‎MOLLAT (Michel).‎
‎Genèse médiévale de la France moderne, XIV-XVe siècles.‎

‎ Arthaud, 1970, in-8°, 395 pp, 182 héliogravures dans le texte et à pleine page, généalogies en dépliants, tableaux chronologiques, broché, jaquette illustrée, bon état‎

Reference : 13643

‎"Le public cultivé connaît de réputation les remarquables travaux de M. Mollat ; il est de ces historiens qui ne dédaignent pas de mettre les résultats de leurs patientes recherches à la portée du lecteur soucieux de rafraîchir les souvenirs historiques. Le livre qu'il offre ici à notre curiosité ne doit pas tromper : le contenu est d'une exceptionnelle richesse ; les drames du XIVe siècle, un des plus tragiques de notre histoire, sont décrits de main de maître, l'accent est mis avec beaucoup de clarté sur les aspects essentiels des « désarrois » de la période. Le chapitre consacré au « trouble des esprits et des consciences » est particulièrement suggestif. Une deuxième partie concerne « les forces de l'avenir » dans un XVe siècle qui achève le Moyen Age et voit poindre l'époque moderne : ici encore, une profusion de textes originaux permet de prendre contact avec les sources mêmes de l'histoire, sans qu'aucun aspect soit négligé : renouveau matériel, forces nouvelles monarchiques, et élans spirituels. Une synthèse d'une très grande qualité, dans le fond comme dans la forme." (Denise Tintant, Revue de l'histoire des religions) — "On trouvera bien de l'intérêt et de l'agrément à la lecture de ce bel ouvrage de Michel Mollat. Organisé autour d'une riche moisson de textes de l'époque et illustré d'une documentation iconographique aussi abondante que topique, le livre s'articule en trois parties : les deux premières, « Les désarrois » et « Les forces de l'avenir » s'unissent pour offrir une vue complète de la période 1300-1450, tandis que la troisième, « Premier visage de la France moderne », évoque le temps de Louis XI, de Charles VIII et de Louis XII. Au total, l'accent est mis délibérément sur les éléments novateurs, positifs, d'un monde en gestation ou en mutation, plutôt que sur les malheurs, les scléroses et les échecs qui demeurent encore attachés à l'image que se font beaucoup du Moyen Age finissant. Certes, M. Mollat n'a garde d'omettre la « pérennité des calamités et de la misère », non plus que le « déséquilibre social » ou le « trouble des esprits et des consciences », mais il se plaît à mettre en valeur tout le dynamisme d'une société qu'aucune calamité ne parvient à abattre. Aussi à l'aise dans l'évocation de l'activité des marchands que dans l'analyse des formes de dévotion, l'auteur livre ici, par des citations éclairantes ou curieuses, une partie de ses fichiers : c'est dire que même les spécialistes parcourant cette étude destinée à un public plus large, y trouveront largement leur profit." (Ph. Contamine, Revue Historique) ‎