‎LE GUILLOU (Elie)‎
‎Voyage autour du monde de l'Astrolabe et de la Zélée, sous les ordres du contre-amiral Dumont-d'Urville, pendant les années 1837, 38, 39 et 40. Ouvrage enrichi de nombreux dessins et de notes scientifiques; mis en ordre par J. Arago.‎

‎Paris, Berquet et Pétion, 1842. 2 volumes in-8°, IV-381; 382-[2] pages. Reliures demi-veau, dos à faux-nerfs, titre doré à chaud.‎

Reference : 42004

‎Première édition. Illustré de 30 planches lithographiées et d'un facsimilé de lettre hors texte,Rare ouvrage sur la dernière expédition française de l'ère des découvertes, écrit par un chirurgien de bord pour contester le récit officiel du voyage. Le but de ce voyge était de faire le tour du monde et de localiser le pôle Sud magnétique. Tout cela sous la direction du célèbre Dumont d'Urville (1790-1842), qui espère imiter le capitaine Cook en effectuant un troisième voyage d'exploration. En tant que chirurgien en chef de l'expédition, l'auteur, Élie Le Guillou, s'inquiète de plus en plus de l'état de santé des hommes sous la direction de d'Urville. Au début de l'expédition, une épidémie de scorbut tue un homme, puis près de vingt marins meurent en très peu de temps de la dysenterie. Selon Le Guillou, cela s'est produit en dépit des avertissements répétés selon lesquels la recherche du pôle Sud magnétique ne devait pas être entreprise tant que les malades ne s'étaient pas rétablis. D'Urville, quant à lui, l'accuse d'être à l'origine de la dysenterie. Il reproche à son chirurgien sa négligence, le fait rayer de la liste des hommes qui recevront des honneurs à leur retour en France et l'exclut de la publication du récit officiel, qui traite en grande partie de l'exploration polaire. Le Guillou dans cet ouvrage met l'accent sur son rôle supplémentaire de naturaliste et de géologue du navire, et sur les années passées en Océanie, à travers l'Australie, la Nouvelle-Zélande, les Philippines, Singapour, la Nouvelle-Guinée, Guam, la Micronésie, les îles Salomon, Fidji, Tonga, Samoa, Tahiti et Nuku Hiva, en Polynésie française. L'ouvrage est très bien illustré par des lithographies, presque toutes montrant une scène d'action décrivant (à travers les yeux des Français) les coutumes locales en matière d'habillement, de culte, de tatouage, de danse et de punition.Rousseurs surtout en début et en fin de chaque volume, quekques serpentes manquent, sinon très bel exemplaire.‎