Tresse & Stock, Paris 1889, 12x19cm, relié.
Reference : 39672
Edition originale sur papier courant. Reliure à la bradel en demi percaline framboise à coins, dos lisse orné d'un motif floral doré, date et double filet dorés en queue, pièce de titre de chagrin noir comportant un infime accroc, plats de papier marbré légèrement et marginalement éclaircis, couvertures et dos conservés, reliure de l'époque. Envoi autographe signé de Joris-Karl Huysmans à son ami Charles Buet que Huysmans avait dépeint sous les traits du sinistre bigot Chantelouve dans "Là-bas". - Photos sur www.Edition-originale.com -
Le Feu Follet
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1 carnet manuscrit format in-8, plus de 50 pages manuscrites dont plusieurs tableaux dépliants, plusieurs passages rehaussés en couleur, s.d. [ circa 1930 - 1940 ]Rappel du titre complet : Manuscrit : Artillerie de la 36e Divison d'Infanterie [ Vers 1930-1940 ] 24e et 224e Régiment d'Artillerie Divisionnaire [ Contient : Principaux tirs d'Artillerie. Consommations nécessaires pour obtenir certains résultats - Bombardement successifs. Tirs du 75, du 105 C, du 155C, du 105 L - Destructions des tranchées, des chevaux de frise, de réseaux, des abris, de fortification permanente, des localités, des ballons d'observation, etc... - Code spécial pour la liaison Infanterie-Artillerie - Cadre Memento des principales décisions concernant l'Artillerie qui doivent être prises au cours des diverses situations tactiques. Etc... ]
Intéressant manuscrit très soigné (avec plusieurs tableaux dépliants et certains passages en couleurs), détaillant notamment de manière très précise les "consommations nécessaires pour obtenir certains résultats". On y évoque la 36e division, ainsi que les 24e et 224e RAD qui étaient les régiments d'artillerie de la 36e division d'infanterie en mai 1940. Cette division était stationnée à Bayonne en temp de paix. Bon exemplaire
XVIIIe Sans lieu ni date [début XVIIIe]. Manuscrit in-folio (238 X 356) veau blond glacé, armes dorées sur les plats dans un large encadrement de triple filet à froid, dos six nerfs, caissons dorés ornés aux petits fers, dentelles et roulettes en queue, pièces de titre maroquin rouge et ocre, coupes et coiffes ornées, tranches marbrées (reliure de l’époque); (1) f. blanc, 211 feuillets numérotés rédigés recto-verso, (2) ff. blancs. Ex-libris manuscrit et deux cachets anciens en tête et en marge du titre. Quelques épidermures sur les plats, sans gravité.
IMPORTANT MANUSCRIT HISTORIQUE, POLITIQUE ET RELIGIEUX SUR LA CENSURE DE LIBELLES JÉSUITES publiés sous le règne de Louis XIII, dans le contexte de la guerre de trente ans et du conflit de la Valteline, en Lombardie. Ce manuscrit s'inspire de l'affaire des libelles publiés par les jésuites André Eudaemon-Jean et Jacques Keller en 1625 et 1626 et de la censure qui en suivit, rédigée par Léonor d'Estampes de Valençay (1589-1651), évêque de Chartres. COMPOSÉ AU DÉBUT DU XVIIIe siècle, ce mémoire est rédigé à l'encre brune d'une écriture large, très lisible, en grande partie en français; il est constitué de cinq parties distinctes formant 421 pages au total. La première partie traite de la publication des libelles et de leur retentissement (ff. 1 à 5); la deuxième partie donne un extrait en latin du libelle "Admonitio ad regem" (ff. 5 à 10); la troisième partie, en latin, s'intéresse à la censure de l'évêque de Chartres (ff. 11 à 40); la quatrième partie reproduit le manifeste rédigé par l'Évêque de Chartres au sujet de la Censure qu'il a publiée au nom du clergé en 1626(ff. 41 à 191) ; enfin la cinquième et dernière partie reprend les procédures faites contres les jésuites ainsi que d'autres sentences et déclarations diverses, dont quatre feuillets