Dunod, 1933, in-12, 316 pp, broché, dos fendu proprement recollé, bon état, envoi a.s. à René Pinon
Reference : 7112
"Il ne s'agit ni d'une vie quelque peu romancée à la manière de M. Reclus, ni d'un ouvrage d'érudition comme celui de M. Henri Malo. Avec la sûreté d'un talent qui se possède pleinement, M. Georges Lecomte a tracé le portrait beaucoup plus qu'il n'a conté l'existence de Thiers. A vrai dire l'exposé des événements auxquels Thiers a été mêlé durant près d'un demi-siècle ; – le récit savoureux de sa vie familiale entre sa femme, sa belle-mère, « son incomparable, prodigieuse et vraiment unique belle-mère, qui suffirait à réhabiliter l'espèce », sa belle-soeur, « fille de grand coeur et de grand caractère » ; – la critique fort judicieuse de ses travaux historiques ; – la description des milieux où il a vécu : tout cela vaut surtout par les réflexions et les suggestions de l'auteur et par la conclusion qui serait à citer tout entière. Thiers, déclare M. Lecomte, était, très intelligent, très instruit, très orgueilleux ; il a été un répertoire universel, un spécialiste en tout. Sa tâche en fut facilitée ; mais cette omniscience l'a poussé à tout décider, à tout conduire, à tout faire, et aussi à sous-estimer ses adversaires. Jamais il n'a reconnu une erreur. « Moi, Monsieur, disait-il à Guizot, je ne me trompe jamais. » Il a paru libéral, il fut autoritaire et sectaire. Il parut curieux ; il fut en réalité routinier et rebelle au progrès. Très orgueilleux, il a eu cet orgueil qui veut à toute force le pouvoir et le poursuit âprement. Il ne s'en est saisi que sur le tard. Alors, toute la frénésie du commandement, qui s'était accumulée en lui, s'est déchaînée. Et c'est en grande partie pour cela qu'il a poussé à la République, où il devait être le premier. Mais c'est alors que s'est révélé ce génie constructeur qu'avaient deviné Talleyrand, Balzac, Chateaubriand, Lamartine. Thiers avait commencé par détruire deux monarchies, sans compter de nombreux ministères. « Mais détruire, ce n'est jamais bien difficile, c'est d'un homme politique. Rebâtir, c'est d'un homme d'État. » Or, Thiers a rebâti la France. Et la France lui a voué l'admiration qu'il méritait. Elle s'est retrouvée en lui, dans sa vivacité d'esprit, dans son audace mêlée de finesse, dans la fertilité de ses ressources, dans son patriotisme. C'est la reconstruction de la France – dont le récit occupe la moitié de l'ouvrage – qui a permis à « ce petit bourgeois qui avait l'âme fière » de devenir un personnage national et un grand Français." (Pierre Mandoul, Revue d'histoire moderne, 1934)
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Mazereau et Cie / Dentu 1867 in12. 1867. Broché. Discours prononcés au corps législatif par M. Thiers - Mexique (1864). Question romaine (1865). Les libertés nécessaires (1866). Agriculture (1866). Affaires d'Allemagne (1866) - Avec une lettre adressée aux éditeurs par M. le Comte de Flavigny
couverture ternie frottée rousseurs sur tranche intérieur globalement propre
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Paris, P. U. F., 1959 ; in-8, 538 pp., broché. Très bon état.
