1939 broché in-octavo, dos crème, première de couverture orné d'un portrait en médaillon dans un encadrement à triple filet rouge et quatrième de couverture imprimée, illustrations hors-texte, 160 pages, 1939 à Paris Ernest Flammarion Editeur,
Reference : 1465
Collection "Toute l'Histoire", bon état
Librairie Guimard
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Il s'agit d'un ouvrage majeur de la littérature illustrée de la dynastie Qing (1644-1912). Chine, Pékin, 1696. In-folio de (52) pp. Trace d’une petite galerie de vers anciennement restaurée. L’ensemble est monté sous forme de dépliant « à l’accordéon » (Leperello). Cachet rouge en tête du volume. L’album est protégé par deux plats en bois massif. Il est conservé dans sa rare reliure du XVIIIe siècle, identique à celle de la Bibliothèque Nationale, Département des Estampes. Pièce de titre en papier sur le plat supérieur. 348 x 282 mm.
Edition originale de cet album commandité par l’empereur chinois Kangxi en 1696, comportant ses poèmes et ses sceaux. Il y eut plusieurs tirages de cette édition et le présent exemplaire ne présente pas le tout premier tirage des bois. Il s'agit d'un ouvrage majeur de la littérature illustrée de la dynastie Qing (1644-1912) que le savant Yao Shi commenta de la façon suivante : « Que ceux qui verront cet album ne le regardent pas à la légère ». L’ouvrage présente 46 poèmes composés et calligraphiés par l'Empereur de Chine, Kangxi 康熙. Cet empereur, contemporain de Louis XIV, régna de 1662 à 1722. C’était un souverain tolérant qui laissa la Chine ouverte aux influences bouddhistes et chrétiennes en utilisant les connaissances mathématiques, géographiques et astronomiques des Jésuites. L’album est orné de 46 superbes gravures sur bois de grand format (24 x 24 cm) qui illustrent chacun des poèmes de l’empereur. Elles représentent les travaux des champs et la vie quotidienne des paysans chinois au XVIIe siècle. Ces gravures furent réalisées à partir de peintures sur soie de Jiao Bingzhen. Après avoir commandité la publication du présent album réunissant ses poèmes, Kangxi ordonna la gravure de répliques fidèles sur des planches de bois des superbes peintures sur soie de Jiao Bingzhen, 焦秉貞 (1689-1726), afin de les diffuser sous forme d'imprimé. A cette époque, la sériciculture n'était plus la technique secrète jalousement gardée. Les peintures originales sur soie sont aujourd'hui perdues, et le présent ouvrage est une reproduction xylographique ordonnée par l'empereur Kangxi en 1696. Les poèmes de l'empereur, imprimés dans l’espace laissé vide au-dessus des gravures, furent traduits par Bernhard Fuehrer, célèbre sinologue de l'université de Londres. Les 46 illustrations sont les suivantes: Première partie: Les travaux des champs : 1. Le trempage des semences ; 2. Le labour ; 3. Le hersage ; 4. Le hersage en profondeur ; 5. Le nivellement ; 6. Les semailles des pousses ; 7. La poussée des jeunes plants ; 8. L'amendement ; 9. L'extraction des jeunes plants ; 10. Le repiquage ; 11. Le premier sarclage ; 12. Le deuxième sarclage ; 13. Le troisième sarclage ; 14. L'irrigation ; 15. La moisson ; 16. La mise en meules sur l'aire ; 17. Le battage ; 18. Le pillonage ; 19. Le criblage ; 20. Le vannage ; 21. Le passage à la meule ; 22. L'engrangement ; 23. L'offrande aux esprits. Deuxième partie: Les travaux de la soie : 24. Le bain des graines ; 25. Le deuxième sommeil ; 26. Le troisième sommeil ; 27. Le grand réveil ; 28. Le filage ; 29. La répartition des claies ; 30. La cueillette des feuilles de mûrier ; 31. La montée sur les litières ; 32. Le chauffage des claies ; 33. Le délitage ; 34. Le triage des cocons ; 35. L'enfouissement des cocons ; 36. Le trempage de la soie ; 37. Les papillons ; 38. L'offrande de remerciement ; 39. La trame ; 40. Le tissage ; 41. Le travelage ; 42. La chaine ; 43. La teinture ; 44. Le tissage à ramages ; 45. La coupe de la soie ; 46. La confection des vêtements. Précieux exemplaire de ce superbe ouvrage commandité par l’empereur chinois en 1696, conservé dans sa rare reliure du XVIIIe siècle constituée de deux plats de bois massif. Nous avons pu localiser 3 exemplaires de ce rare ouvrage : à la B.n.F. (Département des estampes), Oxford Library et Amsterdam.
