Paris, PUF, 1957. In-8 br., 205 pp., 8 pl., tableaux des officiers du bailliage et de la Chatellenie de Montferrand (1425-1556), index des noms, table des matières, première édition. (Publications de la Fac. des Lettres de l'université. de Clermont, Deuxième série, fasc. 5)
Reference : 573297
En 1425, le roi de France établit un bailli à Montferrand, petite ville royale en enclave au milieu de l'Auvergne, afin de surveiller cette province qu'il venait d'abandonner en apanage au duc de Bourbon. L'auteur montre les difficultés du baillage à s'intégrer dans la vie d'une petite ville et les transformations sociales auxquelles sa présence a pu donner lieu. Il aborde également la question des rivalités urbaines, les jeux d'influence et de pression et montre ainsi combien le roi, au XVe et XVIe siècles, est peu maître de son administration: en effet, le siège de la justice n'est point choisi par souci du bien commun ou d'une meilleure gestion, mais en fonction de petits intérêts particuliers, ceux des officiers maîtres de leur charge ou ceux des villes pour qui la fonction administrative représente gloire et profit. Étude fouillée sur la mise en place de cette institution judiciaire royale, son rôle et ses fins politiques dans le cadre d'un état monarchique en construction. Bonne condition. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
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PUF, 1957, gr. in-8°, 205 pp, 8 pl. d'illustrations hors texte, sources et biblio, index, broché, couv. lég. salie, non coupé, bon état (Saffroy II, 17284)
Les rivalités urbaines médiévales. — "En 1425, le roi de France établit un bailli à Montferrand, petite ville royale en enclave au milieu de l'Auvergne, afin de surveiller cette province qu'il venait d'abandonner en apanage au duc de Bourbon. Le souverain conservait en effet des droits sur l'apanage, ressort, cas royaux, garde des « exempts », c'est-à-dire des établissements religieux rattachés à la couronne : au bailli la charge, de veiller sur ces prérogatives, de les défendre, à l'occasion de les étendre ; il était bien dans un « poste de combat ». Mais la fonction était liée à l'existence de l'apanage ; le bailliage de Montferrand ne survécut pas au retour de l'Auvergne dans le domaine royal ; il fut définitivement supprimé en 1556. En étudiant l'institution, M. A. Bossuat a montré comment elle s'intégra dans la vie d'une petite ville : c'est l'intérêt majeur de son livre. Etablis par hasard dans cette bourgade, les gens du roi, pour la plupart étrangers à la ville, s'opposèrent d'abord à la haute bourgeoisie locale, à la vingtaine de gros marchands de bestiaux qui tenaient le consulat. Les hommes de loi restèrent eux aussi longtemps à l'écart ; ils avaient leur confrérie de saint Yves, groupe fermé, avec ses fêtes particulières où l'on se retrouvait entre collègues. Mais à la longue, les barrières qui séparaient les deux éléments de l'aristocratie montferrandaise finirent par tomber ; dans le troisième tiers du XVe siècle, le bailliage était incorporé à la ville ; ses chefs de service entraient au consulat. Désormais, les bourgeois furent les plus sûrs défenseurs de l'institution royale et luttèrent avec acharnement pour qu'elle ne fût pas supprimée ou transférée ailleurs. Pour une bourgade à la fonction économique très médiocre, la présence de ce petit groupe d'administrateurs et de juristes aux beaux revenus était en effet de très grand profit ; de. même que l'afflux des plaideurs, qu'il fallait loger et nourrir et que l'on pouvait exploiter. Ceci joint à l'orgueil de clocher, au souci de ne pas se laisser éclipser par les bourgeades voisines, Clermont, Riom ou Cusset, explique l'ardeur des rivalités, les étonnantes violences déployées pour étendre le ressort du bailliage, arracher au roi ou au Parlement de Paris la suspension de telle décision privant la ville de son privilège. Jeu d'influences, petite guerre où l'autorité royale est bafouée – ouvertement lorsqu'on jette de la boue sur les fleurs de lys – d'une manière occulte et plus efficace en achetant tel appui à la cour, en exerçant telle pression. En fait, ces intrigues montrent clairement combien le roi, au XVe, au XVIe siècle, est peu maître de son administration. Le siège de la justice n'est point choisi par souci du bien commun ou d'une meilleure gestion, mais en fonction de petits intérêts particuliers, ceux des officiers maîtres de leur charge et qui répugnent à quitter le bel hôtel qu'ils ont fait construire, ceux des villes pour qui la fonction administrative représente gloire et profit. L'étude très fouillée de M. Bossuat, bien illustrée par de nombreux textes et de belles images, va beaucoup plus loin que son titre ne l'annonce : elle éclaire dans le détail tout un secteur, et non des moindres, de la vie provinciale." (Georges Duby, Annales ESC, 1960)
Paris Presses Universitaires de France 1957 in 8 (24x16) 1 volume broché, 201 pages [3], avec 8 planches ( tableaux des officiers du bailliage et de la Chatellenie de Montferrand, 1425-1556 ), un index et une bibliographie. Publication de la Faculté des Lettres de l'Université de Clermont, Deuxième série, fascicule. 5. Première édition. Bel exemplaire
Très bon Broché 1ère Édition
Un ouvrage de 205 pages, format 165 x 250 mm, illustré de 8 planches hors-texte et de 4 tableaux repliés (officiers du bailliage et de la chatellenie de Montferrand), broché, publié en 1957, Preses Universitaires de France (Paris)
Publication de la Faculté des Lettres de l'Université de Clermond, concernant la région de Clermond-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme
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Paris, P. U. F., 1957 gr. in-8, 201 pp., planches, tableaux dépliants, broché.
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