Lithographie - Planche HT parue dans La Caricature politique, morale, littéraire et scénique, volume 6, 8 août 1833 (Planche n°301) - Œuvre : Hauteur: 35.8cmx Largeur: 27.3cm - Image :Hauteur: 22.5cm x Largeur: 12cm - Titre en bas au centre : « Mr. THIERS. » ; légende plus bas au centre : « Ainsi appellé [appelé] parcequ’il [parce qu’il] ne fait pas la moitié d’un grand homme. » ; indications : en ht à gche : « Caricature (Journal) N°144. », en ht à dte : « Pl. 301. »Inscription - Dans la lettre : « Chez Aubert, galerie véro dodat. » [éditeur], « L. de Becquet, rue Furstemberg 6 » [imprimeur] ; dans l’image, en bas à gche, signature : « AB. » [Auguste Bouquet, dessinateur]Inscription - Sur le socle : « 1/3 » (un tiers)
iconographie:Le titre est un jeu de mot entre le nom « Thiers » et le substantif « tiers », en référence à la petite taille du ministre du commerce et des travaux publics. La pl. représente Thiers en statue de bronze, vêtu à la manière de Napoléon (tricorne, grandes bottes, longue vue) et adoptant l’attitude de l’empereur (il insère la main gche sur le devant de son veston). La pl. évoque la récente installation de la statue de Napoléon sur la colonne Vendôme (représenté en petit caporal, la statue fut exécutée par Charles Émile Seurre, et fut placée au sommet de la colonne le 28 juillet 1833, en présence de Louis-Philippe. Elle avait été enlevée précédemment sous la Restauration) et plaisante sur l’idée que ce n’est pas une statue de Napoléon mais une statue de Thiers qui se trouve au sommet de la colonne. Seulement, l’explication de la pl. précise que les accessoires dont est pourvu Thiers ne sont pas les vrais attributs de Napoléon : il ne s’agit pas des bottes de Marengo mais des bottes de gendarme, le tricorne n’est pas celui d’Austerlitz mais un chapeau de garde municipal. La redingote n’est pas celle de Wagram mais celle d’un agent de police. Il ne s’agit pas de l’épée des Pyramides mais d’une épée de sergent de ville. Enfin, « la lunette qu’il tient à la main n’est pas celle qui se posa sur les clochers de Moscou, c’est la lorgnette dont se sert M. Thiers pour rapprocher de lui les tibias des danseuses de l’Opéra ; enfin les projectiles qui sont groupés à ses pieds, ne sont pas des boulets de Montereau ni de Champaubert, ce sont de simples poires de Saint-Cloud. » (in explication).Personnage représenté: Thiers, AdolpheAuguste Bouquet, né à Abbeville (Somme) le 13 septembre 1810, et mort prématurément à Lucques (Italie) le 21 décembre 1846. Peintre, lithographe, graveur et caricaturiste français, Bouquet fait ses études à l'École des beaux-arts de Paris. Élève d' Ary Scheffer, il s'oriente sous l'influence du maître vers l'art nazaréen. Il réalise de nombreuses lithographies de caricatures pour les journaux L'Artiste, La Caricature (1831-1834), Le Charivari (1832-1833), Le Triboulet (1843), ainsi que pour l'ouvrage de Jules Janin Deburau, l'histoire du théâtre à quatre sous (1832).Collaborateur et ami de Philippon, Honoré Daumier et Grandville, Auguste Bouquet fait partie de cette génération de caricaturistes courageux qui osèrent défier la censure, et dont la cible privilégiée était Louis-Philippe.
Plon, 1929, pt in-8°, 341 pp, broché, bon état (Coll. Le Roman des grandes existences). Edition originale, un des 404 ex. numérotés sur papier pur fil Lafuma
"Le Monsieur Thiers de M. Maurice Reclus, bien que paru dans la collection Plon « le Roman des grandes existences », n'a rien de romantique. C'est une étude très sérieuse appuyée sur une documentation qu'on sent très étendue, bien qu'elle ne s'étale pas, écrite avec intelligence et finesse dans un style alerte et agréable. Ce que Maurice Reclus a voulu reconstituer, c'est moins la politique de Thiers qui se confond avec l'histoire générale du XIXe siècle que la vie intime du personnage et de ses proches. Il apporte ici des données très neuves sur la famille Thiers, sur ta famille Dosne où Thiers prit femme, sur ses amis et particulièrement sur son inséparable Mignet, sur sa maison de la place Saint-Georges et sur les belles réceptions que sa belle-mère présidait, sur ses rapports avec le monde des journalistes, avec Louis-Philippe et la Cour, avec Louis Napoléon qu'il contribua plus que personne à élever à la présidence de la République, etc. M. Maurice Reclus n'a pas cherché à voiler les faiblesses de son personnage, qu'il compare justement au héros de Balzac, Rastignac ; il aime la vérité et il la dit, avec réserve et courtoisie. Les gens informés liront parfois entre les lignes. Seul le chapitre sur le rôle de Thiers sous le gouvernement de la défense nationale et pendant la Commune appellerait peut-être des réserves. Je ne suis pas persuadé que Thiers, l'homme de la paix à tous prix eût eu raison contre Garabatta qui voulait continuer la lutte. Il m'apparait que Thiers eut sa responsabilité dans l'affaiblissement de l'esprit public qui fit le jeu de l'Allemagne. Je crois aussi qu'il aurait pu et dû éviter le soulèvement de la Commune. Mais ces réserves qui portent sur l'appréciation des actes politiques de Thiers n'enlèvent rien à la valeur d'un livre qui nous manquait et dont le succès sera très vif." (Albert Mathiez, Annales historiques de la Révolution française, 19219)