Paris, Fayard, 1981. 14 x 22, 635 pp., quelques illustrations en N/B, broché, bon état.
Reference : 18567
ISBN : 2213010447
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Bel exemplaire de ce rare recueil orné de 25 superbes planches en vifs coloris de l’époque, conservé dans sa reliure de l’époque en demi-chagrin rouge. Paris, chez Desève, artiste-éditeur et Deterville, libraire, de l’imprimerie de Crapelet, 1809. Grand in-folio de (2) ff. de faux-titre et titre, 2 pp. d’Avertissement, 8 pp., 7 pp. d’explication, 25 planches en couleurs accompagnées chacune de 1 ou 2 ff. de texte explicatif et protégées par des serpentes. Qq. discrètes piqûres. Relié en demi-chagrin rouge à coins, dos à nerf orné de filets dorés. Qq. frottements aux charnières et aux coins, manque à la coiffe supérieure. Reliure de l’époque. 546 x 356 mm.
Superbe et rare recueil présentant les tableaux peints par Rubens pour orner le palais du Luxembourg construit pour Marie de Medicis. Graesse, Trésor de livres rares, 12 ; Sander 747 ; Cohen, Guide de l’amateur de livres à gravures, 914 (pour l’édition de 1808) ; Brunet, IV, 1443. « C’est l’histoire allégorique de Marie de Médicis. Les originaux de Rubens, qui ont orné longtemps le Palais du Luxembourg, construit pour cette princesse, sont maintenant au Louvre » (Cohen). Un recueil similaire avait déjà paru en 1710 sous le titre : « La Galerie du Palais du Luxembourg, peinte par Rubens », mais le présent ouvrage, publié presque cent ans plus tard, est entièrement nouveau, avec des gravures différentes, accompagnées d’un texte explicatif. Les bibliographes mentionnent une édition de Paris, 1808 mais nous ne sommes parvenus à en localiser aucun exemplaire. On apprend dans l’Avertissement que : « La Galerie du Luxembourg, cette belle collection des tableaux de Rubens, avait déjà été reproduite par le burin. Mais depuis longtemps le recueil en était devenu rare dans le commerce. L’éditeur actuel s’est flatté qu’en reproduisant de nouveau [cette belle collection des tableaux de Rubens], sous une forme plus commode, accompagnée d’un texte historique et allégorique, elle serait bien reçue du Public. Il a pensé ainsi que Rubens ayant excellé dans le choix et l’éclat des couleurs, ce serait lui faire perdre plus qu’à un autre de se borner à rendre les traits et l’expression. Il a donc mis tous ses soins pour imiter, autant qu’il est possible, le charme du coloris de l’original ». La superbe illustration se compose d’un portrait de Rubens par Le Clerc gravé par Benoist et de 24 planches d’après les tableaux de Rubens gravées par Benoist, Duthé, Gauthier le jeune, Gabriel, Gouyon, Disart et Pierron. Elles représentent : un Portrait de Marie de Médicis en Minerve, un Portrait de François II, un Portrait de Jeanne d’Autriche, les Parques, la Naissance de la reine, l’Education de la reine, Henri IV qui délibère sur son futur mariage, le Mariage de Marie de Médicis avec Henri IV, le Débarquement de la reine à Marseille, la Ville de Lyon qui va au-devant de la reine, l’Accouchement de la reine, Henri IV qui part pour l’Allemagne, le Couronnement de la reine, l’Apothéose de Henri IV, le Gouvernement de la reine, le Voyage de la reine au pont de Cé, l’Echange des deux reines, la Félicité de la régence, la Majorité de Louis XIII, la Reine s’enfuit de Blois, la Reine prend le parti de la paix, Conclusion de la paix, la Paix confirmée dans le ciel, le Tems découvre la vérité. « Les figures existent en noir et imprimées en couleur. En noir, reliure, 350 francs ; en couleurs, reliure, 2 000 francs » (Sander). Précieux exemplaire du tirage de luxe, dont l’ensemble des planches ont été imprimées en couleurs et finement rehaussées à la main à l’époque. Le présent ouvrage étant l’un des premiers à comporter des planches imprimées en couleurs qui reproduisent fidèlement des tableaux d’un grand maitre, il occupe une place importante dans l’étude de l’histoire de l’art. Bel exemplaire de ce rare recueil orné de 25 superbes planches en vifs coloris de l’époque, conservé dans sa reliure de l’époque en demi-chagrin rouge.
