‎[BOURBON-CONDE Louise-Anne de] & SADE Donatien Alphonse François, Marquis de & SADE Jean-Baptiste-François-Joseph, comte de‎
‎Testament ‎

‎Paris dimanche 2 avril 1758, 13,4x19,2cm et 11,7x17,8cm, 2 feuillets.‎

Reference : 59468


‎Testament de Louise-Anne de Bourbon-Condé dite Mademoiselle de Charolais, recopié de la main de Jean-Baptiste-François-Joseph, comte de Sade (et père du Marquis), dans lequel cette dernière fait de son neveu, Louis-François Joseph de Bourbon, prince de Conti, son légataire universel. Une seconde partie concerne les legs aux gens de livrée, aux femmes et valets de chambre, à la femme de garde-robe, etc. Note de bas de page de la main du Marquis de Sade : « dite Mademoiselle de Charolais ». On y joint un billet de notes, rédigé de la main de Sade, en vue de la publication de la correspondance de son père. Ce testament a été rédigé cinq jours avant la mort de Mademoiselle de Charolais, dont le décès survint le vendredi 7 avril 1758 à la suite de trois mois de maladie. La seconde partie du testament est datée du dimanche 2 avril 1758, sur la première est mentionnée la date du dimanche 12 avril 1758 : il s'agit bien sûr d'une date fautive. La totalité de cette copie a été rédigée de la main du Comte de Sade qui vécut avec Mademoiselle de Charolais à son château d'Athis-Mons à partir de 1750 jusqu'à la mort de cette dernière. Le jeune Comte de Sade, envoyé par son père à Paris aux alentours de 1720, eut pour protecteur Louis-Henri de Bourbon, Prince de Condé, dit Monsieur le Duc. Dès son arrivée, le jeune homme apprécie la vie de cour et « Chose rare, il plaît aux femmes sans se faire haïr des hommes : d'où le nombre de ses amis, au moins aussi élevé que celui de ses maîtresses. [...] M. de Sade ne se contente pas de conquêtes faciles ; les bourgeoises l'indiffèrent. Celles qu'il recherche - et conquiert le plus souvent - sont des femmes de cour, non seulement pourvues d'esprit et de beauté, mais parées encore d'un nom illustre, de crédit, d'influence ou de fortune, capables en un mot de servir ses intérêts et de le mettre bien en cour. » (Lever, Sade). Parmi son tableau de chasse figure Mademoiselle de Charolais, de sept ans son aînée, soeur de son protecteur et alors maîtresse royale. Peu désireuse de se marier, elle préférera toute sa vie conserver le célibat et multipliera les aventures et les amants prestigieux. Elle fut notamment la favorite du Duc de Richelieu, mais aussi de Louis XV pour lequel elle recrutait de nombreuses maîtresses, écopant ainsi du sobriquet de « maquerelle royale ». La rencontre charnelle entre Mademoiselle de Charolais et le Comte de Sade eut lieu le 24 novembre 1725 alors que ce dernier était contraint de garder le lit à cause d'une entorse. Une lettre de Louise-Anne atteste de cette aventure naissante : « Le 24 novembre est le plus beau jour de ma vie si je suis rentrée en possession de mon royaume et de ma souveraineté, par les droits du lit où je vous ai prêté serment de fidélité. Je compte y avoir reçu le vôtre et je vis maintenant pour le plus joli roi du monde. » (Papiers de famille, p.20). La passion n'est pourtant pas réciproque et le volage Comte de Sade fait bientôt la rencontre de la Duchesse de la Trémoïlle. S'éloignant ainsi de Mademoiselle de Charolais, il lui écrit en guise de rupture : « J'ai regardé, Madame, les avances que vous m'avez faites, comme des agacements de votre esprit et point de votre coeur. Je n'avais point l'honneur de vous connaître, je ne vous devais rien, une entorse m'obligeait de garder ma chambre, j'y étais désoeuvré, vos lettres étaient jolies, elles m'amusaient, je me suis flatté s'il était vrai que j'eus fait votre conquête, que vous me guérissiez d'une passion malheureuse qui m'occupe uniquement. » (op. cit. p.23). En 1752, le Comte de Sade est ruiné par son train de vie, il a envoyé le jeune Donatien au collège Louis-le-Grand et loge chez sa bonne amie Mademoiselle de Charolais au château d'Athis-Mons : « Je me suis retiré chez Mademoiselle, quoiqu'il soit cruel à mon âge de dépendre de quelqu'un, pour diminuer ma dépense. » (Lettre du Comte de Sade à son oncle le prévôt de L'Isle-sur-Sorgue, 11 novembres 1752). Il demeurera chez son amie, l'accompagnant dans ses nombreux déplacements à travers l'Europe, jusqu'au décès de celle-ci. La correspondance entre le Comte de Sade et Mademoiselle de Charolais perdura, comme en attestent les lettres consignées par le Marquis de Sade qui, avec une grande piété, joua un rôle important de conservateur dans le but de publier un jour les oeuvres paternelles. Ce testament de la main du Comte de Sade a été conservé dans cet esprit. Le Marquis, admiratif de l'histoire de son père, conservera toute sa vie le portrait en habit de cordelier que Mademoiselle de Charolais avait offert au Comte de Sade et l'accrochera dans sa chambre à Charenton. Rare témoignage de la grande amitié du Comte de Sade et de Mademoiselle de Charolais, précieusement conservé par le Marquis de Sade. Provenance : archives de la famille. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎[LE MAISTRE DE SACY (Louis Isaac)]. ‎

