P., La Boutique de l'Histoire, 2007, gr. in-8°, 411 pp, 14 illustrations, sources et biblio, index, broché, bon état
Reference : 110688
Les pratiques de recommandation et d'influence ont été tolérées et dénoncées tout au long de la IIIe République. Incompatibles avec le projet républicain d'égalité des chances, les services d'intérêt privé rendus par des élus à des Français ordinaires ont alimenté une légende noire. La République des camarades ou des comités, la République radicale aurait favorisé le clientélisme, la corruption et le passe-droit. Ce livre invite à renverser les perspectives et à aller plus loin que ces discours polémiques, du côté des élus, des fonctionnaires chargés de la gestion officieuse des plaintes, et surtout de la masse des solliciteurs, restée dans l'ombre. Qui demande quoi à son député, et pour quelles raisons ? Comment un élu intervient-il en faveur d'un tiers ? Quels soutiens politiques engagent les services espérés ? À partir de correspondances de parlementaires radicaux, croisées avec des sources multiples, ce livre montre comment les demandes sociales personnelles et les liens politiques se sont imbriqués, dans un département provençal – le Vaucluse – dominé, de 1924 à 1940, par la figure d'Édouard Daladier, homme politique de premier plan. Évoluant au rythme de la France radicale, les pratiques clientélistes se sont peu à peu démocratisées, avant de subir le contrecoup de la crise des années 1930. En dépit de la popularité nationale d'Edouard Daladier, un fossé s'est creusé entre ces attentes sociales, les expressions politiques et les choix du gouvernant. L'entrée dans la deuxième guerre mondiale a donné le coup de grâce à ces systèmes de pouvoir, avant le sabordage du régime. L'analyse localisée, appuyée sur des comparaisons avec des pays voisins – Espagne, Italie – explore la faillite des clientélismes libéraux, dans l'Europe méditerranéenne du premier XXe siècle. En France, cette faillite, plus tardive, est liée aux effets différés de la Grande Guerre, ainsi qu'à la conversion difficile de l'État, de l'assistance aux plus fragiles à l'assurance des ayants droit. Faisant du « piston » ordinaire un objet d'histoire, ce livre donne un coup de sonde dans l'épaisseur sociale de la représentation politique, en démocratie. — L’un des principaux arguments échangés entre adversaires politiques sous la Troisième République mettait en jeu l’existence d’un très large « système de faveurs » composé de toutes les promesses d’emplois publics, aides et soutiens divers que l’élu était censé obtenir au profit de ses électeurs. Vu de droite, il s’agissait d’un redoutable instrument de gouvernement des élections placé entre les mains des républicains. Le système était supposé fausser la sincérité du vote et compromettre tout l’édifice d’une République fondée sur le principe de la libre expression du peuple et sur l’abolition des privilèges. Aussi caricaturale et polémique que pouvait être l’idée vague du « système de faveurs », elle a continué de circuler quelque part entre la littérature des essais politiques contemporains (Robert de Jouvenel, Daniel Halévy, André Tardieu) et un certain nombre d’ouvrages historiques postérieurs. Le tri entre la légende et la réalité n’avait jamais été fait. C’est sur cette ligne d’enjeux que Frédéric Monier propose la première étude digne de ce nom consacrée aux requêtes et demandes faites par les électeurs auprès des élus républicains. Certes, le territoire de l’investigation est limité au seul département du Vaucluse et à un seul dignitaire politique (Édouard Daladier), mais l’enquête menée par F. Monier apporte à elle seule des éclairages neufs et précieux. L’étude se situe au plus près du point de rencontre entre histoire politique et histoire sociale.
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