IPA-Patoux, 1992. In-8, carré. Broché. Couverture illustrée à rabats. 60 pages. Illustré de 12 peintures réalisées entre mai 1991 et mai 1992. Tirage à 2000 exemplaires. Très bon état. Envoi en tarif " lettre "
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Édition originale du Sicilien, cette comédie-ballet piquante et délicate qui annonce Marivaux. Louis XIV y joua le rôle d’un Maure. Paris,Jean Ribou, 1668. In-12 de (2) ff., 81 pp., (2) ff. pour la fin du privilège, (1) f. bl. Plein maroquin rouge janséniste à grain long, dos à nerfs, double filet doré sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée de Mercier. 153 x 88 mm.
Edition originale de cette comédie de Molière en un acte, représentée pour la première fois le 14 février 1667 au Château de St-Germain-en-Laye. Tchemerzine, IV, 782. «La comédie du ‘Sicilien ou l’Amour peintre’ était comprise dans le Ballet des Muses de Benserade, le poète attitré de la Cour. Malgré la richesse et la variété des divertissements offerts au Roi il y manquait encore l’évocation de l’Orient. Aussi Molière voulut-il combler cette lacune. On avait à l’époque peu de détails sur les mœurs des Maures et des Turcs. Molière qui ne manquait pas d’imagination présenta à sa façon des personnages de fantaisie. Le Roi se déclara fort satisfait et comme il ne dédaignait point de participer aux divertissements qu’on lui offrait il joua un rôle dans cette fine et spirituelle comédie en figurant dans la mascarade finale de la pièce sous le costume et les traits d’un Maure de qualité. Le succès de la représentation fut très net et le ‘Sicilien’ prit place immédiatement parmi les belles réussites de Molière. La prose cadencée qu’il utilisa dans cette circonstance s’adaptait parfaitement à la musique et Robinet n’hésita pas à qualifier de chef-d’œuvre cette nouvelle expression théâtrale. Le 10 juin 1667 eut lieu la représentation publique à Paris, au Théâtre du Palais Royal, représentation qui fut très goûtée des spectateurs. On joua 17 fois le ‘Sicilien’ au cours des mois de juin et juillet 1667, puis 2 fois encore avant la mort de Molière. La pièce avait surtout conquis le public lettré par sa légèreté élégante et par le charme qui se dégageait des personnages. Les frères Parfaict, dans leur ‘Histoire du Théâtre Français’ ont parfaitement résumé l’opinion générale sur la comédie du Sicilien. ‘C’est la seule pièce en un acte, écrivaient-ils, où l’on découvre de la grâce et de la galanterie. Les autres petites pièces, que Molière ne donnait que comme farces ont d’ordinaire un fonds plus bouffon et moins agréable. La finesse du dialogue, et la peinture de l’amour dans un amant italien et dans un amant français, font le principal mérite de cette pièce qui est ornée de musique et de danses». (Guibert, I, pp. 199-203) « On trouve dans le Sicilien quantité de passages piquants et délicats qui ne sont pas sans annoncer Marivaux et Musset. » (Dictionnaire des Œuvres, VI, pp. 127-128). «Le privilège est daté du dernier jour d’octobre 1667. Cette comédie est qualifiée de ‘belle et très agréable’, ce qui est une particularité d’autant plus remarquable, que les privilèges du Roi ne contiennent jamais d’appréciations littéraires, comme on en trouve dans les ‘approbations’.» (Lacroix, Bibliographie moliéresque, n°14). Bel exemplaire à très grandes marges (hauteur: 153 mm contre 147 mm pour l’exemplaire James de Rothschild) de cette édition originale, finement relié en maroquin rouge par Mercier. Nos recherches nous ont permis de localiser des exemplaires de cette rare originale dans 3 Institutions publiques françaises seulement: B.n.F., Bibliothèque du Château de Chantilly et Bibliothèque de Reims.
Tchemerzine, II, pp. 550 et 552 ; Le Petit, pp. 161-164 ; Picot, Bibliographie cornélienne, 35 et 40 Imprimé à Rouen, et se vend à Paris, chez Antoine de Sommaville et Augustin Courbé, 1644. In-4 de (4) ff. pour le titre, l’Epistre et la liste des acteurs, 130 pp. et (1) f. de privilège. Maroquin rouge, encadrement de triple filet doré sur les plats, dos à nerfs richement orné, double filet doré sur les coupes, large roulette intérieure dorée, tranches dorées. Trautz-Bauzonnet. 217 x 160 mm.