Reference : 13154

‎Le Nouveau Testament de Nostre Seigneur Jesus Christ. Traduit en françois selon l'edition Vulgate, avec les différences du grec.‎

‎ A Lyon, Chez Antoine Jullieron, Imprimeur ordinaire du Clergé de la Ville, 1667 ; in-12. Frontispice-12 ff. (Titre et préface)-598 pp. Maroquin havane, dos à nerfs orné, large dentelle dorée encadrant les plats, roulette dorée sur les coupes et les chasses, tranches dorées. 3 coins légèrement frottés, 1 cahier un peu déboîté. 3 ex-libris manuscrits sur la première garde : "Ex-libris Sr Sébastien", "E. Dumolard", "21 novembre 1848, Hôpital Beaujon". ‎


‎Edition à la même date que l'originale parue à l'adresse de Migeot à Mons en deux volumes. Elle reprend aussi le même frontispice dessiné par Philippe de Champaigue, mais gravé ici par Claude Burnand. Cette traduction du Nouveau Testament, dite de Mons avait été commencée par Antoine Le Maistre, continué par Antoine Arnauld et Louis-Isaac Le Maistre de Sacy. La préface est attribuée à Pierre Nicole et Claude de Sainte-Marthe. La publication du reste de la Bible se poursuivra jusqu'en 1696, accompagnée de "grandes explications" et de "courtes notes", même si le Nouveau Testament avait été mis à l'index peu après sa parution. (Brunet V, 749).La présente édition a été clairement identifiée comme une contrefaçon lyonnaise de l'imprimeur Antoine Jullieron dans une étude de 1987 : BONNEFON Christine, COME Delphine, DESSERVETTAZ Kari, MANFRIN Frédéric,SILLET Arnauld-Amaury : "Contribution à l'identification de quelques contrefaçons de la fin du XVIIe siècle : l'exemple du Nouveau Testament dit de Mons". Enssib.fr/ bibliothèque numérique. Mémoire de recherche. 2004. ‎

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‎[DREUX-BREZE Mgr] - BERRYER - PLOCQUE.‎

Reference : 6446

‎Testament de M. le Marquis de Villette. Question de fidéicommis. M. de Montreuil contre Monseigneur de Dreux-Brézé, évêque de Moulins. ‎

‎ P., Auguste Durand, 1860 ; 2 plaquettes in-8, brochées. 68pp. - 40pp. Couvertures imprimées servant de titres. Mouillure marginale au premier feuillet de la première plaquette. ‎


