Fayard, 1940, in-12, 731 pp, sources et biblio, reliure demi-toile chagrinée chocolat, dos lisse avec titres dorés et filets à froid, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état (Coll. Les Grandes études historiques). Edition originale imprimée sur alfa
Reference : 120028
Remarquable étude, avec une très ample bibliographie. — "Une œuvre, non d'un simple vulgarisateur de seconde main, mais d'un historien méthodique. M. Héritier a voulu écrire, non une biographie stricte comme feu J.-H. Mariéjol, ni une histoire du temps de Catherine de Médicis, mais une « synthèse » de la vie et des actions de son personnage, qu'il s'est efforcé de replacer dans son siècle et qu'il s'interdit d'expliquer à l'aide d'autre chose que les idées, la mentalité de ce siècle. En fait, les 731 pages de cette « synthèse » contiennent bien des analyses, ou des contributions analytiques. On ne s'en plaindra pas, car ces morceaux sont sérieux, généralement bien informés, même lorsqu'il s'agit des relations du gouvernement de Paris avec Elizabeth d'Angleterre et du projet de mariage de François, duc d'Anjou, même lorsqu'il s'agit de l'affaire de Portugal et des négociations compliquées menées par Catherine avec son gendre de l'Escorial. Il a annexé à son travail une copieuse Orientation bibliographique (39 pages). Cette « orientation » est en réalité un aperçu fort ample sur l'ensemble des sources et de la bibliographie concernant non seulement Catherine de Médicis, mais bien l'histoire générale et particulière de toute la période française 1560-1589. On y relèvera peu de lacunes. Le volume est de lecture attachante. Une Catherine de Médicis femme, mère et « gouvernante », un peu systématique, très vivante cependant, se dessine clairement devant l'esprit du lecteur. M. Héritier atteint donc son objet et son gros ouvrage se classera certainement à un bon rang dans la collection à laquelle il l'a donné." (H. Drouot, Revue d'histoire de l'Église de France, 1941) — "Par une singulière coïncidence le livre de M. Jean Héritier, qui évoque la période du plus grand déchirement français – les guerres de Religion – jusqu’en 1940, parut précisément en 1940 et fut presque aussitôt épuisé. Son livre apparaît comme un tableau fort complet, disposé dans les perspectives les plus variées autour d’un portrait très approfondi : celui du personnage central, qui anime et domine toute la peinture. Que ce personnage soit une femme contribue sans doute à donner à ce récit, d’une stricte rigueur historique, son caractère émouvant, pathétique. La formule consacrée n’est certes pas de complaisance ici : cela se lit comme un roman, et le plus passionnant des romans. Nulle femme pourtant ne fut moins romanesque que Catherine de Médicis, au sens où on l’entend des héroïnes féminines, puisque son biographe peut dire d’elle qu’elle n’avait jamais eu d’aventure amoureuse. Sa seule passion de femme, mais violente et de grandes conséquences politiques, fut le sentiment maternel. Il faut noter aussi un attachement conjugal réel, solide, mais trop dénoué ; le destin fit de Catherine non une épouse, mais une mère royale, et plus véritablement : un roi..." (Yves Florenne, Le Monde diplomatique, 1960)
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Bel exemplaire, complet, finement relié par Cuzin. Paris, Jehan Dallier, 1549. [Suivi de]: C’est l’ordre et forme qui a este tenue au Sacre & Couronnement de treshaulte & tres illustre Dame, Madame Catharine de Medicis, Royne de France, faict en l’Eglise Monseigneur sainct Denys en France, le X. jour de juin. Paris, Jehan Dallier, 1549. Soit 2 ouvrages reliés en 1 volume in-4 de: I/ 41 ff. (mal numéroté 37) et (1) f.bl. entre les ff. 28 et 29, 9 gravures à pleine page dans le texte dont 1 dépliante et 2 gravures hors texte dont 1 dépliante, (1) f.bl.; II/ 11 ff. Cachet de bibliothèque sur le f. de titre. Relié en plein maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, double filet doré sur les coupes, large roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée Cuzin. 225 x 155 mm.