rédigés en latin (ff. 192 à la fin). DE VIOLENTS LIBELLES DIRIGÉS PAR LES JÉSUITES CONTRE RICHELIEU : ce manuscrit rapporte par le détail l'affaire des libelles dirigés en 1625 par les jésuites contre la politique de Richelieu, jugée trop favorable aux protestants. Il s'agit très exactement des livres intitulés "Mysteria politica" et "Admonitio ad regem Ludovicum christianissi", dans lesquels les jésuites prétendent notamment démontrer qu'en s'engageant dans la guerre de la Valteline, en Lombardie, la France a fait une alliance honteuse et impie avec les protestants, et entrepris une guerre contre les catholiques qu'elle ne pouvait continuer sans risquer de détruire la religion. Au tout début des années 1620, la France reprend en effet une politique active d'hostilité à la maison d’Autriche et renoue son alliance avec les Provinces-Unies. L'action de la France peut ainsi être jugée ambiguë et louvoyante, car bien que surveillant avec méfiance l'encerclement du royaume par les territoires soumis aux Habsbourg, le cardinal de Richelieu n'hésite pas à soutenir ou à s'allier aux princes protestants pour contrer la maison d'Autriche, tout en souhaitant rester le champion du catholicisme et de la chrétienté contre les Turcs et en combattant les protestants en France. LES DÉBUTS DE LA GUERRE DE TRENTE ANS : à partir de 1618 paraît devoir se trancher en Europe centrale la querelle séculaire entre le catholicisme romain et l'hérésie. La victoire de la Montagne blanche (1619) semble inaugurer une ère de reconquête catholique. Dans ce combat à l'échelle de l'Europe, le cas français avec la cohabitation admise entre catholiques et protestants garantie par l'Édit de Nantes, fait figure d'exception dénoncée par certains milieux romains et, en particulier, certains jésuites. Depuis la conversion d'Henri IV au catholicisme, les confesseurs du roi sont tous jésuites. En 1624-1625, au moment où Richelieu entre puis s'impose au conseil du roi Louis XIII, le dynamisme et la prospérité de la Compagnie de Jésus en France vient donc heurter de front des intérêts religieux et extra-religieux. C'EST AINSI QUE LES JÉSUITES VONT DEVENIR L'OBJET D'UNE SÉRIE DE PERSÉCUTIONS VISANT À AMOINDRIR LEUR INFLUENCE. Ils réagissent en publiant clandestinement des pamphlets, dirigés contre la politique étrangère de la France et contre son nouvel acteur principal, le cardinal de Richelieu. Vite écrits, vite publiés, ces pamphlets, écrits en latin, "Mysteria Politica" et "Admonitio ad regem" dénoncent les alliances protestantes de la France, le second allant jusqu'à menacer le roi d'excommunication s'il s'obstine dans cette voie. Immédiatement ces libelles furent attribués aux jésuites. Le Parlement, la Sorbonne, l'assemblée du clergé se mirent en branle et l'un après l'autre condamnèrent ces textes. LE FAIT LE PLUS SIGNIFICATIF est que, dans cette affaire, le pouvoir politique utilise et soutient les gallicans radicaux, encourageant la préparation des censures les plus dures contre ces textes. LA CENSURE DES LIBELLES PAR L'ÉVÊQUE DE CHARTRES. Fidèle de Richelieu, Léonor d'Estampes de Valençay (1589-1651), évêque de Chartres de 1620 à 1641, est chargé de rédiger la censure de ces libelles; il va ainsi jouer un rôle important dans les Assemblées du clergé de 1625. L'Église ayant en effet besoin de la protection du roi, en particulier de sa protection militaire, la première Assemblée du clergé souscrit les rapports financiers entre l'Église et le roi. Les versements de l'église pour l'extinction de la dette publique sont supposés s'achever avec son apurement. C'est la nécessité de contrôler cet apurement qui fournit le prétexte aux assemblées de se réunir et au roi de leur accorder le droit de le faire. Durant l'assemblée de 