1937 Paris, Éditions Rieder, 1937. In-8, cartonné ed, 104 pp. 60 planches hors texte. (Cabeen, n° 1784).
Reference : 4684
Livres Anciens Komar
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Ferrara, Benedetto Mamarello, 1590. Small 8vo. Later half vellum with gilt title-label to spine. Marbbled paper over boards. A faint damp stain to the last few leaves, otherwise a nice and clean copy. Old ownership-signature to last leaf. Bookplate to inside of front board. Large woodcut device to title-page. Woodcut initials and headpieces at beginning. (8), 170, (5) pp.
The very scarce first edition of the first translation into any language of any part of Montaigne's Essays, namely Naselli's monumental first Italian translation, which came to pave the way for later translations of the work, among them Florio's first English from 1603. Montaigne's magnum opus was published in 1580, and in 1588, the final edition appeared, constituting the definitive text of the work and that on which all later editions were based. With his seminal work, Montaigne not only created a novel genre of writing, he also founded modern scepticism and the revival of ancient scepticism, and he paved the way for the modern philosophy and thought presented by Bacon, Decartes and Newton. ""Unlike anti-intellectuals like Erasmus, Montaigne developed his doubts through reasoning. Unlike his skeptical predecessors who presented mainly a series of reports on the variety of human opinions, Montaigne worked out his complete Pyrrhonism through a sequence of levels of doubt, culminating in some crucial philosophical difficulties... The occurrence of Montaigne's revitalization of the Pyrrhonism of Sextus Empiricus, coming at a time when the intellectual world of the 16th century was collapsing, made the ""nouveau Pyrrhonisme"" of Montaigne not the blind alley that historians like Copleston and Weber have portrayed, but one of the crucial forces in the formation of modern thought... It was also to be the womb of modern thought, in that it led to the attempt either to refute the new Pyrrhonism, or to find a way of living with it."" (Popkin, vol. II, 1960, pp. 54-55). There are many important aspects of Montaigne's groundbreaking work, which has been subject of an uncountable number of scholars throughout centuries. But one aspect which seems to have been forgotten in recent times is one that is emphasized by Naselli's extremely important first ever translation of the work. As the Italian title will reveal, the work was also widely viewed - and intended - as a political council book. Naselli bases his translation on Montaigne's own final edition from 1588 and publishes it merely two years later, including 42 of 94 chapters of the first two books. His translation is the one closest in time to the original appearance of the work and is the only one published in Montaigne's own life-time. It is thus in a unique position to tell us about contemporary views on the work and its use. ""One enormously important prose genre upon which Montaigne draws most heavily consists of political advice books for courtiers and princes that proliferated in great number and with great social and political impact in the late Renaissance. Montaigne's appropriation of the political counsel genre has gone largely unnoticed by contemporary scholars, and bringing it into focus has significant implications for our understanding of the ""Essais""... bringing it to the foreground allows us to challenge more robustly the common conclusion that Montaigne's unique project ""is not a political work.""Many in the first generation of Montaigne's reception appear to have seen the ""Essais"" principally as a contribution to the political contribution to the political counsel literature. For example, Girolamo Naselli's 1590 Italian translation of the ""Essais is titled ""Discorsi morali, politici e military"", while John Florio follows Naselli's lead in the title of his 1603 English translation, ""The Essayes or Morall, politike and militaire discourses"". And when Francis Bacon enthusiastically adopts Montaigne's novel ""Essai""-form for his own ends, he does so as a useful means of giving ""Councels Civill and Morall"", not simply musings personal and poetic."" (Thompson, Montaigne and the Tolerance of Politics, p. 21). As is mentioned on the title-page, this first translation also contains another, long ""questione"". ""In this deliberative discourse, very different in kind from anything a modern reader would associate with ""Essais"", and apparently composed soon after the winter 1576-7 Estates General of Blois, the author argues methodically and resolutely against those at the assembly who in a public ""ragionamento"" demonstrated the employment of foreigners in a republic to be universally undesirable, and who nearly succeeded in having this position passed into law."" (Boutcher: The Scool of Montaigne in Early Modern Europe, vol. 2, p. 136).