Edition originale rare et précieuse du «plus beau livre d’Entrée des rois de France qui ait été publié» (Ruggieri, 245). Rahir Ventes, Partie 5, n°1345; Fairfax Murray, French, I, n°150; Harvard, French, n°202; Du Colombier, Jean Goujon (1949) p.67-71, planche LVI-LVII; Vinet 471; Picot Rothschild IV, 3114. «Voici une véritable œuvre d’art.» (Vinet, n°470). Relations de l’entrée solennelle à Paris d’Henri II et de Catherine de Médicis en 1549, deux ans après l’avènement du roi qui succédait à son père François Ier, mort en 1547. Le premier ouvrage décrit la cérémonie de l’entrée, le second relate le sacre de la reine, six jours auparavant, à Saint-Denis. En marquant la liquidation de la succession de François Ier, l’événement revêtait une importance politique considérable. La ville de Paris lui donna une solennité particulière, n’épargnant aucun effort pour en souligner le caractère majestueux: les décors et les édifices furent dessinés et construits sous la direction des plus grands artistes, sans doute Jean Cousin, Jean Goujon et Philibert de l’Orme. La coutume des entrées solennelles des souverains dans une ville, et principalement dans une capitale, remonte à la plus haute Antiquité et s’est poursuivie pratiquement à toutes les époques. Sauf quelques exceptions, ce n’est qu’à partir de 1515, lors de l’entrée de Charles-Quint à Bruges, que celles-ci auraient donné lieu à des relations imprimées illustrées (von Arnim, Fünf Jahrhunderte Buchillustration, p.91). Ce beau et rare livre illustré conserve le souvenir des plus belles décorations architecturales du XVIe siècle et décrit la magnificence de cette entrée royale. Le texte, attribué à Hardouyn Chauveau par une inscription ancienne dans l’exemplaire Soleinne, serait dû, selon V.L. Saulnier (Les Fêtes de la Renaissance, I, pp. 31-59), au traducteur de Serlio, de Vitruve et de l’Hypnerotomachia Poliphili, l’écrivain Jean Martin, assisté, pour les inscriptions sur les monuments, du poète Thomas Sebillet. Les onze planches sur bois, hors et dans le texte, qui décorent l’ouvrage, en partie signées d’une croix de Lorraine, ont été attribuées aux plus grands artistes, par la perfection de leur gravure et l’élégance de leur dessin, exemples parfaits du style Henri II dans son expression parisienne la plus raffinée, elles passent pour l’un des chefs-d’œuvre de l’illustration française du XVIe siècle. La question reste évidemment ouverte de savoir si ces gravures traduisent les dessins ayant servi à élever les monuments de la réception ou si elles en restituent seulement l’aspect. «Au titre, belle marque de Roffet; f.4, la Porte Saint-Denis; f.5, la Fontaine du Ponceau; f.9, l’Arc de triomphe de Saint-Jacques; f.11, un rhinocéros portant un obélisque; f.13, Portique du Chatelet; f.15, Arc du pont Notre-Dame; f.16, décoration du Pont Notre-Dame; f.19, le Capitaine à cheval, figure remarquable considérée comme un chef-d’œuvre de la gravure sur bois; entre les ff. 27 et 28, Arc de triomphe du Palais; f.38, Arc triomphal en forme de H; en hors-texte, la tribune des joutes. Cette illustration peut être attribuée avec certitude à Jean Goujon, mais la gravure décèle plusieurs mains.» (Brun, Le livre français illustré de la Renaissance, p. 179). La décoration de ces planches comporte à deux endroits au moins, au pont de Notre-Dame et à la construction flanquant le beautreillis, le monogramme de Diane de Poitiers; son emblème, le croissant, qui pourrait passer pour un motif décoratif, figure à plusieurs autres endroits, mais sur ces deux constructions son chiffre s’étale complaisamment à côté, voire à la place, de celui du roi; le texte mentionne les monogrammes au H du roi mais reste muet sur ceux de sa maîtresse, âgée de cinquante ans, qui figurait dans le cortège de la reine sous son nouveau titre de duchesse de Valentinois. La relation décrivant le sacre de la reine à Saint-Denis mentionne expressément la duchesse de Valentinois à qui fut offert, après la cérémonie, un cierge auquel estoyent attachés les dicts treize pieces d’or. L’influence stylistique