Paris :librairie des Contemporains 1869,In-16,broché 63 p.,portrait,bon état
Reference : 9403
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s.d. (1846), 19,5x35,5cm, une feuille.
| «Aimer, c'est vivre!/ C'est incarner le rêve, et sentir les transports / Dont l'art ne peut donner que des emblèmes morts ! » |<br>* Poème manuscrit autographe signé de Louise Colet, intitulé «Le Vrai Beau», 38 vers alexandrins à l'encre noire sur un feuillet de papier cartonné satiné de format oblong, plié en deux endroits. Une petite tache au verso vierge. Publié en 1852 sous le titre «L'Art et l'Amour», daté de 1846, dans Ce qui est dans le cur des femmes: Poésies nouvelles. Cette version manuscrite, au titre différent, présente un vers et quelques mots inédits. *** Superbe cri du cur de Louise Colet qui met en vers les conceptions - de la vie, de l'amour, de l'art - qui l'opposent à son amant Gustave Flaubert, témoignant des premiers émois de leur relation tumultueuse. Ecrit peu de temps après leur rencontre le 29 juillet 1846, le poème est une réponse enflammée à une lettre de Flaubert du 2 septembre «Oh ! va, aime plutôt l'Art que moi» à laquelle son premier vers fait explicitement référence : «Tu me dis : Aime l'art, il vaut mieux que l'amour [...] Et moi. je te réponds : La langue du poête Ne rend du sentiment que l'image incomplète». Après avoir accordé à Louise Colet quelques rares nuits passionnées à la suite de leur rencontre dans l'atelier de James Pradier, le bien nommé ermite de Croisset avait gardé ses distances pour se consacrer à l'écriture, tout en proclamant son amour pour elle. Cetteréponse poétique de Louise Colet aux échanges épistolaires de Flaubert est d'autant plus importante que ses lettres ont été détruites par l'écrivain en 1879. Les alexandrins interpellent Flaubert à la deuxième personne, dans ce manifeste théorique et lyriqueadressé à son amant de onze ans son cadet, de la main d'unepoétesse déjà reconnue de ses pairs, qui captiva d'abord le philosophe Victor Cousin, et plus tard Musset et Vigny. Elle met en forme leurs dialogues sous le prise du Romantisme, qu'elle incarne, et du Réalisme auquel Flaubert s'attache farouchement. Au-delà du rôle d'amoureuse exaspérante qu'on lui a souvent prêté, Colet revendique les élans de son cur que Flaubert ignore en lui-même; et argue que les transports du réel surpasseront toujours ceux de l'Art condamné à les imiter: «Des maîtres les plus grands les uvres les plus belles, Auprès du beau vivant, compare, que sont-elles ?» Rare vestige rescapé de la censure de Flaubert, restituant la voix de Louise Colet au sein de leur dialogue amoureux. Le poème de Louise Colet prend à la fois la forme de discussion sur l'esthétique et de tendre déclaration d'amourà Flaubert ; leurs destins de littérateurs étant inextricablement liés à leur vie intime. Tu me dis : Aime l'art, il vaut mieux que l'amour ; Tout sentiment s'altère et doit périr un jour ! Pour que le cur devienne une immortelle chose, Il faut qu'en poésie il se métamorphose, Et que chaque pensée en sorte incessamment, En parant sa beauté d'un divin vêtement. Sentir, c'est aspirer!... c'est encor la souffrance ; Mais créer, c'est jouir,! c'est prouver sa puissance ; C'est faire triompher de la mort, de l'oubli, Toutes les passions dont l'âme a tressailli! Et moi. je te réponds : La langue du poête Ne rend du sentiment que l'image incomplète ; Concevoir le désir, goûter la passion, Nous fait dédaigner l'art et sa création ; Formuler les pensers dont notre esprit s'enivre, Ce n'est que simuler la vie : aimer, c'est vivre ;! C'est incarner le rêve, et sentir les transports Dont l'art ne peut donner que des emblèmes morts ! Des maîtres les plus grands les uvres les plus belles, Auprès du beau vivant, compare, que sont-elles? Corrége et le Poussin, Titien et Raphaël, Rubens, dont la palette est prise à l'arc-en-ciel, Éblouissant nos yeux, ont groupé sur leurs toiles Des visages divins et de beaux corps sans voiles ! Mais hier, quand soudain à nos regards charmés Ces tableaux immortels se trouvaient animés, Lorsqu'au lieu de la chair que la couleur imite, Nous avons admiré cette chair qui palpite, Où le sang, à travers l'épiderme soyeux, Circule en répandant des reflets lumineux ; Lorsque nous avons vu d'exquises créatures, Dont les beaux torses nus, les bras aux lignes pures, Le sein ferme et mouvant, le visage inspiré, Faisaient vivre à nos yeux quelque groupe sacré, Oh ! n'as-tu pas senti quelle impuissante envie C'est de vouloir dans l'art inoculer la vie Et ne t'es-tu pas dit, du réel t'enivrant : La beauté seule est belle, et l'amour seul est grand ! - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Paris Gustave HAVARD 1857 in-16 broché 1 volume, broché in-16 Editeur (14,5 x 9,5 cm) , dos et couverture jaune imprimés en noir, toutes tranches non-rognées, long papier, illustrations : frontispice-portrait de Louise COLET en noir par CAREY + un autographe dépliant de Louise COLET in-fine, 88 pages + 4 pages de catalogue Editeur, 1857 Paris Gustave HAVARD Editeur,
Louise Colet, née Révoil de Servannes, est une poétesse française , Amie de FLAUBERT ..... Collection : Les Contemporains N°83 ...... BEL EXEMPLAIRE ..... en bon état (good condition). en bon état
1982 Presses Universitaires de Lyon - 1982 . 1 vol in-8, broché. 318 pages. Ouvrage épuisé
Bon état malgré une maque d'usure dans la partie haute du dos. Une marque de pliure dans le coin supérieur droit de la première de couverture
CHEZ LES EDITEURS. 1842. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. Paginé de 219 à 434. Quatre gravures en noir et blanc hors texte.. . . . Classification Dewey : 840.8-Anthologies, recueils
Extrait de la presse contemporaine, par MM. J-B. Fellens et L.-P. Dufour. Sommaire : Le Marquis d'Entrecasteaux par Louise Colet, Le Myosotis par Ed. Morin, L'ouvrier par Augustin Chevalier, Les cardons a la moelle par Marie Aycard, la battue aux loups par A. G. d'Artigues, Meurtre du maréchal d'Ancre, Le télégraphe par H.-J. Brisset, Une aventure de Charles XII par Moléri, Une réconciliation par Altaroche, Laurette par P. de Musset, Le marronnier royal par Clémence Robert, Lazarille de Tormès par Louis Viardot, Le portrait par Marie Aycard, Suite du pécheur de perles - seconde partie par Emmanuel Gonzalès, .. Classification Dewey : 840.8-Anthologies, recueils
1844 In-12, demi-chagrin bordeaux de l'époque, dos à faux 4 nerfs ornés d'un décor de caissons estampés à froid, (4), iii, 342 p. Paris, Lavigne, 1844.
Première édition française de la traduction de la "Cité du Soleil" par Jules Rosset ainsi que des "Poésies" et "Lettres" par Louise Colet, ces dernières données en français pour la première fois. Contient : Poésies - La Cité du Soleil - Lettres - ainsi que des "jugements et témoignages" sur Campanella.(France littéraire, II, 504).Rousseurs, soutenues aux premiers cahiers.Notes manuscrites à l'époque sur les derniers feuillets blancs à propos de l'utopie.Exemplaire bien relié à l'époque.
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