Genève, Pierre Cailler (coll. "Les grandes monographies"), 1959. In-4°, 200 pages + 210 planches. Reliure pleine toile d'éditeur, sous jaquette illustrée.
Reference : 35826
Bonne monographie consacrée à André Derain, abondamment illustrée en noir et en couleurs. Avec en fin de volume, une bibliographie des ouvrages illustrés par l'artiste. Exemplaire en excellent condition.
Le Cabinet d'Amateur
M. Marc Mettler
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circa 1917-1918, 22,3x27,6, une feuille sous chemise et étui.
Remarquable poème de jeunesse autographe d'André Breton, intitulé "André Derain", 25 vers à l'encre noire sur papier vergé, composé en mars 1917. Notre manuscrit fut rédigé entre mars 1917 et le début de l'année 1918. Notre poème est présenté sous chemise et étui aux plats de papier à motifs abstraits, dos de la chemise de maroquin vert olive, gardes et contreplats de daim crème, feuille de plexiglas souple protégeant le poème, étui bordé de maroquin vert olive, étiquette de papier olive portant la mention "poème autographe" appliquée en pied du premier plat de l'étui, ensemble signé de Thomas Boichot. Poème essentiel de la période pré-dadaïste de l'auteur, il fait partie d'un ensemble cohérent de sept poèmes manuscrits de Breton (désigné sous le nom de coll.X. dans les uvres complètes d'André Breton, tome I de La Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1988, p. 1071). Ces poèmes, de sa graphie de jeunesse, sont soigneusement calligraphiés à l'encre noire sur papier vergé filigrané. Cet ensemble a étéadressé à son cercle d'amis et d'écrivains, où figurent notamment Valéry, Apollinaire, Théodore Fraenkel, et son frère d'armes André Paris. Il fut par la suite publié dans son premier recueil, Mont de piété, qui parut en juin 1919 à la maison d'édition Au sans Pareil, nouvellement fondée par son ami René Hilsum. La datation précise de cet ensemble de poèmes autographes est déterminée par l'écriture de ce poème, dernier de la collection,composé le 24 mars 1917, qui offre un terminus post quem absolu. En outre, une version plus ancienne du poème «Age», dédié à Léon-Paul Fargue, figure dans notre collection sous son nom originel «Poème». Daté par l'auteur du 19 février 1916 - le jour de ses vingt ans - et créé 10 jours plus tôt selon sa correspondance, il ne fut rebaptisé et remanié que pour sa publication en juillet 1918 dans Les Trois Roses. Selon toute vraisemblance antérieurs à la parution de ce dernier poème, les sept poèmes autographes furent probablement rédigés courant 1917 ou au début de l'année 1918, alors que Breton poursuit son internat au Val-de-Grâce et fait la rencontre décisive de Louis Aragon. Les poèmes qui constitueront Mont de piété représentent un rare et précieux témoignage de ses influences de jeunesse, à l'aube de son adhésion au mouvement Dada et sa découverte de l'écriture automatique. Assez brefs et parfois sibyllins, on y sent poindre des accents symbolistes empruntés à Mallarmé, qu'il redécouvre lors de matinées poétiques au théâtre Antoine, au Vieux-Colombier, en compagnie de son camarade de lycée Théodore Fraenkel. Durant le premier mois de la guerre, Breton se consacre également à Rimbaud, et se plonge dans Les Illuminations, seul ouvrage emporté dans la confusion et la hâte qui suivit la déclaration de guerre. De ses lectures rimbaldiennes naquirent les poèmes «Décembre», «Age», et «André Derain», tandis qu'il emprunte à Apollinaire sa muse Marie Laurencin à qui il dédie «L'an suave». Par ailleurs, l'héritage poétique de l'auteur sera particulièrement marqué par la figure de Paul Valéry, avec qui il entre en correspondance dès 1914. Valéry joue dans l'écriture des poèmes de Mont de Piété un rôle considérable par l'attention et les conseils qu'il prodigue au jeune poète. Admiratif de l'audace de son disciple, qui lui adressa chacun de ses poèmes, il apprécie le poème «Facon» (1916) en ces termes: «Thème, langage, visée, métrique, tout est neuf, mode future, façon» (Lettre de juin 1916,uvres complètes d'André Breton, tome I de La Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1988, p. 1072). Ces fleurons incontournables de la jeunesse de Breton furent composés entre sa dix-septième et vingt-troisième année. Surpris à Lorient par la déclaration de guerre, il devient infirmier militaire, puis officie dans plusieurs hôpitaux et sur le front pendant l'offensive de la Meuse. Il fait à Nantes la connaissance de Jacques Vaché, qui lui inspire un projet d'écriture collective, ainsi que l'illustration du futur recueil Mont de Piété, finalement réalisée par André Derain. La fréquentation de ce «dandy révolté contre l'art et