KIEN-LONG [CHING KAO-TSUNG, empereur de la Chine] & AMIOT Joseph Marie S.J. (trad. et notes) & DEGUIGNES (publ.)
Reference : X83682
(1770)
Paris, chez N.M. Tilliard 1770 [Suite du titre: " On y joint une pièce de vers sur le Thé, composé par le même empereur. Traduit en françois par le p. Amiot, missionnaire à Peking et publié par m. Deguignes], xxiv + xxxviii + 381 + [iii] pp., avec table de matières détaillée aux pages 339 à 381, première et seule édition, 20cm., reliure plein-cuir d'époque (titre et décorations dorées au dos, vague trace de trois étiquettes enlévées, coins peu fatigués), feuilles de garde marbrées, tranches rouges, cachet d'une bibliothèque de Scheut (congrégation missionnaire très active en Chine) sur la page de titre et au verso de la première feuille de garde, texte frais avec très peu de rousseurs, bon exemplaire de cet ouvrage bien rare et curieux, [AMIOT Joseph Marie, Toulon 1718 - Péking 1793, "partit pour la Chine en 1740, il eut bientôt gagné l'estime et la confiance de l'empereur Kien-Long et il apprit en perfection la langue chinoise et celles des Tatars que parlait l'empereur " (voir De Backer-Sommervogel I-295-6) / KIEN-LONG ou bien CHING KAO-TSUNG, 1710-1786, empereur de Chine en succession de son père en 1736 jusqu'à sa mort], X83682
Phone number : +32476917667
ALMANACH DU COMMERCE DE PARIS, des départements, de l'Empire français, et des principales villes du monde;
Reference : LCS-18198
L’Almanach du Commerce pour l’année 1812 relié en maroquin rouge de l’époque aux armes de l’Empereur Napoléon Ier. Paris, chez J. de la Tynna, Propriétaire-Rédacteur, rue J. J. Rousseau, n° 20. In-8 de 1039 pp. Plein maroquin rouge, encadrement de filets et roulette dorés autour des plats, armoiries de l’Empereur Napoléon Ier au centre des plats, dos lisse richement orné, coupes décorées, doublures et gardes de tabis bleu, tranches dorées. Reliure armoriée de l’époque. 211 x 129 mm.
