P., Hachette, 1913. Fort in-8 br., couv. rempliée, front., 324p., pl. h.t. Lég. pliure coin inf. 1er plat. Intérieur frais.
Reference : 741
Les Origines, avant la Révolution (Donjon de Vincennes, Procès de Pontarlier et d'Aix...), Mirabeau et la Révolution (des Elections en Provence aus trois derniers mois).
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P., Société des Etudes Robespierristes, 1968, gr. in-8°, 252 pp, avant-propos d’Albert Soboul, broché, bon état (Bibliothèque d'Histoire Révolutionnaire)
17 études érudites par Michel Vovelle, Jean Ehrard, Jacques Voisine, Jean Fabre, Daniel Ligou, André Lebois, Roger Barny, Maurice Agulhon, Pierre Guiral, Madeleine Rebérioux, etc. — La première partie de ce volume est consacrée à Mirabeau père, Victor Riqueti, marquis de Mirabeau, dont l’ouvrage célèbre "L’Ami des hommes" est réexaminé et replacé dans son contexte. La deuxième partie intéresse celui dont l’éloquence révolutionnaire fit la gloire du nom, Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau. Comment faire l’étude d’une pensée sans considérer le contexte de sa naissance et de son développement ? « il faut saisir ce commencement, puis suivre son mouvement en relation avec le monde des pensées vivantes de son temps ; avec l’histoire aussi, c’est-à-dire avec une situation historique concrète et des rapports sociaux précis, ceux de la société française dans la seconde moitié du XVIIIe siècle » (A. Soboul) — "Le Centre aixois d'études et de recherches sur le XVIIIe siècle avait organisé les 17 et 18 décembre 1966 un colloque consacré aux deux Mirabeau : le marquis, dit « l'ami des hommes » (1715-1789), et le comte, Honoré-Gabriel de Riquetti (1749-1791). Les communications présentées à ce colloque ont été publiées par la Société des Études Robespierristes. On trouvera ci-après la liste des auteurs et des sujets traités. Sur le marquis de Mirabeau : Michel Vovelle (Mirabeau et Beaumont. Deux communautés paysannes face à leurs seigneurs) ; Paul Chanier (Le dilemme de Mirabeau : Cantillon ou Quesnay) ; Jean Ehrard (L'Ami des hommes, Paris et la capitale du royaume) ; Jacques Voisine (Un appendice à L'Ami des hommees : le Corps complet d'oeconomie rustique [ouvrage de John Hill, traduit par Henry Pattullo]) ; Jean Deprun (L'éthique de l'Ami des hommes) ; Gérard Namer (Mirabeau et Rousseau. Réflexions sur un texte inédit [note prise en lisant la Théorie de l'impôt, conservée à la Bibliothèque de la Ville de Neuchâtel]) ; Jean Fabre (Le marquis de Mirabeau, interlocuteur et protecteur de Rousseau). –. Sur le comte de Mirabeau : Femand Ettori (Mirabeau en Corse [1769-1770]) ; Daniel Ligou (Mirabeau a-t-il été franc-maçon ? [rien ne permet de l'affirmer]) ; André Lebois (Comment parlait Mirabeau) ; Jean Molino (L'Erotika Biblion de Mirabeau) ; David G. Plank (Le comte de Mirabeau et le père Roger Boscovich. A propos de l'Erotika Biblion) ; Isabelle Vissière (Les Dialogues du comte de M. et de la marquise de M. Autobiographie ou roman ? [mélange des deux]) ; Roger Barny (L'image de l'amour dans les oeuvres de Mirabeau et de Rousseau. Une réaction contradictoire au rousseauisme) ; Maurice Agulhon (Portalis adversaire de Mirabeau) ; Pierre Guiral (Lamartine peintre de Mirabeau) ; Madeleine Rebérioux (Mirabeau vu par les bistoriens de la Troisième République, 1871-1914). Cette simple énumération donne quelque idée de la richesse et de l'intérêt de ce volume. Retenons seulement que l'aspect le moins étudié a été le rôle politique de Mirabeau de 1789 à 1791." (Michel Eude, Bulletin de la Société d'histoire moderne, 1969)
, , 1787. In-8 de 62-(1) pp.Lettre du comte de Mirabeau écrite à MM. les commissaires du Tiers Etat de Marseille, le 7 avril 1789. S.l.n.d. (Aix, 1789). In-8 de 8 pp.Correspondance entre le comte de Mirabeau et M. de C***, sur le Rapport de M. Necker, et sur l'Arret du Conseil du 29 Décembre, qui continue pour six mois, force de monnoie au Papier de la Caisse-d'Escompte. Sans lieu, 1789. In-8 de (4)-60 pp.Opinion du comte de Mirabeau sur le règlement donné par le Roi, pour l'exécution de ses Lettres de Convocation aux prochains etats-généraux, dans son comté de Provence, 1789. David, Aix, 1789. In-8 de 36 pp.Discours sur la représentation illégale de la Nation Provençale dans ses États actuels, &sur la nécessité de convoquer une Assemblée générale des trois Ordres, prononcé par le Comte de Mirabeau, dans la quatrième séance des Etats actuels de Provence. Le 30 Janvier 1789. A Aix, chez Gibelin-David & Emeric-David, 1789. In-8 de 35 pp.A la Nation Provençale. Sans lieu, 1789. In-8 de 56 pp.Réponse aux protestations faites au nom des Prélats & des Possédans-fiefs de l'Assemblée des États actuels de Provence…1789. In-8 de 80 pp.Éloge de M. le comte de Mirabeau. S.l.n.d. (1791). In-8 de 8 pp.Ensemble 8 pièces reliées en 1 vol. in-8, demi-toile turquoise, pièce de titre en maroquin rouge (reliure du XIXe siècle).
