‎MAGNE (Emile).‎
‎La Vie quotidienne au temps de Louis XIII, d'après des documents inédits.‎

‎ Hachette, 1964, in-8°, 254 pp, biblio, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état‎

Reference : 101083

‎"Le règne de Louis XIII fait l'objet d'un excellent ouvrage de M. Emile Magne. Connaissant admirablement êtres et choses du XVIIe siècle, auteur de plus de vingt volumes consacrés à Scarron, Boisrobert, Voiture, Tallemant des Réaux, Mme de La Fayette, La Rochefoucauld, comme aux châteaux de Saint-Cloud et de Marly, M. Emile Magne était tout désigné pour évoquer les pittoresques détails de la vie courante sous Louis XIII. Il a eu la coquetterie de produire, en outre, des documents inédits qui accroissent la valeur de cette ample fresque de la cour et de la ville, peignant l'Hôtel de Ville, siège de la bourgeoisie, comme l'intimité d'un foyer, où meubles, vêtements, accessoires de cuisine, lingerie, sont inventoriés. Richesses qui, à notre époque de restrictions, font douter des bienfaits d'un progrès qu'on a peut-être surestimé." (Revue des Deux Mondes, 1942) — "Pour avoir une idée plus générale, cependant, de l’état des rues de Paris sous Louis XIII, il faut se tourner vers l’ouvrage d’Émile Magne sur la vie quotidienne au temps de ce monarque pour se figurer ce que les Parisiens devaient endurer à cette époque. En dépit des efforts du roi pour assainir les rues, elles restent immondes. Relevons ce passage : “La puanteur subsiste. La boue ou, pour parler comme les gens du siècle, la « crotte », englue vite le pavé nouvellement posé qui disparaît bientôt sous elle. Elle résiste au balayage et au lavage. Subtil mélange de crottins laissés sur la chaussée par les chevaux, ânes, mulets, bestiaux qui y circulent par myriades, de fumiers débordant des caves et des écuries, de gravois sortis des ateliers et chantiers de construction, de détritus végétaux jetés au hasard par les herbagers forains, de résidus organiques expulsés des écorcheries, tueries et tanneries, le tout pétri sous les roues d’innombrables véhicules, avec la fange des ruisseaux où croupissent les déjections des éviers et des latrines, elle forme, au dire des contemporains, une « moutarde » noirâtre de senteur à la fois cadavérique et sulfureuse, piquante aux narines” (pp 24-25)." (Francis Assaf) ‎