‎DUMONT (René).‎
‎Progrès fourragers dans les Pays Scandinaves et en Grande-Bretagne.‎

‎ Editions SADEP, 1954, in-8°, 110 pp, 11 croquis, 31 photos, 4 tableaux, broché, bon état‎

Reference : 16077

‎"Malgré son caractère technique, cette étude reste parfaitement accessible aux lecteurs cultivés et elle mérite de retenir leur attention, surtout s'ils sont français, parce que l'exemple des pays étrangers met en lumière notre retard en matière de production fourragère. L'auteur expose les observations qu'il a pu faire sur place au Danemark, en Finlande, Suède, Norvège et Grande-Bretagne ; il y a constaté que partout on préférait la prairie temporaire à la prairie permanente, non point par mode, mais parce qu'on a constaté un gain de production énorme. En règle générale dans ces pays, la prairie permanente, que nous appelons aussi naturelle, subsiste seulement sur les terrains que l'on ne peut pas labourer, ou bien dans quelques régions où le sol, le climat et l'hydrologie superficielle la font particulièrement réussir. Son maintien dans un pays aussi évolué que les Pays-Bas s'explique aussi par des raisons particulières, notamment le climat maritime, la possibilité de régler à volonté le plan d'eau, la richesse des sols de polders. Mais en dehors de ces situations très favorables, la productivité des vieilles prairies naturelles est très inférieure à celle des prairies temporaires, dont la flore est renouvelée par le semis, dont le sol est amélioré par le labour, qui y enfouit à bon compte un humus excellent. La création de semences améliorées, adaptées aux sols et aux climats, associant graminées et légumineuses, une technique d'ensemencement bien au point ont fait disparaître les difficultés que l'on éprouvait naguère pour réinstaller la prairie permanente après labour. M. Dumont ne prône pas le moins du monde le remplacement systématique de nos vastes prairies naturelles par des prairies temporaires, mais il insiste, et avec raison, pour que l'on prête attention à ce problème des rendements fourragers, que l'on néglige trop, et pour que l'on substitue aux plus mauvais des prés permanents cette technique qui a fait ses preuves dans des conditions plus difficiles qu'en France. Quelques essais qu'il dirige lui-même ont donné les résultats les plus convaincants et devraient secouer la léthargie de tant de milieux ruraux." (Paul Veyret, Revue de géographie alpine, 1956) ‎