Grenoble / Paris, B. Arthaud, "Les Beaux pays", 1948 1 volume 16,7 x 22,7cm Broché sous couverture rempliée au 1er plat illustré couleurs. 196p., 3 feuillets; nombreuses illustrations in texte, vignettes et pleines pages, carte tirée à part. Bien propre mais dos recollé avec petite déchirure sans manque et fentes aux charnières.
Reference : 4499
Réédition de l'ouvrage publié en 1938 par le linguiste Albert DAUZAT (1877-1955): tableau de l'Autriche d'alors, et notamment de Vienne (avant les destructions de la guerre), illustré de 167 photos en héliogravure; couverture illustrée par SAMIVEL. Exemplaire bien complet de la carte tirée à part.
Librairie Paroles
M. Jean-Louis Marier
15 rue Rouget de Lisle
84000 Avignon
France
06 09 18 58 78
Conformes aux usages de la librairie ancienne. Les prix indiqués sont nets. Les frais de port sont à la charge du client. Nos envois sont effectués en recommandé à partir de 32 euros. (sauf avis contraire). Une commande passée par téléphone doit être confirmée par courrier , e-mail ou fax dans un délai de 8 jours. Le règlement s'effectue à la commande, par chèque, carte bancaire ou virement postal, C. C. P. MARSEILLE 2665150S029 à l'ordre de la librairie. Pour le règlement par virement international encoder avec le N° IBAN:FR 9720041010082665150S02935 et N° BIC: PSSTFRPPMAR. Pour le règlement par PayPal utilisez l'e-mail suivant: egjlm.84@sfr.fr L'expédition des livres s'effectue dès réception du règlement. <br />
BOUQUET, Simon / RONSARD, Pierre de / DORAT, Jean / PASQUIER, Étienne.
Reference : LCS-18448
Il renferme des poèmes de Ronsard, Baïf, Jamyn, Dorat et Pasquier en édition originale. Paris, Denis du Pré pour Olivier Codoré, 1572. 54 ff. dont 8 planches à pleine page, 1 planche hors texte à pleine page et 1 planche dépliante hors texte. C’est l’ordre et forme qui a este tenu au sacre & couronnement de tres-haute, tres-excellente, & très-puissante princesse Madame Elizabet d’Autriche Roine de France: faict en l’Eglise de l’Abbaie sainct Denis en France le vingt cinquiesme iour de Mars, 1571. A Paris, de l’imprimerie de Denis du Pré, pour Olivier Codoré, 1571. Avec privilège du roy. 10 ff. Entrée de la Reine. 26 ff., (1) f., (1) f.bl., 6 planches. Soit 3 parties en 1 volume in-4. Veau fauve, double filet or encadrant les plats avec armes au centre, dos à nerfs orné. Reliure début XVIIe siècle.
Édition originale et tout premier tirage de l’un des plus beaux livres de fêtes français de la Renaissance. Mortimer, French, 205; Rothschild, IV, 501-503; Tchemerzine, III, 747; Firmin Didot, Histoire de la gravure sur bois, p. 187; Vinet. Bibliographie des Beaux-Arts, n° 44; Fairfax-Murray, French, 152; Brun, Le livre français illustré de la Renaissance, 181. Premier tirage (bandeau du f. 12 recto, dévoré et non vouloir dévorer au verso, I 3 mq. B de Bouquet mais signature L corrigée en I en cours de tirage, M2) Cette entrée cérémoniale de Charles IX à Paris en mars 1571 intervenait après la paix de Saint-Germain d’Août 1570 et la fin de la guerre civile. Le mariage du Roi avec Élisabeth d'Autriche réaffirmait le désir de tolérance religieuse apaisant les conflits entre catholiques et protestants pour lesquels la liberté de culte était reconnue. Le Roi entra sans sa ville de Paris le 6 mars mais, souffrante, la reine ne put l'accompagner. Elle fit son entrée à Paris le 29 mars après avoir été couronnée à l'abbaye de Saint Denis le 25 mars. Pour l'entrée de Charles furent érigées des arches monumentales ornées de statues allégoriques. Ces arches