P., Paul Hartmann, 1952, in-12, 246 pp, une photo de l'auteur en uniforme en frontispice, index, reliure pleine toile bleue, pièce de titre basane carmin, couv. conservées, bon état
Reference : 118202
"Alain est le nom sous lequel écrit M. Chartier, professeur de philosophie, dont l'autorité dans le monde universitaire a été très grande. Il a exercé une action considérable sur ses élèves, dont plusieurs sont devenus célèbres. Nous avons affaire à un homme qui se pique de franchise et c'est ce qui donne du prix au volume que voici. (...) On y rencontre, chemin faisant, des idées justes, des observations précises et exactes, des anecdotes topiques, des conseils judicieux, des aperçus psychologiques d'une grande profondeur, des réflexions philosophiques dignes d'être méditées. Naturellement, le canonnier Chartier, devenu brigadier, et employé comme téléphoniste et météorologiste, n'a pu rien dire dans son livre qui soit de nature à nous éclairer sur l'art militaire. En revanche, il a pu récolter beaucoup de détails sur ce qui concerne le simple soldat, l'homme de troupe, et aussi sur le fonctionnement des rouages de la hiérarchie. Engagé volontaire à près de cinquante ans, jouissant d'une grande notoriété dans le monde des intellectuels, il a bénéficié d'une sorte de régime de faveur auprès de certains officiers – pas de tous –, il a vécu dans l'intimité de quelques-uns, et a pu ainsi se rendre compte de la façon dont s'opéraient la préparation des ordres, leur rédaction, leur transmission, la suite qui leur était donnée, comme aussi des mensonges contenus dans les rapports fournis par les subordonnés à leurs chefs..." (Emile Mayer, Revue militaire suisse, 1938)
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Saint-Denis, Société des Écrivains, 2015, in-8°, 308 pp, préface de Benoît Lefort, 200 photos, 7 cartes, 4 croquis, broché, couv. illustrée, bon état
Souvenirs de guerre d'un gueule cassée. — « Près de moi, un autre camarade a été touché, je l'entends gémir, pendant une demi-heure, accoudé sur le parapet tout comme s'il dormait ; aucune blessure n'est apparente. Hélas, une demi-heure plus tard, il était mort. Un autre camarade, blessé aux reins, passe à quatre pattes derrière moi, enfonçant encore les moellons qui me meurtrissent. À quelque vingt mètres de là, les camarades qui se sont sauvés durant l'éboulement m'observent, se disant que sans doute je n'en ai pas pour bien longtemps. Non, mais vais-je mourir ainsi ? Agoniser pendant des heures et des heures, dans l'impossibilité de faire le moindre mouvement. » Nouvelle contribution à notre connaissance du quotidien des soldats français lors de la Première Guerre mondiale que ces « Souvenirs de guerre » composés par Édouard Lefort, qui nous entraînent jusqu'en Albanie, jusqu'à ces combats en Orient que l'on évoque peu et qui devaient faire de l'auteur l'un de ces « gueules cassées » générées par ce conflit. Témoignage édifiant, qui embrasse le parcours d'un homme de son instruction à sa convalescence, porté par l'esprit de corps, la camaraderie et le patriotisme de son narrateur. Ce texte, riche en documents d'époque, se révèle être, de par sa pudeur et son écriture directe, touchant de courage et d'abnégation. —"C’est à la demande de sa famille qu’Édouard Lefort a rédigé ses Souvenirs de guerre entre 1930 et 1931. Vingt ans plus tard, il a ajouté des remarques sur son état de santé. L’ensemble est édité par son petit-fils, Benoît Lefort, auteur de la préface, tandis que Pierre Lefort, le fils d’Édouard, fournit en fin de volume de brèves informations sur la vie de son père. L’édition se veut fidèle au cahier manuscrit en reproduisant les photographies, les cartes postales, les plans géographiques, trois lettres d’amis ayant lu ce témoignage en 1932 et 1933, des extraits de journaux recopiés dans le cahier, ainsi que le tableau établi par Édouard Lefort pour récapituler ses cantonnements militaires, ses séjours en hôpitaux et ses treize opérations. Deux pages du cahier sont visibles. L’intérêt de ce témoignage, c’est bien sûr celui d’une « gueule cassée », mais aussi celui d’un soldat quittant l’infanterie pour rejoindre l’armée d’Orient avec les « joyeux » ou les « têtes brûlées » (p. 98), que sont les zouaves. En 1915, Édouard Lefort part à l’armée plein d’enthousiasme, désirant être un soldat modèle. En juillet 1916, après son passage dans la région de Verdun, où il a vu au matin l’arrivée des corps des soldats tués pendant la nuit, il écrit : « Il me semble que je sors d’un cauchemar, et pourtant qu’ai-je vu ? Ayant à peine frôlé cette terrible région de Verdun » (p. 67). Le 19 avril 1917, après la blessure qui vient de le défigurer, Édouard Lefort marche vers le poste de secours et croise d’autres soldats : « Oh, avec quels yeux ils me regardent ! des yeux d’épouvante, faut-il que je sois si affreux ? Et de fait, je sens qu’à chaque pas mon menton balance, des lambeaux de chair sanguinolente pendent lamentablement. Ma capote est rouge de sang jusqu’en bas » (p. 179). Il a perdu 19 dents, presque tout le maxillaire inférieur, ne peut plus parler, ni manger. Il est nourri au biberon avec du « lait de poule » et ses nuits sont hantées de cauchemars..." (Isabelle Jeger, CRID 14-18, septembre 2017)
P., Editions de la Nouvelle Revue Critique, 1937, in-8°, 285 pp, traduit de l'anglais, reliure demi-basane mordorée, dos à 5 nerfs soulignés à froid, pièce de titre carmin, couv. conservées (rel. de l'époque), un mors lég. abîmé, bon état