Tres rare edition originale du « menteur » de pierre corneille. Tchemerzine, II, pp. 550 et 552 ; Le Petit, pp. 161-164 ; Picot, Bibliographie cornélienne, 35 et 40. Avec cette comédie Corneille ouvrait la voie à la vraie comédie de caractère. « Après avoir emprunté aux Espagnols le sujet du Cid, Corneille leur emprunta le sujet de sa première comédie sérieuse. La Verdad Sospechosa, qui lui servit de modèle, parut en 1630 sous le nom de Lope de Vega, mais elle fut revendiquée en 1630 par son véritable auteur, D. Juan de Alarcon. C’est de cette pièce […] que Corneille a tiré les traits principaux du Menteur ; il ne fait point difficulté de le reconnaître, et il ajoute dans l’Examen joint à la comédie en 1660, ‘qu’il voudrait avoir donné les deux plus belles pièces qu’il ait faites et que ce sujet fût de son invention’ ». (Picot). Le Menteur fut représenté dans le cours de l’année 1643, par la troupe du Marais. Cette pièce ne tarda donc guère à être imprimée. « Cette comédie joue essentiellement sur la confusion entre la vérité et les apparences, sur les prouesses verbales du héros et sur le contrepoint comique apporté par les commentaires ironiques du valet Cliton ». « Dans une de ses lettres à Corneille, Balzac, s’il ne témoigne pas encore du succès qu’obtint la nouvelle comédie, semble tout au moins indiquer qu’on en parlait déjà dans le public : ‘Vous serez Aristophane, quand il vous plaira, lui dit-il, comme vous estes déjà Sophocle’ (Lettre du 10 février 1643) ». Les éditions originales in-4 des pièces de Corneille sont rares. Exemplaire à belles marges de ce classique de la littérature française, finement relié par Trautz-Bauzonnet. Localisation des exemplaires en France : Bibliothèques de Chantilly et de Rouen. Nous n’avons pu en localiser à la B.n.F.
Rare exemplaire conservé dans sa reliure ancienne, immense de marges, le plus grand connu. Paris, chez Pierre Promé, sur le Quay des Grands Augustins, à la Charité, 1673. Petit in-8 de (2) ff. pour le titre, le privilège et la liste des acteurs, 92 pp. [Relié avec] : - Chamfort. La Jeune indienne, comédie en un acte et en vers, Représentée pour la première fois par les Comédiens François Ordinaires du Roi, le 30 Avril 1764. Amsterdam, A. Hupkes, 1764. Petit in-8 de 36 pp. [Et] : - Diderot. Le Père de famille, comédie en cinq actes et en prose. Liège, D. de Boubers, 1769. 109 pp. - Molière. Sganarelle ou le cocu imaginaire. Comédie. Représentée pour la première fois sur le Théâtre du Petit Bourbon, le 28 jour de May 1660. Par la Troupe de Monsieur Frere Unique du Roy. 1 frontispice, pp. 265 à 304, (2) ff. - Molière. Les Facheux. 1 frontispice, (1) f., pp. 73 à 128. - Boursault. Esope à la cour, comédie héroique. Paris, Pierre Ribou, s.d. (4) ff., 86 pp. Relié en plein veau marbré de l’époque, dos à nerfs orné, pièce de titre de maroquin rouge, tranches rouges. Reliure du XVIIIe siècle. 154 x 88 mm.
Édition originale de deuxième tirage de la dernière pièce parue du vivant de l’auteur. On ne connaît que 5 exemplaires du premier tirage, avec le titre à la date de 1672. « Cette comédie ayant été imprimée vers la fin de l’année, comme le prouve la mention portée au bas du Privilège : ‘Achevé d’imprimer le 10 Décembre 1672’, il est probable que le tirage aura été commencé avec le titre portant l’indication de l’année 1672 et interrompu ensuite pour changer cette date et par cela même rajeunir la pièce » (Monsieur le Baron de Ruble, Livres rares et précieux, 384). Tchemerzine, IV, p. 799 ; Guibert, pp. 347-352 ; Le Petit, p. 309. Cette œuvre, parue sans dédicace et sans préface, est la dernière pièce publiée par Molière ; elle parut un mois avant sa mort. Cette édition avait été imprimée à ses frais et sous ses yeux, avec son orthographe. Cette comédie en cinq actes et en vers fut représentée pour la première fois le 11 mars 1672 au théâtre du Palais Royal à Paris, et non pas à Versailles devant le roi. Le succès fut vif et ne se démentit pas au cours des 215 représentations que cette pièce connut sous le règne de Louis XIV. De nombreux bibliographes ont souligné l’élégance et la perfection de cette édition réalisée par Pierre Promé. « Remarquons en passant que l’édition de Pierre Promé a été particulièrement soignée et dépasse sensiblement en perfection les éditions de Jean Ribou ». (Guibert). « Les ‘Femmes Savantes’ restent une des meilleures pièces de Molière. Il sut mettre en lumière avec un bonheur égal à celui de l’Ecole des Femmes le ridicule de ces poètes de dernier ordre devant lesquels les femmes bourrées d’un faux savoir et d’une immense crédulité se pâment d’admiration. Sur le plan purement littéraire cette pièce est une des plus parfaite. La tradition veut que Boileau l’ait lue et y ait apporté quelques modifications. Bien que Molière, poète par tempérament, mais comédien par goût ait écrit davantage en comédien qu’en poète, il faut reconnaître que les ‘Femmes Savantes’ confirment ses qualités d’écrivain et prouvent que Molière était vraiment à l’époque de sa rédaction en pleine possession de son génie ». (Guibert). Cette édition originale a toujours été fort appréciée pour la perfection littéraire et le charme de son texte, ainsi que pour les circonstances de sa parution, quelques semaines avant la mort de l’auteur. Précieux exemplaire, le plus grand connu (hauteur : 154 mm) conservé dans sa reliure du début du XVIIIe siècle. Provenance : l’exemplaire de A. J. Guibert, bibliographe des Œuvres de Molière publiées au XVIIe siècle, Paris, Editions du C.N.R.S., 1961, I, p. 351, n°1. Il est suivi de La Jeune indienne de M. de Chamfort (1764), du Père de famille de Diderot (1769), de Sganarelle de Molière (tiré des Œuvres complètes, T. 1, 1682), des Facheux de Molière, d’Esope à la cour de Boursault.
