‎RIOND (Georges).‎
‎Artilleur avec les Alpins.‎

‎ Baume-les-Dames, Presses de l'Imprimerie Moderne de l'Est, 1979, in-12, 127 pp, broché, mque la page de faux-titre, bon état. Réimpression de l'édition de 1941‎

Reference : 124679

‎"A partir de son carnet de notes, Georges Riond écrit ses souvenirs de la Campagne de France. Destiné notamment "aux cadres et équipes de la France nouvelle", le récit, imprégné de propagande, commence en septembre 1939 et se termine en juin 1940, lorsque l'auteur est fait prisonnier. Il se répartit en deux grands ensembles. Le premier porte sur la Drôle de guerre et l’autre sur la Campagne de France. Le chapitre introductif se déroule à Paris, dans la salle de rédaction d’un journal. L'auteur évoque avec ses confrères les accords de Munich, les gouvernements de Georges Bonnet puis d’Edouard Daladier et l’état d’esprit de l’opinion publique française. Riond avance dès ces premières pages les causes d'une défaite annoncée : le laisser-aller, la jouissance, le "profitariat" et surtout l’attitude des mobilisés qui se "planquent", tel Jean Zay, "embusqué" dans une compagnie du Train (p. 12). Les chapitres suivants (II à IX) restituent sa vie de soldat affecté à l’état-major du 58e régiment d’artillerie divisionnaire et son installation en Savoie, à Myans, où il sert comme maréchal des logis, chargé de l’observation et de la liaison avec deux autres camarades. Cantonné dans les Ardennes, puis en Alsace, Riond rejoint la Moselle où il effectue plusieurs missions d’observation dans un poste avancé au-delà de la ligne Maginot et subit plusieurs attaques des corps francs allemands. Sa compagnie finalement relevée, l'auteur peut dresser le bilan de ces mois d'inactivité et dénoncer à nouveau l'incurie des dirigeants politiques français. Les chapitres X à XVI sont consacrés à la Campagne de France. Pour le régiment, les branle-bas de combat se succèdent jusqu'au 10 mai, et le départ vers la frontière survient enfin. Après une succession d’ordres et de contre-ordres, le régiment se bat, le 4 juin, dans l'Yonne, près de l’Ourcq. Diverses anecdotes soulignent la vétusté du matériel, mais aussi le courage des soldats français. Soumis à des ordres contradictoires, totalement épuisés par les bombardements et les marches de jour comme de nuit, les hommes se replient vers Sens où ils arrivent alors que la ville est en feu et l’ennemi à proximité. Le dernier chapitre restitue l'ambiance de la débâcle. La compagnie, décimée, se dirige vers Montargis où elle se mêle aux colonnes de réfugiés. Bloqué près de Giens, l’auteur est finalement capturé par un soldat allemand." (Françoise Passera, « Ecrits de Guerre et d’Occupation » EGO 1939-1945) ‎