‎VAGANAY Hugues.‎
‎Pour l'histoire du Français moderne.‎

‎Extrait des Romanische Forschungen band XXXII. Erlangen. Druck von Junge & Sohn. 1911. In-8 (25x16 cms). 184 pages. Broché.‎

Reference : 19291


‎Un des quelques exemplaires sur papier vergé. Très bon état.‎

€40.00 (€40.00 )
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Librairie la Devinière
J. Mazoyer - R. Munari
LA DEVINIERE, 386 Chemin des Mûriers
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‎Revue Le Français Moderne - G. von Proschwitz sur Alexis Piron - F. Berlan-Lacourt - F. Martin-Berthet - J. Ph. Saint-Gérard - B. Ebenstein‎

Reference : 74249

(1981)

‎Revue Le Français Moderne - Revue de Linguistique Française - 49eme année - n° 4 - Octobre 1981 - Approches sociolinguistiques des vocabulaires français (1700-1850) , (Alexis Piron, un moderne malgré lui, réflexions sur le vocabulaire de ses lettres - Traités de synonymie de Girard (1718) à Lafaye (1858), constantes et ambiguités - A propos de Jeune fille, repères pour l'histoire - Un aspect de l'histoire de la langue française du XIXe siècle, le Journal grammatical et sa fonction sociolinguistique - Documents écrits non littéraires en histoire de la langue : Des formules de testaments dans la 2eme moitié du XVIIIe siècle)‎

‎Conseil International de la Langue Française - CILF , Revue Le Français Moderne Malicorne sur Sarthe, 72, Pays de la Loire, France 1981 Book condition, Etat : Bon broché, sous couverture imprimée éditeur crème grand In-8 1 vol. - 96 pages‎


‎ 1ere édition Contents, Chapitres : G. von Proschwitz : Alexis Piron, un moderne malgré lui, réflexions sur le vocabulaire de ses lettres - F. Berlan-Lacourt : Traités de synonymie de Girard (1718) à Lafaye (1858), constantes et ambiguités - F. Martin-Berthet : A propos de Jeune fille, repères pour l'histoire - J. Ph. Saint-Gérard : Un aspect de l'histoire de la langue française du XIXe siècle, le Journal grammatical et sa fonction sociolinguistique - B. Ebenstein : Documents écrits non littéraires en histoire de la langue : Des formules de testaments dans la 2eme moitié du XVIIIe siècle - Comptes rendus - Pages 289 à 384 bon état, intérieur frais et propre‎

Librairie Internet Philoscience - Malicorne-sur-Sarthe
EUR7.00 (€7.00 )

‎Revue d'histoire moderne et contemporaine‎

Reference : 38773

‎Revue d'histoire moderne et contemporaine éditée par la Société d'Histoire Moderne Contemporaine R. Muchembled : Pour une histoire des gestes, XVe-XVIIIe siècle - C. Fouret : Douai au XVIe siècle : une sociabilité de l'agression - J.-L. Bourgeon : Les légendes ont la vie dure : à propos de la Saint-Barthélemy - G. Duval et R. Stephenson : Images d'un peuple : le marché de la gravure en Angleterre au XVIIIe siècle - S. Juratic / Meurtrière de son mari : un "destin" criminel au XVIIIe siècle ? - G. Feyel : La diffusion nationale des quotidiens parisiens en 1832 - F. Ronsin : les "prostituées" de Rambervillers - S. Audouin-Ruzeau : Les soldats français et la Nation, d'après les journaux de tranchées (1914-1918) - M. Cointet et R. Riemenschneider : Histoire, déontologie, médias. A propos de l'"affaire Roques" Comptes rendusSupplément : Le programme d'histoire moderne à l'agrégation et au CAPES de 1987 : L'Europe du Nord-Ouest de 1553 à 1662 - M. Morineau : Ouvertures générales sur la question - J. M. Constant : Noblesse anglais, noblesse française, étude comparative - H. Neveux : Place et fonction des paysans dans la société de l'Europe du Nord Ouest (XVIe-XVIIe siècles). Essai de synthèse - R. Muchembled : La civilisation des moeurs : mentalités et cultures (1560-1660) - A. Regond-Bohat : Quelques aspects de la production artistique en France, aux Pays-Bas et en Angleterre (1553-1662) - G. Boquet : Théâtre et société d'Elisabeth à Louis XIII‎

