‎RAPHAEL-LEYGUES (Jacques) et Jean-Luc BARRÉ.‎
‎Les Mutins de la mer Noire. Avril 1919 : des marins français se révoltent.‎

‎ Plon, 1981, in-8°, 230 pp, 16 pl. de photos et documents hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état‎

Reference : 83751

‎En avril 1919, cinq mois après l'armistice de la Première Guerre mondiale, et alors que les bolcheviks tiennent la Russie, une escadre de la Marine française est sur les rives de la mer Noire. Il fait froid, la nourriture manque et chez les marins, mobilisés depuis cinq ans, le mécontentement gronde entretenu par une intense propagande. Les 19, 20 et 21 avril, plusieurs équipages se révoltent au cri de : « A Toulon, A Toulon ! » Le drapeau rouge flotte sur les navires la France et Jean-Bart... — "S'appuyant sur les archives de Georges Leygues – plusieurs fois ministre sous la Troisième République et notamment ministre de la Marine – et sur un travail inédit de Philippe Masson, “La Marine française et la mer Noire” , J.R.-L., petit-fils de Georges Leygues et familier des problèmes de la marine, et J.-L. B. retracent les mutineries d'avril 1919 parmi les équipages de l'escadre française en mer Noire. Puis ils rappellent le procès fait aux mutins. J.R.-L. situe ces événements dans le cadre de la fin de la Première Guerre mondiale, de l'intervention alliée en Russie et des mouvements révolutionnaires du Sud de la Russie ; pour lui, les causes des mutineries ďavril 1919 sont plus liées aux dures conditions de la vie des marins, à leur lassitude devant la poursuite de la guerre, cinq mois après l'Armistice, qu'à des sentiments révolutionnaires proprement dits. Ainsi entend-il démonter « le mythe » fabriqué pour son usage par le PCF au sujet de l'officier-mécanicien André Marty ; il laisse entendre que les motivations d'A. Marty n'apparaissent pas clairement et qu'en tout cas il ne peut être tenu pour l'instigateur des mutineries d'avril 1919. J.R.-L. minimise-t-il le choc des événements révolutionnaires russes, le sentiment de révolte contre la guerre ? Un témoignage de Charles Tillon de 1980, publié en annexe, rappelle cependant que « la révolte vient de loin ». Une bibliographie un peu succincte clôt ce volume ; même s'il en conteste la valeur historique, l'auteur aurait dû citer l'historiographie communiste sur la question." (Revue française de science politique, 1983) ‎