Exemplaire de l'arrière-petite nièce de Mirabeau, Sibylle Gabrielle Riquetti de Mirabeau (1849-1932), connue sous le pseudonyme Gyp, son nom en littérature, avec son chiffre doré sur le premier plat. 1, Édition originale qui comprend la Première Lettre sur l'Administration de M. Necker ou Réponse à M. de Cretelle, datée du 19 Mars 1787 et la Seconde Lettre du Comte de Mirabeau sur l'Administration de M. Necker, de Tongres, premier Mai 1787. Cette analyse critique de la politique financière de Necker (mauvaise conception de l'emprunt etc.) causa l'exil de l'ancien ministre. L'ouvrage est supprimé par arrêt du 6 Juin 1787. Le tableau hors texte manque. INED 3189. 2, Édition originale suivie de la Seconde Lettre à MM. les Députés… Mirabeau élu député du Tiers Etat à Aix et Marseille, opte pour Aix et explique sa décision en assurant Marseille de tout son zèle en sa faveur. Dans la seconde lettre, Mirabeau amplifie l'éloge de Marseille qu'il assure de sa reconnaissance et de ses efforts pour seconder ses intérêts. Malgré cela, il énonce un principa important dans le système représentatif : «Tout député… doit être le député du Royaume ». 3, Édition originale. Correspondance privée de Mirabeau avec Cerrutti sur la politique de Necker auquel ils reprochent une avance de la caisse d'escompte de quinze millions contre son accord pour le nouveau cours forcé des billets. La publication de ces lettres entraina l'irritation et de Necker et de Cerrutti qui souhaitait qu'elle restât privée. INED 3184. 4, Édition originale. Mirabeau acquiesce au règlement dont il souligne tout le côté positif, malgré quelques lacunes, et conseille aux provençaux d'obéir, aux ordres du roi. 5, Édition originale. La loi électorale de décembre 1788 concernant les modalités des élections aux États-Généraux permettait à Mirabeau de participer aux assemblées de la noblesse sans posséder de fief ; ce fut une des raisons qui le décidèrent à quitter précipitamment Paris pour Aix. Mais cette loi ne fut pas acceptée en Provence, en vertu de lois plus anciennes propres à cette province : Mirabeau dénonce dans ce discours l'illégalité de ces règles, défend le principe de la souveraineté de la Nation, puis demande de répondre aux vœux du Tiers-État et de convoquer en Assemblée générale les vrais représentants de chaque ordre. 6, Édition originale. Exclu de l'Assemblée de la noblesse de Provence sous le prétexte qu'il ne possédait pas de fief, Mirabeau répondit à l'affront par cet Appel à la Nation Provençale, qui représente sa candidature à la députation dans l'ordre du Tiers-État. 7, Édition originale. Publication du discours que Mirabeau n'a pu prononcer en 1789 devant l'Assemblée de la noblesse de Provence, qui répond aux accusations de celle-ci. 8, Edition originale.
