint Flour), Mendes Duplessis, Lameynardie, Doumain(?) de Beauchamp, Reynaud, Du Fossé, B.H. Wallop (gentilhomme anglais), Du Fresne, Desmaisons, De Lagarenne, Bouchery, Bascaud du Sablon, Cretté, Bénézet, Cordelle, Le Foullon Duplessis, etc. La liste des personnalités emprisonnés dans cette prison est longue : Giacomo Casanova (1759), Fréron (1760), La Harpe (1760), La Clairon et autres comédiens de la Comédie-Française (1765), Sophie Arnould (1769), Sade (1771) ou Beaumarchais (1773). Belle pièce. [372]
P., Fontemoing, 1903, in-8°, 316 pp, 11 gravures hors texte, broché, état correct
"On est parfois pris d'étonnement devant la bizarrerie de certaines institutions qui, aujourd'hui, nous paraissent tout à fait invraisemblables. Que penser d'une prison spéciale pour les comédiennes, les comédiens et les gazetiers ! C'est encore d'une Bastille qu'il s'agit, sujet de tant de curieux travaux de M. F.-B., mais à vrai dire d'une « Bastille pour rire » si l'on peut ainsi parler, d'une Bastille où, – surtout vers la fin, – le geôlier poussait en souriant des prisonniers qui n'avaient nulle envie de se lamenter, où les prisonnières ne montraient les dents que lorsqu'elles les savaient jolies. La première partie du livre constitue un excellent chapitre de topographie parisienne. L'auteur y établit définitivement l'emplacement du For-l'Évêque ; il correspond à celui de la maison (construite sous le second empire) portant le numéro 16 du quai de la Mégisserie. Le bâtiment primitif, datant sans doute du XIIIe siècle, était déjà très délabré en 1583, ainsi qu'en fait foi un rapport du voyer de l'évêque, fort heureusement découvert par M. F.-B. aux Archives nationales. Ce n'est cependant qu'en 1652, en pleine Fronde, que Jean-François de Gondi, archevêque de Paris, le fit réédifier complètement, mais dans des conditions si déplorables qu'au XVIIIe siècle c'était un cri d'indignation unanime contre son hygiène et la barbarie de son aménagement. En 1773, un magistrat, parlant des cachots où l'on enfermait les prisonniers qui n'avaient pas le moyen de payer pension au geôlier, déclare que « ces antres où l'on peut à peine se tenir debout ne reçoivent de jour que celui de la cour. L'odeur en est infecte. Ils font horreur.» (...) Nous avons hâte d'arriver à ce qui fait l'objet même de ce livre, au For-l'Évêque, prison spéciale des comédiens. Le premier d'entre eux qui y reçut asile est un nommé Belony, de mars à avril 1714. On ignore la cause de son incarcération. Voici, en 1735, une cantatrice française, Mlle Lemaure, qui un jour, au moment de chanter Jephté devant une salle fort bien composée, eut l'étrange fantaisie de s'en aller. Maurepas la fit aussitôt conduire au For-l'Évêque, d'où elle passa spontanément au couvent du Précieux-Sang, pour d'ailleurs revenir bientôt à l'Opéra. Nous signalerons un chapitre bien curieux sur Mme Favart, que M. F.-B. a le droit, après avoir exposé les documents peu édifiants qui la concernent, de nommer « la Manon Lescaut de l'amour conjugal. » Puis, c'est le cas de Mme Molé, de la Comédie-Française, qui, pour s'être mise en retard de trois quarts d'heure à un spectacle où la reine assistait, fut envoyée le lendemain au For-l'Évêque; mais elle n'y passa que quarante-huit heures et encore son mari, acteur comme elle, fut-il autorisé à partager sa détention avec elle pendant la nuit (octobre 1778). Le livre se termine par de précieux renseignements sur les directeurs de théâtre, les auteurs dramatiques au For-l'Évêque et enfin sur la suppression (1780) et la démolition (1782) de cette prison du genre ambigu-comique, très ignorée jusqu'ici, désormais étudiée complètement et définitivement, grâce aux sagaces recherches de notre confrère." (Fernand Bournon, Bibliothèque de l'école des chartes, 1903)
