Paris, Hachette, 1884. In-12 reliure dos cuir, 374 pages. Dos très lég. frotté et très lég. passé, Rousseurs page de titre, première page et dernière page.
Reference : 7851
Première édition de ce roman de l'auteur Parisien (1853-1918).
Au Chercheur d'Art
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René Bazin, lettre autographe signée adressée à l'écrivaine et journaliste féministe Andrée Viollis, Les Rangeardières par St Barthélémy (Maine-et-Loire), 15 août 1893, 1 double f., 4 p. Bazin, qui vient de publier son roman Madame Corentine, remercie chaleureusement Andrée Viollis pour le rôle de "marraine" qu'elle a assuré dans la promotion du roman. Il évoque l'article élogieux de "M. André Tory" à ce sujet. André Tory n'est autre que le pseudonyme de l'époux d'Andrée Viollis : Gustave Téry. L'article a manifestement paru dans le quotidien "L'Estafette". Bazin évoque ensuite ses doutes quant à Léon Daudet : il ne sait plus s'il l'a remercié pour son article, mais reste persuadé de lui avoir adressé un exemplaire du roman. Il charge également Andrée Viollis de transmettre ses amitiés à M. et Madame Aman-Jean. Rappelons qu'en 1890, Thadée-Caroline Jacquet, la soeur d'Andrée Viollis, a épousé le peintre Edmond Aman-Jean, portraitiste de Verlaine à l'Hopital Broussais. Très belle lettre de 4 pages. * ** Né à Angers, le 26 décembre 1853, René Bazin est un écrivain français. Plusieurs fois lauréat de l’Académie, professeur de droit à la Faculté libre d'Angers, il a publié des romans, des livres de voyages, et collaboré à la Revue des Deux Mondes et à divers journaux. Il a été élu à l'Académie, après le succès de son livre Les Oberlé, le 18 juin 1903, en remplacement d'Ernest Legouvé, au troisième tour de scrutin par 21 voix contre 8 à Larroumet et 7 à Émile Gebhart. Il a été reçu le 28 avril 1904 par Ferdinand Brunetière. * ** Fille d’un ancien préfet du Second Empire et d’une mère qui tenait un salon littéraire accueillant écrivains et journalistes de la IIIe République, Andrée Françoise Claudius Jacquet de la Verryere, dite Andrée Viollis, fit des études de lettres à la Sorbonne où elle obtint une double licence et fut diplômée de l’Université d’Oxford. Elle épousa le directeur de L’œuvre, Gustave Téry dont elle eut une fille Simone Téry, née en janvier 1897. Elle débuta dans le journalisme en donnant des contes et des études au Petit Parisien, à L’Écho de Paris, Excelsior ; elle prit position en faveur de l’émancipation de la femme et des droits de la mère, et elle écrivit dans La Fronde de Marguerite Durand. Andrée Téry divorça de Gustave Téry quand sa fille eut quatre ans. Après la guerre durant laquelle elle fut infirmière au front de 1914 à 1916 et dans les villes bombardées de Bar-le-Duc et Sainte-Ménehould, elle fut attachée de rédaction au Times et au Daily Mail (de 1919 à 1922) ; tentée par le grand reportage, elle entra comme envoyée spéciale au Petit Parisien où elle resta vingt ans. Elle épousa en secondes noces Henri d’Ardenne de Tizac, historien de l’art chinois classique, conservateur du musée Cernuschi, dont le pseudonyme en littérature était Jean Viollis et avec lequel elle écrivit des romans en collaboration. Ses reportages, son intrépidité et son courage la rendirent célèbre (elle franchit en 1929 l’Himalaya dans un frêle avion de bois et de toile). Citons Seule en Russie (1927), premier grand reportage sur la Russie soviétique, Tourmente sur l’Afghanistan (1930) dans lequel elle raconta la révolte de Kaboul dont elle fut le seul journaliste témoin, L’Inde contre les Anglais (1930) écrit