de cette illustration soulève diverses interrogations: on remarque l’apparition, dans le décor de l’obélisque au rhinocéros, de hiéroglyphes français qu’on ne reverra que sept ans plus tard dans l’Orus Apollo; on a également voulu voir dans l’ornement de la cuirasse du capitaine de la garde une des origines du motif des reliures dites «à la fanfare» (cf. A. Hobson, Reliures «à la fanfare», 6 et Michon, La Reliure française, p.78). L’ouvrage est orné de 11 gravures à pleine page attribuées à Geoffroy Tory par Fairfax Murray et à Jean Goujon par Brun (Le livre français illustré de la Renaissance, page 179-180). Les quatre dernières sont marquées de la croix de Lorraine mais Geoffroy Tory était mort en 1533. Bernard (G. Tory p.303) donne une excellente description de ces gravures sur bois et cite Renouvier qui attribue le dessin à Jean Cousin et considère ce livre comme «Le chef d’œuvre de la gravure sur bois française». Au titre, belle marque de Roffet, surnommé le faucheur; les croissants et le monogramme HD, présents sur la plupart des grandes figures font référence à Diane de Poitiers, la favorite d’Henri II. «Jacques Roffet, a imprimé en 1549 une pièce très précieuse intitulée: C’est l’ordre qui a été tenu a la nouvelle et joyeuse entree que... le roy tres chrestien Henry deuxiesme de ce nom a faicte en sa bonne ville et cité de Paris le seziesme iour de iuing M.D.XLIX. Les gravures ont été attribuées à Geoffroy Tory et le dessin est digne de lui ou plutôt de Jean Cousin» (A.F. Didot. Essai sur la gravure sur bois. Paris 1863, Colonne 168). Voici la liste de ces célèbres gravures sur bois: - Feuillet 4: La Porte Saint Denis avec l’Hercule gaulois - Feuillet 5: La Fontaine du Ponceau avec Jupiter - Feuillet 9: l’Arc de Triomphe de Saint Jacques avec les armes royales - Feuillet 11: un rhinocéros portant un obélisque dont l’extrémité est imprimée sur une partie repliée - Feuillet 13: Portique du Chatelet - Feuillet 15: Arc du Pont Notre Dame - Feuillet 16: Très intéressante gravure présentant le Pont Notre Dame décoré et entièrement clos - Feuillet 19: la célèbre figure du Capitaine à cheval considérée comme un chef-d’œuvre de la gravure sur bois. -Arc de Triomphe du Palais -Arc triomphal en forme de H -En Hors texte, la tribune des joutes. «Deux autres tirages furent donnés la même année, l’un à l’adresse de Jehan Dallier avec l’emblème de Roffet, l’autre portant l’adresse de J. Dallier et sa marque.» Notre exemplaire du tirage de Jehan Dallier porte bien l’emblème de Roffet sur le titre. Un exemplaire du tirage J. Dallier fut adjugé 115000 FF (18000 €) à la vente Harth du 20 novembre 1985 (n°64) il y a 30 ans. L’exemplaire James de Rothschild appartenait à ce tirage Jacques Dallier avec sa marque sur le titre. Les planches sont en beau tirage et intactes; celle de l’obélisque est complète de sa partie supérieure. Bel exemplaire, complet, finement relié par Cuzin. De la bibliothèque du Tribunat, Paris, avec cachet sec; de la collection Otto Schäfer (OS 617, Sotheby’s Londres, 27 juin 1995, n°55).
Suivant la Copië Imprimée à La Haië, Amsterdam, Elzevier, 1663. Suivant la Copië Imprimée à La Haië, Amsterdam, Elzevier, 1663. In-12 de 156 pp., demi-maroquin rouge, titre doré en long sur le dos, tête dorée (reliure du XIXe siècle).
« Édition fort jolie qui sort incontestablement des presses elzeviriennes d'Amsterdam » (Willems). Publié pour la première fois en 1575, le Discours merveilleux, violent pamphlet anonyme écrit pendant la régence de 1574 contre la reine mère Catherine de Médicis, fut attribué à Henri Estienne, mais aussi Théodore de Bèze ou Jean de Serres, tous trois amis de longue date.Brunet II 751 ; Hauser, III, 2240 ; Willems, 1305 ; Rahir, 1345 ; Schreiber, 197 ; Renouard p.142 pour l'originale.
MEDICIS (Catherine de) - ESTIENNE (Henri), BEZE (Théodore de), SERRES (Jean de)], CONTI (Louise-Marguerite de Lorraine princesse de), AUBIGNE (Théodore Agrippa d'),
Reference : 32448
Ensemble de 2 ouvrages reliés en un volume in-12 (126 x 70 mm) , plein parchemin ivoire de l'époque.
