E. Nourry | Paris 1924 | 12 x 19 cm | broché
Reference : 8207
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Paris, Jacques Josse, 1701. - [Avec] : Copie d’une lettre de Monsieur Maigrot à Monsieur Charmot, du II Janvier 1699 reçue à Paris en Août 1700. Elle montre la fausseté de ce que le Père le Comte a écrit touchant la Religion ancienne des Chinois. 1700. - [Avec] : Suite du journal historique des assemblées tenues en Sorbonne, pour condamner les Mémoires de la Chine. In-12 de (2) ff., 100 pp. ; II/ 88 pp., déchirure p. 25 ; III/ 45 pp. Veau brun granité, dos à nerfs orné de fleurons dorés, coupes décorées, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 157 x 87 mm.
Edition originale de cette étude de la religion des Chinois par le successeur de Matteo Ricci à la tête de la mission jésuite en Chine. De Backer & Sommervogel IV, 1932; Quérard V, p. 347. « Les Directeurs du Séminaire des Missions Etrangères ont obtenu privilège de faire imprimer d’anciens Traités de divers Auteurs sur les cérémonies de la Chine. Le premier qu’ils font paraitre est celui du P. Longobardi, Jésuite, qui à son entrée dans ce Royaume-là lût les quatre Livres de Confucius, & remarqua que l’idée que divers Commentateurs donnaient de Xangti était opposée à la nature divine. Mais parce que les Pères de sa Compagnie, qui depuis longtemps faisaient la Mission dans ces Pays-là, lui avaient dit que Xangri était notre Dieu, il rejeta ses scrupules, s’imagina que la différence qui se trouvait entre le texte ainsi entendu, & les commentaires Chinois, ne venait que de l’erreur de quelque inerprete, & demeura treize ans dans cette pensée. Après la mort du P. Mathieu Ricci, il fut chargé de tout le poids de cette Mission, & reçut une lettre du P. François Passio Visiteur du Japon, qui l’avertissait qu’en des Livres composés en Chinois par quelques-uns de leurs confrères, il y avait des erreurs semblables à celles des Gentils. Cet avis du P. Passio augmenta les doutes dont son esprit avait été autrefois partagé, & le porta à s’instruire de telle sorte qu’il pût découvrir la vérité. Les fonctions de sa Charge l’ayant obligé depuis à aller à Pékin, il trouva le P. Sabathino de Urbis dans les mêmes scrupules, & s’en entretint avec lui. Pendant le cours de ces disputes le P. Jean Ruiz retourna du Japon, & arriva à la Chine avec un grand défi de voir ces difficultés éclaircies, & ces questions décidées […]. Les trois Jesuites travaillerent selon l’intention du P. Visiteur. Les Peres Pantoya, & Banoni prirent l’affirmative, & tâchèrent de prouver que les anciens Chinois avaient eu quelque connaissance de Dieu, de l’ame, & des Anges. Le P. Sabathino prit la négative, & soutint que les Chinois n’ont point connu de substance spirituelle, distincte de la matière, & que par conséquent ils n’ont connu ni Dieu, ni Anges, ni ame raisonnable. Le P. Sabatino prit la négative, & soutint que les Chinois n’ont point connu de substance spirituelle, distincte de la matière, & que par conséquent ils n’ont connu ni Dieu, ni Anges, ni ame raisonnable. Le P. Sabathino envoya ces deux traités au P. Longobardi & aux autres Jésuites de la Chine, pour les examiner & pour en conférer avec les Létrés Chrétiens & avec les Gentils. Au même temps le P. Ruiz en composa un entierement conforme au sentiment du P. Sabathino. Le P. Longobardi reçut dans la suite ces quatre traités, les lut, en confera avec ses confreres de la Chine, & avec les Mandarins Chrétiens, & jugea toujours que le sentiment des Peres Sabathino & Ruiz était le plus sur. Il en conféra encore depuis avec les Docteurs Gentils, & se trouvant parfaitement instruit, composa le traité dont je fais l’extrait. Il y explique avant toutes choses la doctrine des Livres authentiques de la Chine, & après un examen exact du détail de ce qu’ils contiennent, il en conclut qu’il est évident que les Chinois n’ont jamais connu de substance spirituelle, distincte de la matière, comme sont Dieu, les anges, & l’ame raisonnable, & qu’ils ont connu seulement une substance universelle, immense, & infinie, d’où est émané l’air primitif, qui prenant différentes qualités, tantôt par le mouvement, & tantôt par le repos, devient matiere immediate de toutes choses. Tout ceci montre clairement quels sont les esprits que les Chinois regardent comme des Dieux. Selon eux tout ce qui est & tout ce qui peut être vient du Taikie, qui renferme en soi la Li, qui est la matière premiere, ou la substance universelle de toutes choses ; & l’air primitif, qui en est la matiere prochaine. De la Li, en tant que Li, émanent la piété, la justice, la religion, la prudence, & la foi. De la Li qualifiée & unie avec l’air primitif, émanent les cinq élemens avec touts les figures corporelles ; de sorte que suivant la Philosophie Chinoise, toutes