furent reprises pour l'entrée de la Reine, mais ornées de statues différentes, plus appropriées et plus féminines. Simon Bouquet, magistrat parisien, fut chargé par ses collègues de l'Hôtel de ville de Paris de l'ordonnancement entier de la fête et de la confection des décors. Il en confia la mise en scène et le thème à Pierre de Ronsard et Jean Dorat qui firent appel aux artistes de la première école de Fontainebleau; Germain Pilon pour les sculptures, le conte pour les travaux de charpente et Nicolo Dell’Abbate et Pierre d’Angers pour les perspectives et les peintures. Le thème central était évidemment consacré à la paix et au mariage de la France et de la Germanie, Élisabeth d'Autriche étant la fille de l'empereur Maximilien. Le texte fut rédigé par Simon Bouquet et par les grands poètes français de la Pléiade. Pierre de Ronsard composa ainsi pour cette cérémonie 9 poèmes, signés R pour la plupart dans le Recueil. BI « Comme une fille en toute diligence Voyant un pré émaillé de couleurs Entre dedans et choisissant les fleurs Un beau bouquet pour son sein elle agence…» Antoine de Baïf, Jean Dorat, Amadis Jamyn, Guy de Faur de Pibrac et Etienne Pasquier rivalisèrent également pour célébrer poétiquement cet évènement. L’iconographie de cet ouvrage remarquable comprend 16 grandes estampes à pleine page, 10 pour l’Entrée du roi dont une dépliante, 6 (répétition partielle des précédents complétée par de nouveaux bois) pour celle de la Reine Élisabeth d’Autriche, gravées sur bois sous la direction d’Olivier Codoré, « tailleur et graveur en pierres précieuses ». Il s'agit, suivant Manette, du nom abrégé de Coldoré, surnom donné à Fontenay, futur valet de chambre et graveur en pierres fines de Henri IV, en raison des nombreux colliers d'or qu'il portait. Firmin Didot suggère que les bois ont été réalisés sur les dessins de Jean Cousin. Ces planches fort belles illustrant les arcs de triomphe éphémères dressés à la Porte Saint Denis, à la porte au Peintre, au bout-du Pont Notre-Dame, les fontaines et les statues érigées pour cette grande circonstance, évoquent la facture des illustrations de l'entrée à Paris de Henri II en 1549. L’illustration présente en outre l’intérêt d’être, elle-même, «à transformations». L’ouvrage présente en outre un très beau colophon en calligramme en forme de hanap couvert. Exemplaire remarquable relié pour Louis-Alphonse du Plessis de Richelieu (1582-1653), frère de Richelieu, Archevêque d’Aix puis de Lyon, avec ses armes argentées sur les plats. Les exemplaires en reliure ancienne sont extrêmement rares, la plupart ayant été reliés à nouveau – et lavés par la même occasion – à la fin du XIXe siècle. Mortimer décrit un exemplaire avec la 4ème partie (9 pp., sans illustration) mais indique «the work was also issued without the 9 leaves of Pasquier verses at the end». Parmi les exemplaires en trois parties: Fairfax-Murray, Ruggieri… Cela s’explique par le contexte politique. En effet, le texte de Pasquier fait l'apologie de la Paix de Saint-Germain (août 1570) voulue par Charles IX. Signée avec l’Amiral de Coligny, elle accordait d’importantes libertés aux protestants, prônait la tolérance et l'égalité de traitement entre tous les sujets, quelle que soit leur religion. Après la St Barthelemy et l'assassinat de Coligny (août 1572), cette apologie de Charles IX pacificateur pouvait difficilement subsister. Superbe exemplaire, plus grand de marges que l’exemplaire H. P. Kraus et Friedlander en reliure ancienne non armoriée adjugé 38 300 € (23 avril 2001).
