P., Edouard Cornély, 1912, fort gr. in-8°, xii-719 pp, reliure pleine toile carmin, dos lisse, pièce de titre basane carmin, bon état. Rare. De la bibliothèque de l'historien Jean-Claude Lachnitt
Reference : 123227
"M. Lebey consacre un vigoureux labeur à l'étude approfondie de la Révolution de 1848; son nouveau volume comprend un espace de dix mois, qu'il a fouillé en tous ses détails, dépouillant les documents officiels, les mémoires des hommes d'État, les journaux, les comptes-rendus des grands procès. Personnellement favorable aux hommes de l'extrême-gauche, les dépeignant avec une sympathie communicative, M. Lebey manifeste néanmoins la plus loyale impartialité et ne réserve sa sévérité que pour les hypocrites et les égoïstes de tous partis. Dans cette année mémorable, si fertile en conséquences, beaucoup de choses sont si parfaitement connues que M. Lebey ne pouvait guère rien y apporter de neuf; il en est d'autres au contraire où il a donné des aperçus et des détails inédits, ainsi pour l'expédition de Rome, et d'autres, enfin, qu'il a entièrement renouvelées, comme l'histoire du procès de Bourges. C'est ici un solide volume, dont la consultation sera d'une incontestable utilité." (Paul Matter, Revue Historique, 1912) — "M. André Lebey a consacré au ministère Odilon Barrot (décembre 1848-novembre 1849) un important volume qui vaut par l'accumulation des détails heureux, par l'analyse pénétrante des intrigues d'assemblée ou de ministère, par la couleur vivante du récit. Il s'agit en somme des rapports du prince président avec la Constituante épuisée et avec la Législative nouvellement installée : duel où le président ne fut pas autant le vainqueur qu'on pourrait croire au premier abord. En fait, au lendemain de son élection, le président, encore embarrassé peut-être dans les difficultés de la vie parlementaire, se laissa en quelque manière imposer le ministère Odilon Barrot, ministère orléaniste destiné à user ou à investir le président, réputé incapable, pour ainsi manger la République « à la sauce blanche ». Et en fait, le président n'échappa pas à cette conspiration : c'est le sens profond et incontestable de l'ouvrage que nous étudions. En effet, le procès de Bourges, sur l'affaire du 15 mai, fut une suite de la liquidation de la Révolution. L'affaire romaine fut l'exploitation catholique de 1848 par M. de Falloux ; jeter la France contre la République romaine, dit justement M. Lebey, c'était détruire l'avenir européen ouvert par la Révolution de février, c'était briser l'élan révolutionnaire de la France elle-même, c'était aussi engager la France dans la ligne qui devait la mener à Sedan. En attendant, c'était faire de Louis-Napoléon le prisonnier de la droite catholique, si hautement représentée par M. de Falloux ; malgré sa lettre à Edgar Ney, il n'y put échapper. Louis-Napoléon dès lors, dit notre auteur, avait manqué sa voie; il n'était plus l'homme de la Révolution que la France républicaine avait rêvé et qu'elle acclamait toujours ; il ne représentait plus que l'Église; l'idée napoléonienne était prisonnière de la réaction." (E. Driault, Revue Historique, 1912) — "Dans l'extraordinaire ascension de Louis-Napoléon,1849 est vraiment le moment décisif, celui où se précisent les desseins, où s'annoncent les prochains conflits, où se laisse déjà distinguer la suite des événements. Après les équipées de Strasbourg et de Boulogne, après la tourmente brutale de 1848, l'éclosion soudaine du sentiment bonapartiste, l'élection présidentielle, les chefs les plus clairvoyants des anciens groupements politiques s'efforcent de se reprendre dans le désarroi général, d'opposer une barrière où viennent se briser les projets du prince, de l'enfermer en quelque sorte dans sa fonction honorifique, de le réduire au rôle d'instrument docile des partis parlementaires. C'est cette idée qui pousse Odilon Barrot à accepter la présidence du Conseil et qui inspire la plupart des actes de ce « ministère de la captivité », suivant l'expression d'Emile Ollivier. Par quelle tactique Louis-Napoléon déjouera-t-il cette tentative de mainmise ? Il y a là toute une lutte sournoise, lourde de conséquences, qui se concentre presque autour d'un unique incident, l'expédition de Rome..." (A. Crémieux, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1913) — "Ce volume représente un très long et très minutieux travail : l'auteur a lu, la plume à la main, tous les débats des assemblées, un nombre prodigieux d'articles de journaux et de brochures, il a dépouillé les mémoires contemporains, utilisé des papiers personnels et un certain nombre de documents d'archives. Les qualités dont il a fait preuve sont de celles qui dénotent le véritable historien : mémoire, pénétration, sens des réalités ; son style a de la vigueur et du pittoresque..." (Revue critique d'histoire et de littérature, 1913)
