Eugène Renduel , Paris 1834, 13x21cm, relié.
Reference : 58646
Deuxième édition parue chez le même éditeur et la même année que l'édition originale. Reliure en demi chagrin marron à coins, dos lisse eclairci orné d'allégories dorées ainsi que de motifs floraux estampés à froid, petits frottements sur les coiffes, encadrement de filets dorés sur les plats de papier marbré, reliure romantique de l'époque signée de Torchet en queue du dos. Ex-dono à la plume en tête d'un contreplat, deux petites galeries de ver en têtes et en pieds des tous derniers feuillets. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Paris Eugène Renduel 1834 Ensemble deux ouvrages reliés en un volume in-8, bradel cartonnage papier vert bouteille, pièce de titre en maroquin havane sur le dos; doublures et gardes de papier ancien, non rogné (reliure de l'époque).Editions originales de ces deux ouvrages. Paroles d'un croyant est devenu un texte de référence qui marque la rupture avec l'Eglise dénoncée comme complice de la tyrannie et divorcée avec le Christ, sauveur du genre humain, pour forniquer avec tous les bourreaux... Ce texte, qui fut condamné par l'Eglise, connut dès sa publication un tel succès foudroyant que l'édition originale fut épuisée en moins d'une année. Dans une lettre adressée à Lamennais, Sainte-Beuve écrivait: L'effet du livre a été tout ce qu'on en pouvait attendre. La première édition est presque toute épuisée... L'irritation a été grande en haut lieu, s'il y a encore des hauts lieux; - dans le monde du moins, dans la Société qui n'aime pas qu'un ton de voix dépasse jamais l'autre et qui trouve que tout n'est pas si mal arrangé sous le meilleur des gouvernements possible. Dans tout ce qui n'est pas le monde, c'est-à-dire dans tout ce qui est plus nombreux, plus puissant d'affections et qui aura voix de plus en plus au chapitre de l'avenir, l'impression a été électrique et du véritable enthousiasme. Vous avez, sous ce rapport, fait en une matinée des milliers de convertis... Je sais qu'une personne s'est avisée un matin d'aller trouver M. de Chateaubriand et de lui dire: "Voilà une belle occasion pour vous de gagner de l'argent dont vous n'avez guère et de aire du bruit: répondez à M. de Lamennais". Et il a répliqué: "j'écrirais plutôt dix mille fois dans le même sens... Exemplaire entièrement annoté à la plume par un lecteur de l'époque qui a souligné de très nombreux passages des textes en les accompagnant souvent dans les marges de brèves réflexions autographes résumant en quelques mots les notions ou sujets abordés dans le livre: le travail, la propriété, la pauvreté, l'association, la sainte alliance des rois, la négation du pouvoir civil, la royauté militaire, le duc de Bordeaux, le pouvoir élu, la souveraineté populaire, l'égalité, les rois soumis aux peuples, la liberté, la liberté du gouvernement électif, la "locomotion-passeport", les institutions publiques, les coalitions, l'aristocratie liguée contre Jésus, le gouvernement civil superflu, les tribunaux, la conscription, la fin des rois, la propagande, les prisons, la déclaration des droits de l'homme, le simonisme, le bras séculier à l'appui du prêtre, etc...Certaines notes autographes précisent la pensée de l'auteur: ainsi, commentant la formule religieuse "Gloire à Dieu dans les hauteurs des cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté...", il écrit guerre aux autres, apparemment (cette réflexion est reprise page 84). A la notion de "commencement de vie sur terre", il demande Quand? (p.37). Plus loin, il rectifie une erreur: on a dit des frères en J.C. et jamais les frères du Christ (Page 125). Commentant la mort de Jésus, il annote: Voilà la reconnaissance populaire (p. 145). Evoquant les émois de l'amour, il commente: Toinette dirait à ces Tartuffe "je ne suis pas si chaude à la tentation" (p.167). De plus, le lecteur a complété la date de l'édition figurant sur la page de titre par la mention 1er jour de mai, et a apposé le mot Pape en marge des vingt lignes de pointillés qui remplacent le passage consacré au pape dans tous les exemplaires de l'édition originale. Lamennais fut député en 1848 et directeur du journal Le Peuple Constituant dans lequel il publia cette fameuse déclaration: Quant à nous, soldats de la presse, on nous traite comme le peuple, on nous désarme. Il faut aujourd'hui de l'or, beaucoup d'or pour jouir du droit de parler. Nous ne sommes pas assez riches. Silence aux pauvres... Joseph-Louis-Elzéar Ortolan (1802-1873) jurisconsulte, occupa à la Faculté de droit de Paris une chaire de législation pénale comparée et siégea au Conseil supérieur de l'instruction publique. Il prépara les programmes d'enseignement de l'Ecole d'administration. Après le coup d'état du 2 décembre 1851, ce professeur républicain, qu'on ne pouvait destituer, continua ses cours à la faculté de droit. Les Contre-paroles d'un croyant ne sont pas opposées au texte de Lamennais, comme l'explique l'auteur dans le texte liminaire: Cet opuscule, dans le style imité des Saintes Ecritures, du Coran, des Poésies arabes, des Ruines de Volney, des Paroles d'un croyant, et de tant d'autres imitations, ne doit pas être pris au sérieux; pas plus que l'ouvrage auquel il répond... Le verso de la première page de garde porte une mention autographe signée de Victor Sanson, qui affirme que les notes autographes sont de Lamennais. Cette affirmation semble contestable.