Ces gravures absolument exquises, en premier tirage, gravées par I. Silvestre sur les dessins de François Francart, d’après Torelli, excellent à représenter le raffinement et le luxe des ballets de cour sous le règne de Louis XIV. Paris, 1654.(1) f. de titre et 10 pl. gravées par I. Silvestre.Chauveau, François (1613-1676).6 planches de décor de théâtre.S.l.n.d. [Paris, vers 1650].Torelli. Feste Theatrali per la Finta pazza...S.l.n.d. [Paris, vers 1645].Titre allégorique par Stéfano della Bella (1610-1664) et 5 planches gravées par Nicolas Cochin (1610-1686) d’après Torelli. Berlin, 4118.Parigi, Alfonso (1606-1656).5 planches de décors de théâtre incluant 4 scènes de La Flora de Andrea Salvadori.S.l. [Paris], 1628. Berlin, 4114.Bella, Stefano della.7 planches de décors de théâtre pour « Le nozze de Gli dei », de Giancarlo Coppola, d’après les dessins de Alfonso Parigi (sans le titre).[Florence, 1637]. Hofer, 70.Chauveau, François. Alaric ou Rome vaincue.Suite complète du titre et des 10 planches gravées illustrant l’édition originale du poème épique « Alaric ou la Rome vaincue » de Georges de Scudery.[Paris, 1654].Perelle, Gabriel (1603-1677).16 gravures circulaires de paysages.[Paris], Jean le Blond (vers 1670).Berlin, 4465.Le Pautre, Jean (1618-1682).- Autels, tombeaux, cheminées. 8 planches.- Paysages, architecture avec riches bordures ornementales incluant des scènes bibliques. 12 planches.- Fontaines. 17 planches.- Fonds baptismaux et églises baroques. 2 planches.- Décorations baroques peintes et sculptées de murs et plafonds. 12 planches.- Scènes du Nouveau Testament au sein d’encadrements baroques très ornementaux. 6 planches.- Grands vases baroques devant des paysages ou au sein d’encadrements ornementaux. 6 planches.- Cariatides portant des vases baroques. 6 planches.Vouet, Simon (1590-1649) et Dorigny, Michel (1616-1665).Livre de diverses grotesques, peintes dans le cabinet et bains de la Reyne Régente, au Palais Royal.Paris, Galeries du Louvre, 1647.Titre et 14 planches. Berlin, 4004.Soit 16 suites d’estampes, grand in-4 oblong, reliées en vélin orné, tranches dorées. Reliure d’époque.280 x 389 mm.
Superbe recueil baroque de 146 estampes en premier tirage de décors de théâtre, perspectives, architectures, décorations d’intérieurs baroques, parcs et fontaines par les plus grands artistes italiens et français du règne de Louis XIV : Torelli, François Chauveau, Simon Vouet, Stefano della Bella, Israël Silvestre, Jean le Pautre, Gabriel Perelle...Le recueil s’ouvre sur la suite magistrale en premier tirage des grandes perspectives du décor de théâtre baroque de Giacomo Torelli, le plus important « metteur en scène » du milieu du XVIIe siècle.Il produisit ses dessins pour la première fois pour le public du théâtre de Venise puis à partir de 1645 comme « metteur en scène » de la troupe de la comédie italienne.Il s’intéressa particulièrement au « ballet de cour » plutôt qu’à l’opéra, flattant ainsi la passion du Roi Louis XIV pour la danse.Sa carrière en France se termina brusquement en 1661 avec la disgrâce de Fouquet pour lequel il avait réalisé les décors des « Facheux » de Molière joués devant Louis XIV durant la Fête qui provoqua l’emprisonnement de son protecteur.“Torelli brought the one-point perspective, set to its apogee with designs that revelled in a use of perspective that drew the eye to the horizon and beyond, theatre stages seemed to extend to infinity. Despite this apparent obsession with the infinite, however, Torelli also brought « closed » space to the stage. Interior scenes became more common and were often quite shallow. His innovations in stage machinery allowed not only stage flats to be changed, but also the borders of the sky. This allowed an interchange between interior and exterior sets, and Torelli would often alternate between open and enclosed sets to create a new sense of rhythm in the visual aspect of opera. His experimentation with different types of stage space were not limited to the contrast between interior and exterior either. Torelli would often delimit the foreground of an exterior set with a structure such as a hill or a fountain, allowing the audience only glimpses of the background perspective.Torelli’s technical innovations included machinery that allowed sets to be changed in an instant, rather than slowly with a crew of at least sixteen stage hands. This, amongst other things, led to a notable increase in the number of sets per opera.Torelli not only designed the sets but was also closely involved with innovations in stage machinery. He created new techniques for changing the scenes and also machinery for flying characters around the stage, mimicking weather effects, and so on, and was nicknamed the ‘grand stregone’ or the great magician”.Ces gravures absolument exquises, en premier tirage, gravées par I. Silvestre sur les dessins de François Francart, d’après Torelli, excellent à représenter le raffinement et le luxe des ballets de cour sous le règne de Louis XIV.Dans ces ballets les plus célèbres du temps le Roi lui-même prenait plaisir à danser sur scène ainsi dans ces « Noces de Thétis » où il joua avec succès le rôle d’Apollon.Le recueil est dédié à Mazarin, protecteur des acteurs italiens à la Cour de la régente Anne d’Autriche jusqu’en 1661.L’ensemble des 15 autres suites, ici en premier tirage, témoignent du faste de la décoration baroque française sous la régence de la reine Anne d’Autriche et au tout début du règne de Louis XIV, telle cette suite de Simon Vouet figurant « les grotesques peintes au Palais royal dans le cabinet et bains de la Reyne Régente ».Une suite rarissime et bien complète du titre et des 10 planches illustre l’édition originale du poème épique de Georges de Scudery : « Alaric ou la Rome vaincue ». Paris, 1654.Tchemerzine qui ne cite pour l’édition originale que l’exemplaire de la bibliothèque nationale, mentionnait « figures de Chauveau » avec une collation erronée, corrigée par Lucien Scheler qui ajoute « les figures de Chauveau sont comprises dans la pagination ». Tchemerzine, V, 776.Dans la suite d’un tirage extrêmement pur contenue ici dans le recueil, aucune numérotation n’est apposée sur les gravures. Il s’agit donc d’un tirage à part, absolument rarissime, imprimé avant la numérotation.Exceptionnel recueil de suites baroques de théâtre, architecture et décoration, gravées en premier tirage sous la régence d’Anne d’Autriche et conservé dans son vélin orné de l’époque.Il provient de la bibliothèque du 6e Duc de Devonshire (1790-1858) avec ex-libris gravé.
P., Perrin, 1983, in-8, skivertex bleu et jaquette rhodoïd éd., 472 pp., cahiers d'illustrations hors-texte, bibliographie. (DT6)
Collection Présence de l'Histoire, dirigée par André Castelot.Joint un bristol manuscrit de Madame Jean Perrin.
Exemplaire de luxe réimposé sur grand papier en maroquin d’époque armorié. A Paris, chez Prault, 1775. 1 volume in-4, (3) ff., 1 portrait de Marie-Thérèse à pleine page hors texte, 337 pp., (3) pp. d’approbation, 4 planches hors texte. Plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, armoiries au centre, dos lisse orné, pièce de titre de maroquin vert, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure armoriée de l’époque. 250 x 188 mm.
