Les Editions de Minuit, Paris 1950, 12x19cm, broché.
Reference : 56016
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, , 1815. Manuscrit in-12 de (1)-140 pp., titre orné, vélin souple bruni, dos lisse muet (reliure de l'époque).
Copie manuscrite par un certain « Jean H. Wouters » à l'encre brune d'une écriture fine et lisible datée 1815, qui témoigne de l'immense succès de la pièce de Jean-Nicolas Bouilly créée et imprimée en 1799 sous le titre L'Abbé de l'Épée comédie historique, en cinq actes et en prose, par J*** N*** Bouilly. « La pièce qui, sans doute, a le plus fait avancer la cause des sourds, sourds-muets et muets, L’Abbé de l’Épée, « fait historique » en cinq actes de Jean-Nicolas Bouilly a fait une belle carrière : jouée cent cinquante-six fois jusqu’en 1840, elle passe alors au répertoire de l’Odéon, où elle reste jusqu’en 1890 tout en étant jouée sur d’autres scènes. Son auteur, Bouilly (1763-1842) a, en 1799, déjà travaillé comme librettiste avec Grétry, Dalayrac et Méhul (il sera en 1813 le premier librettiste d’Auber) ; l’année précédente, il a donné Léonor ou l’Amour conjugal qui servira de base au Fidelio de Beethoven. (…) L’Abbé de l’Épée met ainsi en scène Charles-Michel de l’Épée (1712-1789), inventeur de la langue des signes et créateur de ce qui est devenu de nos jours l’Institut national des jeunes sourds. Grande figure, bienfaiteur de l’humanité, l’abbé est célébré comme tel dès la fin du XVIIIe siècle et tout au long du XIXe siècle, la pièce de Bouilly participant largement à ce culte entretenu principalement par l’Institut des sourds-muets. Là est la première originalité de ce « fait historique » : mettre à la scène, dix ans après sa mort, la figure de l’instituteur des sourds-muets – présenté comme un saint homme – et, de cette manière, faire d’une œuvre dramatique un ouvrage militant en leur faveur. La deuxième originalité de Bouilly est à vrai dire un coup de génie : s’inspirer d’une affaire judiciaire à laquelle l’abbé de l’Épée a été mêlé, en l’occurrence l’affaire Solar qui a fait beaucoup de bruit en son temps. En 1776, l’abbé recueille un enfant sourd-muet. Peu à peu il acquiert la conviction qu’il s’agit du comte de Solar, un sourd-muet qu’on croyait mort. Le précepteur de l’enfant, Cazeaux, est arrêté et le protégé de l’abbé est reconnu comte de Solar en 1781. Un second procès innocente toutefois Cazeaux en 1792. On retire son titre au soi-disant comte de Solar qui n’était en réalité qu’un imposteur. L’abbé étant déjà mort à cette date, sa réputation n’est pas entachée par ce revirement judiciaire. Dans la pièce de Bouilly, ce dernier épisode a été supprimé. Le protégé de l’abbé, le jeune sourd-muet Théodore, est bien Jules, comte d’Harancour que l’abbé amène à Toulouse pour reprendre son titre et ses biens spoliés par son oncle et tuteur, le méchant Darlemont. La vertu triomphe au dénouement, sans la moindre ambiguïté. Bouilly, comme le feront ses confrères avec l’enfant de l’Aveyron et Kaspar Hauser, a su en tout cas s’inspirer d’un fait-divers retentissant pour présenter une figure d’enfant confronté à l’injustice et susciter ainsi la compassion chez les spectateurs. Théodore est présenté comme un être sensible, intelligent, cultivé et animé des sentiments les plus nobles tandis que l’abbé se caractérise par son esprit pénétrant et droit (le monologue par lequel il explique à l’acte II comment il a retrouvé la ville natale de l’orphelin est un morceau de bravoure demeuré célèbre). Le couple formé par le vieillard vertueux et l’enfant sourd-muet est déjà en soi un gage de succès. (…) L’Abbé de l’Épée a connu une carrière exceptionnelle et a contribué à la cause des sourds-muets comme nulle autre œuvre dramatique au XIXe siècle. « Il est peu de personnes qui n’en aient entendu parler et dans la mémoire desquelles ne soit resté le souvenir de ce drame », constate en 1866 le littérateur Achille Jubinal » (Jean-Claude Yon).Yon, Jean-Claude, L’Abbé de l’Épée de Bouilly. Les sourds-muets sur scène au XIXe siècle, in L’altérité en spectacle, édité par Isabelle Moindrot et Nathalie Coutelet, Presses universitaires de Rennes, 2015 (p. 163-173).
