‎BOUVIER (J.-B.).‎
‎Légendes Valaisannes d'après les "Walliser Sagen".‎

‎ P. et Neuchâtel, Victor Attinger, 1931, in-8°, xviii-206 pp, traduction enrichie et illustrée de 14 vignettes par J.-B. Bouvier, broché, couv. illustrée, bon état. Ouvrage publié sous les auspices de la Société d'Histoire du Haut-Valais‎

Reference : 38759

‎Que son folklore contribue autant que son histoire politique ou économique, à révéler et à fixer le caractère et le degré de civilisation d'un peuple, le génie de la race et du lieu, c'est oiseux de le répéter. Or, dans ses légendes qu'on a écrites sur son compte, le Valaisan apparaît tel qu'il est ou était en réalité : profondément religieux avec un brin de superstition ; croyant en Dieu et en un au-delà qui punit, récompense ou répare, croyant avec une égale conviction aux fantômes, aux revenants, aux dragons, au Juif errant, aux mauvais esprits et aux sorciers ; docile à son clergé, sauf quand il lui interdit la danse ; fruste, rude, parfois violent, mais sensible, reconnaissant, communiant avec ses morts, compatissant aux miséreux, maudissant l'argent mal acquis ou mal employé, et expliquant à sa façon, par la philosophie ou par la poésie plutôt que par la science, les phénomènes de la nature et du climat dont il est le témoin ou la victime. (...) La réédition par M. Bouvier des légendes haut-valaisannes, colligées par le chanoine Ruppen et le curé Tscheinen et imprimées en 1872 et 1907 se lit fort agréablement, même par ceux qui connaissent le recueil original. S'il a apporté à son adaptation française une forme soignée, il en a sauvegardé le fonds et la substance, avec ce qu'ils offrent de fraîcheur et d'ingénuité, de grâce rustique et de mysticisme catholique. Et, sur ce dernier point surtout, particulièrement délicat, il est pour son doigté digne d'éloge. (J-B. Bertrand, Annales valaisannes) ‎