après avoir passé cinq mois en Inde au moment de la marche à la mer de Gandhi et dans lequel elle prévoyait que l’Angleterre perdrait l’Inde. Chargée en 1932 d’accompagner Paul Reynaud, ministre des Colonies, en Indochine, elle donna à son retour à la revue Esprit ses « Quelques notes sur l’Indochine » (parues le 1er décembre 1933 dans un numéro consacré à « La Vérité en Extrême Orient ») dans lesquelles elle révélait les cruautés de la répression, les méthodes de l’administration française, le refus des libertés élémentaires pour les indigènes ; elle publia ensuite son fameux Indochine SOS, chez Gallimard, avec une préface d’André Malraux. L’anticolonialisme devint un des points forts de son engagement. Elle fit partie de nombreux comités pour la défense des peuples coloniaux et opprimés comme le Comité d’amnistie et de défense des Indochinois, de l’Association des amis du peuple chinois constituée en mars 1935. Elle se trouva en Chine au moment de l’agression japonaise, puis passa au Japon où elle resta cinq mois ; elle dénonça l’impérialisme militaire japonais dans Le Japon et son empire(1933). Proche du Parti communiste auquel adhéra sa fille Simone Téry en 1935, elle signa l’appel pour le Congrès international des écrivains pour la défense de la culture qui se réunit à Paris, en juin 1935. Elle fit partie du comité national du Comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme. Elle présida le premier congrès de l’Union des jeunes filles de France à Paris, le 26 décembre 1936. Andrée Viollis fut choisie en 1935 par André Chamson, avec l’appui de Jean Guéhenno, pour être le troisième directeur de l’hebdomadaire Vendredi (lancé le 8 novembre 1935) comme devant représenter la tendance du Front populaire proche du Parti communiste. Voici comment Lucie Mazauric la décrit dans ses mémoires : « Très féminine d’aspect et de caractère, très “petite dame”, d’un naturel impulsif et généreux qui l’entraînait vers le communisme (...). Elle apportait au journal une fantaisie de bon aloi et un charme sans mièvrerie. Malgré ses convictions extrémistes, elle se défendait d’être doctrinaire et n’aimait pas qu’on la taxe de sectarisme politique... » Elle ne prit pas une part active à la rédaction de Vendredi mais fit profiter l’hebdomadaire de ses reportages. Grand reporter au Petit Parisien pendant la guerre d’Espagne, Andrée Viollis fit plusieurs voyages en Espagne ; elle publia des reportages sur ce pays dans Vendredi en septembre et novembre 1936, ainsi qu’en mars-avril 1937. Elle participa à des comités pour l’aide aux réfugiés politiques d’Allemagne et d’Espagne. Le 12 novembre 1936, elle présida la manifestation pour la levée de l’embargo, organisée par la Maison de la Culture à la Mutualité. Elle publia encore dans Vendredi des reportages sur le Japon, et en mars 1938 sur « Vienne sous la botte nazie ». Après la disparition de Vendredi en novembre 1938, elle rejoignit La Lumière, hebdomadaire de gauche, en même temps que Louis Martin-Chauffier et André Wurmser. Elle collabora à Ce Soir, quotidien dirigé par Louis Aragon et Jean-Richard Bloch. Durant la Seconde Guerre mondiale, Andrée Viollis écrivit une brochure sur le racisme hitlérien, publiée clandestinement sous l’égide du Mouvement national contre le racisme. À la Libération, elle se retrouva aux côtés des communistes. En février 1945, elle fut envoyée par l’Humanité aux États-Unis à la section française de l’Office of War Information. Quelques mois avant sa mort, l’Humanité publia un fac-similé d’une lettre où elle déclarait signer l’Appel de Stockholm.
