1951 broché in-octavo tellière (paperback), dos et couverture blancs (white spine and cover), 128 pages, 1951 Paris Presse Universitaires de France,
Reference : 5577
Collection "Que Sais-Je ?" numéro 456, première édition (first printing), bon état (good condition)
Librairie Guimard
M. Gilles Guimard
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Grasset, 1929, gr. in-8°, 501 pp, un portrait de Mollien en frontispice et 8 pl. de gravures et fac-similés hors texte, biblio, index, reliure pleine toile verte, dos lisse avec titres dorés, couv. (restaurée) conservée, bon état
Un ouvrage classique qui reste une référence indispensable. — "Il faut louer M. Gabriel Ramon, tout d'abord de son courage. Car, écrire sur la première page d'un livre, de dimensions d'ailleurs moyennes, ce simple titre : Histoire de la Banque de France d'après les sources originales – c'est évidemment témoigner d'une belle intrépidité. Qu'on songe à tout ce qu'implique, et à tout ce qui est impliqué dans une telle histoire ? Suivre les destins du grand établissement que créèrent les décrets de 1800, et ne pas se perdre, ne pas se noyer dans l'océan illimité de faits politiques, économiques et financiers d'ordre national, d'ordre international aussi, qui constituent ce qu'on pourrait nommer « l'histoire large » de la Banque de France ; rester, au contraire, sans se laisser divertir de cette tâche, l'historiographe attentif de l'établissement lui-même ; retracer ses vicissitudes en marquant à l'occasion les liens étroits qui les rattachent, naturellement, à tel ou tel ensemble d'événements : crises politiques ou nationales, crises économiques ou financières, sans cependant céder à la tentation de faire, ou de refaire, l'histoire de ces crises même : c'est un mérite qu'il ne faut pas sous-estimer. (...) Nous ne saurions entrer dans l'examen particulier des faits qu'a réunis M. Ramon. Ce serait ou résumer son livre, ou, en ne s'attaquant qu'à un ou deux chapitres pour en marquer le fort et le faible, s'exposer au risque de demander à ce précis clair, correct, bien ordonné – j'ajoute bien présenté et bien illustré – tout autre chose que ce qu'il a voulu nous donner. Bornons-nous, au contraire, à en signaler l'apparition, le caractère et, en même temps que les qualités, les limites. Il comble assurément une lacune, une grave lacune de notre littérature historique." (Lucien Febvre, Annales, 1931) — "L'auteur, chance rare, a eu accès aux Archives de la Banque de France. Il s'est documenté en outre dans les séries AD XI et F IV des Archives nationales. Bien qu'il n'ait utilisé ni la correspondance des préfets ni les archives locales, il nous apporte des données très précieuses, des bilans, les éléments pour dresser une courbe de l'encaisse comparée à une courbe de la circulation. Son livre sera utile. L'appendice contient les instructions secrètes que le gouverneur Pallain avait préparées en vue d'une guerre possible. Ce document est du plus haut intérêt, comme beaucoup des choses que nous apporte M. Ramon." (Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1930) — "On a déjà beaucoup écrit sur la Banque de France, depuis plus d'un siècle qu'elle existe, mais l'ouvrage de M. Ramon est, croyons-nous, le premier qui constitue l'histoire complète et détaillée de notre institut d'émission et le seul dont l'auteur ait pu puiser largement aux sources originales. Par un privilège dont les lecteurs de ce livre n'ont qu'à se féliciter, les archives de la Banque ont été ouvertes à l'auteur. Mais, en historien soucieux de contrôler les documents mis à sa disposition, de les compléter, d'en recouper les indications, M. Ramon n'a pas manqué de recourir aux grands dépôts d'archives publics. Les séries A. D. XI, A. F. III et IV des Archives Nationales lui ont fourni maints éléments utiles, ainsi que les archives des Affaires Etrangères. (...) On ne doit pas s'attendre à trouver dans le livre de M. Ramon un exposé critique du système bancaire français ; l'auteur a fait avant tout œuvre d'historien, mais il l'a faite entièrement, c'est-à-dire qu'il ne s'est pas borné à une monographie étroitement limitée à la vie intérieure de la Banque, à ses aspects successifs, à ses pratiques commerciales. Il a réintégré son sujet dans l'histoire économique et financière du XIXe siècle et, grâce à sa connaissance approfondie des problèmes économiques, il a su, très exactement, montrer le rôle joué par la Banque dans toutes les circonstances où le gouvernement et l'économie nationale ont eu besoin d'elle, que ce soit pendant les