L’Almanach du Commerce pour l’année 1812 relié en maroquin rouge de l’époque aux armes de l’Empereur Napoléon Ier. Il présente le « Tableau abrégé des principales productions et des principaux objets d’industrie de l’Empire français ; son étendue, sa population, etc. Paris : les manufacturiers, banquiers, négocians, marchands de tous états, agens de change, courtiers de commerce, libraires, journaux et feuilles périodiques, notaires, avocats, avoués, huissiers, etc., etc.; les Ministres, les grandes administrations, les tribunaux, la Banque de France, l’administration des postes, et les jours de départ des lettres pour la France et l’Étranger ; les messageries ; une liste particulière des principaux habitans de Paris ; enfin, les renseignemens les plus étendus dont la connaissance peut être utile au commerce, à l’industrie, aux arts et aux affaires. Départemens de l’Empire Français : l’étendue, les productions, la population, la désignation des préfectures, sous-préfectures, tribunaux, conservation des hypothèques ; les grandes routes, rivières et canaux navigables ; les manufacturiers, banquiers, négocians, libraires, agens de change, courtiers de commerce, principaux marchands, notaires, avoués et huissiers ; les chambres et bourses de commerce ; les chambres consultatives de manufactures, fabriques, arts et métiers ; les consuls et les vice-consuls des puissances étrangères ; les foires principales, etc. Les principales auberges ; les principaux cafés ; les curiosités des grandes villes les édifices publics remarquables par leur antiquité ou leur architecture ; les salles de spectacles, promenades , etc. Principaux états et principales ville du monde : l’étendue, les principales productions, la population, l’industrie, les principaux négocians et banquiers, etc., etc. Liste des brevets d’invention accordés pendant l’année 1811. Les journaux, ouvrages et feuilles périodiques. Annonces de livres nouveaux relatifs au commerce, à la banque, à l’industrie et aux arts. Une table générale et détaillée, contenant, par ordre alphabétique, tous les noms des villes et tous les principaux articles compris dans l’ouvrage. » On y apprend par exemple que l’Empire de la Chine « occupe une superficie de près de 830,000 lieues carrées », que « sa Population est évaluée à 100,000,000 d’habitants, dont 30,000,000 appartiendraient au Thibet, à la Corée, et aux autres contrées du Nord et de l’Ouest, réunies maintenant à cet empire ». Que ses productions principales sont le Riz, le froment, le millet, les légumes, les fruits, la soie, le coton, la laine, le thé, le miel, la cire, le tabac, la rhubarbe, la camphre, le musc, l’ambre, l’or, le cuivre, le fer, l’acier, l’étain, le bois d’aigle, le bois de fer, le bambou, etc. Concernant le commerce de la Chine : « le commerce intérieur est très florissant ; mais à l’exception du seul port de Canton, ou du seul article du thé le commerce extérieur, quoique assez étendu, n’est pas proportionné à la population de l’empire et à la richesse de ses productions. Le commerce avec Batavia et les Manilles a quelque activité ; celui avec le Japon n’est que toléré. Les Anglais et les Américains sont à peu près les seuls peuples occidentaux qui fassent maintenant le commerce avec la Chine. On y porte de l’argent en piastres et en barres, des draps d’Europe, des vins, des dents d’éléphant, des ouvrages d’horlogerie, etc. On en tire du thé, des étoffes de soie, du coton en bourre ou filé, des toiles de coton et de chanvre, de l’or très fin, du cuivre jaune, de la porcelaine, des ouvrages en vernis, de l’encre, de la gomme lacque, de la soie blanche… et par les caravanes qui traversent les provinces russes, du thé et des étoffes de soie. On consomme annuellement en Europe et aux Etats-Unis, vingt-sept millions de livres de thé, dont plus de la moitié en Angleterre. » Ou encore, qu’aux Etats-Unis d’Amérique, la Population est constituée de : - hommes libres……………..…. 5,156,000 - esclaves…………………...…...1,024,900 - Hommes de couleur, libres…... 131,000 Soit un total de : …………....