s.d. [1866 ?], 10,7x13,6cm, une page sur un bifeuillet.
Reference : 86603
Lettre autographe signée probablement inédite d'Alexandre Dumas à son amante Marie Richon. 23 lignes sur deux pages d'un bifeuillet de papier vergé. Traces de pli inhérentes à l'envoi. « Bonjour mes amours chéris Vous convient-il que je sois rue des Bernardins 24 et vous ramener rue ou plutôt Boulevard Malesherbes n° 107. Là quelqu'un qui vous aime fort se permettra de vous tutoyer ce qu'il n'ose faire dans une lettre et vous dira : - Sois la bienvenue ma bien aimée, mon coeur et mon corps sont à toi - Est-ce assez ou veux-tu encore autre chose ? Je ne te dis pas de venir demain [...] je ne sais pas à quelle heure je pourrais être à toi. Ainsi donc vendredi soir -aimez moi- un peu - et si vous vous ennuyez venez me voir une heure demain dans la journée de midi à deux heures. A toi ma chérie Bon voilà que je me rappelle que demain je lis ma pièce à l'Ambigu demain de midi à 3 heures [...] » On ne sait rien de cette liaison avec Marie Richon, seulement connue grâce à de rares billets enflammés de l'écrivain adressés à cette amante de toute évidence sensible aux belles-lettres («Fais-moi de bons vers pour mon retour », lui réclame-t-il dans une autre lettre). Actrice, femme du monde ou de savoir, le mystère reste entier autour de ce personnage qui inspire chez l'insatiable Dumas une correspondance torride. Il donne ici rendez-vous à sa mystérieuse conquête à son domicile Boulevard Haussmann, où il s'était installé à partir de 1865. Une phrase de Dumas sur un autre billet nous apprend qu'elle rencontra même la fille de Dumas, qui vivait avec son père et subissait les visites de ses amantes («elle t'adore - ou plutôt nous t'adorons» lui écrira-t-il). On peut situer cette missive probablement dans les premiers mois de l'année 1866, alors que l'écrivain prépare l'adaptation théâtrale de son romanGabriel Lambertet mentionne ici dans le post-scriptum une lecture de la pièce à l'Ambigu-Comique, le théâtre où elle est créée le 16 mars 1866.Les dernières années de sa vie ne démentent pas son incommensurable amour des femmes; durant cette période riche en aventures, il partageait également ses nuits avec la féministe et gérontophile Olympe Audouard, ainsi que la fameuse Adah Isaacs Menken, dont les portraits aux côtés de l'écrivain furent divulgués par leur indiscret photographe. Superbe et expansive déclaration d'amour du grand écrivain, adressée à une mystérieuse amante encore inconnue des biographes. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Le Feu Follet
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