4 forts volumes in-4 (27 x 21,5 cm) de (10)-XLIV-522, (3)-566-(4), (3)-710-(6) et (3)-560-(1) pages. Portrait de Frédéric le Grand en frontispice du premier volume (gravé par H. Marais en 1788 d'après A. Graf). Exemplaire bien complet des 59 tableaux dépliants (ou non) qui se trouvent à leur place intercalés dans les volumes (les feuillets de placement des tableaux sont présents en tête de chaque volume). Le tome III contient un planche symbolique hors-texte gravée par Ransonnette "Grand Ordre de Monsieur" (p. 489). Cartonnage plein papier à la colle bleu à l'imitation des cartonnages de l'époque. Entièrement non rogné, cartonné sur brochure, pièces de titre imprimées sur papier (modernes), étuis cartonnés de papier à la colle (un fond d'étui fêlé, sans gravité). Ensemble en superbe état. Intérieurs généralement d'une très grande fraîcheur. Quelques cahiers légèrement teintés ou avec quelques rousseurs. Sans l'atlas in-folio vendu séparément et contenant 10 cartes sur double page, dressées par Mentelle et gravées par Pierre François Tardieu, 93 planches de tactique non signées. « Cette importante étude, fort bien documentée, sur la Prusse est le résultat d’une vaste enquête » ; « C’est une œuvre conçue par Mirabeau selon son plan, d’après sa conception de l’histoire économique et philosophique », il « fondait de grands espoirs sur cet ouvrage pour établir sa réputation d’écrivain et obtenir enfin un emploi digne de son talent, de son origine et de son ambition. » (H. Aureille, Bibliographie de Mirabeau.). On y trouve d'intéressantes informations sur l'organisation militaire de la Prusse, sa législation, son administration et son économie, ainsi qu'un certain nombre de considérations sur la population. Les données statistiques sur les habitants de la Prusse s'y trouvent en grand nombre. On y trouve également de l'économie-politique, les productions agricoles et les richesses naturelles, les manufactures, le commerce, la constitution civile et politique, les revenus et dépenses, le système militaire (tactique) et la religion. Le premier volume s'ouvre sur une délicate et reconnaissante épître "à mon père" (Mirabeau père). Mirabeau a été aidé pour cet ouvrage par Jakob Mauvillon (1743-1794), physiocrate allemand. On accusé Mirabeau de n'avoir rédigé que quelques passages et préambules de l'ouvrage, le gros du travail revenant à Mauvillon. La correspondance échangée entre Mirabeau et Mauvillon prouve le contraire. Mirabeau était non seulement à l'origine de cet important ouvrage mais encore le maître d'oeuvre et principal rédacteur (certaines études récentes présentent toutefois Mauvillon comme le nègre de Mirabeau pour cet ouvrage). Jean-Charles Laveaux (1747-1829), professeur de langue française à Bâle, puis professeur de littérature française à Stuttgart et à Berlin, à la demande de Frédéric le Grand, a participé à la documentation historique pour cette histoire de la monarchie prussienne. Provenance : Exemplaire offert par Mirabeau à Nicolas Frochot (1761-1828). Attesté par un petit billet autographe (non signé) par Nicolas Frochot et daté de Paris le 4 avril 1790 présent en tête du premier volume. Frochot y remercie M. le comte de Mirabeau de l'envoi qu'il lui a fait de son ouvrage sur la monarchie prussienne. "Comme il a été bien entendu entre nous que je ne lui vendais pas le petit Cicero de amicitiâ, et que d'ailleurs j'aurais dans ce cas un retour considérable à lui donner. J'accepte ce cadeau non comme un prix d'échange du petit traité de l'Amitié mais comme un don que je m'honorerai toujours de tenirde celle de l'auteur. (en haut du billet il est écrit de la main même de Frochot : Copie de mon billet de remerciement à M. le comte de Mirabeau). Très émouvant billet quand on sait que Nicolas Frochot s'est lié d'une réelle amitié avec Mirabeau qui fit de lui son exécuteur testamentaire. Élu député des États généraux le 25 mars 1789, il est chargé de rédiger les cahiers de doléances du tiers état de sa province, avant de siéger à la Constituante (il se lie à Mirabeau à ce moment là). Il est l'auteur du titre VII de la Constitution, publié sous le titre De la souveraineté nationale dont l'exercice n'est pas constamment délégué. D'abord administrateur de la Côte-d'Or, il est emprisonné sous la Terreur. Libéré à la suite de la chute de Robespierre, il occupe divers postes administratifs avant d'être élu député de la Côte-d'Or en décembre 1799. Quelques mois plus tard, le 22 mars 1800 (1er germinal an VIII), nommé préfet de la Seine par Bonaparte, il démissionne de son mandat de député. Il devient ainsi le premier Préfet de la Seine et de Paris (Étienne Mejan lui est adjoint comme secrétaire général de la préfecture). Il propose de nombreuses réformes à caractère social (prisons, hôpitaux, Mont-de-piété et service des enfants abandonnés), qu'il ne parvient toutefois pas à mettre totalement en application. Il réalise les premiers embellissements et aménagements de voirie décidés par Napoléon, dont la numérotation des immeubles. Il fait percer de nouvelles rues, voies, ponts et marchés. Il fait acheter des terrains, hors des limites du Paris de l'époque, qu'il fait transformer en 4 cimetières : cimetière du Père-Lachaise, cimetière de Montmartre, cimetière du Montparnasse et cimetière de Passy. Il est mis en retraite en 1812, à la suite de la Conspiration de Malet. Il est nommé comte d'Empire. Conseiller d'État honoraire sous la première Restauration, il se rallie à Napoléon qui le nomme préfet des Bouches-du-Rhône durant les Cent-Jours. Il est destitué lors de la deuxième Restauration pour être remplacé par le comte de Vaublanc. Il se retire alors définitivement de la vie publique. (source : wikipédia). Nous pensons que Nicolas Frochot a été gratifié de cette exemplaire sous forme brochée, tel que paru. Un cartonnage a sans doute été donné ensuite à cet ouvrage par Frochot. Le présent cartonnage est à l'imitation du premier. Mirabeau meurt tout juste un an après la rédaction de ce billet de remerciement (2 avril 1791). Bel exemplaire de cet important ouvrage, offert par Mirabeau à Nicolas Frochot, son ami et exécuteur testamentaire.