…6,311,900 habitants, etc. Fort bel exemplaire relié à l’époque aux armes de l’Empire Napoléon Ier. Napoléon Bonaparte, deuxième fils de Charles-Marie et de Marie-Laetitia Ramolino, naquit à Ajaccio le 15 août 1769 ; promu sous-lieutenant en 1785, il monta rapidement en grade et était déjà général de division en 1795 ; le 9 mars 1796, il épousait Marie-Joséphine-Rose Tascher de la Pagerie, veuve du Vicomte de Beauharnais, quelques jours après avoir été nommé commandant en chef de l’armée d’Italie ; ayant renversé le Directoire par le coup d’état du 18 brumaire an viii (9 novembre 1799), il se fit nommer premier consul pour dix ans (24 décembre 1799), puis consul à vie le 2 août 1802 ; il fut proclamé empereur des Français par le sénat en 1804, et fut sacré à Notre‑Dame sous le nom de Napoléon Ier par le pape Pie vii, le 2 décembre de la même année ; en 1805, ayant érigé en royaume la république cisalpine, il se fit couronner roi d’Italie à Milan ; un an après en 1806, il prit le titre de protecteur de la Confédération du Rhin. Les campagnes toujours victorieuses de Napoléon contre les puissances de l’Europe coalisée, valurent à la France un agrandissement exagéré ; les pays voisins étaient gouvernés par des frères de l’empereur qui épousa le 2 avril 1810, l’archiduchesse Marie-Louise-Léopoldine-Françoise-Thérèse-Josèphe-Lucie d’Autriche, fille de l’empereur François Ier, après avoir fait casser pour cause de stérilité son mariage avec l’impératrice Joséphine le 16 décembre 1809. Mais l’ambition de Napoléon causa sa perte et les armées de l’Europe soulevée tout entière contre lui envahirent la France et le forcèrent à abdiquer à Fontainebleau le 11 avril 1814 en faveur de son fils et à accepter l’île d’Elbe en toute souveraineté (3 mai 1814). Les fautes de la Restauration l’incitèrent à rentrer en France (1er mars 1815) ; il reprit le pouvoir après un retour triomphal (20 mars), mais il fut aussitôt mis hors la loi par l’Europe ; battu à Waterloo le 18 juin 1815. Napoléon, après un règne de Cent jours, abdiqua une seconde fois en faveur de son fils le 22 juin 1815, se rendit à Rochefort et chercha un refuge sur le navire anglais « le Bellérophon ». Le cabinet anglais, abusant de la situation, le considéra comme prisonnier et le fit transporter à l'île de Sainte-Hélène (17 octobre 1815) où il mourut le 5 mai 1821.
Imprimé sur très grand papier de Hollande. Prestation de serment à l'empereur d'Allemagne Charles VI... comme duc de Styrie, par les États provinciaux de Styrie, le 6 juillet 1728, par G.-J. von Deyerlsperg. Grätz, s.d. [1740]. Grand in-folio de 1 portrait frontispice, (2) ff., 91 pp., 12 planches dont 9 sur double-page et 3 dépliantes, 1 carte dépliante, 1 petite déchirure restaurée sans manque p. 49. Basane brune frottée, tranches rouges. Reliure de l’époque. 466 x 332 mm.
Édition originale rarissime de ce livre de festins et d’Entrée imprimé sur très grand papier de Hollande. Lipperheide Sc 15; Vinet 680. Dessinateur: Joseph Ignatius Flürer. Graveur: Johan Heinrich Störchlin. «Cette prestigieuse publication illustre les cérémonies de prestation de serment à Charles VI, comme duc de Styrie, par les États provinciaux de Styrie en juillet 1728. Les gravures sont de Andréas Trost, J. J. Florer et J. H. Störcklin: entrée du roi et de la reine à Grätz (2 très grandes planches de cortèges), cérémonies religieuses et festins, 2 magnifiques vues gravées de la ville, 1 carte géographique et beau frontispice allégorique avec l’empereur sur son trône. Les deux superbes planches de festins présentent la salle du couple impérial et celle des officiers de la Maison de l’empereur. Comme dans la plupart des exemplaires (y compris les 2 de la Bibliothèque nationale autrichienne, celui conservé à Yale University Library et tous les exemplaires que nous avons pu consulter dans les Bibliothèques publiques), les planches 5 et 9 manquent. Il ne fait pas de doute qu’un ordre de la Cour commandant leur suppression a été donné; elles n’ont donc subsisté que dans de très rares exemplaires (nous n’en avons localisé aucun contenant ces deux