Vendredi 12 mai 1865, 13,2x20,8cm, 1 page sur un feuillet remplié.
Reference : 62589
Lettre autographe signée de Charles Baudelaire, rédigée à l'encre, adressée à sa mère. Quelques soulignements, biffures et corrections de l'auteur. Cette lettre a été publiée pour la première fois dans Charles Baudelaire, Dernières lettres inédites à sa mère en 1926. Ancienne collection Armand Godoy n°197. Précieuse lettre de l'époque bruxelloise, exil volontaire du poète à la fin de sa vie. «?Il est douteux que j'habite quelque part à Paris. Je crois que j'habiterai surtout une voiture dans laquelle je ferai, si je peux, toutes mes courses en un ou deux jours.?» Angoissé par Paris - cité des vices et des créanciers - il appréhende cette brève visite. L'exil bruxellois est en effet synonyme d'échec pour le poète qui ne cesse, depuis son arrivée en Belgique, de repousser son retour en France. Pourtant, impatient de quitter le plat pays qu'il exècre, il raille ses autochtones?: «?On est lent ici.?» Le poète, comme jadis l'élève de dix-sept ans qui affirmait à sa mère qu'il allait se ressaisir, promet: «?Me voici en mesure d'accomplir tous mes plans. Je ne sais comment t'exprimer ma reconnaissance; et je crois que la meilleure manière sera d'exécuter mes promesses.?» Littéralement obsédé par cette mère sacrée «?qui hante [son] cur et [son] esprit?», le «?fils reconnaissant?» s'estime incapable d'atteindre sa destinée poétique sans une attention maternelle exclusive. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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