Édition originale du Sicilien, cette comédie-ballet piquante et délicate qui annonce Marivaux. Louis XIV y joua le rôle d’un Maure. Paris,Jean Ribou, 1668.In-12 de (2) ff., 81 pp., (2) ff. pour la fin du privilège, (1) f. bl. Relié en plein maroquin rouge à gain long, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs richement orné, filet doré sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée de Trautz-Bauzonnet. 147 x 86 mm.
Edition originale de cette comédie de Molière en un acte, représentée pour la première fois le 14 février 1667 au Château de St-Germain-en-Laye. Tchemerzine, IV, 782. «La comédie du ‘Sicilien ou l’Amour peintre’ était comprise dans le Ballet des Muses de Benserade, le poète attitré de la Cour. Malgré la richesse et la variété des divertissements offerts au Roi il y manquait encore l’évocation de l’Orient. Aussi Molière voulut-il combler cette lacune. On avait à l’époque peu de détails sur les mœurs des Maures et des Turcs. Molière qui ne manquait pas d’imagination présenta à sa façon des personnages de fantaisie. Le Roi se déclara fort satisfait et comme il ne dédaignait point de participer aux divertissements qu’on lui offrait il joua un rôle dans cette fine et spirituelle comédie en figurant dans la mascarade finale de la pièce sous le costume et les traits d’un Maure de qualité. Le succès de la représentation fut très net et le ‘Sicilien’ prit place immédiatement parmi les belles réussites de Molière. La prose cadencée qu’il utilisa dans cette circonstance s’adaptait parfaitement à la musique et Robinet n’hésita pas à qualifier de chef-d’œuvre cette nouvelle expression théâtrale. Le 10 juin 1667 eut lieu la représentation publique à Paris, au Théâtre du Palais Royal, représentation qui fut très goûtée des spectateurs. On joua 17 fois le ‘Sicilien’ au cours des mois de juin et juillet 1667, puis 2 fois encore avant la mort de Molière. La pièce avait surtout conquis le public lettré par sa légèreté élégante et par le charme qui se dégageait des personnages. Les frères Parfaict, dans leur ‘Histoire du Théâtre Français’ ont parfaitement résumé l’opinion générale sur la comédie du Sicilien. ‘C’est la seule pièce en un acte, écrivaient-ils, où l’on découvre de la grâce et de la galanterie. Les autres petites pièces, que Molière ne donnait que comme farces ont d’ordinaire un fonds plus bouffon et moins agréable. La finesse du dialogue, et la peinture de l’amour dans un amant italien et dans un amant français, font le principal mérite de cette pièce qui est ornée de musique et de danses». (Guibert, I, pp. 199-203) «Le privilège est daté du dernier jour d’octobre 1667. Cette comédie est qualifiée de ‘belle et très agréable’, ce qui est une particularité d’autant plus remarquable, que les privilèges du Roi ne contiennent jamais d’appréciations littéraires, comme on en trouve dans les ‘approbations’.» (Lacroix, Bibliographie moliéresque, n°14). Bel exemplaire de cette édition originale finement relié en maroquin rouge par Trautz-Bauzonnet. Nos recherches nous ont permis de localiser des exemplaires de cette rare originale dans 3 Institutions publiques françaises seulement: B.n.F., Bibliothèque du Château de Chantilly et Bibliothèque de Reims.
L’un des grands textes de la littérature française, fort « rare en édition originale ». (Guibert). Paris, Jean Ribou, 1669. In-12 de (2) ff. et 150 pp. Plein maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure signée Thibaron-Joly. 138 x 80 mm.