planches). L’empereur Charles VI était le père de Marie-Thérèse d’Autriche. Ce prince, qui aimait tant la paix, fut obligé de faire la guerre toute sa vie. Rappelons ici, terrible mission pour un bibliographe gastronome, que Charles VI mourut à la suite d’un empoisonnement causé par un plat de champignons. Voltaire s’est plu à signaler que cette petite cause culinaire a changé la face des évènements en Europe au XVIIIe siècle.» (Les Fastes de Bacchus et de Comus, 538) L’illustration superbe se compose d’un frontispice et de 13 planches gravées sur cuivre: - frontispice figurant le portrait de Charles VI ; pl. signée "Iosephus Ignatius Fluerer delin. Gracÿ" et à droite "Iohann Heinrich Störcklin sculpsit". - planche 1 : "Wie die land Stände in denen land tagen und anderen handsungen zu sitzen pflegen" ; pl. signée en bas à gauche "I.I. Florer delin gracii" et à droite "I.H. Störcklin sculpsit". - planche 2 : carte de Styrie "Des Herzogthumb Steÿer neü und verbesserte geographische Endtwerffung" ; pl. non signée. - planche 3 : cortège dans la ville de Graz "Deren Ständen Auftritt zum Empfang Seiner Kaÿ.e und König.e Majestät" ; pl. signée en bas à gauche "I.I. Florer del gracii" et à droite "I.H. Störcklin sculpsit". - planche 4 : Charles VI sous une tente "Wie seine Kaÿserliche Majestät unter dem zelt empfangen worden seÿnd" ; pl. signée en bas à gauche "I.I. Florer delin gracii" et à droite "I.H. Störcklin sculps". - planche 5 : vue de la ville de Graz "Wahre abbildung der Kayserlich- und lands-fürstlichen haubt stadt Gratz, wie selbe von unter gegen auf gang zu Sehen ist" ; pl. non signée. - planche 6 : cortège impérial "Ihro Kaÿ.e und König.e cathol.e maj.e Einzug in die Statt Graz" ; pl. signée en bas à gauche "I.I. Florer delin gracii" et à droite "I.H. Störcklin sculpsit". - planche 7 : vue de la ville de Graz "Wahre abbildung der Kayserlich- und lands-fürstlichen haubt stadt Gratz, wie selbe von unter gegen untergang zu Sehen ist" ; pl. non signée. - planche 8 : "Wie Seine Kaÿ.e Maÿ.e durch ihre Commissarien in Landhaus die Erb-Huldigungn verlanget haben" ; pl. signée en bas à gauche "I.I. Florer del gracii" et à droite "I.H. Störcklin sculpsit". - planche 9 : "Der Zug Ihro Maÿ.e des Kaisers von der Burgg in die Hof Kirchen" ; pl. signée en bas à gauche "I.I. Florer delin gracii" et à droite "I.H. Störcklin sculpsit". - planche 10 : cérémonie dans l'église "Dass Hoch-Amt in der Hof-Kirchen beÿ St Aegidÿ" ; pl. signée en bas à gauche "I.I. Florer delin gracii" et à droite "I.H. Störcklin sculpsit". - planche 11 : Charles VI sous un dais "Die Erbhuldigung" ; pl. signée en bas à gauche "I.I. Florer del. gracii" et à droite "I.H. Störcklin sculpsit". - planche 12 : banquet "Wie Ihro Maÿ.e der Kaiser nach der huldigung gespeiset haben" ; pl. signée en bas à gauche "I.I. Florer del. gracii" et à droite "I.H. Störcklin sculpsit". - planche 13 : banquet "Taffel deren Erb-Ämtern"; pl. signée en bas à gauche "I.I. Florer delin gracii" et à droite "I.H. Störcklin sculpsit". Gravures sur bois : lettres ornées, bandeaux, fleurons. Nos recherches ne nous ont pas permis de localiser d’exemplaires comportant les planches numérotées 5 et 9 dans l’ensemble des institutions mondiales ou dans les archives des ventes passées. Aussi il est difficile d’établir avec certitude qu’elles ont bien été imprimées à l’origine. Peut-être les planches dépliantes non numérotées étaient-elles considérées comme les planches 5 et 9. «L'entrée du roi et de la reine à Grätz, la grand'messe dans l'église de Saint-Aegidius, la prestation de serment par les États, le festin royal, celui des officiers de la maison de l'empereur, de très-belles vues de la ville de Grätz et des environs, un frontispice allégorique, très-bien composé et très-bien gravé, rendent cette publication fort intéressante. Omis par Brunet. On sait que Charles VI était le père de Marie-Thérèse. Ce prince qui aimait tant la paix, fut toujours en guerre. Il mourut des suites d'une indigestion de champignons.» (Vinet, 680). Un ouvrage de fête et de gastronomie de toute rareté.