Rare édition originale de cette Entrée royale issue de l’imprimerie plantinienne d’Anvers. Précieux exemplaire conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque. Anvers, Imprimerie Plantinienne de Balthasar Moretus, 1632. In-folio de (1) f.bl., (5) ff. y compris 2 frontispices gravés, 74 pp. et 3 planches gravées à pleine page, (1) f., (1) f.bl. Qq. très légères piqûres sur les ff. prel., 1 planche rognée plus court. Relié en plein vélin souple de l’époque, traces de liens, dos lisse, non rogné. Reliure de l’époque. 311 x 218 mm.
Rare édition originale de ce superbe livre de fête illustrant l’entrée de Marie de Médicis dans les villes de Mons, Anvers et Bruxelles. Mennessier de la Lance, Essai de Bibliographie hippique, 453 ; Lipperheide 2661 ; Landwehr, Splendid Ceremonies, 84. Inconnu de Brunet. « Ce fut 6 mois après la Journée des dupes, le 18 juillet 1631, que Marie de Médicis, battue par Richelieu, s’échappa de Compiègne, et prit le chemin de la Hollande, dans le dessein de se retirer auprès de son gendre Charles Ier d’Angleterre. Elle ne devait plus revenir en France ; elle resta dans les Pays-Bas et en Hollande, d’où elle ne cessa de travailler contre Louis XIII et contre son ministre. » (Picot, Catalogue Rothschild, n°2281). La reine, accompagnée de l’archiduchesse Isabelle, demanda à visiter lors de son séjour la célèbre imprimerie de Plantin à Anvers. Balthasar Moretus, le petit-fils de Christophe Plantin, qui dirigeait alors la presse, avait préparé une petite plaquette de 4 pages pour commémorer la visite de la reine. Les pp. 60-63 du présent ouvrage reproduisent la très jolie brochure qu’il présenta alors à la reine. « Her visit to Plantin’s printing work is narrated on pp. 59-64.” (Landwehr) L’illustration, superbe, fortement inspirée de Rubens, se compose de deux frontispices et de 3 planches gravées à pleine page. « Ouvrage curieux et rare. Le 1er frontispice, gravé par Cornelius Galle, représente la Reine recevant dans ses bras l’Infante Isabelle-Claire-Eugénie, fille de Philippe II d’Espagne, habillée en religieuse. Elle avait adopté ce costume depuis la mort de son mari l’Archiduc Albert en 1621. Le 2e contient les portraits élégamment disposés de Marie de Médicis et de ses 5 enfants. Les 3 planches gravées par A. Paulus représentent les entrées de la Reine à Mons, à Bruxelles et à Anvers. Les 2 premières représentent des carrosses et des cortèges de cavaliers, le 3e est exclusivement maritime.» (Mennessier de la Lance). Superbe et rare livre de fêtes commandé par le roi Charles Ier d’Angleterre en l’honneur de sa belle-mère, Marie de Médicis, reine de France, qui s’exila aux Pays-Bas en novembre 1630. Très bel exemplaire, particulièrement grand de marges car non rogné, conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque.