, , 1779. In-4, demi-maroquin rouge, dos orné à nerfs, pièces de titre en maroquin vert, tranches dorées (reliure de l'époque).
- Mémoire expositif des faits pour l’Abbé George ; contre le Comte de Broglie. Procureur Pierron. Paris, P.G. Simon, 1779. 42 pp.- Plaidoyer pour le Comte de Broglie contre l’abbé Georgel prononcé à l’audience du 23 juillet 1779. Par l’avocat Me Tronson du Coudray – Procureur Cayrol. Paris, Knapen & fils, 1779. 42 pp.- Second plaidoyer pour le comte de Broglie. Contre l’Abbé Georgel. Prononcé à l’audience du 30 juillet 1779.P Cayrol. Paris, Knapen & fils, 1779. 48 pp.- Réplique pour l’Abbé Georgel ; contre le Comte de Broglie. Avocat général Séguier – Avocat Me Debonnières et Procureur Pierron. Paris, P.G. Simon, 1779. 34 pp.- Exposé des motifs qui ont nécessité la plainte du Comte de Broglie. Paris, Knapen & fils, 1779. 8 pp.- Dernières observations pour l’Abbé Georgel ; contre le Comte de Broglie. Paris, P.G. Simon, 1779. 6 pp.- Précis pour le Comte de Broglie contre l’abbé Georgel. Paris, Knapen & fils, 1779. 13 pp.- Faits relatifs au sieur de Sainte-Foy, dans la cause pour le Comte de Broglie contre l’abbé Georgel. Paris, Knapen & fils, 1779. 10 pp.- Copie du Certificat du Sieur de Sainte-Foy. Paris, Knapen & fils, 1779. 3 pp.- Plainte du Comte de Broglie. Paris, P.G. Simon, 1779. 10 pp.- Arrest de la cour du Parlement, Grand’chambre et Tournelle assemblées. Paris, P.G. Simon, 1779. 6 pp.
S.l.n.d. (Rouen, , 1770). Manuscrit in-4 (22 x 29 cm) à l'encre brune de (10)-251-(3) pp. à 28 lignes par page, veau fauve, dos lisse orné, pièces de titre en maroquin rouge, double filet doré d'encadrement sur les plats, tranches dorées (reliure de l'époque).
Mémoire manuscrit signé en fin d'exemplaire L’abbé Lallemant, député au nom du clergé et de la noblesse pour la province de Normandie.« Cet abbé est évidemment ce Richard-Xavier-Félix Lallemant, savant littérateur né à Rouen, qui, d’après la Biographie normande de Lebreton, fut chargé, sous le règne de Louis XV, d’affaires relatives aux intérêts du clergé. À cette époque, il y eut à Rouen de fréquentes assemblées de notables, dans lesquelles la magistrature témoigna plus d’une fois la volonté de s’affranchir de la suprématie des ordres supérieurs. Pour s’opposer à cette prétention, les ordres du Clergé et de la Noblesse réclamèrent devant le Conseil du Roi le maintien de leurs prérogatives. Aussitôt les officiers du Bailliage de Rouen envoyèrent au ministre un mémoire contre cette réclamation. C’est alors que, pour y répondre, l’abbé Lallemant écrivit le présent mémoire, qui donna gain de cause aux ordres du Clergé et de la Noblesse ; car nous trouvons, à la date du 22 février 1770, des Lettres Patentes portant «que dans les Assemblées Municipales, soit de députés, soit de Notables de la ville de Rouen, et de toutes les autres villes et bourgs de la province de Normandie, ceux du Clergé et de la Noblesse auront rang et séance avant tous les autres Notables, et qu’ils auront aussi la priorité de suffrages et de signatures, sans qu’ils puissent y être troublés par les Notables des Juridictions, ni aucun autres, sous quelque prétexte que ce soit». Il est bon d’ajouter que le roi avait dû, pour obtenir ce résultat, interpréter son édit du mois de juillet 1766 et y déroger en tant que besoin » (Gaston Lavalley).Richard Xavier-Félix Lallemant, dit abbé Lallemant de Maupas (Rouen 1729-1810) prêtre, éditeur et traducteur français (Les Fables de Phèdre 1779) embrassa l’état ecclésiastique, se livra avec succès à la prédication et devint vicaire général de l’évêque d’Avranches. Il s’associa aux travaux de son frère l’éditeur Richard-Gontran Lallemant et de son père et publia de savantes études. Il fut reçu en 1767 membre de l’Académie de Rouen qu’il présida en 1790 puis passa en Angleterre lors de la Révolution. De retour à Rouen au moment