‎THIERRY (Augustin).‎
‎Dix ans d'études historiques.‎

‎ P., Just Tessier, 1835, in-8°, xxxv-427 pp, reliure demi-veau vert, dos lisse à faux nerfs à froid, filets et titres dorés, fleurons à froid, palette en queue (rel. de l'époque), qqs rousseurs, bon état. Edition originale‎

Reference : 104883

‎Première partie : Histoire d'Angleterre ; Seconde partie : Histoire du Moyen Age et histoire de France. — "Avant de devenir un de nos plus grands historiens, Augustin Thierry fut un remarquable journaliste. Il avait accepté en 1817, – au sortir de sa courte crise saint-simonienne, – les offres de Comte et Dunoyer qui lui demandaient des articles pour le Censeur européen. Sa collaboration continua après la fusion du Censeur avec le Courrier français ; et c'est dans cette dernière feuille qu'il publia ses “Lettres sur l'histoire de France”. Il recueillit lui-même en 1834, sous le titre de “Dix ans d'études historiques”, un certain nombre des articles parus dans le Censeur européen. (...) II s'est produit, dans l'esprit d'Augustin Thierry, une évolution contraire à celle que Michelet a subie. Tandis que celui-ci est devenu, par suite des circonstances, assez tardivement homme de parti et polémiste, A. Thierry a commencé par le libéralisme aigu, genre Paul-Louis Courier, et sa plus originale théorie historique, – l'antagonisme persistant des races, – il semble l'avoir inventée pour les besoins de sa cause. En même temps, il écrivait en un style emporté, enthousiaste, vrai style de journaliste contemporain des temps héroïques de la presse française. Peu à peu, il devait s'assagir, gagner en gravité et en prudence ; et d'édition en édition, il allait retoucher ses livres pour en faire disparaître ce qui les datait. A nous donc de retrouver, dans les feuilles oubliées où s'épancha le premier jet de sa verve éloquente, le Thierry de la Restauration, le jeune redresseur de torts, dont la belliqueuse attitude forme un si curieux contraste avec le calme de ses dernières années..." (Ch.-M. des Granges, Revue d'Histoire littéraire de la France, 1905) ‎