6 novembre 1888, 10x15,5cm, une feuille.
Reference : 71255
Lettre autographe signée du peintre Alexandre Cabanel à propos d'un de ses derniers portraits. Lettre à en-tête du 14 rue Alfred de Vigny, une feuille rempliée. "Lundi 6 9bre [18]88 Madame, Je me serais mis avec grand plaisir à votre disposition pour terminer votre portrait, comme nous en étions convenus, si je n'avais pas eu la malchance d'être souffrant ces temps derniers. Je suis tellement confus de mes retards avec vous que je n'ose prendre aucun engagement l'époque de l'exposition étant trop rapprochée. Veuillez en user à votre convenance, à cet égard et croire à mes plus vifs regrets et l'assurance de mes sentiments respectueux Cabanel" - Photos sur www.Edition-originale.com -
Le Feu Follet
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s.l. 9 janvier 1809, 11,7x18,3cm, deux pages sur un bifeuillet.
Lettre autographe signée de Germaine de Staël, datée de sa main du 9 janvier 1809 adressée à Julie Nigris, fille d'Elisabeth Vigée-Lebrun. Deux pages à l'encre noire sur un bifeuillet. Adresse autographe au verso et traces de cachet portant ses armes, ainsi que des tampons postaux. Plis inhérents à l'envoidéchirure avec manque, sans atteinte au texte, sur le feuillet d'adresse, dû à l'ouverture du cachet. Publiée en addendum dans les Souvenirs de Madame Vigée Lebrun, 1837, t. III, pp. 264-265. Germaine de Staël s'impatiente de recevoir son portrait sous les traits de son héroïne Corinne, commandée à la célèbre portraitiste Elisabeth Vigée-Lebrun. La lettre est le maillon de la longue et fascinante histoire de ce portrait, que la baronne découvrira quelques mois plus tard. "J'ai renoncé Madame, à la gravure du portrait de Madame votre mère, c'est trop cher pour ma fantaisie et je viens d'éprouver un procès considérable qui m'oblige à des ménagements de fortune. Mais avez-vous la bonté de me dire quand le portrait de Corinne me sera remis par Mad. Le Brun ? Mon intention était de lui envoyer mille écus en le recevant mais n'ayant pas de ses nouvelles je ne sais pas du tout ce que je dois faire. Soyez assez bonne pour vous en mêler, et me négocier à cet égard ce que je désire. Une négociation qui me serait bien douce aussi c'est celle qui vous amènerait en Suisse cet été. Prosper dit qu'il y viendra. M. de Maleteste ne se laisserait-il pas séduire par cette réunion de tous ses amis ? J'ose me mettre du nombre. En le voyant une fois il m'a semblé que je rencontrais une ancienne connaissance" Germaine de Staël s'adresse à la fille de Vigée-Lebrun, Julie, en l'invitant ainsi que sa mère à égayer son exil. Elle tente également de rassembler à Coppet son propre amant ainsi que celui de Julie - Prosper de Barante et le marquis de Maleteste. Abhorrant la solitude, elle était résolue à inviter une foule de personnalités intéressantes. Deux ans plus tôt, Vigée-Lebrun avait commencé chez la baronne le portrait d'après nature de cette dernière sous les traits de l'héroïne de son dernier roman Corinne. L'artiste y avait rencontré les célèbres protagonistes du fameux groupe de Coppet : Frédéric de Prusse, Benjamin Constant et Juliette Récamier. Germaine avait déjà requis un changement auprès de Vigée Le Brun à peine la toile commencée et demandé un différent paysage de fond. Consciente de l'aspect ingrat de son modèle - ni elle ni la baronne ne s'en cachent - Vigée-Lebrun livrera un portrait ambitieux, à l'antique certes, mais à l'allure furieusement romantique, capturant le regard inspiré de la baronne au détriment de l'aspect néo-classique attendu.Malgré ses enthousiastes premières réactions, Germaine de Staël en commandera un autre à l'artiste local Firmin Massot. Ce dernier réalisera une piètre quoique fidèle copie de la composition originale, à l'exception du visage, et tout particulièrement du regard qu'il fait vide de toute émotion. La réaction de la baronne illustre le dilemme irréconciliable dont souffraient les femmes de lettres en ce début de XIXe siècle : tiraillées entre l'exercice d'un art intellectuel que Vigée-Lebrun avait magnifiquement capturé dans ce portrait, etles critères normatifs de la féminité auxquels Germaine de Staël voulait ressembler. Précieux feuillet de correspondance, quiréunit deux femmes illustres, la commanditaire et l'artiste dont les visions de la féminité s'affronteront bientôt de part et d'autre du chevalet. - Photos sur www.Edition-originale.com -
s.d. (vers 1867), 13,3x21,2cm, une feuille.
Longue lettre autographe signée du sculpteur Charles Cordier à un ami peintre à propos des sculptures duthéâtre du Vaudeville, construit au coin du boulevard des Capucines et de la rue de la Chaussée d'Antin, de janvier 1867 au 1eravril 1869, sur commande de la Ville de Paris. La majorité des sculptures et bas-reliefs avait été confiée à Emile Hébert, dont les chérubins italiens n'étaient pas au goût de Charles Cordier, grand défenseur du style français : "Le vaudeville doit être présenté par un adolescent recevant de la tradition artistique les attributs de la comédie et à quoi ? de la sculpture assommante au lieu de faire de la sculpture française pour un théâtre qui est si français par son esprit." Cordier réalisa pour le Vaudeville deux carytatides pour le balcon d'une des loges principales. Dans un très intéressant passage, Cordier parle de ses élèves sculpteurs et de son style sculptural : "J'engage toujours les enfants à ne pas se départir de la naïveté dans le dessin ce qui amène au sentiment intime dans le portrait. Chose rare !" "Mon cher ami [...] Je crains fort de ne pouvoir partir le Vaudeville presse. J'ai le bas relief de milieu et [illisible] et classique. Le vaudeville doit être présenté par un adolescent recevant de la tradition artistique les attributs de la comédie et à quoi ? de la sculpture assommante au lieu de faire de la sculpture française pour un théâtre qui est si français par son esprit. Notre élève va bien. J'ai vu un portrait ébauché [...] J'engage toujours les enfants à ne pas se départir de la naïveté dans le dessin ce qui amène au sentiment intime dans le portrait. Chose rare !. Et vous cher maître, faits dans dans les esquisses de la chapelle, j'irai vous voir un soir si je ne vous dérange pas, vous m'ouvrirez vers les 4h. Mes excuses encore une fois [...] Charles Cordier" - Photos sur www.Edition-originale.com -