Paris, Gallimard, 1944 ; in - 12, 208 pp., broché."(r12)
Reference : 1675
Librairie Defournel
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Gallimard, 1944, in-12, 208 pp, broché, bon état (Coll. La Jeune philosophie). Edition originale, ex. du SP, envoi a.s.
"L'auteur ouvre et conclut son intéressant essai par cette affirmation : « Qu'est-ce que la sincérité ? Il est peu d'idées plus confuses. » Il montre qu'elle n'est pas le simple naturel ; qu'elle n'est pas toute dans la véridicité ; il l'accepte avec ses incertitudes, et y voit « une conduite d'échec ». Si le moi ne peut plus être conçu comme une substance donnée ou comme une nature immobile en ses traits constitutifs, s'il est mobile et évoluant, la sincérité sera toujours, en partie au moins, effort pour se construire soi-même et se faire être ce qu'on voudrait être : c'est-à-dire qu'elle exprime un certain idéal du moi qu'il tâche de mériter. C'est pour cela que le souci de sincérité parait se former surtout pendant l'adolescence, dans « la dernière étape de socialisation » ; c'est pour cela encore qu'on peut y voir « une sorte de conduite affectivo-magique » à l'égard du monde des adultes : « il s'agit d'enchanter ce monde, de se le rendre favorable ». En somme, c'est à l'aide du sens esthétique du mot, – au sens où l'on parle de la sincérité d'un écrivain, c'est-à-dire de l'effort par lequel celui-ci s'exprime et se dégage tel qu'il voudrait être, – que l'auteur essaye de délimiter son sens moral. La sincérité consisterait ainsi à chercher un acte d'accord de soi avec soi-même, de soi avec ses modes expressifs, et cet acte d'accord est une chance qu'on provoque et qu'il faut attendre : « au fond, c'est une trouvaille esthétique » (p. 207). Par là, M. Belaval en vient à accuser ce souci d'aboutir à l'inaction..." (Revue de métaphysique et de morale, juillet 1944)
S.n. [Journal des débats], s.l. [Paris] s.d. (1944), 13,5x21,5cm & 2 pages in-4, 2 1/2 pages in-8.
Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-4 publiée dans le numéro du 2 Mars 1944 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Chronique littéraire publiée à l'occasion de la parution, dans la nouvelle collection des éditions Gallimard consacrée à "La Jeune Philosophie" de l'ouvrage "Le souci de sincérité" de Yvon Belaval On joint le tapuscrit complet. Sous la plume de Blanchot, la critique philosophique acquiert une autonomie propre qui rend impossible la distinction entre la pensée originale de Belaval et l'interprétation lumineuse qu'en offre, en quelques pages, Maurice Blanchot. « L'homme sincère veut rompre avec la solitude où l'ont enfermé à la fois la réflexion et la faiblesse. Il rêve d'un retour au "nous" primitif, mais il se contente de le rêver : il s'enchante de ses scrupules, il ne parle qu'à soi-même et ne parle que de soi, il échoue et jouit de ses échecs. » Nul souci de sincérité, donc, chez Blanchot, mais une mécanique intellectuelle rigoureuse qui ne craint pas pas de s'affranchir des limites du texte étudié pour déployer tout son potentiel philosophique. Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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GALLIMARD. 1944. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Papier jauni. 208 pages. Quelques rousseurs sur la couverture.. . . . Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
La jeune philisophie. Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
Paris, NRF Gallimard, 1967; in-12, 208 pp., broché. Les essais CXXXII.
Les essais CXXXII.