Grasset, 1923, in-12, 350 pp, broché, bon état
Reference : 95980
Rare exemplaire de presse ("Bonnes feuilles du livre de Jean de Pierrefeu : Plutarque a menti"), nominatif ("soumises à Monsieur Maurice Reclus"), numéroté (n° 72) et dédicacé par l'éditeur Bernard Grasset ("avec les hommages de l'éditeur").
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Grasset, 1923, in-12, 350 pp, broché, bon état. Edition originale sur papier courant. On joint deux coupures de presse, recensions critiques du livre, l'une par Julien Benda (le Figaro, 19/6/23), l'autre par P.-B. Gheusi (quotidien non identifié)
"En certifiant dans un vigoureux volume de trois cent cinquante pages que 'Plutarque a menti', M. Jean de Pierrefeu a condensé le plus ardent réquisitoire – et le plus passionné – contre les erreurs de la Guerre..." (P.-B. Gheusi) — "La violence inouïe des combats, l'ampleur des massacres et des destructions, l'importance des bouleversements sociaux, techniques et culturels survenus au cours des quatre années de guerre firent naître après la victoire un violent besoin de donner sens au passé immédiat. (...) Les anciens combattants participèrent, pour la première fois de manière aussi massive, à la reconstitution des événements, obéissant à un mot d'ordre dont nous trouvons une formulation énergique chez Jean de Pierrefeu, ancien combattant et auteur du célèbre 'Plutarque a menti' : « Cherchons la vérité, quoi qu'il en coûte, armons-nous impitoyablement de défiance et d'esprit critique, car l'histoire elle-même se fait aujourd'hui l'auxiliaire de la légende. (...) Témoins de la grande guerre, que nos souvenirs se dressent comme le fantôme d'Elseneur pour imposer la vérité qu'on est en train d'étouffer sournoisement ». Un général resté anonyme répondit par un 'Plutarque n'a pas menti' et Jean de Pierrefeu récidiva avec 'L'Anti-Plutarque' en 1925 et 'Nouveaux mensonges de Plutarque' en 1931 ; il était lui-même l'auteur de souvenirs militaires publiés en 1920 : "G.Q.G., secteur I, Trois ans au Grand Quartier Général" (1920, 2 volumes)." (Jean-Louis Jeannelle, Littérature, 2004)
Paris, Grasset; Rieder, 1923-31, in-12, br., 2 vols., 347-276 pp. Mobilisé le 1er août 1914 en tant que sergent-major réserviste, Jean de Pierrefeu est blessé et reste quelques semaines en convalescence. Jugé inapte à reprendre le combat, il est affecté le 23 novembre 1915, avec le grade de sous-lieutenant, à la Section d’information, au sein du Grand Quartier Général, à Chantilly. Son rôle est de première importance : il est chargé de rédiger le communiqué officiel aux armées. Après la Grande Guerre, Jean de Pierrefeu fut au cœur d’une polémique importante suscitée par ses ouvrages extrêmement incisifs critiquant le haut-commandement français et, plus généralement, l’ensemble du corps des officiers d’active incapable selon lui de faire preuve de cran et d'audace. Dans cet ouvrage, prolongeant et accentuant les critiques émises dans «G.Q.G. secteur 1. Trois ans au Grand Quartier Général par le rédacteur du communiqué», Pierrefeu s’attaque directement aux officiers et à leurs méthodes tactiques et stratégiques, en se posant à contre courant de l’histoire officielle de la guerre, il essuie alors la colère de nombreux détracteurs et voit paraître une sorte de réponse officielle de l’armée à ses accusations (Général ***, Plutarque n’a pas menti, Paris, La Renaissance du Livre, 1923). L’ampleur de la polémique et le succès du premier ouvrage encouragent Pierrefeu à poursuivre ses réflexions dans un Anti-Plutarque (Paris, Les Editions de France, 1925) puis dans Nouveaux mensonges de Plutarque (Paris, Rieder, 1931). D’un désir manifeste de livrer un témoignage sur son expérience en tant que rédacteur