P. E. Dentu, 1861. In-8, demi-mar. vert lég. post., dos lisse, filets dorés, p. de titre rouge, XV et 529 pp. Édition originale.
Reference : 569131
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P., Dentu, 1861, in-8°, xv-529 pp, broché, couv. factice où le 1er plat de couv. original a été collé, qqs rousseurs éparses, bon état
"L'histoire du règne des deux fils de MarieThérèse, Joseph II et Léopold, forme le principal sujet du nouveau volume de M. Michiels. L'auteur a remué beaucoup de documents et amassé des faits instructifs. Son livre renferme assez de quoi intéresser utilement les lecteurs qui veulent surtout être amusés ; et le lecteur réfléchi y prendra de son côté une idée nette de cette époque de l'histoire des pays autrichiens où le despotisme était toujours le principe du gouvernement. Il est visible que malgré sa sympathie déclarée pour Joseph II, M. Michiels a été plus d'une fois embarrassé de juger son gouvernement. Dans la lutte de Joseph II avec la Hongrie et la Belgique, on voit d'une part un prince honnête homme, qui veut le bien, mais qui l'impose de force et par acte de bon plaisir ; de l'autre, deux peuples qui opposent à leur roi ou à leur suzerain le droit qu'ils ont toujours eu de se gouverner eux-mêmes, mais qui n'usent des institutions libres que pour défendre obstinément des préjugés et des abus odieux (par exemple, la torture et l'inégalité des cultes). Pour qui se prononcer ? Dans l'insurrection belge, il est vrai on découvre de si misérables mobiles, des intrigues si tristes des caractères si mesquins et Joseph II rencontre des adversaires si intéressés et si perfides, qu'on oublie sans trop de peine cette Constitution de Brabant, jadis noblement défendue contre l'Espagne par les protestans du seizième siècle. (...) Au moment où éclata la Révolution française, dont il partageait sur tant de points et les principes salutaires et les erreurs, il disait amèrement à M. de Ségur « Une folie générale s'est emparée des peuples ; ceux du Brabant se révoltent parce que j'ai voulu leur donner ce que votre nation demande à grands cris. » Tous ses chagrins d'honnête homme sont dans ce mot. On serait tenté de dire, quand on en pèse bien le sens, qu'il n'y a pas eu de destinée royale plus triste que celle de Joseph II, si l'on ne se souvenait à temps de sa sœur. Il faut convenir en tout cas que la fortune n'a guère aimé les enfans de Marie-Thérèse et qu'il ne leur a pas servi de beaucoup d'être bons et humains..." (Journal des Débats politiques et littéraires, 1861)