Hachette, 1910, in-12, 316 pp, 11 gravures hors texte, broché, bon état
"On est parfois pris d'étonnement devant la bizarrerie de certaines institutions qui, aujourd'hui, nous paraissent tout à fait invraisemblables. Que penser d'une prison spéciale pour les comédiennes, les comédiens et les gazetiers ! C'est encore d'une Bastille qu'il s'agit, sujet de tant de curieux travaux de M. F.-В., mais à vrai dire d'une « Bastille pour rire » si l'on peut ainsi parler, d'une Bastille où, – surtout vers la fin, – le geôlier poussait en souriant des prisonniers qui n'avaient nulle envie de se lamenter, où les prisonnières ne montraient les dents que lorsqu'elles les savaient jolies. La première partie du livre constitue un excellent chapitre de topographie parisienne. L'auteur y établit définitivement l'emplacement du For-l'Évêque ; il correspond à celui de la maison (construite sous le second empire) portant le numéro 16 du quai de la Mégisserie. Le bâtiment primitif, datant sans doute du XIIIе siècle, était déjà très délabré en 1583, ainsi qu'en fait foi un rapport du voyer de l'évêque, fort heureusement découvert par M. F.-B. aux Archives nationales. Ce n'est cependant qu'en 1652, en pleine Fronde, que Jean-François de Gondi, archevêque de Paris, le fit réédifier complètement, mais dans des conditions si déplorables qu'au XVIIIe siècle c'était un cri d'indignation unanime contre son hygiène et la barbarie de son aménagement. En 1773, un magistrat, parlant des cachots où l'on enfermait les prisonniers qui n'avaient pas le moyen de payer pension au geôlier, déclare que « ces antres où l'on peut à peine se tenir debout ne reçoivent de jour que celui de la cour. L'odeur en est infecte. Ils font horreur.» (...) Nous avons hâte d'arriver à ce qui fait l'objet même de ce livre, au For-l'Évêque, prison spéciale des comédiens. Le premier d'entre eux qui y reçut asile est un nommé Belony, de mars à avril 1714. On ignore la cause de son incarcération. Voici, en 1735, une cantatrice française, Mlle Lemaure, qui un jour, au moment de chanter Jephté devant une salle fort bien composée, eut l'étrange fantaisie de s'en aller. Maurepas la fit aussitôt conduire au For-l'Évêque, d'où elle passa spontanément au couvent du Précieux-Sang, pour d'ailleurs revenir bientôt à l'Opéra. Nous signalerons un chapitre bien curieux sur Mme Favart, que M. F.-B. a le droit, après avoir exposé les documents peu édifiants qui la concernent, de nommer « la Manon Lescaut de l'amour conjugal. » Puis, c'est le cas de Mme Molé, de la Comédie-Française, qui, pour s'être mise en retard de trois quarts d'heure à un spectacle où la reine assistait, fut envoyée le lendemain au For-l'Évêque; mais elle n'y passa que quarante-huit heures et encore son mari, acteur comme elle, fut-il autorisé à partager sa détention avec elle pendant la nuit (octobre 1778). Le livre se termine par de précieux renseignements sur les directeurs de théâtre, les auteurs dramatiques au For-l'Évêque et enfin sur la suppression (1780) et la démolition (1782) de cette prison du genre ambigu-comique, très ignorée jusqu'ici, désormais étudiée complètement et définitivement, grâce aux sagaces recherches de notre confrère." (Fernand Bournon, Bibliothèque de l'école des chartes, 1903)
Paris Hachette 1910 14x19 312 pages - cartonné - 11 gravures hors-texte ( 1 dechirée) - rousseurs - bon etat general
Bon
Paris, Hachette, 1910 petit in-8, 316 pp., ill., broché. Ex-libris Yves Louis Mongrolle.
- - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT