Paris, Galerie Prazan-Fitoussi, [s.d, 1990] 1 volume 21 x 29,7cm Reliure éditeur pleine toile au titre blanc sur le 1er plat. Non paginé: 20 feuillets (= 40 pages) dont 11 doubles dépliants; 1 planche couleurs, 11 sur doubles pages. Bon état.
Reference : 19027
Catalogue de l'exposition présentée en 1990 à la Galerie Prazan-Fitoussi à Paris: 12 reproductions couleurs (avec courtes notices, provenances et expositions) d'oeuvres du peintre Gérard Schneider (1896-1986), "un des grands maîtres de l'abstraction lyrique" (Eric FITOUSSI), dont 11 sur doubles pages dépliantes; précédées d'un texte du critique et historien de l'art Gérard XURIGUERA; expositions; bibliographie. Exemplaire enrichi d'une photo originale en noir d'une gouache de l'artiste et d'une carte de visite de Maryse Dusoulier ("relations publiques") avec mention manuscrite.
Librairie Paroles
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Fleury-Mérogis 29 Décembre 1976 | 21 x 29.50 cm | une page recto verso
Lettre autographe signée de Jacques Mesrine, datée du mercredi 29 décembre 1976, 66 lignes à l'encre bleue sur une page recto verso adressée à son amour de l'époque, Jeanne Schneider, grâce à qui le manuscrit de l'Instinct de mort fut discrètement sorti de prison. En angle supérieur gauche de la lettre, Jacques Mesrine a dessiné, aux feutres multicolores, un bouquet de fleurs. Une pliure horizontale inhérente à la mise sous pli, une petite déchirure en marge droite de la missive au niveau de la pliure. Jacques Mesrine, alors incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis, se réjouit de recevoir autant de preuves d'amour et d'amitié dans les nombreux courriers que lui adressent ses proches. A son tour, il répondra à tous ses correspondants et plus particulièrement à madame Panco qui a fait preuve d'une grande humanité pour Jeanne Schneider: "Je vais envoyer mes voeux à madame Panco, comme je le fais chaque année... car je n'ai pas oublié ce que cette femme a fait pour toi... c'est une "femme de respect" doublée d'une personne très humaine... Il y en a dans l'administration (c'est rare)" L'indomptable Mesrine est plein de tendresse et de délicatesse pour Jeanne Schneider :"Je t'ai fait un petit bouquet de fleurs... pour me faire pardonner d'être si désagréable avec toi en ce moment." mais ne souhaite pour rien au monde changer et se soumettre aux volontés de quiconque : "que veux-tu je deviens un vieux con avec un maudit caractère... mais je suis comme je suis et n'ai pas l'intention de changer.. ou alors je ne serais plus moi. Je vais te dire une chose mon ange... que mon bouquin marche ou pas.. je m'en fouts... il n'est pas question pour moi de le reprendre à zéro pour le rendre plus doux." L'ennemi public N°1 se montre scandalisé par le traitement que lui réserve l'administration pénitentiaire après la publication de son ouvrage polémique "L'instinct de mort" : "En France la vérité fait peur. En ce moment je ne sors plus en promenade. .. 24 heures sur 24 dans ma cellule. c'est le pied ! La réforme quoi ! Que veux-tu que je fasse dans cette cour à la con par un froid pareil. Par contre j'ai la super forme ! " Il ne désespère pas d'obtenir une prochaine libération ou de recouvrer la liberté bientôt au grand dam de toutes les personnes qui préfèrent le voir bien enfermé : "ll va falloir que je demande une permission de... 10 ans. mais si ce jour arrive... combien vont faire dans leur slip... un bon nombre de grandes gueules qui profitent que je sois encagé pour jouer les "macs" mais moi libre... il n'y a plus de "macs". c'est beau de rêver..." Mais il évoque aussi toute la joie qu'il aura de revoir sa chérie tout prochainement même si sa condition de prisonnier lui pèse et le révolte de plus en plus : "J'espère que nous allons enfin retrouver notre sourire, je vais être le vrai petit mec adorable... enfin presque ! Je t'aime ma puce... mais cette détention me rend dingue, tellement je me sens impuissant devant la connerie ! " Rare et très belle lettre de Jacques Mesrine dans laquelle il fait montre de toute l'intense affection qu'il porte à sa compagne et du fort ressentiment qu'il nourrit à l'égard du système carcéral. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Paris 11 Octobre 1976 | 21 x 29.50 cm | une page recto verso
Lettre autographe datée et signée de Jacques Mesrine, datée du lundi 11 Octobre 1976, 70 lignes à l'encre bleue sur une page recto verso adressée à son amour de l'époque, Jeanne Schneider, grâce à qui le manuscrit de l'Instinct de mort fut discrètement sorti de prison. Jacques Mesrine, alors incarcéré à la Santé, couvre de cadeaux les personnes qu'il aime car il veut leur bonheur : "Comme cela j'ai payé une mobylette à mes trois gamines. Toi ce sera une quatre roues (sic)." Il fait montre de toute son affection pour une jeune fille prénommée Betty qu'il semble plus chérir que sa propre fille Sabrina : "Peut-être que je recherche en Betty ce que je ne trouve pas en Sabrina et que Mury m'a refusé ! Tu sais mon ange ; à 15 ans j'aurais tellement aimé avoir un copain de 40 ans à qui je puisse tout dire, qui sache m'aider ou m'offrir mon rêve. Peut-être que ce cadeau, je me le fais à moi-même..." pour laquelle il n'a plus aucune confiance, s'estimant trahi : "Mais on ne devient jamais l'ami de quelqu'un qui vous juge. Pas plus que pour Sabrina ! qui elle m'a trompé dans ma confiance donc dans mon amour... Quand on use les sentiments, ils ne redeviennent jamais les mêmes." L'ennemi public N°1 est tout à la fierté de sa relation avec Jeanne Schneider basée sur la franchise : "C'est peut-être pour cela que je me suis toujours refusé à te mentir - quitte à te faire souffir. Je n'ai aucun passé...mais un seul présent "Toi". C'est peut-être cela qui fait que notre amour dure depuis 10 ans " Jacques Mesrine bascule ensuite dans les considérations matérielles, si importantes pour un prisonnier : "J'ai reçu ton linge. Je ne risque pas d'avoir froid cet hiver. Le polo est très bien." avant de fustiger l'inhumanité du régime carcéral et son indifférence à la souffrance : "Mais nous n'avons rien à attendre des juges et si ma lettre au président a été ferme, c'est le genre de lettre qu'il comprendra mieux que le style ventre à terre..." En éternel indompté, Jacques Mesrine ne cesse de préconiser la lutte contre l'administration pénitentiaire : "On ne se défend pas en mettant sa tête dans le sable comme l'autruche ! Dès l'instant où l'on prend une arme dans la main... il faut s'attendre à payer ! que Michou le comprenne ce n'est pas le moment d'être "bébé" mais celui d'être femme..." Jacques Mesrine achève cette belle lettre par une émouvante déclaration d'amour toute empreinte d'un humour optimiste : "Ton vieux tigre pose de doux bécots sur tout ce qui est toi. Bonne nuit chaton et un moral d'acier est de rigueur ok. Je t'adore (chanceuse) & Ton mystère Jacques !! "Te adoro A toi seule." Rare et très belle lettre de l'ennemi public N°1 dans laquelle on le voit toujours aussi pugnace et où on le découvre déçu par sa fille, pris d'affection pour une jeune fille qu'il voudrait considérer comme sa propre enfant, et toujours aussi amoureux de sa compagne. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Fleury-Mérogis 31 Décembre 1976 | 21 x 29.50 cm | une page recto verso
Lettre autographe datée et signée de Jacques Mesrine, datée du vendredi 31 Décembre 1976, 70 lignes environ à l'encre bleue sur une page recto verso adressée à son amour de l'époque, Jeanne Schneider, grâce à qui le manuscrit de l'Instinct de mort fut discrètement sorti de prison. Jacques Mesrine, alors incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis, s'interroge sur les difficultés qu'il pourrait rencontrer si son Instinct de mort paraissait bientôt et chez quel éditeur suffisamment courageux il pourrait être édité : "Je vais voir avec mon avocate pour les "presses de la cité" car je crois que l'on peut tirer un trait sur Simone. De toute façon il sera publié par celui acceptera d'en courir le risque (sic)" Il conseille aussi sa bien-aimée sur ses conditions de travail : "Au sujet de ton boulot... j'espère que tu as