nombreuses crises politiques traversées par notre pays depuis vingt cinq lustres ou pendant les périodes, heureusement longues et répétées, d'essor économique. D'excellentes pages viennent, de temps à autre, interrompre la chronologie détaillée de la Banque et le minutieux examen des innombrables questions particulières qui composent l'histoire d'un grand organisme financier, pour résumer à larges traits toute une période de son activité. Il n'est pas un des chapitres de ce beau livre qui, même pour le lecteur non spécialisé dans l'histoire ou dans l'économique, ne présente un puissant élément d'intérêt. La création de la Banque et l'intervention tenace de Bonaparte pour lui faire conférer les caractères qu'elle possède encore, puis ses débuts et la vigilance de l'Empereur pour la maintenir dans la ligne qu'il lui a tracée, l'action de soutien apportée par la Banque au gouvernement pendant les dernières et sombres années de l'Empire constituent autant de sujets saisissants que M. Ramon traite avec un grand souci de la composition, mais sans rien sacrifier de la précision documentaire qui est la raison d'être principale d'un tel livre. On en peut dire autant des chapitres consacrés à la Révolution de 1848 ou à la guerre de 1870. Parmi les chapitres particulièrement utiles à la connaissance de notre histoire économique, il faut citer ceux que M. Ramon consacre à la crise des subsistances (1840-45), à la création du réseau ferroviaire, à la période du cours forcé consécutive à la guerre de 1870, on saisit là, sur le vif, quantité de problèmes techniques que les dirigeants de la Banque durent se poser et résoudre. Enfin, il va sans dire que tout ce qui concerne l'histoire interne de la Banque, de son organisation, de ses méthodes et même la psychologie de ses chefs et de son personnel est traité par M. Ramon avec un soin particulier. Nous n'aurions pas entièrement dit tout le bien qu'il faut penser de cet ouvrage, solidement charpenté et élégamment écrit, si nous ne faisions, en terminant, l'éloge de sa présentation matérielle, qui fait honneur aux arts graphiques." (Roger Picard, Revue d'histoire économique et sociale, 1930)
Fayard, 1991, fort gr. in-8°, 646 pp, préfaces de Maurice Lévy-Leboyer et d'Antoine Jeancourt-Galignani, 8 pl. de photos hors texte, 6 cartes, notes, index, broché, couv. illustrée, bon état
Certes, ce livre parle de finances et de financiers – et d'économie bien sûr –, mais c'est aussi une aventure étonnante qu'il raconte : celle de pionniers d'un grand dévouement, celle d'hommes dont l'audace a permis à la France d'écrire une page d'histoire coloniale qu'elle peut revendiquer sans honte, voire avec fierté. Seul de son espèce, l'établissement qui fut connu durant un siècle sous le nom de Banque de l'Indochine a reçu de l'Etat le privilège de battre monnaie en Cochinchine et dans les comptoirs français de l'Inde – c'est même essentiellement pour cela qu'il a été créé. On comprend aisément que ses activités de banque commerciale s'en soient trouvées grandement facilitées en Extrême-Orient. En développement rapide, la Banque de l'Indochine s'aventura ensuite en Chine, où elle fit pénétrer le capital français, puis dans le Pacifique et en Afrique... Implantée dans des colonies qui manquaient cruellement de fonds, c'est elle qui assura l'essentiel de la mise en valeur de contrées aussi diverses que l'Indochine, la Nouvelle-Calédonie, Djibouti. De 1929 à 1939, en dépit de la Grande Dépression, elle tint littéralement l'Indochine à bout de bras – en retour, elle retirait de sa position de substantiels profits. Mais la guerre, l'occupation par les Japonais puis la lutte du Vietminh et la défaite française devaient la contraindre à une douloureuse et difficile reconversion. En 1975, elle fusionna avec la Banque de Suez et de l'Union des Mines, filiale de la Compagnie financière de Suez, pour devenir la Banque Indosuez, laquelle demeure fidèle à cette tradition de présence outre-mer (mais c'est là une autre histoire). Lorsqu'il relate – à l'aide d'une documentation inédite provenant des archives de l'établissement – les réalisations concrètes d'une institution financière, lorsqu'il dépeint la vie d'hommes de caractère et d'intelligence, lorsqu'il met en évidence le poids des facteurs économiques et/ou financiers dans la vie des individus et des nations, l'historien enrichit et modifie en profondeur l'intelligence de phénomènes et d'événements tenus pour strictement politiques. Il administre la preuve, s'il en était encore besoin, que l'histoire est totale.