la guerre», qui partage son admiration pour Jarry, et le contact des aliénés du centre neuro-psychiatrique de Saint-Dizier marquent une étape décisive dans la genèse du surréalisme. Affecté au Val-de-Grâce à partir de 1917, Breton trouve à Paris l'effervescence littéraire nécessaire à sa quête poétique et récite Rimbaud en compagnie d'Aragon. C'est par l'entremise d'Apollinaire qu'il se lie d'amitié avec Soupault, futur co-auteur des Champs magnétiques, et Reverdy, fondateur de la revue Nord-Sud, qui publiera des poèmes de Mont de piété. Les sept poèmes de la collection seront par la suite publiés dans des revues littéraires d'avant-garde (Les Trois Roses, Solstices, Nord-Sud) entre 1917 et le début de l'année 1919. Quatre des sept poèmes furent dédiés aux maîtres et amis de l'auteur: Léon-Paul Fargue, et surtout Apollinaire, à qui Breton avait consacré une étude dans l'Eventail. L'auteur rend également hommage à Marie Laurencin et André Derain, créateurs "d'oeuvres plastiques encore toutes neuves, en butte à un décri et une intolérance presque unanimes", chères à Breton tout au long de sa vie (XXe siècle, n°3, juin 1952). Il multiplie avec ces dédicaces les allusions croisées, dédiant à l'un un poème inspiré par l'autre, à l'exemple de «Décembre», dédié à Apollinaire, qui fait écho à Rimbaud et son poème «Aube» (Les Illuminations, 1895). A la suite de ce poème que lui adresse Breton, Derain entre en correspondance avec le jeune poète. Cette première manifestation poétique du goût de Breton pour sa peinture marque le début d'une série d'écrits sur le peintre, ainsi qu'une collaboration sur le recueilMont de piété, illustré par Derain de deux dessins inédits.Une lettre à Apollinaire nous apprend que le poème fut achevé en mars 1917, alors que Breton prépare son diplôme de médecin auxiliaire au Val-de-Grâce.Comme la plupart des autres poèmes qui formeront son recueil Mont de piété, Breton le soumet à la critique de son bon ami Paul Valéry, alors à l'hôpital, qui déclare "Je renais donc avec un poème". Le poème sera par la suite publié dans la revueNord-Sud,n°12, en février 1918. L'auteur se nourrit de recherches anciennes sur l'alexandrin, le démantèle et déplace sa rime en la confondant dans une série d'homophonies:« Allons ! Tant qu'un neigeux Olympe déjeunait / En voulut-il à son éclat ? - Pommiers - Songeuse / mystique aux mains ces langes bleus comme un glaçon / L'humain frémisse et toi : le premier-né c'est l'ange !». La destruction de l'appareil poétique s'accompagne de la vision spectaculaire d'un des tableaux de Derain que Breton avait pu admirer un an plus tôt chez le galeriste Paul Guillaume. C'est en effet le souvenir deSamedi, peint en 1913, qui semble nourrir le poème de Breton. Le "dressoir et pots crus", puis les "genêts" que l'on aperçoit à l'arrière plan du tableau, les "langes bleus comme un glaçon" des femmes ainsi que leur "coiffe empesée" surgissent de la toile. Le lien tissé par cette oeuvre entre la poésie et la peinture sert de préfiguration au goût des surréalistes pour l'association - et la confusion - des genres artistiques. Prolongement poétique de la peinture de Derain, ce rarissime manuscrit de la jeunesse symboliste d'André Breton marque le premier hommage du poète au peintre. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris, Éditions de la Galerie Simon, 1922. In-8° broché, couverture imprimée, emboîtage. ÉDITION ORIGINALE. Illustré de 10 pointes sèches d’André Derain. Tirage à 112 exemplaires, un des 90 exemplaires sur Hollande van Gelder, signé par l’auteur et l’illustrateur. Après une année 1921 exceptionnelle qui vit le jour de six publications, le Nez de Cléopâtre sera la seule en 1922. Derain propose des textes de Georges Gabory, jeune écrivain qu'il a pris sous son aile en l’aidant notamment à publier La Cassette de plomb. Gabory a contribué, au début des années 20, à la revue Action, avant d’en devenir le secrétaire. Derain comme Gabory sont mis à part par André Breton et son groupe, isolement qui les rapproche malgré leur différence d’âge. De plus, tous deux s'intéressent à l'ésotérisme et échangent livres et diverses recherches à ce sujet. Ce recueil de poèmes est petit et assez épais, il compte 72 pages. Derain a choisi la pointe sèche, très adaptée pour illustrer le texte raffiné de Gabory. L'illustration compte dix gravures, d'un genre néoclassique, qui font de cette publication un livre sobre et élégant. Skira 88 | Rauch 35 | Hugues 12 | Pompidou p. 183 | Chapon p. 284 | Galland p. 890
Parfait état
Bon état. On joint : Hommage à André Derain 1880-1954, Musée d'ARt Moderne de la Ville de Paris, 17 décembre 1980 - 8 mars 1981.