choses, phisiques et morales, sortent de la même source. Les Chinois dès le commencement de leur Empire ont adoré les Esprits & leur ont offert quatre sortes de sacrifices. Le premier se faisait au Ciel ; le second à l’esprit des six principales causes, c’est-à-dire des quatre saisons, du chaud, du froid, du soleil et de la Lune, des étoiles, de la pluie & de la sècheresse. Le troisième aux esprits des montagnes & des rivieres, le quatrième aux esprits des Hommes illustres. Les consequences que le P. Longobardi tire de ces principes, sont que tous les esprits que les Chinois adorent sont une même substance avec les choses auxquelles ils sont unis ; que tous ces esprits ont un principe ; qu’ils finiront avec le monde, que ces Esprits, ou Dieux, sont par rapport à leur être d’une égale perfection ; & enfin qu’ils sont sans vie, sans science, & sans liberté. Le P. Longobardi, pour convaincre tout le monde que c’est là au vrai la doctrine des Chinois, rapporte les témoignages de leurs plus fameux Docteurs, qui enseignent qu’il n’y a point d’autres esprits que les choses naturelles. Il prouve dans la 16e Section que les Lettrés sont Athées, qu’ils se persuadent que le monde a été fait par hazard, que le destin y regle tout, & que les hommes après leur mort rentrent dans le vide du premier principe, sans qu’il y ait auncune récompense pour les bons, ni aucun chatiment pour les méchants ; ce qu’il confirme par ce qui lui a été avoué ingenuement par plusieurs Lettrés Payens, & par plusieurs Chrétiens, dans les conferences qu’il a eues avec eux sur ce sujet. » (Le Journal des Savans, 1701, 147-149). Nicolo Longobardi was Ricci's successor as superior general of the mission in China. He raised objections to the use of the Confucianist terms 'Tian' (Heaven) and 'Shangdi' (Sovereign on High) which had been favoured by Ricci as valid terminology for preaching to the Chinese. Longobardi's followers were concerned that the Catholic catechism would be diluted by a Confucianist interpretation, as well as by the ongoing veneration of ancestors. The debate was resolved in 1628 at a convention in Jiading, where it was decided that the veneration of ancestors would be permitted (i.e. it was not a pagan superstition), and the use of Confucian terms was banned. 'Cet ouvrage fut traduit et imprimé par les soins des directeurs des Missions étrangères. La Bibliothèque du Roi en possède un exemplaire avec des notes manuscrites de Leibnitz' (Quérard).
L’un des meilleurs ouvrages de Duplessis-Mornay. Précieux exemplaire d’une grande pureté conservé dans son vélin à recouvrement de l’époque. Paris, Claude Micard, 1583.In-8 de (16) ff., 603 pp., (2) pp. Dernière garde blanche couverte d’annotations manuscrites. Relié en plein vélin souple à recouvrement, dos lisse portant le titre manuscrit. Reliure de l’époque. 169 x 112 mm.
Seconde édition parisienne, entièrement revue par l'auteur, de «ce traité qui passe pour un des meilleurs ouvrages du célèbre auteur protestant» (Morgand et Fatout, n°11426). Brunet, III, 1911. L'originale avait paru à Anvers chez Plantin en 1581. Philippe de Mornay, sieur du Plessis-Marly (1549-1623), fut l’un des plus illustres représentants de la réforme en France. Les témoignages des historiens sont unanimes sur le compte de ce grand homme d’Etat qui fut aussi un homme religieux et un caractère comme il s’en rencontre peu. Les Catholiques eux-mêmes ont rendu justice au «Pape des Huguenots». Homme d'action autant que d'une grande érudition, il fut un proche conseiller d'Henri IV, pour lequel il effectua de nombreuses et importantes missions diplomatiques en France et à l'étranger. Si le roi se détacha progressivement de lui après son abjuration, Mornay contribua néanmoins activement à la préparation de l'Edit de Nantes (1593). Son traité De la vérité de la religion chrétienne décrit les principaux fondements de la foi chrétienne en conformité avec les préceptes protestants. «Dans ce traité, qui passe pour un de ses meilleurs ouvrages, Mornay, présupposant l’existence de Dieu et la religion naturelle, en déduit, par une suite de raisonnements très solides, les doctrines de la création du monde, de la Providence et de l’immortalité de l’âme; mais il n’est pas toujours aussi heureux. Lorsqu’il essaie, par exemple, d’appuyer le dogme de la Trinité sur des preuves tirées de la raison et sur le témoignage des païens, ou de prouver la chute de l’homme par la religion naturelle, on reconnait sans peine qu’il a entrepris une tâche impossible. Son plan d’ailleurs est simple et méthodique, et l’érudition qu’il déploie très vaste». (E. Haag, La France protestante ou vie des protestants français..., p. 538) Précieux exemplaire d’une grande pureté, conservé dans sa reliure en vélin souple de l’époque à recouvrement.