L'ensemble en 1 vol. in-8 reliure de l'époque demi-chagrin brun, dos à 4 nerfs orné (fleurons), tête dorée, Notice bibliographique sur Montaigne, Imprimerie de E. Duverger, 2 ff., 76 pp. ; Documents inédits ou peu connus sur Montaigne recueillis et publiés par le Dr. J. F. Payen, dédicacé par l'auteur, J. Techener, Paris, 1847, 2 ff., portrait de Montaigne en frontispice, 44 pp. avec les 6 ff. de fac-similés dont un dépliant ; Documents inédits sur Montaigne recueillis et publiés par le Dr. J. F. Payen n°3. Ephémérides, Lettres et autres pièces autographes et inédites de Michel de Montaigne et de sa fille Eléonore, tiré à 100 exemplaires, P. Jannet, Paris, 1855, 40 pp. et 2 ff. de fac-similés ; Recherches sur Michel Montaigne, Imprimerie de Ch. Lahure et Cie, 24 pp. avec 4 ff. de fac-similés
Rare ensemble réunissant en édition originale 4 rares notices (dont deux dédicacées) rédigés par le docteur Jean-François Payen, éminent spécialiste de Montaigne. Bon exemplaire (avec une longue coupe de presse relative à Montaigne rédigée par Silvestre de Sacy insérée en tête).
, Paris, librairie d' Amyot, 1855., Relie, demi - maroquin (dos), demi-toile (plats), fleurisse a froid sur les plats, dos orne de fil. dore et de piece de titre dore, page de garde marbre, tranches marbre, 14x22cm, (portait) 12, 414pp, table alphabetique des matieres.
Naissance et noblesse de Montaigne. Principes generaux de la conduite publique de Montaigne. Montaigne magistrat. Relations de Montagne avec la cour. Montaigne chevalier de l' ordre de Saint-Michel. Motaigne gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi. Montaigne citoyen romain. Montaigne maire de Bordeaux. Montaigne negociateur politique. Montaigne militaire. Montaigne aux etats de blois. Dernieres annees de Montaigne. Resume chronologique de la vie publique de Montaigne.
MONTAIGNE, Michel (Michel Eyquem de Montaigne, seigneur de Montaigne).
Reference : 109463
A Amsterdam, Aux Dépens de la Compagnie, 1781, 3 volumes in-12 de 170x110 mm environ, Tome 1 : 1f.blanc, frontispice, lxxx-2ff.table-543 pages, 1f.blanc, - Tome 2 : 1f.blanc, 3ff.(titre, table)-820 pages, 1f.blanc, - Tome 3 : 1f.blanc, 2ff.(titre, table)-663 pages, 1f.blanc, plein veau marbré fauve, dos à nerfs portant titres et tomaisons marbrés, sur pièces de titre en maroquin bordeaux et tomaisons noires, ornés de caissons à fleurons et motifs dorés, coupes dorés, encadrements des plats d'un triple filet doré, gardes marbrées, tranches rouges. Coiffes ébréchées, 4 coins dénudés, petit trou sur le premier plat du tome 3, frottements et petites épidermures sur le cuir, petites rousseurs et pages brunies, petite mouillure très claire dans la marge supérieure des tomes 2 et 3. Avec portrait-frontispice dans le tome 1.
Michel Eyquem de Montaigne, seigneur de Montaigne, né le 28 février 1533 et mort le 13 septembre 1592 au château de Saint-Michel-de-Montaigne (Dordogne), est un philosophe, humaniste et moraliste de la Renaissance, ainsi qu'un écrivain érudit. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
Le seul exemplaire - parmi ces 25 - répertorié relié en maroquin vert de l’époque à large dentelle. Paris, Jean-François Bastien, 1783. 3 volumes in-4, plein maroquin vert, plats ornés de larges dentelles dorées, dos à nerfs ornés de fleurons dorés, pièce de titre et de tomaison de maroquin rouge, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque en maroquin vert à dentelle. Tome Ier: faux-titre; titre; portrait de Montaigne, xxiv pp. et 492 pp. Tome II: iv pp., 732 pp. Tome III: Faux titre, titre, 605 pp. 262 x 205 mm.