[André Derain] - Anacréon - Leconte de Lisle (trad.) - Derain, André (ill.)
Reference : 3539
(1953)
Lyon Cercle lyonnais du livre 1953 in-4 en feuilles Lyon, Cercle lyonnais du livre, 1953. 28 x 19,5 cm, in-4, 3 ff. bl. - 80 (17) pp. - 3 ff. bl., 50 lithographies originales en noir dont 1 en frontispice et 8 à pleine page, en feuilles sous couverture de fort papier vergé antique crème rempliée et imprimée, chemise et étui.
Tirage unique à 200 exemplaires, tous sur vélin de Rives B.F.K., celui-ci nominatif (n° 125) et enrichi de L'UNE DES 50 SUITES de 59 lithographies originales dont 9 inutilisées, tirées en sanguine sur Chine, présentée sous une chemise imprimée, ainsi que du MENU agrémenté d'une soixantième lithographie originale en noir à pleine page. Dernier livre d'illustration originale de Derain publié de son vivant, d'une pureté absolue. Les lithographies ont été tirées par Mourlot. Rare avec la suite. Exemplaire superbe (couverture très vaguement brunie). (MONOD, 237) Très bon
Paris, Henry Kahnweiler, 1912. Grand in-8° broché, couverture imprimée, chemise et étui. ÉDITION ORIGINALE. Illustré de 66 gravures sur bois par André Derain. Tirage à 106 exemplaires, un des 85 exemplaires sur Hollande van Gelder, signé par l’auteur et l’illustrateur. Max Jacob, fort de la publication de Saint Matorel, avait prévu une suite à ce premier opus. Au printemps 1911 déjà, il remet à Kahnweiler le manuscrit des Œuvres burlesques. C’est le même esprit fantaisiste, souvent parodique, qui guide l’auteur: romance, complainte, récitatif, chansons, etc. Mêlant son érudition à des événements de sa vie personnelle, Max Jacob écrira: « La folie mystique fait des progrès ! Il faut avouer que le terrain était merveilleusement préparé chez l’auteur de pareilles loufoqueries ». C’est peut-être cela qui convainc Derain de participer cette fois-ci à l’illustration de cette deuxième partie du cycle: l’absence de réalisme ! (lettre de Jacob à Kahnweiler). À l’instar de Jacob, Derain puise son inspiration dans les imagiers de la fin du Moyen-Âge, almanachs ou allégories ésotériques sans toutefois sombrer dans le pastiche dont c’était alors la vogue. L’extraordinaire culture d’André Derain lui permet d’aborder cette iconographie et la technique traditionnelle du bois de fil en renouvelant la vision parodique de l’auteur. « Là se produit heureusement la similitude de rythmes qui fait l’harmonie d’un illustré moderne ». Chapon. À noter enfin, qu’il s’agit du volume édité par Kahnweiler qui compte le plus d’illustrations. Skira 82 | Hugues 3 | Hofer 79 | Pompidou p. 179 | Chapon p. 283 | Peyré 19 | Galland p. 851
Bon état. Rare broché.