1625, Monsieur de Chartres tient la plume de façon décisive en défendant l'autorité absolue du roi face à Rome, et prône donc des positions très fermement gallicanes. En dressant la censure des "Mysteria Politica" et de l’"Admonitio ad regem", Monsieur de Chartres sera désavoué par l'Assemblée, certains évêques en blâmant la rédaction, mais sa censure fut maintenue par plusieurs arrêts du parlement. C'EST DONC CETTE BATAILLE D'INFLUENCES, ENTRE LES JÉSUITES ET L'ÉGLISE ROMAINE D'UNE PART, ET LE POUVOIR ROYAL EN FRANCE, représenté par le roi Louis XIII, son ministre Richelieu et l'Evêque d'Estampes d'autre part, qui est relatée ici dans ce mémoire. EXEMPLAIRE AUX ARMES de Charles-François de CHÂTEAUNEUF DE ROCHEBONNE (Lyon, 1671-1740), qui assista au sacre de Louis XV et fut promu archevêque de Lyon le 6 février 1731. C'est très probablement lui qui fit copier au début du XVIIIe siècle ces pièces capitales pour l'autorité religieuse de l'époque, avant de les faire relier à ses armes. BEL EXEMPLAIRE en veau blond armorié. (Provenance: Bibliothèque de l'église abbatiale de Saint-Antoine-l'Abbaye (Isère) avec la mention manuscrite : «Ex Libris abbatiae S. Antonii Viennensis Catal. inscriptus anno 1740» – Cachet encre noire «G[rand] S[éminaire]» puis autre cachet encre bleue «Grand séminaire de Grenoble» - Bibliographie: Bardiche, Poussou et Tallon, "Pouvoirs, contestations et comportements dans l'Europe moderne", Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2005 – OHR, pl. 2400). NICE COPY. PICTURES AND MORE DETAILS ON REQUEST.
Phone number : 06 21 78 12 79
au bureau du journal. 1997. In-4. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 64 pages augmentées de quelques photos en couleurs dans texte.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Sommaire: Certains sommets ne s'escaladent pas; Bienvenue à Saint-Benoît; Lumière sur l'électrotechnique... Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
PARIS MATCH. 13 juin 1986. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 146 pages augmentées de nombreuses photos et illustrations en noir et blanc et en couleurs dans et hors texte - 1er plat illustré d'une photo en couleurs. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Sommaire : Les nouveaux mystères de la mort : certains phénomènes vécus par les agonisants annoncent ils une mutation de l'humanité ?, John McEnroe : j'emmène femme et enfant en tournée, Reza Pahlavi et Yasmine : notre bonheur sera complet a Téhéran, Jacques Chaban Delmas : certains sont nés comme pour le bonheur Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
1 vol. in-4 reliure demi-basane raciné sous étui, répertoire médical offert par les Laboratoires Darrasse, 1944-1946, 30 pages manuscrites, le reste du répertoire est vierge. Rappel du titre complet : Manuscrit : Journal de voyage anonyme d'une médecin de marine militaire [ Santé navale ], d'avril 1946 à novembre 1947 : Toulon, La Rochelle, Ferryville, Gozo, Port-Saïd, Djibouti, Abadan, Bombay, Goa, Singapour, Hong-Kong, etc... Avec de nombreuses détails piquants sur la vie dans la marine française au lendemain de la seconde guerre mondiale. Intéressant journal manuscrit évoquant fugacement la figure de Zinovi Peschkoff : 7 mai 1946 : "Impression de pagaille. Berge m'avait dit en passant par Bordeaux que Rochefort est trop demandé pour espérer l'avoir. D'après Aury, on pleure depuis un an pour avoir des médecins. Paponnet, complètement rond le jour où je vais le voir, se désintéresse de la question"... "Même impression à la Marine. Chipotages pour savoir qui a été le plus résistant, qui a sauvé La Rochelle. L'ambiance n'est pas au gaullisme. Cossé, Auger et les autres écoeurés : Paris les laisse tomber et ils ne pensent qu'à dégager pour partir à la colonie"... "Une note réconfortante : la position nette de l'Eglise pour le référendum...Malheureusement, ça semble avoir été limité au diocèse de La Rochelle. Grande Peur des biens pensants à l'occasion de ce vote. Les bourgeois en font dans leur culotte et se voient arrêtés pour le lendemain si le vote est oui. Ont-ils donc la conscience moins nette qu'ils veulent bien le dire ?". 