Second volume des Souvenirs de guerre. D. Lloyd George qui présida aux destinées de la Grande-Bretagne victorieuse et qui fut peut-être le principal artisan de son triomphe, dans ses deux volumes de souvenirs de guerre Les heures décisives et La Victoire, nous dépeint d'une façon frappante ses angoisses et ses scrupules. Il nous permet de mesurer la multiplicité des obligations majeures incombant à une grande puissance engagée dans une guerre titanesque, la tâche immense imposée à l'homme d'État dont le rôle n'est pas seulement de décider et d'agir, mais plus encore de prévoir, de comprendre et de composer. Aménager les ressources nationales, répartir les efforts, vaincre les résistances des groupes et des partis, convaincre les masses, sans cependant ne rien négliger qui puisse accroître le potentiel de guerre du pays et de ses Alliés. Calmer les alarmes sans tomber dans l'optimisme de commande, soutenir moralement et matériellement les chefs militaires tout en délimitant avec soin le champ de leurs activités : labeur incessant, tâche épuisante dont la seule récompense sera le plus souvent l'amertume de la critique injustifiée et l'oubli des services rendus. Si, dans l'action, le Premier ministre britannique a su montrer, au cours de ces dures années de guerre, la prudence obligée, il n'en a pas moins gardé son franc-parler de Gallois. Il dépeint avec vivacité ses luttes contre l'opposition parlementaire et militaire. Sa critique est acerbe, passionnée même, et le lecteur ne pourra s'empêcher détablir un parallèle entre D. Lloyd George et Clemenceau.
Payot, 1921, in-8°, xiv-437 pp, préface de Maurice Muret, reliure demi-basane lie-de-vin, dos lisse avec titres et triples filets dorés (rel. de l'époque), coiffe sup. lég. frottée, bon état (Coll. de mémoires, études et documents pour servir à l'histoire de la Guerre mondiale)
"La fin tragique de Matthias Erzberger, assassiné par les fanatiques du pangermanisme, rehausse la valeur de ces Souvenirs qui, malheureusement, ne sont que fragmentaires et dont les lacunes ne seront sans doute jamais comblées. L'ancien leader du Centre, après avoir été le grand chef de la propagande allemande, était devenu, à partir de 1917, le représentant le plus actif de la politique de paix et de conciliation ; on sait qu'en 1918 il fut le principal délégué allemand chargé de négocier et de signer l'armistice. Mêlé à toutes les fluctuations – et à toutes les intrigues – de la politique intérieure comme de la politique extérieure, il était certainement un des hommes d'État dont les souvenirs pouvaient être le plus riches en révélations : mais, préoccupé du rôle qu'il se croyait encore destiné à jouer dans l'avenir, il a préféré ne pas tout dire de prime abord et « s'imposer une certaine réserve » ; la mort a déjoué ses calculs. Pour fragmentaires qu'ils soient, les Souvenirs d'Erzberger n'en offrent pas moins un intérêt capital. On y trouvera des renseignements précieux sur les négociations avec l'Italie, auxquelles Erzberger a été activement mêlé (de février à mai 1915), sur les relations avec le Saint-Siège et sur la question romaine (à noter p. 158-161 un projet de rétablissement du pouvoir temporel du pape établi par Erzberger en 1916 et approuvé, selon lui, par les gouvernements allemand et autrichien), sur les différentes tentatives en faveur de la paix et notamment l'entremise pontificale, enfin sur les dernières péripéties de la guerre dans lesquelles Erzberger joua un rôle de premier plan. D'après lui (p. 388- 389), le G. Q. G. allemand fut surpris par le succès des négociations d'armistice et extrêmement satisfait des résultats obtenus : « Ils dépassaient », dit le général Gröner (remplaçant de Ludendorfî), « tout ce qu'il avait pu espérer. » Les vaincus ne s'attendaient pas à tant de magnanimité, les vainqueurs à tant de résignation." (Jules Isaac, Revue historique, 1923)
1982 1982. Jean-Charles Didier:Il nous faut tenir Souvenirs de guerre et de captivité/1982 Référence: LMA16S. Jean-Charles Didier:Il nous faut tenir Souvenirs de guerre et de captivité/1982
Très bon état
Hachette, 1916, in-12, 207 pp, broché, bon état (Coll. Mémoires et récits de guerre)
"Les hommes taupes sont assoupis au fond des boyaux. Au ras de la tranchée, des coquelicots se balancent au soleil. De temps en temps, une marmite passe avec un bourdonnement étrange, irrégulier, semblable au roulement d'un railway aérien, et va s'écraser plus loin." — Mobilisé comme soldat dans l'infanterie à la déclaration de guerre, Nadaud est désigné pour rejoindre l'aviation en juin 1915. — "C'est un monde particulièrement vivant, gai, ardent, héroïque, que celui des aviateurs. Monde un peu fermé aussi, et mal connu des soldats des autres armes comme de la majorité du public. On y pénétrera en lisant les « Souvenirs de guerre aérienne » que publie M. Marcel Nadaud sous ce titre expressif : “En plein vol”. On sera par là initié au vocabulaire spécial, imagé et pittoresque en usage dans la « 5e armée », on assistera tour à tour à des spectacles grandioses, à des scènes ou tragiques, ou pleines d'une verve endiablée, à d'épiques prouesses. “En plein vol” est un livre enthousiaste et suggestif, qui renseigne et fait admirer." (La Revue du front et le Souvenir : mémorial de la Grande Guerre, 1917)