‎PAILLAT (Claude).‎
‎Dossiers secrets de la France contemporaine. Tome 6 : L'Occupation – 1. Le pillage de la France, 25 juin 1940-8 novembre 1942.‎

‎ Laffont, 1987, fort gr. in-8°, xix-683 pp, avec la collaboration de François Boulnois, nombreuses photos et cartes dans le texte, chronologie, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état‎

Reference : 17974

‎"Claude Paillat poursuit méthodiquement la publication de ses « dossiers secrets de la France contemporaine » qui atteignent avec le tome VI la période dramatique de l'occupation. Comme d'habitude, Claude Paillat a beaucoup cherché... et trouvé. Cela nous vaut des pages passionnantes sur l'arrestation de Laval le 13 décembre 1940 ou les activités clandestines de Yolaine de Sesmaisons. Mais un si vaste projet a pour revers l'impossibilité de maîtriser une documentation monstrueuse, ce qui aboutit à des contresens bénins (un négociateur français pris pour un Allemand à cause de son nom à consonnance alsacienne) mais aussi plus graves (interpréter Mers-el-Kébir comme un « coup » de politique intérieure est excessif : l'obsession première des Britanniques était d'abord de mettre hors de combat la flotte française) ou des approximations (sur Darlan, Claude Paillat reprend des analyses traditionnelles qui sont aujourd'hui remises en cause). Mais, comme les précédents, cet ouvrage retient quand même l'attention par la masse d'informations qu'il fournit, ainsi que par l'agrément de sa lecture, qualité intéressante en regard du nombre de pages !" (Hervé Coutau-Bégarie, Politique étrangère, 1988) — "Claude Paillat a le grand mérite de poser le problème dans toute sa crudité. De quel poids en effet a pesé Vichy dans les relations franco-allemandes de juin 1940 jusqu'à l'occupation de la France « nono » ? L'auteur ne prend pas parti. En bon journaliste, il « rend compte ». Peu de place est faite à l'idéologie. Il lui donne son aspect dérisoire. La Révolution nationale ? Les Al-lemands avaient autre chose à faire que de s'occuper des détails, des dissensions entre Français. Ce qui comptait pour eux c'était de mettre un pays vaincu en coupe réglée et de lui soutirer toute sa substance économique. Quel mépris dans ce que certains ont nommé la collaboration ! Voici un livre dur, franc, honnête. Il fait mal." (Lectures n° 42, 1988) ‎