Edition originale de l’une des plus rares et célèbres comédies de Molière. « Cette comédie, rare en édition originale, a été imprimée avec soin. » (Guibert, Molière, bibliographie des œuvres, I, p. 243). « L’Avare, une des plus célèbres comédies de Molière ». (G.F.) « L’Avare de Molière s’il doit beaucoup à ‘l’Euclion’ de Plaute (l’aspect maladif de son avarice, soupçonneuse, inquiète, son obsession pour sa cassette pleine d'or), est à la fois humanisé (il est amoureux, ce qui l’amène à contrarier son avarice), enraciné dans une société (il est aussi un usurier) et rendu plus comique que son modèle par de nombreuses scènes bouffonnes dont il est le centre. En même temps, Euclion devenu Harpagon apparaît comme un parfait personnage moliéresque, dont le comportement détermine l'action : il veut marier sa fille à un homme qui satisfait sa folie, en l'occurrence au vieil Anselme qui a accepté de prendre Élise « sans dot ». Mais ces deux aspects, Molière les a inscrits dans un cadre de comédie d'intrigue à l'italienne : Valère, l’amoureux d'Élise, s'est introduit chez Harpagon comme intendant de la maison (mais ses efforts pour empêcher le mariage sont à la fois vains et comiques) ; Cléante, victime de l’avarice de son père Harpagon, est amoureux de la jeune et pauvre Mariane et se retrouve le rival en amour de son père celui-ci reproduit ainsi le type du barbon amoureux de la comédie italienne en désirant épouser cette même Mariane qui lui est amenée par une entremetteuse ; du coup le jeune homme, comme tous les jeunes amoureux de comédie, doit se reposer sur son valet La Flèche pour satisfaire ses vœux ; et si l'industrie de celui-ci assure une partie du dénouement, puisqu'en volant la cassette d'Harpagon il oblige celui-ci à consentir au mariage de son fils avec Mariane, l'autre partie de ce dénouement, la plus développée, repose sur une double reconnaissance : Valère et Mariane sont reconnus comme le fils et la fille d'Anselme. Anselme peut donc s'effacer au profit de son fils, qui épousera Élise, et confirmer l'union de Mariane et de Cléante - prenant tous les frais du double mariage à sa charge, y compris le costume d’Harpagon que les échecs qu’il a subis n’ont pas guéri de sa folie avaricieuse. On a souvent depuis le XVIIe siècle critiqué ce dénouement à reconnaissance au nom de la vraisemblance, comme on critique ceux de « L'École des femmes » et des « Fourberies de Scapin ». De là est née l'idée d’un Molière bâclant ses dénouements. C’est oublier que, par le recours à ce type de dénouement, Molière s'est explicitement rattaché à une tradition, puisque la reconnaissance est systématique dans la comédie d'intrigue. On peut comprendre ainsi qu'un auteur dramatique puisse s'attacher au « naturel », donc à la vraisemblance, dans les paroles et les actes de ses personnages, mais négliger la vraisemblance dans tout ce qui touche à la tradition comique. Pour Molière, le dénouement est précisément la partie de l'œuvre qui peut se passer de toute référence au naturel ; pourvu qu'il soit accordé au type de pièce qu'il achève. ‘L'Avare’ en est la plus éclatante démonstration. » G. F. « L’Avare est une des plus remarquables pièces de Molière, représentée en 1668 […] Cette pièce de Molière est un chef-d’œuvre : le personnage de l’avare, qui rappelle celui de ‘la Marmite’ de Plaute, le dépasse par sa profondeur. L’amertume que Molière apporte dans l’analyse de cette passion dévastatrice explique le peu de succès que la pièce connût à ses débuts. Le caractère d’Harpagon n’est modifié en rien par ses sentiments amoureux : même sur ce point son avarice ne se relâche pas. La rivalité qui l’oppose à son fils le blesse comme une injure à ses droits de père et de maître. Mais en réalité son vice a sur la vie de ses enfants les répercussions les plus déplorables. Et c’est cela qui donne à la pièce cette couleur sombre qui l’apparente à un drame. Sur le thème de « L'Avare » furent composés des mélodrames parmi lesquels il faut mentionner : L’Avare de Giuseppe Sarti (1729-1802), Venise, 1777 ; ceux de Giovanni Simone Mayr (1763-1845), Venise, 1799 ; de Fernand Orlandi (1777-1848), Bologne, 1801. Avec le même titre, Franz Joseph Haydn (1732-1809) et Francesco Bianchi (1752-1810) composèrent deux intermèdes qui furent exécutés à Paris, respectivement en 1802 et 1804. » (Dictionnaire des Œuvres, I, 334). L’un des grands textes de la littérature française, fort « rare en édition originale ». (Guibert).