‎ 2 vol in-8 brochés - tome XXXIV-1 - janvier-mars 1987‎


‎Bon état ‎

Phone number : 04 78 38 32 46

EUR20.00 (€20.00 )

‎LA TOUR-D’AUVERGNE-CORRET, premier Grenadier de la République Française‎

Reference : 6650

(1801)

‎Origines Gauloises, celles des plus anciens peuples de l’Europe, puisée dans leur vraie source, ou recherches sur la Langue, l’Origine et les Antiquités des Celto-Bretons de l’Armorique, pour servir à l’Histoire ancienne et moderne de ce Peuple, et à celle des Français.‎

‎Hambourg, Chez P. F. Fauche, Imprimeur-Libraire 1801 In-8, reliure de l’époque plein veau marbré, dos orné de frises dorées et faux caissons de soleils dorés, pièce de titre en maroquin, auteur et titre dorés, plats ornés d’un triple filets dorés, coupes ornées d’un filet doré, bordures des contre plats d’une frise dorée, tranches rouges. Coiffe de tête usée, mors internes fendillés, intérieur frais. Bon exemplaire.‎


‎Soldat français, “premier grenadier” des armées françaises, La Tour d'Auvergne fut aussi un celtisant distingué, amateur d'antiquités gauloises et étudiant des langues celtiques, principalement le breton. La mort, le 27 juin 1800, l’a empêché de publier un dictionnaire polyglotte où il comparait 45 langues avec le bas-breton, mis au propre avant son dernier départ pour l'armée du Rhin. Dans “les Origines gauloises”, il présente la langue bretonne comme la plus ancienne du monde. Bon état d’occasion ‎

Librairie de l'Avenue - Saint-Ouen

Phone number : 01 40 11 95 85

EUR259.00 (€259.00 )

‎LA TOUR-D’AUVERGNE (Henri-Théophile-Malo CORRET de KERBAUFFRET de.)‎

Reference : 46401890

(1801)

‎Origines gauloises, celles des plus anciens peuples de l’Europe, puisées dans leur vraie source, ou Recherches sur la langue, l’origine et les antiquités des Celto-Bretons de l’Armorique, pour servir à l’Histoire ancienne et moderne de ce Peuple, et à celle des Français.‎

‎A Hambourg, Fauche ; Paris, tous les libraires, A Hambourg, Fauche ; Paris, tous les libraires1801 ; in-8, demi-basane fauve, dos orné. (Relié vers 1830). 2 ff., LXIV pp. (Notice sur Latour-d’Auvergne et notes); 355 pp.TROISIÈME ÉDITION de cet ouvrage extrêmement important. Elle comporte, en tête : Notice sur Latour-D’Auvergne-Corret. Discours lu à la séance publique de la Société philotechnique le 20 brumaire, an 9. Cet éloge est MANGOURIT. La Tour d’Auvergne (né à Carhaix en 1743, tué au combat à Oberhausen en 1800) fut un des militaires les plus glorieux et les plus vertueux. Héros des guerres d’Espagne, il retourna après la paix, à ses études celtiques. Ce livre parut d’abord en 1792 à Bayonne, puis à Paris l’an V (1796). Au sujet de l’ouvrage dans lequel l’auteur voulait démontrer les rapports physiques et moraux des Bretons d’Armorique avec les anciens Gaulois établir l’identité de la langue de ces deux peuples, voyez la très longue notice dans Levot. Biogr. bretonne II, pp. 179 à 186.Exemplaire provenant de la bibliothèque de l’historien auvergnat André Imberdis (né à Ambert en 1810). Ex-libris autogr. sur le titre.‎


Librairie du Manoir de Pron - Montigny sur Canne

Phone number : 03 86 50 05 22

EUR280.00 (€280.00 )

‎SOUBIRAN, Yvonne‎

Reference : 54723

(1928)