René Bazin, lettre autographe signée adressée à l'écrivaine et journaliste féministe Andrée Viollis, Angers, 15 mars 1893, 1 double f., 2 p. Bazin vient de publier son roman Madame Corentine et se propose de lui porter. Il évoque Brunetière. Il prend des nouvelles des "jeunes époux" et de la "nouvelle licenciée". En effet, Andrée Viollis Claudius Jacquet vient d'épouser Gustave Téry et d'obtenir une licence ès lettres. Très beau document. * ** Né à Angers, le 26 décembre 1853, René Bazin est un écrivain français. Plusieurs fois lauréat de l’Académie, professeur de droit à la Faculté libre d'Angers, il a publié des romans, des livres de voyages, et collaboré à la Revue des Deux Mondes et à divers journaux. Il a été élu à l'Académie, après le succès de son livre Les Oberlé, le 18 juin 1903, en remplacement d'Ernest Legouvé, au troisième tour de scrutin par 21 voix contre 8 à Larroumet et 7 à Émile Gebhart. Il a été reçu le 28 avril 1904 par Ferdinand Brunetière. * ** Fille d’un ancien préfet du Second Empire et d’une mère qui tenait un salon littéraire accueillant écrivains et journalistes de la IIIe République, Andrée Françoise Claudius Jacquet de la Verryere, dite Andrée Viollis, fit des études de lettres à la Sorbonne où elle obtint une double licence et fut diplômée de l’Université d’Oxford. Elle épousa le directeur de L’œuvre, Gustave Téry dont elle eut une fille Simone Téry, née en janvier 1897. Elle débuta dans le journalisme en donnant des contes et des études au Petit Parisien, à L’Écho de Paris, Excelsior ; elle prit position en faveur de l’émancipation de la femme et des droits de la mère, et elle écrivit dans La Fronde de Marguerite Durand. Andrée Téry divorça de Gustave Téry quand sa fille eut quatre ans. Après la guerre durant laquelle elle fut infirmière au front de 1914 à 1916 et dans les villes bombardées de Bar-le-Duc et Sainte-Ménehould, elle fut attachée de rédaction au Times et au Daily Mail (de 1919 à 1922) ; tentée par le grand reportage, elle entra comme envoyée spéciale au Petit Parisien où elle resta vingt ans. Elle épousa en secondes noces Henri d’Ardenne de Tizac, historien de l’art chinois classique, conservateur du musée Cernuschi, dont le pseudonyme en littérature était Jean Viollis et avec lequel elle écrivit des romans en collaboration. Ses reportages, son intrépidité et son courage la rendirent célèbre (elle franchit en 1929 l’Himalaya dans un frêle avion de bois et de toile). Citons Seule en Russie (1927), premier grand reportage sur la Russie soviétique, Tourmente sur l’Afghanistan (1930) dans lequel elle raconta la révolte de Kaboul dont elle fut le seul journaliste témoin, L’Inde contre les Anglais (1930) écrit après avoir passé cinq mois en Inde au moment de la marche à la mer de Gandhi et dans lequel elle prévoyait que l’Angleterre perdrait l’Inde. Chargée en 1932 d’accompagner Paul Reynaud, ministre des Colonies, en Indochine, elle donna à son retour à la revue Esprit ses « Quelques notes sur l’Indochine » (parues le 1er décembre 1933 dans un numéro consacré à « La Vérité en Extrême Orient ») dans lesquelles elle révélait les cruautés de la répression, les méthodes de l’administration française, le refus des libertés élémentaires pour les indigènes ; elle publia ensuite son fameux Indochine SOS, chez Gallimard, avec une préface d’André Malraux. L’anticolonialisme devint un des points forts de son engagement. Elle fit partie de nombreux comités pour la défense des peuples coloniaux et opprimés comme le Comité d’amnistie et de défense des Indochinois, de l’Association des amis du peuple chinois constituée en mars 1935. Elle se trouva en Chine au moment de l’agression japonaise, puis passa au Japon où elle resta cinq mois ; elle dénonça l’impérialisme militaire japonais dans Le Japon et son empire(1933). Proche du Parti communiste auquel adhéra sa fille Simone Téry en 1935, elle signa