Précieux et bel exemplaire imprimé sur papier d’Angoulême revêtu d’une élégante reliure au chiffre de Pauline Bonaparte et orné de 2 portraits en frontispice, 4 portraits hors texte et l’écriture de l’auteur. Paris, Bossange, Masson et Besson, 1806. 8 volumes in-8 de : I/ (2) ff. 6 portraits, xxxv pp., (1) f., clxiv pp., 334 pp., II/ (2) ff., 479 pp., III/ (2) ff., 478 pp., IV/ (2) ff., 494 pp., V/ (2) ff., 480 pp., VI/ (2) ff., 447 pp., VII/ (2) ff., 527 pp., VIII/ (2) ff., 536 pp., (1) f. d’errata general. Plein veau brun raciné, roulette aux pampres de vigne encadrant les plats avec le chiffre P frappé or au centre, dos lisses très richement ornés, pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure armoriée de l’époque portant l’étiquette de Baudet Relieur. 199 x 120 mm.
Edition en grande partie originale et la première classée par ordre chronologique. « Les éditions les plus complètes et les meilleures de Mme de Sévigné sont les éditions du XIXe ». Tchemerzine, V, 829. Aux Lettres imprimées dans les précédentes éditions, Grouvelle en a ajouté d’autres : celles de Madame de Grignan et du marquis de Sévigné. Celles de Bussy-Rabutin, de Coulanges, de Corbinelli, forment, par les différences de leur style, des contrastes piquants et une agréable variété. L’idée d’avoir classé dans l’ordre de dates où elles furent écrites toutes les Lettres indistinctement, qui jusqu’alors formaient autant de recueils séparés, qu’il y avait de correspondances particulières, est très-heureuse ; elle ôte les lacunes où, pendant la réunion de la mère et de la fille, on les perdait totalement de vue ; mais par ce moyen, depuis l'âge de 22 ans jusqu'au moment de sa mort (car on a recueilli sa dernière, que l'éditeur nomme ingénieusement le chant du cygne), on suit tous les instants de cette femme intéressante, et le recueil de ses Lettres devient presque l'histoire de sa vie. C'est à l'ancien bibliothécaire de Napoléon et du conseil d'État, A.-A. Barbier, que Grouvelle était redevable du plan de son édition ; notre érudit bibliographe avait indiqué ce plan dans le Magasin encyclopédique. Une autre idée non moins heureuse est celle d'avoir fait graver quelques fragments d'une de ces lettres d'après un original qu'à force de soins on est parvenu à se procurer : l'imitation exacte des caractères nous met pour ainsi dire en plus intime connaissance avec l'auteur. » Les notes sont beaucoup plus exactes que celles des précédentes éditions ; elles servent de complément à ce que les lettres ne laissent quelquefois qu’entrevoir, et elles lèvent l’anonymat des noms qui n’étaient auparavant indiqués que par des initiales, une amélioration non moins importante est une table des matières très étendue. Précieux et bel exemplaire imprimé sur papier d’Angoulême revêtu d’une élégante reliure au chiffre de Pauline Bonaparte et orné de 2 portraits en frontispice, 4 portraits hors texte et l’écriture de l’auteur. Pauline Bonaparte (1780-1825), née Maria-Paoletta, est la seconde fille de Charles Bonaparte et de Letizia Ramolino. Sa beauté remarquable lui vaut de nombreux prétendants dès son adolescence, tels le controversé commissaire extraordinaire du Directoire Stanislas Fréron ou le général Duphot. Mais c’est au brillant général Victor-Emmanuel Leclerc que Napoléon décide de la marier en 1797. Lorsque celui-ci est nommé