‎Journal Intime d'Yvonne Soubiran, élève au lycée français de Madrid puis à l'Institut Français de Madrid [ Du 16 mars 1928 au 8 mai 1928 puis du 16 février 1943 au 30 avril 1943 ] Remarquable document qui nous plonge dans la vie quotidienne et intellectuelle d'Yvonne Soubiran, 15 ans en mars 1928 ("j'ai quinze ans, c'est vrai"), une brillante lycéenne du Lycée Français de Madrid. Dans un premier cahier (daté de 1928), elle évoque sa vie quotidienne, et expose le détail de ses cours et des nombreuses conférences auxquelles elle prend plaisir à assister, telle celles de M. Lavedan sur les Hurdes. Elle évoque le cinéma Pardinas où elle se rend le 2 mai pour voir le film "El dos de Mayo". Surtout, elle parle (en date du 8 mai 1928) "d'une conférence très bien de Mr. Chevallier [le philosophe et ami de Bergson Jacques Chevalier ] au sujet de Bergson. Dans sa jeunesse, au sortir de l'école normale Bergson est positiviste. Un jour, professeur à Clermont-Ferrand, il explique à ses élèves la théorie d'Achille et de la Tortue. Pour les mathématiques, il est impossible de démontrer qu'Achille dépasse la tortue s'il part après elle, or dans la réalité il en est autrement. Ce trait donne à réfléchir au savant, il finit par conclure que le mouvement n'est pas une trajectoire mais une durée" [... ] "On pouvait se rendre compte de l'intérêt de la conférence par le silence absolu de la salle, on entendait les mouches voler. L'esprit était emporté vers des régions supérieures, on ne vivait plus qu'en extase, pendus aux mots du conférencier. [ ... ] Marie Louis et sa mère y étaient mais elles n'ont pas été très épatées, moi j'étais transportée, je l'aurai entendu pendant des heures. Maman me disait qu'elle avait ressenti la même impression en écoutant Bergson lui-même qui est venu à Madrid en 1916, pendant la guerre". Dans un second cahier (à partir du mardi 16 février 1943), elle évoque les nombreuses conférences auxquelles elle assiste à l'Institut Français de Madrid, notamment les conférences d'histoire de la littérature et surtout d'histoire de la poésie moderne par l'abbé Jobit (dont elle présente à chaque fois un compte-rendu détaillé, ainsi sur Mallarmé, Valéry ou Apollinaire), par le docteur Botella Llusia, par M. Mattei en philosophie ("un homme d'une culture supérieure, je regrette bien de ne pasl'avoir connu plus tôt") ainsi qu'aux concerts (par le pianiste Reuchsel, la violoniste Albina de Madinaveita, Reine Gianoli, etc...) ; elle se fait embaucher à l'Institut, fête le 15 mars 1943 son anniversaire ("j'ai trente ans aujourd'hui, cela me paraît impossible. Quand j'avais quinze ans il me semblait qu'on était vieux à cet âge, et maintenant je me trouve encore si peu de chose, si enfant par bien des côtés. Comme j'ai toujours vécu dans les jupons de maman, je n'ai pas l'habitude des responsabilités, et je ne sais pas me décider dans les choses sérieuses". Elle évoque les films qu'elle vient de voir (dont Rebecca avec Laurence Ollivier), un peu l'actualité : le recul des allemands devant Karkhov, "l'ambassadeur d'Allemagne von Molkte est mort en quelques jours à la suite d'une appendicite. Il y avait à peine deux mois qu'il était arrivé ici en remplacement de von Störer qui avait été dégommé. Cette mort subite a fait sensation ici et le pauvre chirurgien qui l'a opéré, le Docteur Cardenal a dû être bien embêté"... Elle relate l'arrestation d'un ami par la sûreté espagnole pour complicité dans le passage en fraude de deux voyageurs à la frontière basque. Enfermé à la Puerta del Sol, il est tout d'abord mis au secret dans une cellule microscopique : "le plus triste, c'est qu'on a commencé par lui flanquer une bonne volée pour essayer de le faire parler". Deux jours plus tard "Charles est toujours en prison. Mr Widhof est allé le rejoindre, car naturellement il a tout pris sur lui en disant que c'est lui qui l'avait envoyé à la frontière". Le 1er avril elle décrit l'imposant défilé militaire ; pour le vendredi Saint, les impressionnantes processions de pénitents‎

