Sommières 18 juillet 1968, 21,2x13,4cm, 1 feuillet sous enveloppe.
Reference : 70824
Lettre autographe signée de Lawrence Durrell adressée à Jani Brun, rédigée au feutre brun, datant du début de leur relation. Pliure centrale inhérente à la mise sous pli de la missive. Enveloppe jointe. L'écrivain, en pleine écriture de son roman Tunc, donne des nouvelles à sa nouvelle amante française dans un français encore hésitant : "Enfin pour le moment pas des [sic] aventures à vous raconter. trop de travail. trop de correspondance. Mon fils (de Claude [-Marie Vincendon, épousée en1961]) est ici est [sic] aide Barbie avec les papiers. Il la trouve jolie mais moi je suis plein des [sic] sentiments peu charitables. En tous cas maintenant je n'ai plus d'excuses. Il faut vraiment reprendre ce sacré bouquin en main. Je ne serais maisentièrementmécontent de te revoir un de ces jours. si l'idée vous vient". Après de nombreuses années passées en Grèce, en Egypte et à Rhodes, l'écrivain voyageur Lawrence Durrell fut contraint de fuirChypre à la suite de soulèvements populaires qui menèrent l'île à son indépendance de la couronne britannique. Riche seulement d'une chemise et d'une machine à écrire mais auréolé du succès de son romanBitter Lemons of Cyprus(Les citrons acides), il arriva en 1956 en France et s'établit dans le village languedocien de Sommières. Dans la «maison Tartès», sa grande demeure entourée d'arbres, il écrivit la seconde partie de son uvre, son monumental Quintette d'Avignon, s'adonna à la peinture et reçut ses illustres amis, dont le couple Henry Miller et Anaïs Nin, le violoniste Yehudi Menuhin, l'éditeur londonien Alan G. Thomas, et ses deux filles Pénélope et Sappho. Parmi les oliviers et sous le soleil méditerranéen, il y rencontre au milieu des années 1960 la jeune et pétillante "Jany" (Janine Brun), montpelliéraine d'une trentaine d'années à la beauté ravageuse, qui travaillait au département des Antiquités de la Sorbonne à Paris. Elle fut prénommée «Buttons» en souvenir de leur première rencontre, où la jeune fille portait une robe couverte de boutons. Henry Miller tomba également sous le charme de «Buttons», louant sa beauté et son éternelle jeunesse dans d'exceptionnelles lettres restées inédites. Les trois compères passèrent des soirées parisiennes mémorables dont nous gardons de précieuses traces autographes à travers leurs échanges épistolaires. Recommandée par Durrell, elle fit de nombreux voyages notamment en Angleterre d'où elle reçut une vaste correspondance de l'écrivain ainsi que des uvres d'art originales signées de son pseudonyme d'artiste, Oscar Epfs. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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