A Paris, à la Librairie, rue S. André des Arcs, 1799. 3 vol. in-8, rel. de l'époque pleine-basane granitée, dos à 5 nerfs rehaussés d'une roulette dorée, caissons dorés ornés aux petits fers dorés, pièce de titre & de tomaison vertes, tranches marbrées ; XVI-375pp. + 32 planches, [2]ff.-410pp. + 48 planches (pl. 26 reliée à l'envers), 408pp. + 22 planches.
Reference : 598521
Recueil composé d'amusements scientifiques désignés sous le terme de récréations. On appellera plus tard ces récréations des tours de magie, Guyot en donne ici les recettes mathématiques, physiques, chimiques et optiques L'illustration se compose de 102 planches gravées en taille-douce par Sellier. Bel exemplaire malgré les petits défauts aux reliures. Légère déchir. à 2 coiffes de tête, un petit trou de vers en queue d'un dos, petite galerie à 2 plats, coins un peu émoussés, bel état d'ensemble, intérieurs frais. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 11 € -Monde (z B : 18 €) (z C : 31 €)
Librairie Le Trait d'Union
Mme Catherine Pierrang
168A Avenue Pierre Brossolette
10000 Troyes
France
contact@librairieletraitdunion.fr
+33 (0)3 25 71 67 98
Conditions de vente conformes aux usages du SLAM - Syndicat national de la Librairie Ancienne et Moderne et de la LILA - Ligue Internationale de la Librairie Ancienne.
Très bon état, reliure en plein veau écaille, qqs épidermures, dos lisse à fleurons, pièce de titre noire, de tomaison rouge, tranches marbrées bleues et blanches, coins usés, coiffes légèrement usées mais toutes présentes , tranchefiles en bon état. 99 planches en couleur (complet). Ex-libris gravé sur les contre plats recto des quatre volumes. Huit planches ont quelques rousseurs, une page restaurée marginalement dans t.I partie 2. Un bel exemplaire 179p. -200p. /VIII-173p. - 172 p. /196p. - 190 p. /182p. /207 p. Seconde édition en huit livraisons (trimestrielle à partir de la fin 1772), reliée en quatre volumes in-8°. Pour être complet, chaque volume doit comporter un faux titre, le titre, le texte, les planches expliquées à chaque fin de partie, les tables et le prospectus des prix des objets pour réaliser les récréations. La numérotation de chaque partie est particulière et commence avec le faux titre. Tome I : pagination de I à XVI en chiffres romain puis début du texte avec p.17 en chiffres arabes / Tome II : numérotation indépendante de l'avertissement (I à VIII) / Tome III : présence d'un avis non folioté. Tome I : 179 p. 15 planches couleur - 200 p. 6 planches couleur / tome II : VIII- 173 p. 20 planches couleur- 172 p. 8 planches couleur / tome III 196 p. 10 planches couleur + 1 ff° - 190 p. 16 planches couleur / tome IV 182 p. 11 planches couleur / 207 p. -13 planches couleur [soit 99 planches en couleur, dont 3 dépliantes] Ex-libris gravé : Gravelle de Fontaine, conseiller au Parlement de Normandie [Jacques Nicolas Gravelle de Fontaine (1749-1813), conseiller au Parlement de Paris, maire de Versailles, animateur d'un salon d'amateurs sur Versailles]
Les « Récréations mathématiques » constituent un genre littéraire mineur qui joua un rôle majeur, à l’époque des Lumières, dans la désacralisation des événements « merveilleux ». Prenant son origine à Pont-à-Mousson, au sein du collège jésuite, en 1624 [Jean Leurechon] avec l’imitation d’un ouvrage de Méziriac de 1612 [« Problèmes plaisans et delectables »], le genre en vogue sur une dizaine d’années souffrira de la critique de Mersenne et Mydorge. Il reprit de la vigueur à la fin du siècle avec la publication de Jacques Ozanam (1694). Profitant de la mode de la physique expérimentale au XVIIIe siècle, qui attirait un public de cour s’élargissant aux bourgeois des boulevards, un marché de livres et d’instruments pour reconstruire artificiellement la nature, émergea. S’appuyant sur le succès, sur les boulevard parisiens, d’un dénommé Cornus, en 1762, qui faisait la démonstration d’une soi-disant transmission à distance d’un texte grâce à des aimants, Edme-Gille Guyot en publia l’explication en 1769, dans la première édition des «Nouvelles récréation mathématiques… ». Succès de librairie, le livre, vendu fort cher [24 livres, six fois le prix de 4 vol. in-8°], orné de 72 planches, toutes dépliantes, et la vente parallèle des outils permettant de répéter ces tours de prestidigitation, rencontra le goût grandissant d’un public « physicien ». La seconde édition, livrée de 1772 à 1775 suivait les progrès technologiques et banalise les effets extraordinaires. Comme Gilles Chabaud l’a noté, la valeur des appareils mis en vente chute fortement [G. Chabaud , Entre science et sociabilité, les expériences de l’illusion artificielle en France au XVIIIe siècle, Bulletin de la SHMC, n°3-4 [1997] p.36-43]