Fayard, 1990, in-8 br., 646 p., préfaces de Maurice Lévy-Leboyer et d'Antoine Jeancourt-Galignani, 8 planches de photos, 6 cartes, très bon état.
Certes, ce livre parle de finances et de financiers et d'économie bien sûr, mais c'est aussi une aventure étonnante qu'il raconte : celle de pionniers d'un grand dévouement, celle d'hommes dont l'audace a permis à la France d'écrire une page d'histoire coloniale qu'elle peut revendiquer sans honte, voire avec fierté. Seul de son espèce, l'établissement qui fut connut durant un siècle sous le nom de Banque de l'Indochine a reçu de l'Etat le privilège de battre monnaie en Cochinchine et dans les comptoirs français de l'Inde c'est même essentiellement pour cela qu'il a été créé. On comprend aisément que ses activités de banque commerciale s'en soient trouvées grandement facilitées en Extrême-Orient. En développement rapide, la Banque de l'Indochine s'aventura ensuite en Chine, où elle fit pénétrer le capital français, puis dans le Pacifique et en Afrique... Implantée dans des colonies qui manquaient cruellement de fonds, c'est elle qui assura l'essentiel de la mise en valeur de contrées aussi diverses que l'Indochine, la Nouvelle-Calédonie, Djibouti. De 1929 à 1939, en dépit de la Grande Dépression, elle tint littéralement l'Indochine à bout de bras, en retour, elle retirait de sa position de substantiels profits. Mais la guerre, l'occupation par les Japonais puis la lutte du Vietminh et la défaite française devaient la contraindre à une douloureuse et difficile reconversion. En 1975, elle fusionna avec la Banque de Suez et de l'Union des Mines, filiale de la Compagnie financière de Suez, pour devenir la Banque Indosuez, laquelle demeure fidèle à cette tradition de présence outre-mer (mais c'est là une autre histoire). Lorsqu'il relate à l'aide d'une documentation inédite provenant des archives de l'établissement les réalisations concrètes d'une institution financière, lorsqu'il dépeint la vie d'hommes de caractère et d'intelligence, lorsqu'il met en évidence le poids des facteurs économiques et/ou financiers dans la vie des individus et des nations, l'historien enrichit et modifie en profondeur l'intelligence de phénomènes et d'événements tenus pour strictement politiques. Il administre la preuve, s'il en était encore besoin, que l'histoire est totale. Voir le sommaire sur photos jointes.
Paris, Bernard Grasset, 1929. Un volume petit in-4 (19 x 24,5 cm), broché, couverture imprimée et rempliée, 501 pp. Planche en frontispice : portrait de Mollien, ministre du Trésor. 13 planches hors-texte. Table alphabétique des noms cités - Table analytique des matières - Table des gravures - Table générale des matières.
Ouvrage très complet commençant au chapitre 1 : Etablissements ayant précédé la Banque de France (Le système de Law - La Caisse d'Escompte - Opinion de Talleyrand sur les Banques - Le Décret du 8 nov 1792 - Projet de banque sous le Directoire... - La Situation financière sous le Consulat.). II. Création de La Banque de France, etc...... et le dernier chapitre consacré à la période contemporaine : La Grande guerre et ses conséquences immédiates. Bel exemplaire. Photos sur demande.
Dunod, 1983, gr. in-8°, xv-438 pp, biblio, index, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
"La Banque de France qui une première fois, en 1929, avait fait écrire son histoire dans un livre resté fameux – le «Ramon» – s'est ouverte à nouveau en autorisant Henri Koch à se livrer à une entreprise semblable pour la période 1944-1958. Riche d'une expérience de quarante-trois ans à la Banque de France (...) cet auteur a fait de son livre un ouvrage irremplaçable. Unique source sur le sujet, cette oeuvre indispensable aux historiens, aux économistes, aux professionnels de la monnaie du crédit des changes, devrait intéresser également un public averti..."