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P., Edouard Cornély, 1912, fort gr. in-8°, xii-719 pp, broché, couv. illustrée, état correct, envoi a.s. Rare
"M. Lebey consacre un vigoureux labeur à l'étude approfondie de la Révolution de 1848; son nouveau volume comprend un espace de dix mois, qu'il a fouillé en tous ses détails, dépouillant les documents officiels, les mémoires des hommes d'État, les journaux, les comptes-rendus des grands procès. Personnellement favorable aux hommes de l'extrême-gauche, les dépeignant avec une sympathie communicative, M. Lebey manifeste néanmoins la plus loyale impartialité et ne réserve sa sévérité que pour les hypocrites et les égoïstes de tous partis. Dans cette année mémorable, si fertile en conséquences, beaucoup de choses sont si parfaitement connues que M. Lebey ne pouvait guère rien y apporter de neuf; il en est d'autres au contraire où il a donné des aperçus et des détails inédits, ainsi pour l'expédition de Rome, et d'autres, enfin, qu'il a entièrement renouvelées, comme l'histoire du procès de Bourges. C'est ici un solide volume, dont la consultation sera d'une incontestable utilité." (Paul Matter, Revue Historique, 1912) — "M. André Lebey a consacré au ministère Odilon Barrot (décembre 1848-novembre 1849) un important volume qui vaut par l'accumulation des détails heureux, par l'analyse pénétrante des intrigues d'assemblée ou de ministère, par la couleur vivante du récit. Il s'agit en somme des rapports du prince président avec la Constituante épuisée et avec la Législative nouvellement installée : duel où le président ne fut pas autant le vainqueur qu'on pourrait croire au premier abord. En fait, au lendemain de son élection, le président, encore embarrassé peut-être dans les difficultés de la vie parlementaire, se laissa en quelque manière imposer le ministère Odilon Barrot, ministère orléaniste destiné à user ou à investir le président, réputé incapable, pour ainsi manger la République « à la sauce blanche ». Et en fait, le président n'échappa pas à cette conspiration : c'est le sens profond et incontestable de l'ouvrage que nous étudions. En effet, le procès de Bourges, sur l'affaire du 15 mai, fut une suite de la liquidation de la Révolution. L'affaire romaine fut l'exploitation catholique de 1848 par M. de Falloux ; jeter la France contre la République romaine, dit justement M. Lebey, c'était détruire l'avenir européen ouvert par la Révolution de février, c'était briser l'élan révolutionnaire de la France elle-même, c'était aussi engager la France dans la ligne qui devait la mener à Sedan. En attendant, c'était faire de Louis-Napoléon le prisonnier de la droite catholique, si hautement représentée par M. de Falloux ; malgré sa lettre à Edgar Ney, il n'y put échapper. Louis-Napoléon dès lors, dit notre auteur, avait manqué sa voie; il n'était plus l'homme de la Révolution que la France républicaine avait rêvé et qu'elle acclamait toujours ; il ne représentait plus que l'Église; l'idée napoléonienne était prisonnière de la réaction." (E. Driault, Revue Historique, 1912) — "Dans l'extraordinaire ascension de Louis-Napoléon,1849 est vraiment le moment décisif, celui où se précisent les desseins, où s'annoncent les prochains conflits, où se laisse déjà distinguer la suite des événements. Après les équipées de Strasbourg et de Boulogne, après la tourmente brutale de 1848, l'éclosion soudaine du sentiment bonapartiste, l'élection présidentielle, les chefs les plus clairvoyants des anciens groupements politiques s'efforcent de se reprendre dans le désarroi général, d'opposer une barrière où viennent se briser les projets du prince, de l'enfermer en quelque sorte dans sa fonction honorifique, de le réduire au rôle d'instrument docile des partis parlementaires. C'est cette idée qui pousse Odilon Barrot à accepter la présidence du Conseil et qui inspire la plupart des actes de ce « ministère de la captivité », suivant l'expression d'Emile Ollivier. Par quelle tactique Louis-Napoléon déjouera-t-il cette tentative de mainmise ? Il y a là toute une lutte sournoise, lourde de conséquences, qui se concentre presque autour d'un unique incident, l'expédition de Rome..." (A. Crémieux, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1913) — "Ce volume représente un très long et très minutieux travail : l'auteur a lu, la plume à la main, tous les débats des assemblées, un nombre prodigieux d'articles de journaux et de brochures, il a dépouillé les mémoires contemporains, utilisé des papiers personnels et un certain nombre de documents d'archives. Les qualités dont il a fait preuve sont de celles qui dénotent le véritable historien : mémoire, pénétration, sens des réalités ; son style a de la vigueur et du pittoresque..." (Revue critique d'histoire et de littérature, 1913)