Auxerre, Impr. L'Universelle, 1927, gr. in-8°, clxxxviii-407 pp, broché, bon état (Coll. de documents inédits sur l'Histoire économique de la Révolution française publiés par le Ministère de l'Instruction publique)
Reference : 82667
"Les curés, trop éloignés du chef-lieu du bailliage pour se rendre en personne à l'assemblée électorale du clergé, eurent le droit de s'y faire représenter par des procureurs auxquels ils remirent, avec leurs pouvoirs, des instructions et mémoires. La plupart de ces « cahiers » des curés n'ayant pas été déposés dans des dépôts publics sont aujourd'hui perdus. M. Porée a été assez heureux pour retrouver ceux du bailliage d'Auxerre. Sa publication – extrêmement soignée comme toutes celles qui portent sa signature – est d'un intérêt de premier ordre pour la connaissance non seulement des vœux et des sentiments réels du clergé à la veille de la Révolution, mais encore de sa situation économique comme du mécanisme compliqué des institutions ecclésiastiques. M. Porée a dressé, paroisse par paroisse, l'état des revenus des cures du diocèse comprises dans le bailliagé (dîmes de diverses natures, biens-fonds, rentes, fondations, casuel, portion congrue, etc.), et il a commenté ce tableau, avec la méthode critique et l'impartialité foncière qui font l'admiration de tous ceux qui lisent ses beaux travaux. Il en résulte que pour les 151 paroisses envisagées, le revenu net total ne se montait qu'à 140.000 livres, pas 1.000 livres en moyenne par cure. Mais ce revenu était en outre très inégalement réparti. Un gros décimateur possédait 2.500 livres de revenus, 14 curés approchaient ou dépassaient 1.500 livres, 12 autres 1.000 ou 1.200, mais la grande majorité, soit 123, n'avaient pas 1.000 livres, la plupart devaient se contenter de 5 à 700 livres. Il y on avait 17 qui n'avaient pas 500 livres. Or, le clergé régulier, le clergé oisif, – dont M. Porée dresse aussi avec une précision parfaite l'état des revenus, établissement par établissement, – contrastait par sa richesse avec la misère du clergé paroissial Les 11 abbayes et 2 prieurés avouaient 193.985 livres de revenus déclarés, sur lesquels 7 abbés et 2 prieurs commendataires prélevaient pour eux seuls 112.488 livres. Ces statistiques ne sont-elles pas une justification du tableau que les écrivains contemporains nous ont tracé du clergé de leur temps ? Elles éclairent d'une vive lumière les vœux des curés, leurs projets de réforme et aussi la campagne électorale qu'ils menèrent contre l'évêque et le haut clergé. Sur tous ces points, M. Porée est d'une précision qui contentera les plus difficiles. Dans le diocèse d'Auxerre les curés ne réussirent pas à empêcher l'élection de l'évêque qui passa à une voix de majorité absolue. M. Porée nous dit, par le détail, à la suite de quelles manœuvres curieuses ils échouèrent. L'introduction de 133 pages qu'il a mise au recueil des cahiers est pleine d'enseignement pour l'histoire générale." (Albert Mathiez, Annales historiques de la Révolution française, 1927) — "On ne s'étonnera pas que la publication de M. Porée soit très satisfaisante, tant on est accoutumé à louer toutes celles qu'il nous donne, Son introduction contient une étude minutieuse de la situation économique du clergé dans le bailliage d'Auxerre, à l'aide du pouillé de 1781 et des déclarations de revenus de l'époque révolutionnaire ; les données numériques ont été réunies en tableaux, On dira seulement ici que la grande majorité des curés n'avaient pas 1.000 livres de revenu tandis que les réguliers étaient riches et enviés : deux curés au moins ne voient aucun inconvénient à leur disparition. La publication de ces cahiers constitue par elle-même une nouveauté de grand intérêt, iIs sont en effet fort rares, parce qu'ils n'étaient pas à proprement parler des documents officiels et n'ont pas été conservés comme tels ainsi que les cahiers de paroisses. 166 curés ont comparu ou ont été représentés à Auxerre ; M. P. a retrouvé 48 cahiers ; mais tous les curés n’en ont pas rédigé et plusieurs cahiers sont collectifs : les 48 cahiers publiés représentent probablement les vœux de 87 curés. M. P. leur à adjoint les cahiers de 14 communautés ecclésiastiques parmi lesquels dominent ceux des chapitres et de chanoines. M. P. dit avec raison que c'est la première fois que pareils documents sont publiés en corps." (G. Lefebvre, Revue d'histoire moderne, 1929)
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