l’appel pour le Congrès international des écrivains pour la défense de la culture qui se réunit à Paris, en juin 1935. Elle fit partie du comité national du Comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme. Elle présida le premier congrès de l’Union des jeunes filles de France à Paris, le 26 décembre 1936. Andrée Viollis fut choisie en 1935 par André Chamson, avec l’appui de Jean Guéhenno, pour être le troisième directeur de l’hebdomadaire Vendredi (lancé le 8 novembre 1935) comme devant représenter la tendance du Front populaire proche du Parti communiste. Voici comment Lucie Mazauric la décrit dans ses mémoires : « Très féminine d’aspect et de caractère, très “petite dame”, d’un naturel impulsif et généreux qui l’entraînait vers le communisme (...). Elle apportait au journal une fantaisie de bon aloi et un charme sans mièvrerie. Malgré ses convictions extrémistes, elle se défendait d’être doctrinaire et n’aimait pas qu’on la taxe de sectarisme politique... » Elle ne prit pas une part active à la rédaction de Vendredi mais fit profiter l’hebdomadaire de ses reportages. Grand reporter au Petit Parisien pendant la guerre d’Espagne, Andrée Viollis fit plusieurs voyages en Espagne ; elle publia des reportages sur ce pays dans Vendredi en septembre et novembre 1936, ainsi qu’en mars-avril 1937. Elle participa à des comités pour l’aide aux réfugiés politiques d’Allemagne et d’Espagne. Le 12 novembre 1936, elle présida la manifestation pour la levée de l’embargo, organisée par la Maison de la Culture à la Mutualité. Elle publia encore dans Vendredi des reportages sur le Japon, et en mars 1938 sur « Vienne sous la botte nazie ». Après la disparition de Vendredi en novembre 1938, elle rejoignit La Lumière, hebdomadaire de gauche, en même temps que Louis Martin-Chauffier et André Wurmser. Elle collabora à Ce Soir, quotidien dirigé par Louis Aragon et Jean-Richard Bloch. Durant la Seconde Guerre mondiale, Andrée Viollis écrivit une brochure sur le racisme hitlérien, publiée clandestinement sous l’égide du Mouvement national contre le racisme. À la Libération, elle se retrouva aux côtés des communistes. En février 1945, elle fut envoyée par l’Humanité aux États-Unis à la section française de l’Office of War Information. Quelques mois avant sa mort, l’Humanité publia un fac-similé d’une lettre où elle déclarait signer l’Appel de Stockholm.
Paris, A L'Enseigne du Chardon d'Or, Editions Radot, Collection " Nos Jeunes Maitres ", 1926. In-4, broché, couverture rempliée marbrée et illustrée d'un chardon doré, 113 pp.
Un des 230 exemplaires sur Vergé d'Arches. 10 planches hors-texte bois gravés en noir par Andrée Sikorska. Bel exemplaire.Andrée SIKORSKA (1899-) Romancière, peintre et illustratrice. - A exposé au Salon d'automne. - Épouse du peintre Jean Sikorski, fille du philosophe Victor Boy (1856-19..) et petite-fille de l'écrivain André Theuriet (1833-1907). A aussi utilisé le pseudonyme d'André Narat. Autre forme du nom : Andrée Boy (1899-19..) Photos sur demande.
Paris, Editions Seghers / Collection " Poètes d'Aujourd'hui " n° 232 de 1977. In-12 broché, carré, de 201 pages au format 16 x 13,5 cm. Couverture illustrée par une photo de la poétesse. Dos carré avec petits frottis. Plats et intérieur frais. Etude sur Andrée Chedid par Jacques Izoard, avec quelques photos en noir hors texte. Contient de très nombreux textes, d'Andrée Chedid, avec quelques inédits. Bibliographie en fin d'ouvrage. Edition originale, enrichie d'une belle dédicace autographe, signée, de Andrée Chedid sur le livre ainsi que sur une carte de visite de l'auteure, destinée à l'écrivain et dramaturge Pierre Silvain. Provenance idéale.
Site Internet : Http://librairie-victor-sevilla.fr.Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 7 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs Morues
, , 1914-1917. Plus de 1000 lettres et cartes manuscrites.