‎3 cahiers manuscrits dont deux brochés (l'un oblong), 1928, 40 ff. et 1943, 36 ff. et l'autre cartonné (recueil de citations). Rappel du titre complet : Journal Intime d'Yvonne Soubiran, élève au lycée français de Madrid puis à l'Institut Français de Madrid [ Du 16 mars 1928 au 8 mai 1928 puis du 16 février 1943 au 30 avril 1943 ] Remarquable document qui nous plonge dans la vie quotidienne et intellectuelle d'Yvonne Soubiran, 15 ans en mars 1928 ("j'ai quinze ans, c'est vrai"), une brillante lycéenne du Lycée Français de Madrid. Dans un premier cahier (daté de 1928), elle évoque sa vie quotidienne, et expose le détail de ses cours et des nombreuses conférences auxquelles elle prend plaisir à assister, telle celles de M. Lavedan sur les Hurdes. Elle évoque le cinéma Pardinas où elle se rend le 2 mai pour voir le film "El dos de Mayo". Surtout, elle parle (en date du 8 mai 1928) "d'une conférence très bien de Mr. Chevallier [le philosophe et ami de Bergson Jacques Chevalier ] au sujet de Bergson. Dans sa jeunesse, au sortir de l'école normale Bergson est positiviste. Un jour, professeur à Clermont-Ferrand, il explique à ses élèves la théorie d'Achille et de la Tortue. Pour les mathématiques, il est impossible de démontrer qu'Achille dépasse la tortue s'il part après elle, or dans la réalité il en est autrement. Ce trait donne à réfléchir au savant, il finit par conclure que le mouvement n'est pas une trajectoire mais une durée" [... ] "On pouvait se rendre compte de l'intérêt de la conférence par le silence absolu de la salle, on entendait les mouches voler. L'esprit était emporté vers des régions supérieures, on ne vivait plus qu'en extase, pendus aux mots du conférencier. [ ... ] Marie Louis et sa mère y étaient mais elles n'ont pas été très épatées, moi j'étais transportée, je l'aurai entendu pendant des heures. Maman me disait qu'elle avait ressenti la même impression en écoutant Bergson lui-même qui est venu à Madrid en 1916, pendant la guerre". Dans un second cahier (à partir du mardi 16 février 1943), elle évoque les nombreuses conférences auxquelles elle assiste à l'Institut Français de Madrid, notamment les conférences d'histoire de la littérature et surtout d'histoire de la poésie moderne par l'abbé Jobit (dont elle présente à chaque fois un compte-rendu détaillé, ainsi sur Mallarmé, Valéry ou Apollinaire), par le docteur Botella Llusia, par M. Mattei en philosophie ("un homme d'une culture supérieure, je regrette bien de ne pasl'avoir connu plus tôt") ainsi qu'aux concerts (par le pianiste Reuchsel, la violoniste Albina de Madinaveita, Reine Gianoli, etc...) ; elle se fait embaucher à l'Institut, fête le 15 mars 1943 son anniversaire ("j'ai trente ans aujourd'hui, cela me paraît impossible. Quand j'avais quinze ans il me semblait qu'on était vieux à cet âge, et maintenant je me trouve encore si peu de chose, si enfant par bien des côtés. Comme j'ai toujours vécu dans les jupons de maman, je n'ai pas l'habitude des responsabilités, et je ne sais pas me décider dans les choses sérieuses". Elle évoque les films qu'elle vient de voir (dont Rebecca avec Laurence Ollivier), un peu l'actualité : le recul des allemands devant Karkhov, "l'ambassadeur d'Allemagne von Molkte est mort en quelques jours à la suite d'une appendicite. Il y avait à peine deux mois qu'il était arrivé ici en remplacement de von Störer qui avait été dégommé. Cette mort subite a fait sensation ici et le pauvre chirurgien qui l'a opéré, le Docteur Cardenal a dû être bien embêté"... Elle relate l'arrestation d'un ami par la sûreté espagnole pour complicité dans le passage en fraude de deux voyageurs à la frontière basque. Enfermé à la Puerta del Sol, il est tout d'abord mis au secret dans une cellule microscopique : "le plus triste, c'est qu'on a commencé par lui flanquer une bonne volée pour essayer de le faire parler". Deux jours plus tard "Charles est toujours en prison. Mr Widhof est allé le rejoindre, car naturellement il a tout pris sur lui en disant que c'est lui qui l'avait envoyé à la frontière". Le 1er avril elle décrit l'imposant défilé militaire ; pour le vendredi Saint, les impressionnantes processions de pénitents‎