Albin Michel, 2001, in-8°, 297 pp, 16 pl. de gravures en couleurs hors texte, biblio, index, broché, bon état
Protéger son enfant, l'astreindre à l'étude, lui donner confiance en soi et, au moment venu, lâcher son emprise, c'est la tâche qui incombe à chaque mère. Mais qu'en est-il lorsque cet enfant est roi de France et que sa mère, la reine veuve, est régente, jouissant du pouvoir suprême ? Comme Catherine de Médicis, Marie de Médicis et Anne d'Autriche qui ont exercé la régence jusqu'à ce que leur fils soit en âge de gouverner. Aucune n'a eu la même attitude : Catherine et Marie de Médicis ont semé les germes d'une guerre civile en ne cachant pas leur préférence pour leurs cadets ; Anne d'Autriche, elle, imposa au plus jeune un respect sans faille pour l'héritier du trône. Toutes trois illustrent la complexité d'une situation qui garde, aujourd'hui encore, une valeur intemporelle. L'amour maternel suffit-il à garantir le désintéressement d'une reine ou d'une femme de pouvoir ? Anka Muhlstein, historienne et biographe d'Astolphe de Custine et de Cavelier de La Salle, répond à cette question. Un essai d'une clarté exemplaire qui offre de magnifiques portraits et analyse de manière aiguë des situations où sentiments, raison d'Etat et amour du pouvoir se mêlent jusqu'à changer le sens de l'Histoire.
Paris: Laurent D'Houry, 1710 in-12, 12 pages n.c. (titre, épitre, avis) - 127 pages - 4 pages n.c. (titre, avis au libraire) - 176 pages - 4 pages n.c. (approbation et privilège du Roy). Reliure veau brun d'ép., dos à 5 nerfs, caissons ornés, reliure usagée, coiffe sup. manquante, coins émoussés, un mors fendu sur 6 cm, bon état intérieur.
Instruction familière et utile aux sages-femmes pour bien pratiquer les accouchements, faite par demandes et réponses. Nouvelle édition accompagnée des secrets choisis et éprouvés pour diverses maladies par Madame Boursier, sage-femme de la Reine Marie Médicis. Suivi de: Recueil de secrets choisis et eprouvez pour diverses maladies, principalement celles des femmes & pour leur embellissement par Louise Bourgeois, dite Boursier, sage-femme de la Reyne Marie de Médicis. Nouvelle édition revue et corrigée. (Paris: Laurent D'Houry, 1710). [M.C.: médecine]
Hachette, 1892, in-8°, xxx-394 pp, biblio, reliure demi-basane carmin à coins, dos à 4 nerfs orné de fleurons dorés, titre doré, filets dorés sur les plats, tête dorée, signet, fer doré du lycée de Douai au 1er plat (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs éparses, bon état
"Le récent volume de M. Berthold Zeller, la Minorité de Louis XIII, Marie de Médicis et Sully, ne comprend que les deux premières années de la régence, 1610 et 1611. Au début, Marie de Médicis semble vouloir continuer la politique de son mari ; les anciens ministres de celui-ci, Sully, Villeroy, restent à la cour, semble-t-il, avec leur ancienne puissance ; mais, d'une part, l'influence grandissante de Concini, de l'autre, celle du prince de Condé, de retour de son exil volontaire, aboutissent, bien que mutuellement hostiles l'une à l'autre, à un résultat unique : l'abandon à peu près complet de la politique de Henri IV. A la fin de janvier 1611, Sully quitta définitivement la cour, et à l'intérieur comme à l'extérieur une politique nouvelle fut inaugurée. C'est au moment où Marie de Médicis va donner pleine carrière à ses idées personnelles, ou plutôt à celles de ses favoris, que se clôt le livre de M. B. Zeller. Ses mérites comme ses défauts procèdent d'une même origine, l'emploi trop exclusif des documents italiens et en particulier des dépêches des ambassadeurs toscans. Non pas que ces dernières soient sans intérêt et que l'auteur n'ait eu raison d'en tirer profit dans son travail, comme de nous en donner en appendice un catalogue et des extraits précieux, mais elles ne justifient pas toute l'importance que M. B. Zeller leur a accordée. Quels que soient en effet la finesse et l'esprit d'observation des négociateurs florentins Botti et Cioli, quelque activité souvent brouillonne que mette le premier au service du mariage franco-espagnol, il est bien évident qu'ils sont plus encore des intrigants que des hommes politiques et qu'ils ne connaissent vraiment bien que ce qui se passe dans l'entourage direct de la reine. A ce dernier point de vue, en revanche, leur témoignage est de premier ordre, et les pages qu'ils ont inspirées à M. B. Zeller sur la vie privée de la reine sont, pour cette raison même, les meilleures du livre." (Louis Farges, Revue Historique, 1893)