Rare et volumineuse correspondance privée du lieutenant Léon Meltzheim adressée de juillet 1914 à décembre 1918 à son épouse Andrée Meltzheim, surnommée affectueusement «Dé» accompagnées des lettres de celle-ci envoyées au front de janvier 1917 à novembre 1918 : plus de 750 lettres de Léon (84 pour l’année 1914, 168 pour 1915, 172 pour 1916 et 117 pour 1917, 150 pour 1918) croisées avec les 350 lettres d’Andrée son épouse, pour la seule année 1917. On joint plus de 120 lettres et cartes manuscrites adressées à Léon en 1916 par sa famille et ses proches.En juillet 1914 le lieutenant Léon Meltzheim (31 ans) 30e d’Artillerie est affecté au 10e SMA (section des munitions) sous les ordres du Capitaine Desgrais. « Nous avons roulé plusieurs jours et plusieurs nuits de suite pour distribuer nos marchandises (…) il est arrivé plusieurs fois de faire des marches de quarante-huit heures, sans autre repos qu’un arrêt de trois ou quatre heures sur le bord de la route ou dans les champs. À ce régime, les chevaux résistent encore moins que les hommes ». Mais Léon Meltzheim va rapidement cesser d’apporter des renseignements sur ses activités d’artilleur, nécessité de la censure mais surtout souci de rassurer Dé. Il n’est bientôt plus question que de lainages envoyés par Dé et sa mère pour les hommes de la batterie et des travaux de photographies (son épouse lui a envoyé un kodak vest pocket et de quoi développer). Ainsi le 10 juillet 1915, Léon annonce qu’à Lavoye le colonel est venu lui remettre la Croix de Guerre ; il est embarrassé dans sa correspondance pour l’annoncer à Dé après avoir minimisé voire même souvent caché les activités de sa batterie. Pour se justifier il prétend que l’on fait une grande distribution de décorations. Quelques détails néanmoins rappellent la cruauté des champs de bataille : « Pour les gaz, j’ai un très bon tampon, mais tu pourras m’envoyer une paire de lunettes dans le genre de celles des automobilistes, de celles qui font les yeux de langouste ». L’année 1916 est capitale pour le jeune lieutenant tandis que débute la bataille de Verdun et qu’un heureux événement est attendu chez lui, à Paris. Le 30e d’artillerie est appelé à contrecarrer les Allemands qui essayent d’arrêter le ravitaillement français en coupant le chemin de fer de Sainte-Menehould à Verdun ; dans ses lettres à Dé, Léon n’en parle pas et préfère s’assurer que son épouse enceinte se repose : le 13 juillet 1916, naissance de de son fils Georges qui fait dire à son père engagé sur le front « Quelle joie que ce poupard ». En fin d’année 1916, il rassure encore la jeune maman « je n’ai pas beaucoup souffert à Verdun à aucun point de vue. Nous avons eu beaucoup de chance ».En 1917, les lettres de Léon n’offrent pratiquement plus de détails sur la guerre tandis que la correspondance quasi quotidienne d’Andrée son épouse et jeune mère (plus de 300 lettres sériées de janvier à décembre) adressée au soldat, montre le rare point de vue de l’arrière : la vie de famille et les premiers mois de leur enfant, l’activité de la Corroierie familiale Meltzheim sise Rue Philippe de Girard à Paris, l'ordinaire et les difficultés liées aux années de guerre etc. « Toute correspondance privée de la Grande Guerre entre le front et l'arrière ou le front et le front, est une source « humaine » parce qu'elle a été rédigée par un acteur et témoin de l'expérience guerrière. Chacune est riche de détails et d'enseignements quant au rapport que l'épistolier a entretenu avec l'événement, en des temps difficiles et dans des conditions insupportables. Seul moyen de communication, unique lien entre les tranchées et l'arrière, l'échange épistolaire est intense, et la lettre devient rapidement un objet vital pour le Poilu. Les missives portent ainsi, dans leur rédaction, les sensations éprouvées par un épistolier qui désire partager avec son destinataire son vécu sans en révéler toutefois explicitement la dureté. La correspondance privée prend également une valeur particulière pour les parents et les proches lointains. Pour l’arrière, la question ne se pose pas. La lettre est indispensable. Elle est le lien principal avec le combattant, et le signe de vie que l'on attend chaque jour. Son absence signifie généralement combat, danger, maladie, blessure, voire pis, mort. Mais, dans tous les cas, l’absence d’écriture est un signe inquiétant. Cette angoisse est ressentie aussi bien par l’arrière que par le front » (Sylvie Housiel, La Correspondance privée pendant la Grande Guerre).On joint sous enveloppe bleue 1 photographie de Léon et Andrée Meltzheim le jour de leur mariage, plusieurs coupons de mandat-lettre, 1 négatif de photographie. Avec Vie de Léon Meltzheim (1883-1972) in-8 broché de 136 pp. monographie tirée à compte d'auteur rédigée par son fils Georges Meltzheim.Exceptionnel ensemble d'une abondante correspondance conjugale durant la Grande Guerre, entre Paris et le front.[Voir : Clémentine Vidal-Naquet, Couples dans la Grande Guerre (Les Belles Lettres) et Correspondances conjugales 1914-1918 (Robert Laffont)].