Librairie générale Henri Georg, Lyon 1886, 11,5x19,5cm, broché.
Reference : 3972
Edition originale tirée à 300 ex sur Hollande. En frontispice, une reproduction d'une gravure représentant la place Bellecour. Bel et rare exemplaire. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Lyon, Mougin-Rusand, 1879 gr. in-8, VIII-300 pp., broché.
- - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Lyon, H. Georg, 1886 in-12, 138 pp., front., une gravure h.-t., broché. Dos abîmé.
Tiré à 300 exemplaires sur papier hollande. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Lyon, 1886. 6 feuillets dont frontispice gravé. 138 pages. 2 feuillets. (19x11,5 cm). Broché. Couverture imprimée en rouge et noir. Rempliée. Petites salissures aux plats. Petits accidents au dos. Petits accrocs aux bords des plats. Intérieur en très bon état. Exemplaire avec envoi signé de l'auteur. Ouvrage tiré à 300 ex. sur papier de Hollande. En frontispice, une reproduction d'une gravure représentant la place Bellecour.
Lyon, Henry Georg, 1886, in-12, (6)-138 pp, une gravure en frontispice, broché, couv. imprimée rempliée, bon état. Ouvrage tiré à 300 ex. sur papier de Hollande (Coll. Bibliothèque lyonnaise)
Lyon-Paris, Editions IAC, 1957, in-8°, 224 pp, préface d'Edouard Herriot, avant-propos de André Fugier et André Leroi-Gourhan, 3 hors texte et un plan de Lyon en 1795, 13 appendices documentaires, broché, jaquette illustrée, bon état
"On pouvait sans doute attendre beaucoup dans l'avenir, d'après ce travail prometteur, de Renée Fuoc, (victime d'un accident de montagne), dont ses maîtres lyonnais ont tenu à préfacer la publication (posthume). Etude minutieuse, où le récit n'est pas sacrifié, d'où les considérations générales ne sont pas absentes. Le premier est d'une érudition impeccable ; les secondes s'efforcent à démêler un écheveau complexe d'interférences politiques, économiques et, au fond, sociales. Déjà dans "Lyon n'est plus" (dont voici, en somme, la suite avec la Terreur Blanche), Ed. Herriot avait remarqué, en citant le témoignage d'un bourgeois lyonnais (à la fin de 1792) : « la colère qui sévissait naguère contre le noble s'exerce maintenant contre le marchand ». Renée Fuoc décrit Lyon au début de 1795, dressant le bilan des pertes matérielles, parmi les difficultés économiques – et, particulièrement, la crise grave de la soierie, avec la chute de l'assignat, la hausse des prix, la pénurie des subsistances. Mais c'est aux causes et aux manifestations de la vie politique que s'attache surtout l'auteur. Cependant, « le gigantesque bouleversement des fortunes qu'auraient pu entraîner les confiscations de l'an II fut évité » ; on vit alors revenir de nombreux fabricants émigrés en Suisse pour échapper à la répression. Les contre-révolutionnaires sont devenus les maîtres de la cité ; autant d'éléments de troubles : prêtres réfractaires (avec Linsolas), déserteurs, prisonniers évadés, émigrés aussi ; les faux passeports, les faux certificats de résidence sont d'un achat facile ; les faux assignats ne manquent pas non plus ; enfin « des brigands couraient les campagnes » ; surtout des jeunes gens désœuvrés, « embusqués » (réfractaires à la réquisition), constituent, comme à Paris, une véritable jeunesse dorée. Le souvenir de la Terreur, la campagne de Pelzin dans le « Journal de Lyon et du département du Rhône » (à partir de février 1795), un « formidable mouvement de haine contre les extrémistes » se conjuguent avec les intrigues royalistes nouées de Berne par le fameux Wickham, et les complicités d'un Louis de Précy, d'Imbert-Colomès. Contre les terroristes (les « mathevons »), c'est bientôt une « frénésie homicide » , où le Comité révolutionnaire du district, n'ayant de révolutionnaire que le nom !, joua un rôle capital. Après des rixes et des règlements de comptes individuels, ce sera le massacre des prisons (4 mai), qui fera une centaine de victimes, dont le « scélérat Dorfeuille », l'ancien président de la Commission de Justice populaire établie à Lyon au lendemain du siège. Il avait circulé une « Liste générale des Dénonciateurs et des Dénoncés » (imprimée à Lausanne). R. Fuoc ne pouvait esquiver le problème de la Compagnie de Jésus, cette « appellation énigmatique, conclut-elle, s'appliquant à un groupement assez lâche d'égorgeurs d'obédience royaliste ayant des chefs et commettant des crimes en série selon un plan concerté d'avance » (p. 85). Mais de nombreux meurtres furent aussi le fait de simples particuliers. « Les vengeances privées naquirent du besoin du peuple de se faire justice lui-même et de la défaillance des autorités ». Certes, la répression avait été atroce dans la ville révoltée... Le massacre des prisons fut une tuerie anonyme, mais les meurtres particuliers sont à bien distinguer de cette dernière. Des autorités parisiennes, au début, l'attitude fut à la fois méfiante envers Lyon, et conciliante envers ses intérêts commerciaux : « en vérité, les adversaires avaient peur l'un de l'autre » (p. 62). C'est l'évolution de la situation à Paris même qui permit enfin à la Convention de ne plus ménager les royalistes. D'où le décret répressif du 24 juin, appliqué par Poullain- Grandprey. Ainsi la crainte d'un retour à la Terreur ramena à l'obéissance les Lyonnais et Lyon n'aura pas de 13 Vendémiaire." (Paul Leuilliot, Annales ESC, 1960)