‎UZANNE Octave‎
‎CORRESPONDANCE DE MADAME GOURDAN, DITE LA PETITE COMTESSE, pour servir à l’histoire des moeurs du siècle, et principalement de celles de Paris. Nouvelle édition augmentée de lettres inédites, de notes, suivies de la description de sa maison et des diverses curiosités qui s’y trouvent, et précédées d’une ÉTUDE- CAUSERIE sur les sérails du XVIIIème siècle.‎

‎Henry Kistemaeckers, éditeur, Bruxelles, 1883‎

Reference : 50436

‎Un volume in-8° demi-reliure cuir rouge-brun à coins soulignés par un double filet doré, avec la couverture initiale conservée tranche supérieure dorée. Le dos présente 5 nerfs et des caissons ornés de fleurons dorés. L’un des caissons mentionne le titre. Il s’agit d’un exemplaire de l’édition originale (dont le tirage a été limité à 777 exemplaires + 15 exemplaires sur papier impérial du Japon). Notre exemplaire, non numéroté, est sans doute un exemplaire de “passe”... L’ouvrage débute avec un frontispice (une eau forte, non signée, de Daniel MORDANT), suivi, en guise d’Introduction , par l’ ETUDE-CAUSERIE annoncée dans le titre (LVIII pages). Cette ETUDE-CAUSERIE est suivie sur 244 pages par le texte principal de cet ouvrage, à savoir la CORRESPONDANCE DE MADAME GOURDAN . Il s ‘agit d’une collection savoureuse de lettres que Mme GOURDAN célèbre mère maquerelle et patronne d’un bordel très bien fréquenté, aurait reçues d’un certain nombre de clients , appartenant toujours au meilleur niveau social. Ces lettres, si elles ont existé, ont été sans doute largement mises en forme et enrichies par Octave UZANNE ( 1851-1931), grand bibliophile et bel esprit renommé, particulièrement attiré par le thème de la Femme...On trouvera en fin une évocation-description de la maison de Madame GOURDAN, et “des diverses curiosités qui s’y trouvent” (pp. 245-263). Après quoi on pourra lire une ORAISON FUNÉBRE, prononcée réellement (ou en tout cas ré-écrite par Octave UZANNE ), celle de “La très haute et très puissante Dame Justine Paris, Grande prêtresse de Cythère, Paphos, Amathonte etc., prononcée le 14 novembre 1773 par Madame GOURDAN, sa coadjutrice, en présence de toutes les nymphes de Vénus (pp.265-277)”. Notre exemplaire est hélas affecté de nombreuses rousseurs (d’où un prix modeste), rousseurs qui n’empêchent évidemment pas la lecture et n’enlèvent rien au fait qu’il s’agisse d’un ouvrage rare dont la reliure est impeccable. [50436]‎