discuté avec ta patronne, car les horaires ne sont pas légaux. ne te laisse pas faire à ce sujet. Vis à vis du procureur tu es obligé de travailler... cela ne veut pas dire être esclave au boulot." et s'inquiète pour l'avenir de sa fille Sabrina : "Demain j'espère la visite de la puce. je vais avoir une très sérieuse conversation avec elle au sujet de l'avenir. Car elle ne fait rien en classe... donc le mieux pour elle est de travailler pour obtenir un CAP en quelque chose. Elle veut jouer les adultes... alors, il va falloir qu'elle se conduise en adulte." L'ennemi public N°1 évoque la nouvelle année à venir : "...l'année nouvelle qui s'annonce... que nous réservera-t-elle... je l'ignore mais rien de bon si la logique se fait loi. cela ne m'empêchera pas de garder mon moral." Jacques Mesrine, seul dans sa cellule au soir du réveillon du 31 décembre, termine cette belle lettre par d'affectueuses pensées pour Jeanne Schneider : "Ce soir j'ai la tête un peu vide... tu comprends mais j'ai le coeur plein de toi et c'est cela qui compte... je vais me mettre dans les draps et penser à toi. Ton vieux voyou pose de tendres bécots sur tout ce qui est toi. Bonne nuit chaton. Te quiero."et par cette note d'humour : "...tu connais cette blague : c'est une femme condamnée mort... arrivée devant la guillotine elle embrasse le verre que l'on vient de lui servir. Le procureur demande : "elle est folle, que fait-elle". L'avocat lui répond "elle embrasse son dernier rhum" (sic) Pas mal hein. un petit sourire ma puce." Rare et très belle lettre de Jacques Mesrine dans laquelle on le voit préoccupé par l'avenir de sa fille, où il se montre conseiller syndical et soucieux pour la parution de son ouvrage l'Instinct de mort. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Fleury-Mérogis 21 Octobre 1976 | 21 x 29.50 cm | une page recto verso
Lettre autographe datée et signée de Jacques Mesrine, datée du jeudi 21 Octobre 1976, 70 lignes à l'encre bleue sur une page recto verso adressée à son amour de l'époque, Jeanne Schneider, grâce à qui le manuscrit de l'Instinct de mort fut discrètement sorti de prison. Jacques Mesrine, alors incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis, se réjouit d'avoir pu s'entretenir au parloir avec sa bien-aimée également emprisonnée: "Quel très agréable parloir, tu étais en plus très féminine dans cet ensemble qui est bien dans ton style de femme... même le double du prix car il me plaît" et tente de la rassurer afin qu'elle ne perde pas toute pugnacité contre le régime carcéral qui broie les détenus : "Mais si par malheur un nouveau refus te touchait n'aies pas cette mauvaise réaction que tu m'as dite car ceux qui t'entourent et t'ont aidée ne méritent pas de payer l'injustice des autres. Il te faudrra faire face comme toujours. Car les portes s'ouvriront un jour et tu le sais." En patriarche protecteur, Jacques Mesrine s'inquiète du désespoir qui pourrait la frapper elle et sa fille Murielle placée à la DASS : "Mais pour toi je m'en fais énormément, car tu as une limite... et je crois que tu l'as atteinte ! ou presque... Au sujet de Mury et de cette juge bidon... nous verrons pour la retirer de la Dasse... je préfère payer ses études et madame Chevallier et tout son entretien s'il le faut. Si tu sors ! Dis-moi... que de femmes à entretenir... j'ai intérêt à faire des heures supplémentaires (sic)" L'ennemi public N°1 évoque la prochaine liberté de Jeanne Schneider en lui intimant de ne plus retomber dans la criminalité : "...Si tu sors interdiction formelle de t'occuper de moi sur un plan que nous comprenons très bien tous les deux. Je ne veux plus te voir en prison car toi dehors c'est un peu de moi même qui sera libre. Tu donnes une parole pour cette liberté... prouve que nous autres, la tenons toujours en bien comme en mal" Jacques Mesrine loue la droiture de sa compagne, clef de voûte de leur union forte à travers la privation de liberté : "C'est ce qui nous unit le plus ; voyous, dangereux ?... mais droits. C'est ce qui fait que je t'aime, avec toi pas de surprises désagréables ; tu es "blanc-bleu" et pour moi tu as bien la valeur du diamant. C'est la seule pierre qui est plus dure que l'acier (sic)... mais moins dure que moi (resic)" Il termine cette missive par cette note d'humour traduisant la terrible réalité intrusive du système pénitentiaire : "Et si mon colis de Noël est préparé par toi... l'administration va le passer aux rayons X" mais aussi par ces tendres mots : "De doux décots se posent sur tes lèvres... geste d'amour qui nous unit depuis toujours et pour longtemps... EL VIEJO Bandido !" Rare et très belle lettre de Jacques Mesrine dans laquelle on le découvre protecteur et avide de liberté pour sa compagne et pour qui la franchise doit être érigée en règle de vie. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Fleury-Mérogis 22 Septembre1976 | 21 x 29.50 cm | une page recto verso
Lettre autographe datée et signée de Jacques Mesrine, datée du samedi 22 Septembre1976, 67 lignes à l'encre bleue sur une page recto verso adressée à son amour de l'époque, Jeanne Schneider, grâce à qui le manuscrit de l'Instinct de mort fut discrètement sorti de prison. Jacques Mesrine, alors incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis et privé de chaleur humaine, s'enthousiasme de toutes les visites qu'il reçoit au parloir, battant ainsi en brèche le mythe du bandit asocial et dénué de sentiments humains : "Et après cela on dira que je suis un sauvage ! non justement et les gens qui ont eu un contact avec moi, désirent me revoir. Cela m'a fait un immense plaisir et sais-tu la suite... elle va demander aussi pour te voir. Parait-il que je suis regretté par les infirmières "monsieur sourire" voilà le secret." Il a apprécié tout particulièrement la visite de l'infirmière de la prison de la Santé qui sera également leur témoin de mariage avec Jeanne Schneider et qu'il encense : "... une énorme surprise ! tu ne devineras jamais qui est venu me voir ! Mon infirmière de la santé... oui ma puce... cette charmante dame aux cheveux blancs que tu avais vu au parloir à la santé et qui doit être notre témoin à notre mariage [...] C'est une femme exceptionnelle, ancienne infirmière militaire et assez bien placée au ministère. Pendant mes 2 ans et demi à la santé je l'ai considérée comme une mère, cette femme est dévouée, que cela n'en est pas pensable. Malheur à celui qui toucherait un seul de ses cheveux." L'ennemi public N°1 en profite encore pour briser cette réputation de fauve sanguinaire qui lui colle à la peau : "Si les journalistes savaient que toutes les infirmières entraient seules dans ma cellule et en toute confiance, on serait loin du "fauve" et de la prise d'otages à la Buffet. Les infirmières ont toujours été sacrées pour moi. Elles sont intouchables comme pas mal d'autres personnes, mais cela les pédés de journalistes l'ignorent ; car ils ne sont pas dans mes pensées et c'est regrettable parfois." Jacques Mesrine le révolté se surprend à apprécier sa solitude carcérale : "Sais-tu que je commence à me plaire ici... Quel calme tu sais manou, mon isolement, je le supporte dans la mesure où j'ai la paix. En détention il n'est pas prouvé que je l'aurais. C'est de mes réactions que j'aie peur... et la mentalité des prétendus truands est de plus en plus dégueulasse ! [...] dans mon isolement, il y a du bon et du mauvais... mais personnellement, je ne veux pas me plaindre... car il n'y a pas de motif à le faire." et achève sa lettre par des considérations paternelles pour sa fille peu assidue à l'école et pour laquelle il se fait du mouron : "Je vais savoir si Sabrina a été régulièrement à ses cours... je fais le vu que oui car si le cas contraire se présentait... pas de pitié cette fois-là... Mais que de souci peut représenter cette môme et quelle impuissance j'ai à la contrôler en étant ici !" Rare et très belle lettre de Jacques Mesrine débordant de révération pour la corporation des infirmières et de regrettable détestation pour celle des journalistes. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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