Paris, P. Daubrée et Cailleux / Pagnerre, 1835 - 1838 1 volume In-18 (8 x 12,4cm) Reliure d'époque demi-basane blonde; dos lisse à 6 doubles filets dorés, titre doré (1er); papier de couvrure des plats marbré; tranches jaunes. 2 ouvrages reliés en 1 volume: VIII + 190p. et 211p. Petites épidermures au dos (voire petits accrocs) et petit manque en queue; intérieur propre.
Ouvrage réunissant en petites éditions populaires 2 textes de Félicité de LA MENNAIS (1782-1854) publiés après le ralliement à la cause démocratique de leur auteur, le 1er ayant entraîné sa condamnation par l'Eglise, en 1834, et sa rupture définitive avec elle: il sera représentant du peuple à l'Assemblée constituante en 1848 et député à l'Assemblée législative en 1849-1851: "Paroles d'un croyant, 1833", avec mention de "nouvelle édition populaire" (P. Daubrée et Cailleux, 1835, l'édition originale étant parue chez Eugène Renduel en 1834, in-8°) et "Le livre du peuple" (Pagnerre, 1838, année de parution, l'édition originale étant parue chez H. Delloye et Vve Lécou, in-8°).
In 32 demi cuir bleu époque,titre et filets dorés Paroles d’un croyant 1833 faux-titre,titre,191 pages, Delloye et Lecou 1837 suivies de Le livre du Peuple faux-titre,211 pages Pagnerre 1838 suivi de Tout ou rien,De la réforme électorale par un homme du peuple,A BOUGEART avec une nouvelle de M de LamennaisDeuxième édition titre,32 pages,Auguste Le Gallois éditeur 1840.Bon exemplaire
Nouvelle édition populaire in 16 demi-toile à la bradel, titre et filets dorés,faux-titre,titre,190 pages,Daubrée et Cailleux 1835.
Paris, Cailleux, 1836 - 1837.., 401, (5) p. (Oeuvres complètes 12) avec Paris, Renduel, Septembre 1834. In 8, (4), 238 pp.en 1 volume In-8 demi-basane verte,accidentée,dos lisse titré (reliure de l'époque),dos abscent ,merite une nouvelle reliure,texte frais,dans l'etat,
Edition en partie originale. "Paroles d'un croyant" (30 avril 1834), petit livre mélangeant tout à la fois inspiration biblique et évangélique et violence révolutionnaire, poésie et politique, prière et malédiction, allait ébranler le monde par les dizaines, voire les centaines de milliers d'exemplaires de ses éditions successives, en la plupart des langues de la terre. C'est le cri d'une conscience indignée par les compromissions de nombreux membres de la hiérarchie, par la condamnation par le Saint Siège des aspirations des peuples à leur liberté et son attitude devant la répression sauvage par les Russes du soulèvement de la catholique Pologne en 1830 1831". "Au chapitre XXXII une page entière évoquant Grégoire XVI, le Pape régnant, avait été remplacé par des points, par Sainte Beuve ou sur ses conseils". Louis le Guillou, En français dans le texte, 251.