Edition originale dédicacée à la Reine Marie-Antoinette, célèbre pour le portrait de la Reine. «Un des ouvrages les plus réussis de Moreau le jeune. Contient 1 portrait de Marie-Thérèse gravé par Cathelin, d’après Ducreux, 2 portraits en médaillon gravé d’après Moreau par Gaucher en tête de la dédicace, et 4 figures par Moreau, gravées par Duclos, de Launay, Prévost et Simonet». (Cohen 412-413). L’auteur, né à Beaune (Côte-d’Or) en 1738, se fit tonsurer dans le diocèse d’Autun et devint précepteur d’une fille naturelle du comte de La Marche. Il composa pour elle un cours d’études qui devait comporter 16 volumes, mais dont 8 volumes seulement illustrés par Moreau, ont été publiés de 1772 à 1775, sous le titre Cours d’études des jeunes demoiselles. Il fut pourvu par le roi, le 25 août 1772, du prieuré de Goudargues (Gard) où il vécut désormais. Il publia encore, en 1775, Annales du règne de Marie-Thérèse, plusieurs fois réédité jusqu’en 1786. «‘Si l’on recueille, dit Mr. Fromageot, avec tant de soin les détails de ces grandes victoires, de ces conquêtes qui ont immortalisé quelques guerriers; si l’on accueille si favorablement ces histoires, qui ne présentent que le récit des batailles fameuses, dont tant de milliers d’hommes ont été les malheureuses victimes; de quels yeux doit-on voir les annales d’une Impératrice, qui, depuis 34 ans gouverne une des plus grandes parties de l’Europe, dont tous les instants, depuis qu’elle est montée sur le trône, sont employés à faire le bonheur des différens peuples qui lui obéissent; enfin qui ne semble jouir du pouvoir souverain que pour faire des heureux? C’est sans doute l’ouvrage le plus agréable que l’on puisse offrir au public. C’est de cette idée dont nous nous sommes flattés lorsque nous avons entrepris de recueillir quelques-unes de ces grandes actions de Marie-Thérèse, qui ont rendu cette illustre Héritière de la Maison d’Autriche, l’objet de la vénération de toute l’Europe.’ Nous souscrivons très volontiers à ce jugement de l’auteur, & nous sommes assurément fort éloignés de vouloir affaiblir le mérite d’un ouvrage qui du côté des faits qu’il présente, ne peut être plus intéressant ni plus cher aux fideles sujets de Marie Thérèse, & à quiconque sait apprécier l’éclat de la vertu placée sur le thrône & devenu la source du bonheur public». (Journal historique et littéraire, vol. 35). «Une partie de l’ouvrage de M. l’Abbé Fromageot offre un tableau intéressant des vertus & des actes de bienfaisance de Marie-Thérèse, de ses réglemens, de ses institutions utiles en tout genre, soit pour réformer les abus, simplifier la perception des impôts, établir l’ordre & la discipline parmi ses troupes; soit pour animer l’Agriculture, encourager les Arts, faire fleurir le commerce, accroître la population, faire circuler l’abondance dans ses vastes Etats […]. L’auteur ne conduit ces ‘Annales’ que jusqu’en 1771. La lecture de cet ouvrage vous fera, Monsieur, le plus grand plaisir; c’est une relation attendrissante de traits admirables de bienfaisance. Heureux les Peuples, dont les Souverains ne laissent à la postérité que de pareils monumens! Il y a, de cet excellent Livre de M. l’Abbé Fromageot, quelques exemplaires imprimés in-4, dont le prix est de 12 livres broché, & 15 livres relié. L’in-8 est de 6 livres broché, & de 7 livres 10 sols relié.» (L’Année littéraire, 1775, vol. 168). Fromageot refusa de prêter serment à la Constitution et fut accusé de favoriser le fédéralisme. Arrêté le 25avril 1794, incarcéré à la citadelle de Nîmes, il fut condamné à mort le 11 juillet et exécuté le même jour. «Mentionnons encore, parmi les œuvres de cette heureuse époque, les Annales du règne de Marie-Thérèse (1775), livre dédié à la jeune reine Marie-Antoinette, dont le charmant profil gravé par Gaucher se trouve sur le feuillet de dédicace». Baron R. Portalis. Précieux exemplaire en grand papier, relié en maroquin rouge armorié de l’époque. Provenance: Nicolao de Nobili, duce Minerva, Comité Fortuna
Précieux exemplaire, l’un des rares contenant la pièce en vers de 9 feuillets d’Etienne Pasquier. Paris, Denis du Pré, 1572.In-4 de 53 ff., (1), 9 gravures à pleine page dans le texte et une gravure dépliante hors texte ; 10 ff., 26, (2) ff. dont 1 bl., 9, (2) ff.bl., 6 gravures à pleine page dans le texte. Ex libris manuscrit sur le titre. Relié en plein veau brun granité, filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs orné, coupes décorées, tranches mouchetées. Restaurations anciennes au dos. Reliure du début du XVIIIe siècle. 235 x 157 mm.