Ce recueil réunit les pamphlets les plus influents qui ont façonné la légende noire de Catherine de Médicis, véhiculant limage dune souveraine machiavélique et despotique dans limaginaire collectif. Cette perception a perduré durant des siècles avant d'être largement remise en question à partir de la seconde moitié du XXe siècle.1- Attribué par ses contemporains à Henri Estienne, ce pamphlet pourrait également avoir pour auteur Jean de Serres, Théodore de Bèze ou Innocent Gentillet."Pamphlet très violent, écrit pendant la régence de 1574 contre la tyrannie et les vices de Catherine de Médicis, histoire des guerres de religion où les responsabilités sont rejetées sur la reine. Lauteur, qui se donne comme un catholique modéré, semble être un huguenot apparenté au Parti des Politiques" (Sources de lHistoire de France, n° 2240). (Cf. Renouard, 'Estienne', 142-143, n°8. Brunet, II, 751).2- Ce recueil de pamphlets visant aussi bien Henri III quHenri IV contient :I. "Journal du règne de Henry III" [par Servin, avocat général au parlement de Paris].II. "LAlcandre, ou les amours du Roy Henry le Grand" (Chronique scandaleuse attribuée à la Princesse de Conti).III. "Le Divorce satyrique, ou les amours de Reine Marguerite de Valois" (Pamphlet extrêmement virulent contre Marguerite de Valois, attribué à P.-V. Palma Cayet).IV. "La confession de M. de Sancy" par L.S.D.A., auteur du Baron de Feneste [Théodore Agrippa dAubigné].L. Brouillant (dans 'Pierre du Marteau', p. 179) précise que ce dernier recueil, publié sous une fausse adresse de Cologne, aurait en réalité été imprimé à La Haye par Adrian Vlacq, comme le précédent. (Brunet, IV, 1146).Bon exemplaire, relié à lépoque.
Phone number : 33 01 47 07 40 60
Paris, Leon Techener, 1884, in-12,reliure demi toile verte, , 273 pp. . Edition originale.
bon etat,.ÉDITION ORIGINALE de cette étude sur les essais poétiques de Catherine de Médicis. Remise de 20% pour toutes commandes égales ou supérieures à 100 €
Fayard, 1940, in-12, 731 pp, sources et biblio, broché, bon état (Coll. Les Grandes Etudes historiques)
Remarquable étude, avec une très ample bibliographie. — "Une œuvre, non d'un simple vulgarisateur de seconde main, mais d'un historien méthodique. M. Héritier a voulu écrire, non une biographie stricte comme feu J.-H. Mariéjol, ni une histoire du temps de Catherine de Médicis, mais une « synthèse » de la vie et des actions de son personnage, qu'il s'est efforcé de replacer dans son siècle et qu'il s'interdit d'expliquer à l'aide d'autre chose que les idées, la mentalité de ce siècle. En fait, les 731 pages de cette « svnthèse » contiennent bien des analyses, ou des contributions analytiques. On ne s'en plaindra pas, car ces morceaux sont sérieux, généralement bien informés, même lorsqu'il s'agit des relations du gouvernement de Paris avec Elizabeth d'Angleterre et du projet de mariage de François, duc d'Anjou, même lorsqu'il s'agit de l'affaire de Portugal et des négociations compliquées menées par Catherine avec son gendre de l'Escorial. Il a annexé à son travail une copieuse Orientation bibliographique (39 pages). Cette « orientation » est en réalité un aperçu fort ample sur l'ensemble des sources et de la bibliographie concernant non seulement Catherine de Médicis, mais bien l'histoire générale et particulière de toute la période française 1560-1589. On y relèvera peu de lacunes. Le volume est de lecture attachante. Une Catherine de Médicis femme, mère et « gouvernante », un peu systématique, très vivante cependant, se dessine clairement devant l'esprit du lecteur. M. Héritier atteint donc son objet et son gros ouvrage se classera certainement à un bon rang dans la collection à laquelle il l'a donné." (H. Drouot, Revue d'histoire de l'Église de France, 1941) — "Par une singulière coïncidence le livre de M. Jean Héritier, qui évoque la période du plus grand déchirement français – les guerres de Religion – jusqu’en 1940, parut précisément en 1940 et fut presque aussitôt épuisé. Son livre apparaît comme un tableau fort complet, disposé dans les perspectives les plus variées autour d’un portrait très approfondi : celui du personnage central, qui anime et domine toute la peinture. Que ce personnage soit une femme contribue sans doute à donner à ce récit, d’une stricte rigueur historique, son caractère émouvant, pathétique. La formule consacrée n’est certes pas de complaisance ici : cela se lit comme un roman, et le plus passionnant des romans. Nulle femme pourtant ne fut moins romanesque que Catherine de Médicis, au sens où on l’entend des héroïnes féminines, puisque son biographe peut dire d’elle qu’elle n’avait jamais eu d’aventure amoureuse. Sa seule passion de femme, mais violente et de grandes conséquences politiques, fut le sentiment maternel. Il faut noter aussi un attachement conjugal réel, solide, mais trop dénoué ; le destin fit de Catherine non une épouse, mais une mère royale, et plus véritablement : un roi..." (Yves Florenne, Le Monde diplomatique, 1960)