‎Très remarquable document qui nous plonge dans la vie quotidienne et intellectuelle d'Yvonne Soubiran, 15 ans en mars 1928 ("j'ai quinze ans, c'est vrai"), une brillante lycéenne du Lycée Français de Madrid. Dans un premier cahier (daté de 1928), elle évoque sa vie quotidienne, et expose le détail de ses cours et des nombreuses conférences auxquelles elle prend plaisir à assister, telle celles de M. Lavedan sur les Hurdes. Elle évoque le cinéma Pardinas où elle se rend le 2 mai pour voir le film "El dos de Mayo". Surtout, elle parle (en date du 8 mai 1928) "d'une conférence très bien de Mr. Chevallier [le philosophe et ami de Bergson Jacques Chevalier ] au sujet de Bergson. Dans sa jeunesse, au sortir de l'école normale Bergson est positiviste. Un jour, professeur à Clermont-Ferrand, il explique à ses élèves la théorie d'Achille et de la Tortue. Pour les mathématiques, il est impossible de démontrer qu'Achille dépasse la tortue s'il part après elle, or dans la réalité il en est autrement. Ce trait donne à réfléchir au savant, il finit par conclure que le mouvement n'est pas une trajectoire mais une durée" [... ] "On pouvait se rendre compte de l'intérêt de la conférence par le silence absolu de la salle, on entendait les mouches voler. L'esprit était emporté vers des régions supérieures, on ne vivait plus qu'en extase, pendus aux mots du conférencier. [ ... ] Marie Louis et sa mère y étaient mais elles n'ont pas été très épatées, moi j'étais transportée, je l'aurai entendu pendant des heures. Maman me disait qu'elle avait ressenti la même impression en écoutant Bergson lui-même qui est venu à Madrid en 1916, pendant la guerre". Dans un second cahier (à partir du mardi 16 février 1943), elle évoque les nombreuses conférences auxquelles elle assiste à l'Institut Français de Madrid, notamment les conférences d'histoire de la littérature et surtout d'histoire de la poésie moderne par l'abbé Jobit (dont elle présente à chaque fois un compte-rendu détaillé, ainsi sur Mallarmé, Valéry ou Apollinaire), par le docteur Botella Llusia, par M. Mattei en philosophie ("un homme d'une culture supérieure, je regrette bien de ne pasl'avoir connu plus tôt") ainsi qu'aux concerts (par le pianiste Reuchsel, la violoniste Albina de Madinaveita, Reine Gianoli, etc...) ; elle se fait embaucher à l'Institut, fête le 15 mars 1943 son anniversaire ("j'ai trente ans aujourd'hui, cela me paraît impossible. Quand j'avais quinze ans il me semblait qu'on était vieux à cet âge, et maintenant je me trouve encore si peu de chose, si enfant par bien des côtés. Comme j'ai toujours vécu dans les jupons de maman, je n'ai pas l'habitude des responsabilités, et je ne sais pas me décider dans les choses sérieuses". Elle évoque les films qu'elle vient de voir (dont Rebecca avec Laurence Ollivier), un peu l'actualité : le recul des allemands devant Karkhov, "l'ambassadeur d'Allemagne von Molkte est mort en quelques jours à la suite d'une appendicite. Il y avait à peine deux mois qu'il était arrivé ici en remplacement de von Störer qui avait été dégommé. Cette mort subite a fait sensation ici et le pauvre chirurgien qui l'a opéré, le Docteur Cardenal a dû être bien embêté"... Elle relate l'arrestation d'un ami par la sûreté espagnole pour complicité dans le passage en fraude de deux voyageurs à la frontière basque. Enfermé à la Puerta del Sol, il est tout d'abord mis au secret dans une cellule microscopique : "le plus triste, c'est qu'on a commencé par lui flanquer une bonne volée pour essayer de le faire parler". Deux jours plus tard "Charles est toujours en prison. Mr Widhof est allé le rejoindre, car naturellement il a tout pris sur lui en disant que c'est lui qui l'avait envoyé à la frontière". Le 1er avril elle décrit l'imposant défilé militaire ; pour le vendredi Saint, les impressionnantes processions de pénitents‎

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