1779 In-16 (131 x 82 mm), plein veau porphyre de l'époque, dos lisse orné de compartiments fleuronnés et cloisonnés, pièce de titre de maroquin bronze, triple filet doré sur les plats, tranches jaspées, viii, 205 p., (3) p. de catalogue éditeur, texte dans un encadrement, frontispice gravé. A Cosmopolis et se trouve à Paris, chez Cailleau, 1779.
Reference : 38479
Edition originale ornée d'un frontispice gravé "dessiné par le frère de l'auteur, gravé par l'ami de l'auteur" (Godin).Alors encore connu comme un aimable poète pastoral, Sylvain Maréchal se place sur le champ politique et social et entreprend, pour la première fois, de traiter de thèmes qui fonderont sa notoriété: linégalité sociale, la critique de la religion, la défense de la "vertu" comme héritage de la "voix de la nature".Pour ce faire, il ressuscite avec originalité et un grand savoir-faire, le modèle des quatrains moraux laissé par le poète-diplomate Guy du Faur de Pibrac (1529-1584) en livrant ses propres préceptes destinés "à tous les âges", en les accompagnant d'abondantes gloses. (Conlon, 'Siècle des Lumières', 79:1315. Dommanget, 'S. Maréchal...', bibliographie, p. 464-465).Reliure épidermée.Bon exemplaire.
Librairie Hatchuel, Livres anciens et rares
M. Patrick Hatchuel
58 rue Monge
75005 Paris
France
33 01 47 07 40 60
Les prix indiqués sont nets, frais de port et d'assurance à la charge du client. <br />Aucun retour n'est accepté sans motif valable et sans notre accord préalable (délai<br />8 jours). <br />Paiements acceptés : Cartes bancaires (par un lien de paiement), chèques, virements. <br />
À Cosmopolis, Paris, Cailleau, 1779. In-12 de VIII-205-(3) pp., frontispice, texte encadré, veau marbré, dos lisse orné à la grotesque, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Édition originale illustrée d'un frontispice « dessiné par le frère de l'auteur, gravé par l'ami de l'auteur ». « Toujours enclin à l'imitation, Sylvain Maréchal entend marcher cette fois sur les traces de Guy du Faur, seigneur de Pibrac dont il trouve les quatrains pleins de nerf, de naïveté et de philosophie. Les vers du chevalier de Pibrac parus en 1542 avaient connu le plus grand succès. (…) La forme des quatrains de Pibrac lui plaisait. Il dit dans sa préface : "Un point de morale resserré dans quatre lignes mesurées et rimées doit frapper bien autrement qu'une tirade de prose, quelque concise qu'on l'imagine". Toutefois, comme une proposition philosophique ne peut avoir tout son développement en un quatrain, Maréchal, à l'imitation de l'abbé de la Roche, dernier en date des commentateurs de Pibrac, résolut d'accompagner d'une glose chacun de ses quatrains. Enfin Pibrac, contrairement à ce qu'on croit communément, s'adressait non pas seulement aux enfants mais aux adultes. Maréchal séduit par l'espoir d'être utile résolut, à l'imitation encore de son modèle, de s'adresser encore "tous les âges". (…) Maréchal estime avec et après Rousseau que l'on apprend la Morale et surtout qu'on la goûte non à force d'"arguments obscurs" et de "syllogismes captieux", mais simplement en consultant son coeur. Au lieu de leçons dictées par la froide pédanterie et de définitions savantes, c'est un appel constant à la sensibilité que nous trouverons par conséquent dans son opuscule moral. » (Dommanget).Provenance : Alexandre Le Mareschal (1802-1875) de Beauvais, magistrat, conseiller d'arrondissement, maire de Warluis (Oise).Bel exemplaire. Dommanget. Sylvain Maréchal l'égalitaire, pp. 446 ; Huguet, Les Livres pour l'Enfance et la Jeunesse de Gutenberg à Guizot, n°591.