‎Réunion de deux plaidoiries prononcées au Tribunal civil de Clermont (Oise) le 26 juillet 1860 par Me Berryer et le 27 juillet suivant pat Me Plocque, recueillies par J. Sabatier. Ces deux avocats étaient les défenseurs de Mgr de Dreux-Brézé dans l'affaire qui l'opposait à Alfred de Montreuil, concernant la succession du Marquis de Villette. Charles-Voltaire de Villette (1792-1859) était le fils de Charles de Villette, protégé de Voltaire, et de Mlle de Varicourt (fille adoptive de Mme Denis, nièce de Voltaire). Il mourut sans descendance en 1859 et voullu par testament léguer ses biens au duc de Bordeau (comte de Chambord), via un fidéiscommis dont Mgr de Dreux-Brézé devait être l'exécuteur testamentaire. "Il y a fidéicommis quand une personne via son testament transmet tout ou partie de son patrimoine à un bénéficiaire, en le chargeant de retransmettre ce ou ces biens à une tierce personne désignée dans l'acte. Le fidéicommis permet théoriquement au testateur de donner ses biens à quelquun qui ne peut légalement le recevoir, mais avec le risque de déclaration dillégalité et au risque que le disposant intermédiaire puisse détourner le bien et par exemple éliminer un héritier d'une succession". Peu avant sa mort M. de Villette aurait institué un parent, Alfred de Montreuil comme exécuteur testamentaire. C'est ce dernier qui conteste les dispositions du testament et remet en cause les dernières volontés de M. de Villette, voullant empécher que la succession ne revienne à l'héritier du trône de France, arguant que ce dernier était frappé d'incapacité par une loi de 1832, et que Mgr de Dreux-Brézé se rendait ainsi coupable d'illégalité. Dans une première longue, brillante et très instructive plaidoirie, Me Berryer expose les faits, les lettres et documents... qui montrent bien les intentions de M. de Villette, et dédouanent Mgr de Dreux-Brézé de vouloir trangresser la loi de 1832. La seconde plaidoirie en faveur de l'évêque de Moulins est menée par Me Plocque avec autant de brio.Dans un premier temps le parti du Marquis de Villette perdra le procès, mais la cour de cassation lui donnera raison en 1862. De nombreux souvenirs attachés à Voltaire faisaient partie de cette succession, dont le coeur de l'écrivain, que les héritiers Villette offrirent en 1864 à Napoléon III. Il se trouve aujourd'hui à la Bibliothèque Nationale, scellé dans le socle d'un des modèles en plâtre de la statue de Houdon "Voltaire assis". ‎

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EUR40.00 (€40.00 )

‎[BIBLE].‎

Reference : 12589

‎La Sainte Bible qui contient le Vieux et le Nouveau Testament revue sur les originaux, et retouchée dans le langage; avec des parallèles et des sommaires. Nouvelle édition revue et corrigée par Pierre Roques, pasteur de lEglise Françoise de Basle. ‎

‎ Basle, Jean Rodolph Im-Hoff, 1760 ; in-16. 8ff.-804 pp.-148 pp. (Apocryphes) -1 f.-262 pp.-2 bandeaux historiés placés au début de lAncien et du Nouveau Testament et 2 culs-de-lampes, gravés sur bois. Plein maroquin rouge, plats encadrés dun filet doré et dune guirlande florale, dos à 5 faux-nerfs, 6 caissons à fleurons dorés, tranches dorées, roulettes dorées sur les coupes. Reliure légèrement frottée, absence du feuillet de faux-titre, quelques pâles rousseurs et feuillets déboîtés, bel exemplaire cependant.‎


‎David Martin ((1639-1721) était originaire de Revel en Haute-Garonne. Après des études de théologie à Puylaurens, dans le Tarn, il devient pasteur mais doit quitter la France face aux persécussions de Louis XIV. Il officia alors comme pasteur à Utrecht (jusquà sa mort, à 82 ans), et entreprit une nouvelle traduction française de la Bible à partir des textes originaux en hébreux. Son "Nouveau testament, expliqué par des notes courtes et claires" est achevé en 1696. A la suite, le synode des églises wallonnes lui demande de réviser la Bible de Genève de 1669, qui était une révision de la bible dOlivétan (1535) par Jean Calvin (en 1560) et Thodore de Bèze (en 1588).Sa Sainte Bible est achevée en 1707 et publiée la même année à Amsterdam en 2 volumes in-folio. Après sa mort, un autre pasteur de Bâle, également originaire du Tarm, Pierre Roques, entreprendra une révision entre 1736 et 1744. Enfin, c'est J.-F. Ostervald qui révisa une dernière fois le texte en 1744. Chaque révisions ne portait pas sur le fait de restituer ou corriger le sens original, mais plutôt de moderniser et simplifier le style pour le rendre accessible à tous. Notre exemplaire contient les Livres apocryphes (palcés entre l'Ancien et le Nouveau Testament, qui n'étaient pas dans l'édition revue par Pierre Roque en 1744. ‎