Édition originale de l’une des plus belles entrées de la Renaissance française contenant plusieurs dizaines de pièces de Ronsard, Antoine de Baïf, Amadis Jamyn, Jean Dorat, Du Faur de Pibrac, Pasquier,... en édition originale. Mortimer, French, 205-206 ; Rahir, Dutuit, 676 ; Picot, Rothschild, 3117 ; Brunet, II, 1001; Pichon, 4897; Fairfax Murray, French, 152. Un des beaux livres de fêtes français du XVIe siècle relatant le couronnement de la reine Elisabeth d’Autriche, épouse de Charles IX et fille de l’Empereur Maximilien II, qui avait eu lieu à l’abbaye de Saint-Denis, ainsi que l’entrée des souverains dans la capitale. L’ouvrage est dû à l’échevin parisien Simon Bouquet que ses collègues de l’Hôtel de Ville avaient chargé d’ordonner la fête et de diriger l’agencement des décors ; celui-ci en avait confié la mise en scène à Ronsard et à Dorat qui en fixèrent le thème : l’heureuse rencontre de la France et de la Germanie. Ce sont ces deux poètes qui firent appel à Germain Pilon pour les sculptures, à Le Conte pour les travaux de charpenterie, et pour les perspectives et les peintures à Pierre d’Angers et à Nicolo dell’Abbate, le célèbre émule du Primatice à Fontainebleau. L’édition comporte 16 planches sur bois à pleine page dont une dépliante, dues au tailleur et graveur en pierres précieuses Olivier Codoré, nom abrégé, selon Mariette, du valet de chambre et graveur en pierres fines du futur Henri IV, surnommé Coldoré à cause de l’abondance de colliers qu’il exhibait volontiers. L’illustration figure les architectures éphémères, arcs triomphaux, berceaux de lierre et de feuillage, fontaines,... dressés sur le chemin du cortège royal. Elle présente l’intérêt d’être, elle-même, « à transformations ». Ces cérémonies avaient été retardées pendant une dizaine d’années, Charles IX ne pouvant faire son entrée solennelle dans la capitale que grâce à la récente conclusion de la paix de Saint-Germain, le 11 août 1570, qui mettait un terme provisoire à une décennie de guerres de religion. « L’entrée du roi est ornée de 10 figures dont 9 mesurent 200 x 140 ; la dizième, plus grande (208 x 212) représente la perspective de la peinture dressée place du Chatelet. Ces bois offrent des similitudes avec ceux de l’Entrée de Henri II. L’Entrée de la reine est ornée de 6 bois formés chacun de deux parties : la partie inférieure est la reproduction exacte de la figure correspondantes de l’entrée du roi ; la partie supérieure seule a été regravée, avec des sujets différents. La reine ayant fait son entrée 23 jours après celle du roi, on avait dû conserver les mêmes décors et remplacer les allégories et inscriptions par d’autres mieux appropriées. Toute cette décoration serait de Codoré ainsi que le laisse entendre le privilège. Selon Mariette, Codoré serait le surnom de Fontenay, graveur en pierres fines de Henri IV. » (Brun, Le Livre français illustré de la Renaissance, p. 181). Le volume comporte une remarque de premier tirage : le mot « vouloir » au f.34 v° n’a pas été ajouté à la ligne 7. Brunet (II, 1001) mentionne « A quelques exemplaires la page ‘Simon Bouquet’ est suivie d’une pièce en vers signée E. Pasquier Parisien intitulée ‘Au Roy Congratulation de la paix faicte par sa Majesté entre ses sujets l’onzieme jour d’Aoust 1570’, 9 feuillets » Notre exemplaire est l’un des très rares à posséder cette pièce en vers de Pasquier. La reine étant souffrante, une autre fête fut organisée en son honneur trois semaines plus tard. Les mêmes architectures éphémères furent employées mais on les décora de nouvelles figures allégoriques. Précieux exemplaire grand de marges et non lavé, conservé dans sa reliure du XVIIIe siècle. Les exemplaires en reliure ancienne sont rares, la plupart ayant été reliés à nouveau - et lavés par la même occasion – à la fin du XIXe siècle.