Mercure de France, Paris 1904, 12x19cm, relié sous étui.
Reference : 42817
Edition originale de la traduction française établie par Marcel Proust, un des exemplaires de première émission numérotés à la presse. Reliure à la bradel en demi percaline indigo, dos lisse orné d'un motif floral doré, double filet en queue, pièce de titre de chagrin rouge, plats de papier marbré, couvertures conservées, reliure de l'époque;chemise-étui en plein maroquin noir, dos lisse, date dorée en queue, intérieur de daim bleu marine, chemise-étui signée de P. Goy & C. Vilaine. Précieux envoi autographe de l'auteur à son jeune ami écrivain Max Daireaux. S'il a bien connu la famille Daireaux à Neuilly ce n'est qu'en 1908 à leur retour de Buenos Aires que Proust se lie d'amitié avec le jeune Max, de treize ans son cadet. Ils entretiendront, pendant plusieurs années, une importante correspondance essentiellement littéraire. On note ainsi que la première lettre de Proust à ce nouvel ami, écrite en septembre 1908 sous forme de poème dédicatoire, est jointe à un exemplaire des Plaisirs et les jours. Plus tard, Proust appuiera la publication des écrits de son protégé dans le Figaro et, en 1913, sollicitera ses lumières scientifiques lors de la correction de son manuscrit de la Recherche. Il lui soulignera à cette occasion qu'il a utilisé dans "Les Jeunes filles" une anecdote survenue chez les Daireaux: " Il n'y a (dans le second volume) qu'un seul mot bête et il a été dit par moi chez vous..." (lettre du 19 juin 1913). - Photos sur www.Edition-originale.com -
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« La Bible d'Amiens a pris pour moi ce degré d'assimilation complète de transparence absolue ». S.l.n.d. [circa février 1903]. 12 p. in-8, montées sur papier pour former un grand placard de 49 x 130 cm, portant environ 90 corrections autographes, autant de corrections typographiques. Rares épreuves de passages de La Bible d'Amiens, pour la parution dans la revue littéraire La Renaissance latine du 15 février 1903. Nombreuses corrections autographes, donnant plusieurs variantes inédites, qui témoignent du soin méticuleux porté par Proust à cette traduction dont le succès l'encouragera à se prêter une seconde fois à l'exercice avec Le Sésame et les Lys deux ans plus tard.
Au prince Constantin de Brancovan, directeur de la Renaissance latine, qui le moquait en janvier 1903, sur sa connaissance de l'anglais, Proust fit cette belle réponse: « Je crois que cette traduction, non pas à cause de mon talent qui est nul, mais de ma conscience qui a été infinie - sera une traduction comme il y en a très peu, une véritable reconstitution [...]A force d'approfondir le sens de chaque mot, la portée de chaque expression, le lien de toutes les idées, je suis arrivé à une connaissance si précise de ce texte que chaque fois que j'ai consulté un Anglais - ou un Français sachant à fond l'anglais - sur une difficulté quelconque - il était généralement une heure avant de voir surgir la difficulté et me félicitait de savoir l'anglais mieux qu'un Anglais. En quoi il se trompait. Je ne sais pas un mot d'anglais parlé et je ne lis pas bien l'anglais. Mais depuis quatre ans que je travaille sur la Bible d'Amiens je la sais entièrement par coeur et elle a pris pour moi ce degré d'assimilation complète, de transparence absolue, où se voient seulement les nébuleuses qui tiennent non à l'insuffisance de notre regard, mais à l'irréductible obscurité de la pensée contemplée». Marcel Proust commence à s'intéresser aux ouvrages de Ruskin à l'automne 1899, dès son retour d'Evian-les-Bains, en se plongeant dans la lecture intensive de celui qu'il appelle "ce grand homme" après avoir découvert le chapitre intitulé " La Lampe de la mémoire " des Sept Lampes de l'architecture. Quelques mois plus tard, il apprend la mort la mort du critique d'art dans le Figaro du 21 janvier 1900. Il écrit immédiatement à Marie Nordlinger, une ami anglaise de Manchester et cousine de Reynaldo Hahn, lui exprimant, outre sa tristesse, son désir de pérennité des ouvrages de l'écrivain : il prépare alors plusieurs hommages à Ruskin sous formes d'articles nécrologiques et de notes qui deviendront, avec des modifications amplifiées, les péritextes de sa future traduction de la Bible d'Amiens. Les premiers - et seuls - extraits paraissent en février et mars 1903, un an avant la parution en volume. Tâche ardue puisque Marcel Proust connaît à peine l'anglais : sa mère fait le "mot à mot", qu'il remanie avec les conseils de Marie Nordlinger et de Robert d'Humières, traducteur de Kipling. Au terme de ces longues années d'un