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‎TEYRAS DE GRANDVAL - ANDRIEU.‎

Reference : 14217

‎TESTAMENT OLOGRAPHE de Marie Agathe Germaine TEYRAS DE GRANDVAL, veuve ANDRIEU.‎

‎ Le 24 octobre 1814. La Prada (Nérondes-sur-Dore, Puy-de-Dôme), 3 feuillets in-8 sur papier timbré. ‎


‎Elle laisse à son fils Henri "l'atelier et tout ce qu'il contient suivant la recommandation de mon Beau-père". "cheval, voiture, tombereau et tous les outils m'appartenant" "tout le mobilier de La Prada comme me l'a recommandé mon cher Paul de le laisser à celui de nos enfants qui aurait La Prada" "Mes bijoux et dentelles seront partagés entre mes petites filles" "Mes enfants donneront à chacun de mes domestiques cent francs mais je ne leur en fait pas obligation."Madame Andrieu revient à trois reprises sur ce document pour en préciser encore la teneur :Le 27 octobre elle déclare que la bibliothèque et les livres qu'elle contient doivent rester à La Prada, elle donne aussi à Henri la Croix de Saint Louis de son grand père. Le 28, elle consigne la répartition de couverts et de lampes. Une dernière fois (non datée) elle déclare avoir donné à "ma petite Camille Andrieu, mes dentelles, les petites filles de Cisternes ayant eu les dentelles de Mme Boudet de Bardon ". La Prada est une propriété située sur la commune de Nérondes-sur-Allier. On joint un autre testament manuscrit établi par "Andrieu Aîné" en faveur de son fils Paul Laurent François, fait à La Prada, le 24 mai 1870 : il lui donne la somme de vingt mille francs payables après sa mort, "tous les outils de mes ateliers de tourneur forgeron, bois, fers, toutes espèces et fournitures, tous mes livres et tous les meubles de ma chambre et d'un cabinet qui est après, à l'exception de l'or et l'argent monnoyers et de l'argenterie de table". ‎

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‎[BIBLE] - [LUTHER (M.) - BEAUSOBRE (Isaac de)]. ‎

Reference : 14071

‎Le Nouveau Testament suivant la traduction des Mrs. de Beausobre & Lenfant. Très-salutaire, & en même tems instructif pour ceux qui veulent s'exercer dans les Langues allemande & française. - Das Neue Testament nach des Ubersetzung D. Martin Ltuthers [...]. ‎

‎ Colmar, J. H. Decker, 1782 ; in-8. 4 ff.-809 pp. Gravure sur bois en frontispice et 6 bandeaux, 6 culs-de-lampe également gravés sur bois. Demi-basane brune marbrée, dos à nerfs, pièce de titre rouge, roulettes dorée. Dos et plats frottés. Traces de manipulation sur les eux premiers et derniers feuillets. Ex-libris manuscrit ancien sur la première garde : "Ce livre appartient à Emanuel Merien, édud. en Philo, 1787" biffé et remplacé par "Jean Kürsteiner 1809". ‎


‎I. de Beausobre est originaire de Niort, issu d'une famille protestante, il se format à l'académie de Saumur. Après la révocation de l'Edit de Nantes il se réfugia à Rotterdam puis à Berlin où il occupa les fonctions de pasteur de l'église française. Il mourut dans cette ville en 1738. Jacques Lenfant quant à lui était originaire de Bazoches (Loiret) où son père était pasteur. Après la révocation de lÉdit de Nantes, il poursuivit sa formation théologique à Genève. Il exerça à Heidelberg avant de se rendre à Berlin où il rejoignit l'équipe des pasteurs de l'église française. Il y officia pendant 39 ans. Il publia de nombreux travaux dont cette traduction du Nouveau Testament réalisée en collaboration avec Beausobre, passe à juste titre pour une des meilleures de son époque. (La première édition fut donnée à Amsterdam en 1728). ‎

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