‎HOHNE (Heinz).‎
‎L'Ordre noir. Histoire de la SS.‎

‎ Casterman, 1968, in-8°, 288 pp, traduit de l'allemand, 6 pl. de photos hors texte, index, broché, couv. illustrée, bon état‎

Reference : 12888

‎"Voici la véritable histoire de la SS depuis ses origines (1922) jusqu'à la fin de l'Allemagne hitlérienne..." — "Cette nouvelle histoire des S.S. a connu une grande publicité en Allemagne par sa prépublication dans l'hebdomadaire “Der Spiegel”. Contrairement aux nombreux écrits qui insistaient sur le caractère monolithique de cette formation, H. H. s'attache à prouver de façon très détaillée qu'elle était hétérogène et pleine de contradictions. A l'aide de nombreux documents déjà publiés ou encore inédits, il retrace le développement de cette petite garde personnelle de Hitler qui, dans l'Allemagne nazie, devait devenir un véritable « empire » aux activités aussi multiples que répugnantes." (Revue française de science politique, 1968) — "Ce livre a paru d'abord sous forme de série d'articles dans l'hebdomadaire allemand “Der Spiegel” laquelle était destinée au large public avide de sensations. C'est pourquoi il contient de la « petite histoire » et de nombreux détails qui peut-être ne sont pas toujours exacts. Néanmoins le livre a ses mérites, ne serait-ce que parce qu'il tâche de mettre fin à certaines légendes. Ainsi, il montre que cet État qui se voulait « totalitaire » était en réalité rongé par les rivalités entre les différentes organisations nazies. Hitler favorisait ces luttes intestines, car elles lui assuraient la position de suprême arbitre. Dans ce sens il est aussi inexact de parler de « l'État S.S. », comme l'on a souvent fait. Certes, les S.S. étaient l'organisation relativement la plus forte dans l'empire nazi, mais elle n'était pas toute-puissante. M. Hôhne nous décrit aussi d'une manière vivante les deux chefs sinistres de l'organisation, Himmler et Heydrich. Il nous montre les incursions des S. S. dans la politique étrangère, leur rôle dans la guerre, les territoires occupés et les exterminations, ainsi que les exploits des Waffen-S.S. Nous suivons la montée de Himmler qui devient le n° 2 du régime (en remplacement de Gœring) en 1943, lorsqu'il est nommé ministre de l'Intérieur, et en 1944, lorsqu'il écrase la révolte des Généraux. Un chapitre passionnant nous révèle comment il était au courant de cette conspiration depuis longtemps et, sous l'influence de Schellenberg, voulait en tirer profit à son tour pour entamer des pourparlers avec les alliés occidentaux en vue d'une paix séparée. Mais sa nature hésitante ne lui permit pas de se révolter contre Hitler et de poursuivre jusqu'au bout ce projet – qui d'ailleurs n'avait guère de chances de succès. Himmler, ayant été nommé commandant en chef de l'armée de réserve, commit aussi la faute de trop s'avancer, au cours de l'hiver 1944-1945, dans le domaine stratégique où il se montrait incapable. Cet échec fut exploité sans pitié par son nouveau rival, Martin Bormann, qui avait su soustraire l'appareil du parti nazi proprement dit à l'emprise des S.S. Quand la défaite du Reich survint, Himmler était donc d'ores et déjà sur le chemin du déclin. La lecture du livre de M. Hohne est utile et instructive, malgré les nombreux détails superflus qu'il contient." (Charles Вloch, Annales ESC, 1969) ‎