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MIRABEAU (Honoré Gabriel de Riqueti, comte de), ROMILLY (Sir Samuel), DUMONT (Etienne)
Reference : 37288
5 brochures reliées en un volume in-8, couverture de papier gris d'attente postérieure.
1 - Edition originale. Mirabeau répond aux critiques du comte de Guibert sur son grand ouvrage 'De La Monarchie prussienne" avant même que celui-ci ne soit sorti, "sur la foi périlleuse d'un prospectus": Fréderic II, la tactique et le système militaire prussien. (Martin & Walter, 24446).2 - Véritable édition originale de premier tirage selon Lumet ('Oeuvres de Mirabeau, Les Écrits', p. 417). "C'est le philosophe moraliste qui apparaît ici. Persuadé que l'agiotage (spéculation), qu'il lie au monopole, est une calamité, Mirabeau en trace un historique, insiste sur ses "résultats sinistres et apporte, en quelque sorte, une théorie de l'agiotage " (INED, n° 3185).3- Edition originale de ce pamphlet dans lequel Mirabeau critiquait les Parlements alors que le roi et ses ministres étaient en conflit ouvert avec les magistrats. La publication de ce texte, sans nom d'auteur, entama la popularité de Mirabeau. "L'ouvrage apparaissait comme un texte commandé par le pouvoir royal et rédigé par un homme qui attend, en retour, une place pour assurer son quotidien". (Martin & Walter, III, 24624. Barbier, 'Anonymes', IV, 301-302).4- Edition à la date de l'originale. "Dès la mort du grand Frédéric (17 août 1786), Mirabeau s'offrant en mentor à son successeur, lui adresse [ce] mémoire (), véritable plan de gouvernement. Le nouveau roi répondit à l'auteur le 20 août 1786. Ce n'est que plusieurs mois après, l'année suivante, que Mirabeau publia sa lettre pour répondre aux critiques" (Henry Aureille). (Martin & Walter, III, 24449).5- Edition originale, rare, de cet essai composé par Samuel Romilly, traduit par Etienne Dumont et publié par Mirabeau. Bentham aurait aidé Romilly dans son travail. Selon Etienne Dumont dans ses "Souvenirs sur Mirabeau" (éd. 1832, p. 164 et s.): "Romilly avait fait un travail très intéressant (). Ces 'règlemens' sont le fruit dune expérience raisonnée, et plus on les examine, plus on les admire (). Ce petit code indiquait la meilleure manière de poser les questions, de préparer les motions, de les débattre, de recueillir les suffrages, de nommer les comités (); en un mot, toute la tactique dune assemblée politique. Javais traduit cet écrit au commencement des États-Généraux; Mirabeau le présenta et le déposa sur le bureau des communes, lorsquil était question de faire un règlement pour lAssemblée nationale. "Nous ne sommes pas Anglais et nous navons pas besoin des Anglais": voilà la réponse qui lui fut faite. On ne donna pas la plus légère attention à cet écrit, qui fut imprimé ; on ne daigna pas sinformer de ce qui se passait dans un corps aussi célèbre que le Parlement britannique (...). Ils aimèrent mieux persister dans le mode de délibération le plus mauvais et le plus dangereux; la séance du 4 août en était la preuve". (Martin & Walter, II, 11905).Quelques petites déchirures sans perte. Quelques auréoles et brunissures, prononcées en fin de volume.Provenances: Stanislas Girardin (1762-1827), avec son ex-libris gravé et Édouard Laboulaye (1811-1883), avec sa signature ex-libris autographe sur le premier titre.