travail acharné et d'un commentaire personnel sur l'art et la création, Proust achève enfin sa préface, la traduction et les notes, dont certaines se développent sur plusieurs pages. Les présentes pages évoquent des épisodes de l'hagiographie des saints Martin, Geneviève et Jérôme, et parurent dans la revue littéraire La Renaissance latine (numéro du 15 février 1903) du Prince de Brancovan, malgré les réticences de ce dernier qui le moquait encore, le mois précédent, pour sa traduction qu'il jugeait "légère". Proust, lui fera alors cette belle réponse :« Je crois que cette traduction, non pas à cause de mon talent qui est nul, mais de ma conscience qui a été infinie - sera une traduction comme il y en a très peu, une véritable reconstitution [...]A force d'approfondir le sens de chaque mot, la portée de chaque expression, le lien de toutes les idées, je suis arrivé à une connaissance si précise de ce texte que chaque fois que j'ai consulté un Anglais - ou un Français sachant à fond l'anglais - sur une difficulté quelconque - il était généralement une heure avant de voir surgir la difficulté et me félicitait de savoir l'anglais mieux qu'un Anglais. En quoi il se trompait. Je ne sais pas un mot d'anglais parlé et je ne lis pas bien l'anglais. Mais depuis quatre ans que je travaille sur la Bible d'Amiens je la sais entièrement par coeur et elle a pris pour moi ce degré d'assimilation complète, de transparence absolue, où se voient seulement les nébuleuses qui tiennent non à l'insuffisance de notre regard, mais à l'irréductible obscurité de la pensée contemplée ». L'ouvrage, qui sera achevé un an plus tard (en février 1904) portera une dédicace à Adrien Proust, au lieu de celle destinée à Reynaldo Hahn : " à la mémoire de MON PERE, frappé en travaillant le 24 novembre 1903, mort le 26 novembre, cette traduction est dédiée". Il s'en excusera dans la dédicace personnelle lorsqu'il offrira un exemplaire à Hahn, " tant [s]on petit Papa désirait le voir paraître que maintenant j'ai mieux aimé vous le retirer pour le lui offrir". Proust, néanmoins, lui dédicacera la second texte de Ruskin qu'il traduira trois ans plus tard, Les Sésames et les lys.
Mercure de France, Paris 1904, 12x19cm, relié.
Edition originale de la traduction française établie par Marcel Proust, un des exemplaires de première émission numérotés à la presse, il n'a été tiré que 7 Hollande en grands papiers. Reliure en demi chagrin marron, dos à cinq nerfs, plats de papier marbré, contreplats et gardes de papier à la cuve, couvertures conservées, reliure de l'époque Rare envoi autographe signé de Marcel Proust à Georges Goyau: «A Monsieur Georges Goyau. Son admirateur affectueux et reconnaissant Marcel Proust» Ce dernier était un historien et essayiste français qui collaborait notamment à la Revue des deux mondes, il était également l'époux de Lucie Faure-Goyau, une des amies d'enfance de Marcel Proust. Le 18 décembre 1904, il publia un article encenseur sur La Bible d'Amiens dans le Gaulois, suite à une sollicitation de Proust lui-même, qui accompagnait probablement cet exemplaire. Dans la lettre de remerciements qui suivit la parution de cet article, Marcel Proust confia à Georges Goyau sa conception philosophique du travail d'un traducteur: «Vous savez quelle admiration j'ai pour Ruskin. Et comme je crois que chacun de nous a charge des âmes qu'il aime particulièrement, charge de les faire connaître et aimer, de leur éviter le froissement des malentendus et la nuit, l'obscurité comme on dit, de l'oubli, vous savez de quelles mains - scrupuleuses - mais pieuses et aussi douces que j'ai pu - j'ai touché à celle-là...» Précieux exemplaire comportant un affectueux envoi autographe de Marcel Proust sur sa première traduction de Ruskin. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Cobra éditeur Broché 1997 In-12 (13,5 x 18,5 cm), dos carré collé, 347 pages, traduction, note et préface par Marcel Proust, postface par Jacques Noyer, évêque d'Amiens ; quelques l'égères marques d'usage sur les plats et aux coiffes, très bon état général. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Mercure de France. 1947. In-12. Broché. Etat d'usage, Couv. défraîchie, Dos abîmé, Papier jauni. 347 pages. Dos un peu fendu. Pliures en coins de pages. Déchirures sur les plats. Pages fragilisées.. . . . Classification Dewey : 220-Bible
Traduction, notes et préface par Marcel Proust. Classification Dewey : 220-Bible
Paris Mercure de France, s.d. [1940 circa] 1 vol. Relié in-12, demi-toile noire avec pièce de titre rouge au dos, 347 pp. Exemplaire modestement relié sans les couvertures. En l'état.