commandant en chef de l’expédition de Saint-Domingue en octobre 1801, avec pour mission de réprimer l’insurrection de l’île, son épouse et leur fils Dermide (né en 1798) l’accompagnent. Quoiqu’elle ne fasse pas preuve d’une grande fidélité conjugale, Pauline est profondément affectée par la mort de son mari un an plus tard, lors de l’épidémie de fièvre jaune qui fauche une grande partie du corps expéditionnaire. Bien avant d’adopter une politique matrimoniale destinée à fédérer le nouvel Empire d’Occident, Napoléon, obligeamment secondé par sa sœur, va faire d’elle un instrument de conquête diplomatique en la mariant au prince Camille Borghèse, chef d’une des plus grandes familles romaines, en novembre 1803. Princesse, elle ne cesse pas pour autant d’être une aventurière sentimentale, et le couple va vivre séparé la plus grande partie de son existence, Pauline résidant à Paris tandis que Camille poursuit une carrière militaire sans éclat dans l’armée impériale. La plus belle victoire que celui-ci apporte à Napoléon lui est particulièrement douloureuse : c’est celle de la vente à l’État français de sa collection d’antiquités, l’une des plus anciennes et des plus prestigieuses d’Europe, en novembre 1807. Il y a été contraint par de graves difficultés financières, dues à la conjoncture politique autant qu’au train de vie de Pauline, et par les pressions de l’Empereur lui-même. D’abord flatteuse, l’alliance qu’il a contractée avec le clan Bonaparte s’avère ruineuse pour l’héritier des Borghèse. Il reçoit certes en compensation la concession des rentes du fief de Lucedio dans le Piémont. Napoléon le nomme par ailleurs gouverneur général des départements au-delà des Alpes, avec Turin pour siège du gouvernement, notamment dans l’espoir de voir Pauline lui revenir. Mais le rapprochement ne se fera qu’après la chute de l’Empire, après que la sœur de Napoléon aura dû abandonner l’espoir de l’accompagner dans son exil. La grande beauté de Pauline lui vaut une place à part dans la galaxie des napoléonides. Si elle jouit sans réserve du pouvoir que son physique et son charme lui permettent d’exercer sur les hommes, c’est sans autre but que de satisfaire son désir de liberté. Elle ne renonce pas aux aventures amoureuses en se soumettant aux volontés matrimoniales de Napoléon. Si elle met sa personne au service des desseins politiques de son frère, c’est par manque d’ambition personnelle, mais surtout en raison d’une affinité élective comparable à celle qu’Élisa partage avec Lucien. Son besoin d’exclusivité, qui trouve son origine dans les attentions que Napoléon lui a très tôt prodiguées, a d’ailleurs engendré des conflits avec Joséphine ainsi qu’avec Marie-Louise, dont elle se sent concurrente. Étrangère aux enjeux du pouvoir et sincèrement attachée à sa famille, Pauline est un agent de liaison entre ses frères et réussit parfois à les réconcilier. Elle est cependant la seule, Madame Mère exceptée, à partager le sort de l’Empereur au moment de sa chute, quand les autres napoléonides s’accrochent à leur couronne. Elle l’accompagne en exil sur l’île d’Elbe, lui envoie ses diamants quand elle le croit financièrement embarrassé au moment de son retour, et veut être à ses côtés à Sainte-Hélène. C’est néanmoins à Florence, près de son mari avec qui elle s’est réconciliée, qu’elle meurt le 9 juin 1825.