où l’Académie de cette ville venait d’être rétablie, il fut appelé à la présider de nouveau.Le mémoire de l'abbé Lallemant ne fut pas imprimé mais plusieurs copies manuscrites furent établies à l'époque dont un exemplaire est conservé à la Bibliothèque Mazarine (cote : Ms 3073) sous le titre Prérogatives et dignité du clergé, de la noblesse et de la magistrature. Mémoire des députés, du clergé et de la noblesse de la province de Normandie en forme d'observations sur la réponse des officiers du bailliage de Rouen et des autres juridictions.Le biographe de Montesquieu Denis de Casablanca voit dans cette dispute et le mémoire de l'abbé Lallemant (Montesquieu, p. 527), l’influence "pratique" de l’Esprit des Lois pour la noblesse dans ce qui différencie monarchie et despotisme en l'occurrence les différents pouvoirs intermédiaires subordonnés dont la noblesse - qui n'existe pas dans le despotisme : « L’abbé Lallemant rattache leurs prééminences (de la noblesse et du clergé ndlr) aux principes constitutifs de la monarchie française, faisant valoir d’après Montesquieu, la nécessité des privilèges, l’importance de l’honneur et jusqu’à l’analogie du gouvernement monarchique au système de l’univers. Cette controverse obscure mérite d’être citée, comme un présage des conflits plus graves, où l’autorité de Montesquieu a été utilisée pour des fins analogues ».Gaston Lavalley, Catalogue des Manuscrits de la Bibliothèque Municipale de Caen, 1880, n°88.
A Amsterdam, , 1752. Apologie de Monsieur l'Abbé de Prades. Seconde partie. A Amsterdam, 1752.Suite de l'Apologie de M. l'Abbé de Prades, ou Réponse à l'instruction Pastorale de M. l'Évêque d'Auxerre. Troisiéme partie. A Berlin, 1752.3 parties reliées en 1 vol. in-8 de XLV-86 pp. ; 206-(1 f. blanc)-92 pp. ; (4)-108 pp., veau marbré, dos orné à nerfs, pièce e titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Édition originale. Les première et deuxième parties furent rédigées par Claude Yvon, et la Suite sous-titrée Troisième partie, par Denis Diderot.Recueil relatif à la thèse de l'abbé de Prades Jerusalem Coelesti soutenue le 18 novembre 1751 qui énonçait des doutes sur la divinité de Jésus-Christ, fit scandale et fut censuré par la Faculté de Paris, condamné par l'archevêque de Paris, Christophe de Beaumont, le 28 janvier 1752, puis par les archevêques de Montauban et d'Auxerre.Aussi connu comme collaborateur de l'Encyclopédie - qui fut interdite cette même année - Jean Martin abbé de Prades (1720 -1782) dut s'exiler en Prusse où il devint lecteur de Frédéric II. En 1754, l'abbé de Prades fit rétractation solennelle de sa thèse.Bel exemplaire, très pur.Collation conforme à Adams, Bibliographie des oeuvres de Denis Diderot, AC1 ; Tchemerzine-Scheler, II, 933.
Londres, Claude Bricquet, 1707. In-16 de 234-(4) pp., frontispice. Relié à la suite :L'Abbé en belle humeur. Nouvelle galante. Cologne, Pierre Marteau, 1705. In-12 de 95 pp.2 pièces reliées en 1 vol. in-16, veau blond glacé, dos orné à nerfs, pièces de titre en maroquin rouge et vert, triple filet doré d'encadrement sur les plats, dentelle intérieure, tranches dorées (Petit succ. de Simier).
Rare réunion des deux romans galants de René Macé dont l'Abbé en belle humeur qui avait d'abord paru en 1700 sous le titre Le Prosélite en belle humeur (dans les pays protestants, le mot « prosélite » correspondait à celui d'abbé) tandis que l'Abbé à sa toilette « qui est effectivement la même personne » (préface) ici en édition originale illustrée d'un frontispice prolongeait la satire licencieuse mettant en scène un religieux dans la tradition des tartuffes de la littérature française, cette fois-ci dirigée contre le cardinal de la Trémoïlle selon Gay et Drujon. Ex-libris manuscrit A. Marescalchi. Taches brunes sur le second plat, petites de traces de frottement.Gay, I, col. 4 ; Drujon, Les Livres à clefs, I, 1.