Genève, Pierre Chouët, 1662. In-12 de 227-5 pp., vélin souple, pièce de titre fauve (reliure de l'époque).
Première édition française établie par le protestant suisse Théodore Jaquemot, traducteur des oeuvres religieuses du moraliste anglais Joseph Hall évêque d'Exeter et de Norwich dont The Arts of Divine Meditation (1606) et Occasional Meditations (1630-33). Chapitres : La différence des vérités, et l'importance de celles qui contiennent les matières de Religion ; Quelles différences de jugement font une Religion différente ; Des points fondamentaux de la Religion ; l'Injurieux manquement de charité de l'Église Romaine, en excluant les Églises chrétiennes et en condamnant leurs professeurs etc.« Joseph Hall (1574-1656), l'auteur des Characters of Virtues and Vices, qui furent publiés pour la première fois en 1608 à Londres, fait partie du petit nombre d'écrivains anglais dont les œuvres, traduites en français, font l'objet d'une large diffusion dans la France du XVIIe siècle. (…) La Bruyère doit avoir eu connaissance de l'oeuvre de Hall » (Margot Kruse). Ex-libris manuscrit ancien "L.F. Perdrix" sur le titre. Galeries de ver marginales, pâles mouillures et rousseurs.Haag, VI, p. 40 ; Kruse Margot, Un précurseur de La Bruyère : Joseph Hall et ses Characters of virtues and vices en France in Cahiers de l'Association internationale des études francaises, 1992, n°44. pp. 245-260.
Poitiers, Jean Fleuriau, 1660. In-12 de (12)-323-(1) pp., vélin souple, titre manuscrit sur le dos (reliure de l'époque).
Édition originale de la réponse de Samuel Cottiby (1630-1687) ministre protestant converti au catholicisme, au pasteur de Charenton Jean Daillé (1594-1670) dans la grande controverse qui les opposa en 1660 au sujet de la conversion.Quand il eut abjuré la religion protestante, Samuel Cottiby envoya une Lettre aux Pasteurs et anciens de l’Église réformée de Poitiers, pour leur exposer les motifs qui l’avaient porté à se faire catholique. Puis, prenant prétexte du jeûne général ordonné par le Synode national de Loudun en 1659, il reprocha à ses anciens coreligionnaires protestants de rester étrangers à la joie publique qui éclatait à l’occasion de la paix des Pyrénées et du mariage de Louis XIV, et les accusa de félonie.À peine cette Lettre aux Pasteurs de Cottiby eut-elle vu le jour qu’elle fut réfutée par Jean Daillé sous le titre Lettre écrite à M. Le Coq sieur de La Talonnière, sur le changement de religion de M. Cottiby. Avec la lettre de M. Cottiby envoyée, le 25 de mars, aux pasteurs et anciens de l'Église réformée de Poictiers (Charenton, Vendosme, 1660).Samuel Cottiby à son tour adressa une Réplique à la Lettre de M. Daillé au sujet de la conversion tandis que Daillé préparait une nouvelle justification de ses écrits précédents.Desgraves, 5426 ; Haag, III, p. 78.
A La Haye, Chez Jean Swart, 1726. In-4 de XVII-(1)-442-(6) pp., cartonnage d'attente, titre manuscrit au dos.
Première édition française dans la traduction de Garrigue. L'édition originale anglaise a été publiée en 1722 sous le titre The Religion of nature delineated. Ouvrage majeur de William Wollaston (1660-1724), l'Ébauche de la religion naturelle connut un grand succès dans la première moitié du XVIIIe siècle. La ressemblance du nom de l'auteur avec celui du fameux Wolston, quelques endroits du livre mal compris à la première lecture, son silence sur la révélation, et l'honneur qu'il fait à la raison d'un beau système religieux, mirent d'abord la joie dans le camp ennemi, et provoquèrent les attaques des apologistes de la religion, entre autres de Clarke. Mais une étude plus réfléchie des principes de l'auteur et les hommages qu'il rend à la révélation firent bientôt changer les idées des uns et des autres. L'ouvrage fut généralement estimé, quoiqu'on en admît pas tous les principes. La traduction française de l'ouvrage entier a essuyé bien des critiques, parce qu'elle s'écarte souvent de la pensée de l'original, qui est fort obscur en bien des endroits ; mais on convient que le traducteur n'a pas mal réussi à débrouiller le chaos des notes. Il y a ajouté d'ailleurs des pièces intéressantes. Il combat son auteur sur certaines idées particulières, et en soutient d'autres qui avaient été critiquées.Très beau spécimen de cartonnage d'attente. Plusieurs feuillets roussis ; petite galerie de ver sur les 4 premiers et 3 derniers feuillets. Brunet, 1799.