L’un des 25 exemplaires des Essais de Montaigne tiré in-4 en grand papier de Hollande en l’année 1783. «Imprimée sur très beau papier, et beaucoup plus soignée pour la correction que plusieurs autres du même éditeur. Elle contient une bonne table, et l’on y a suivi l’orthographe ancienne…» (Brunet, III, 1839). «Très bonne édition sans notes ni manchettes, sans les traductions des citations mais en en précisant les auteurs. L’édition de Bastien fit date dans la transmission des Essais. Il opéra en effet un retour aux sources, au-dessus de Coste, pour retrouver le texte de Montaigne: «J’ai, autant qu’il a été en moi, rendu cet auteur à lui-même». (Cf. P. Bonnet «un singulier éditeur de Montaigne au XVIIIe siècle», BSAM, 5è série, n° 13.) «Le charmant projet que Montaigne a eu de se peindre naïvement comme il l’a fait; car il a peint la nature humaine […] Un gentilhomme campagnard du temps de Henri III, qui est savant dans un temps d’ignorance, philosophe parmi les fanatiques, et qui peint sous son nom mes faiblesses et mes folies, est un homme qui sera toujours aimé.» Voltaire, 1734. Un bréviaire d'humanisme. Montaigne n'avait pas tort de dire de ce livre « consubstantiel à son auteur » que « qui touche l'un touche l'autre ». Comme il apportait non un système, mais une série de réflexions qui devaient leur unité à leur lien étroit avec son « moi », admirateurs et détracteurs ont exalté ou attaqué, dans les Essais, non une doctrine, mais une tournure d'esprit et une qualité d'âme. Les esprits critiques, plus soucieux de comprendre que de construire, épris avant tout de sincérité et de liberté, tels Voltaire ou Sainte-Beuve, ont aimé Montaigne et salué en lui leur maître. Les esprits rigoureux et systématiques, les êtres avides d'absolu, ceux qui ne croient pas pouvoir s'épanouir sans se donner et se dépasser, tels Pascal, Malebranche (ou Rousseau), irrités par son allure vagabonde, son penchant à l'égoïsme ou par la sérénité avec laquelle il accepte le relatif, ont haï et vilipendé Montaigne comme un représentant séduisant de leurs plus dangereuses tentations. Mais ses ennemis ont subi son influence et ses admirateurs l'ont trahi. Immense est envers lui la dette des classiques, qui se sont pourtant indignés de son désordre dans la composition et de son indiscrétion à étaler son « haïssable moi » jusqu'en ses particularités les plus vulgaires (telles que l'abondance de ses poils, son goût pour les melons, ou son incapacité à marcher sans se crotter !) Assez étrange, en revanche, fut l'enthousiasme du XVIIIe siècle qui, de ce conservateur, de cet ennemi de la violence et de la passion, de cet homme prudent et modéré, finit par faire le patron des réformateurs intempérants, des athées convaincus et même des révolutionnaires. Ces paradoxes témoignent de la vitalité et de la fécondité d'une œuvre dont il serait difficile d'exagérer l'importance. Les Essais, qui ont assimilé et nous ont transmis, sous une forme abordable et même charmante, tout l'acquis de l'Antiquité, sont en même temps la première en date et la plus décisive des œuvres modernes. Sans eux, aurions-nous les analyses lucides et vigoureuses de Pascal, la remise en question cartésienne, la sagesse de Molière et son sens du «naturel », la malice de La Fontaine, l'ironie de la critique voltairienne, le respect de Rousseau pour l'instinct et la nature, le culte gidien de la sincérité et les méandres subtils de l'analyse proustienne ? À propos de nos plus grands chefs-d'œuvre, on évoque Montaigne, parce que, le premier, il représente avec éclat la tendance fondamentale du génie français qui, de Pascal à Bergson, en passant par Racine, Vauvenargues, Stendhal ou Maine de Biran, produisit tant de psychologues et de moralistes. Malgré ses allures désordonnées et son mépris de la logique, ce gentilhomme gascon était bien français, par son esprit critique, sa méfiance à l'égard des grandes constructions métaphysiques, son bon sens et sa malice ; par son amour de la vie, son goût pour les plaisirs des sens et ceux de la conversation et par sa sociabilité comme par sa bonne grâce, sa franchise et son sens du courage, de la loyauté. Mais en même temps il fut admiré des Anglais au moment où ses compatriotes le dédaignaient et il ne fut pas sans influencer Goethe. C'est que, ennemi de tous les particularismes et faisant sien le fameux vers de Térence : « Homo sum et nil humanum a me alienum puto », il fut un humaniste au sens plein du mot ; l'adjectif humain vient spontanément à l'esprit pour le caractériser, peut-être parce qu'il n'a pas essayé de brusquer la nature pour la hausser au-dessus d'elle-même, mais aussi parce qu'il a su l'observer assez finement pour trouver le secret d'une harmonie qui, tout en donnant une bonne place aux plaisirs et à la douceur de vivre, n'exclut pas les joies et les efforts qui font la dignité d'une vie d'homme. Précieux et superbe exemplaire relié en maroquin vert de l’époque à large dentelle provenant des bibliothèques de la Princesse de Faucigny-Lucinge, puis Rothschild. Parmi les 25 exemplaires imprimés sur grand papier de Hollande en 1783, celui-ci est l’unique répertorié relié en maroquin vert de l’époque à large et belle dentelle.