du communiqué officiel et membre du GQG, Pierrefeu glisse peu à peu, dans l’après guerre, à une entreprise d’analyse critique et de dénonciation des erreurs militaires commises durant la Grande Guerre. La figure de Plutarque est alors convoquée pour fustiger le Culte des Grands Hommes auxquels, d’après Pierrefeu, les Français – sous influence directe de groupements d’intérêts souhaitant entretenir le « mensonge social » – sont si attachés. L’œuvre de Pierrefeu porte la marque de sa désillusion : jeune journaliste enthousiaste au début de la guerre, il prend progressivement conscience des effets destructeurs des conceptions tactiques du GQG et de ses erreurs : le culte du « cran » et de l’offensive du généralissime Joffre et de son entourage, les risques inconsidérés pris par d’autres officiers, négligeant le facteur surprise, commettant de graves erreurs dans la préparation des batailles, se laissant influencer par des intérêts politiques dans l’espoir d’obtenir plus de gloire, plus d’honneur, plus de reconnaissance. Au bout de trois ans de guerre, l’arrivée de Pétain à la tête du GQG contraste fortement avec ses prédécesseurs, incarnant brusquement aux yeux de Pierrefeu un modèle de vertu et de professionnalisme qui lui redonne espoir et l’amène dans tous ses ouvrages d’après-guerre à le mettre sur un piédestal. (Cédric Marty, CRID14-18)
Ex-libris et classification bibliographique Collection Claude Parent. État correct (coiffes fatiguées, dos gauchi, petit manque aux plats), intérieur propre. On joint un exemplaire de la réponse de l’armée avec l’ouvrage du Général ***, «Plutarque n’a pas menti», Paris, La Renaissance du Livre, 1923.
Grasset, 1923, in-12, 350 pp, reliure demi-percaline vermillon, dos lisse, pièce de titre basane noire (rel. de l'époque), ex-libris Jean de Kergorlay, bon état
"La violence inouïe des combats, l'ampleur des massacres et des destructions, l'importance des bouleversements sociaux, techniques et culturels survenus au cours des quatre années de guerre firent naître après la victoire un violent besoin de donner sens au passé immédiat. Dans ce cadre, la publication massive de journaux, récits, lettres ou souvenirs de soldats a permis de donner forme à un vécu que les récits autorisés ne pouvaient prendre en charge : entre douleur, colère et orgueil patriotique. (...) la Grande Guerre marque à la fois le recul de la place accordée aux grands hommes de l'Histoire et la promotion du poilu, véritable héros de ce nouveau type de conflit. Les anciens combattants participèrent, en effet, pour la première fois de manière aussi massive, à la reconstitution des événements, obéissant à un mot d'ordre dont nous trouvons une formulation énergique chez Jean de Pierrefeu, ancien combattant et auteur du célèbre 'Plutarque a menti' : « Cherchons la vérité, quoi qu'il en coûte, armons-nous impitoyablement de défiance et d'esprit critique, car l'histoire elle-même se fait aujourd'hui l'auxiliaire de la légende. [...] Témoins de la grande guerre, que nos souvenirs se dressent comme le fantôme d'Elseneur pour imposer la vérité qu'on est en train d'étouffer sournoisement ». Un général resté anonyme répondit par un 'Plutarque n'a pas menti' et Jean de Pierrefeu récidiva avec 'L'Anti-Plutarque' en 1925 et 'Nouveaux mensonges de Plutarque' en 1931 ; il était lui-même l'auteur de souvenirs militaires publiés en 1920 : "G.Q.G., secteur I, trois ans au grand quartier général" (Paris, 1920 , 2 volumes)." (Jean-Louis Jeannelle, Littérature, 2004)
1923 1923. Jean de Pierrefeu: Plutarque a menti/ Bernard Grasset 1923 Référence: LMA16O. Jean de Pierrefeu: Plutarque a menti/ Bernard Grasset 1923
Etat correct
Générique Broché D'occasion bon état 26/03/2021 150 pages