Phone number : 33 01 47 07 40 60
Paris, , 1789. 19 livraisons in-8.Réponse à la lettre du comte de Mirabeau à ses commettans. Sans lieu, 1789. In-8 de 16 pp. Ensemble 1 vol. in-8, demi-veau moderne.
Arrêt du Conseil d'état du roi, qui ordonne l'exécution des Réglemens de la Librairie, & qui fait défences à tous imprimeurs, libraires, ou autres, d'imprimer, publier & distribuer aucun Prospectus, Journal ou autre Feuille périodique, sans la permission de sa Majesté. Du 6 mai 1789. A Paris, de l'Imprimerie royale, 1789. In-4 de 3 pp. Arrêt du Conseil d'état du roi, qui supprime le N°1 d'une feuille périodique, ayant pour titre, Etats-Généraux ; & qui fait défenses d'en publier la suite. Du 7 mai 1789. A Paris, de l'Imprimerie royale, 1789. In-4 de 3 pp. Prospectus. États-Généraux. Sans lieu, ni date (Paris, avril 1789). In-4 de 2 pp. Le prospectus est adressé (suscription manuscrite au verso) à Joseph de Froment, baron de Castille, officier aux gardes françaises, rue St Dominique ; né à Uzès, Froment (1747-1826), nommé lieutenant du roi en Languedoc pour le diocèse d'Uzès et Bas-Vivarais, eut un longue et fidèle amitié avec Louise de Stolberg, comtesse d'Albany.MIRABEAU (Honoré Gabriel Riquetti, comte de). États-Généraux. Sans lieu ni date (Paris, 1789). 2 livraisons petit in-4 à pagination continue (n° I, 4 pp. ; n° II, pp. 5-8). Première édition, le n°I, de Versailles le 2 mai et en interligne p. 3, de Versailles le 4 mai, paru le 5 mai ; le n°II, de Versailles le 5 mai, paru le 7 mai. Bulletin. États-Généraux. Sans lieu, ni date (Paris, 15 mai 1789). 1 livraison In-4 de 5 pp. Remarquable ensemble constitué des deux états successifs du journal publié par Mirabeau au début de la Révolution : numéros I et II, États Généraux (mai 1789), et le Prospectus (avril), qui porte comme épigraphe : Novus nascitur ordo, « roulait sur l'utilité des journaux pour les peuples libres ; le n°I était annoncé pour le lendemain de l'Assemblée, et Mirabeau tint parole, sautant à pied joint par dessus toutes les lois restrictives de la liberté de la presse. Ce premier numéro fut suivi d'un second » (Hatin). Mirabeau y prenait directement les ministres à parti ; il emploie un vocabulaire d'avant garde : communes, assemblée nationale, cause populaire. Le journal de Mirabeau déclencha une réponse immédiate de l'autorité royale et on trouve ici les deux arrêts du conseil des 6 et 7 mai. Le libraire dut rendre les souscriptions. Mirabeau n’en resta pas là et publia dès le lendemain un journal intitulé Lettre du comte Mirabeau à ses commettants, toujours sans autorisation mais cette fois couvert du manteau de l'inviolabilité parlementaire, et plaçait la censure dans l'alternative de s'abstenir ou de s'interposer entre l'élu et les électeurs, ce que les circonstances rendaient difficile et périlleux. On trouve ici, reliée en tête, la collection complète des Lettres du comte Mirabeau à ses commettants publiées du 10 mai au 25 Juillet 1789. Mirabeau confiera à ses collaborateurs son journal et le numéro 20 paraîtra sous le titre, Courrier de Provence. L’initiative de Mirabeau provoqua un déferlement : des centaines de publications diverses suivirent ; in fine, a été relié le premier numéro, sur les trois parus (15- 24 mai), du Bulletin des Etas-généraux qui commence par un avertissement « curieux , à plus d'un titre pour l'histoire la presse » (Hatin). Les Lettres donnèrent lieu aussi à de nombreuses polémiques ; à la suite est relié l'un de ces pamphlets anonymes qui porte en épigraphe : Je ne puis rien nommé, si ce n'est pas son nom. J'appelle un chat un chat, Mirabeau un fripon. L'ensemble a été constitué à l'époque mais relié à nouveau au XXe siècle.Tourneux, IV, 24119 ; Hatin, 121, 111 ; Rétat, 115, 64, 19 ; Sgard, I, 412, 184.