Paris, Chez La Veuve Duchesne, 1770 ; in-8° broché, sans couverture , tel que paru; VIIIpp.,112pp.Rongeure aux 2 derniers feuillets dans la marge supérieure, au ras du texte sans aucune perte de texte. Exemplaire non rogné, à toutes marges.
Reference : c5199
Edition originale de cette pièce qui traite de la Maison de Vergy et que l'auteur a situé dans le Chateau d'Autrey en Bourgogne. Gabrielle de Vergy a aussi été nommée la Dame de Fayel, dont Raoul de Coucy était épris.(GrBO)
Livres Anciens N. Rousseau
Nadine Rousseau
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Paris, Veuve Duchesne, 1770 In-12 de VIII, 112 pp., demi-maroquin bleu nuit, pièces de maroquin rouge et citron, tête dorée, non rogné (Hélène Alix).
"Édition originale de ""ce sujet atroce qui sembloit devoir être banni pour jamais du Théâtre Français"" (Journal des Sciences et des Beaux-arts, juil. 1777). Comédien puis auteur dramatique, Pierre Laurent Buirette de Belloy (1727-1775) s’acquit le statut de ""poète national"" après le retentissant succès de sa tragédie, Le Siège de Calais, en 1765. Poursuivant dans cette veine de théâtre patriotique, il publia cinq ans plus tard, cette nouvelle tragédie dont l’intrigue est placée en Bourgogne, à la fin du XIIe siècle. De retour de Terre sainte, Raoul de Coucy vient revoir sa bien-aimée, Gabrielle de Vergy qui, l’ayant cru mort, a depuis épousé le comte de Faïel. Surpris aux pieds de la belle, Raoul est provoqué en duel et occis par le mari jaloux. Le terrible coup de théâtre du dernier acte voit enfin Faïel, aveuglé par son irrémissible ressentiment, se venger de la plus barbare des manières de son innocente femme. Si à sa publication, cette tragédie – dont ""le prix est de 30 sols"" - ""avait été assez peu goûtée du Public"" (Le Journal Français, juil.1777), sa création sur scène, sept ans plus tard, et après le décès de l’auteur, avait en revanche constitué un événement marquant, dont la presse s’était largement fait l’écho: ""On n’avait point encore vu, du moins sur la scène française, une impression pareille à celle que produisit le moment où Gabrielle, découvrant la coupe fatale où elle croit trouver le poison, […] y voit le cœur sanglant de Raoul; au même instant, la salle retentit d’applaudissements et de huées, de cris d’admiration et de cris d’horreur. Plusieurs femmes s’évanouissent, quelques-unes tombèrent en convulsions"" (Correspondance littéraire, juil.1777); ""Le cinquième acte a produit une sensation incroyable […] de toutes les extrémités de la salle on se répondoit par des murmures lamentables: le parterre applaudissant avec une sorte d’enthousiasme, & criant d’une voix entrecoupée, ô la belle tragédie! sanglotoit de toutes ses forces"" (Année littéraire, juil.1777). Dans sa longue préface, Belloy s’était par avance justifié de ce dénouement d’une ""atrocité dégoûtante"" (Correspondance littéraire), - il avait pourtant bien édulcoré le récit original dans lequel le mari faisait manger à Gabrielle le cœur de Raoul - l’inscrivant dans une histoire du théâtre, de l’Antiquité à Voltaire en passant par Shakespeare. Il précisait par ailleurs dans une didascalie ""Il est nécessaire d’observer encore que le Vase est fait de manière que le Spectateur ne voit rien""! En 1777, le débat se cristallisa évidemment sur cet épisode horrifique, profanant, de la plus gothique manière, toutes les bienséances du théâtre François. Fleuron de titre, 6 vignettes ornementales d’en-tête distinctes, pour l’épitre dédicatoire et les 5actes, dont 4 signée Jean Beugnet († 1803), culs-de-lampe, et bandeaux, le tout gravé sur bois. Bel exemplaire, en demi-maroquin élégamment établi par Hélène Alix."
Couverture rigide. 5 pièces reliées ensemble sous reliure demi-basane quelconque. Couverture défraîchie. Quelques rousseurs et taches.
Livre. Editeurs divers, 1758-1773.