4 juillet 1946 : "Je suis considéré comme légèrement aliéné de vouloir repartir en campagne après seulement trois mois de séjour en France" 29 juin : "Voyagé avec Le Calvé de Bandol à Toulon... Rencontré quelques copains. Toujours la même réflexion : "Quelle chance tu as ! Ah! si j'étais à ta place..." 4 juillet à Feryville : "Embarqué sur le Mékong ... Laïus rapide avec le Commandant (de Forton), jeune et semblant avoir de l'allant. Adopte le type homme d'affaires américain. C'est peut-être très bien, c'est peut-être une façade. Il faut attendre. Visite au secnd, L. V. Lesty, bon gros colosse assez philosophe qui casse pas mal de sucre sur le dos des médecins, en particulier de Briskine qui s'occupait du bateau jusqu'à mon arrivée. Je défends Briskine a prioi, sans savoir de quoi il s'agit, avec une telle mauvaise foi que Lesty ne peut s'empêcher d'en rire et on n'en parle plus". Les autres officiers : Tayne, Sirven (croix de lorraine", et I.M. Rossi, Lafon, sympathiques au 1er abord. 5 juillet : "le matin, visite officielle à Sidi Abdallah" (suit une liste de nom et de postes) "presque tous cherchant à dégager pour s'installer dans la région. Même conversation partout : prix du beurre, des petits pois et du pain, insuffisance des soldes...Si j'étais à votre place, etc... Bande de ronds de cuir !" .... 12 juillet : "Lu un article de Cortadellas retraçant l'histoire de la Mission Militaire de ChungKinq. Un peu optimiste mais bon pour la propagande". 21 juillet :"Vie végétative à Ferryville. Travail léger et irrégulier à l'hôpital. Je trapine péniblement les journées sans envie de lire ni de travailler. Vivement la fuite. Le 18, arrivée d Terrible. Je vais faire une bonne heure de blague avec Lemaire. Ecoeuré de la Marine, il a demandé à dégager. On lui a fait comprendre qu'à Diégo il aurait mieux fait de filer comme le Glorieux. C'est écoeurant." 22 juillet : "Embarqué la commission d'essais : 5 officiers et une quinzaine d'ouvriers. Rentré à Bizerte... Appareillage pour Bône". 1er août : "Arrivée à 800 en vue de Gozo. ... Ville pas bien belle et très démolie, certains quartiers entièrement rasés. .... Petites ruelles rappelant l'Espagne ... les vieilles fortifications ont assez grande allure" 3 août : "Toutes les dernières réparations faites à Ferryville sont à refaire : pompe d'épuisement, chambre froide, dégaussing. Paris nous a mis à la disposition des anglais, mais les anglais ne nous donnent aucune consigne, disant que nous ne dépendons pas d'eux pour la route. Nous devons seulement faire un ravitaillement Abdan-Singapour. Si le Pacha sait y faire, nous pouvons choisir l'itinéraire qui nous plaira". 9 août : "A 1200 rencontré une mine. Ecole à feu au mousquet et aux Hoerlicou. Mine coulée sans exploser à la deuxième passe". 11 août : "A 1600, cassé la barre à bras... une semaine de réparations à Port-Saïd". 12 août : "Arrivée à Port-Saïd. Envahissement inévitable de tous les commerçants qui sont à bord avant même que les manoeuvres de mouillage soient terminées". 13 août au Caire, chez l'attaché naval C.C. Challan de Sévin : "nous apprenons que Russes et Anglais sont prêts à se tabasser dans la région de Bassorah. On va peut-être arriver au bon moment". Puis à Ismaïlia, où ils rencontrent d'autres français : "Puis arrive un capitaine mauritien qui nous sort un ereintement en règle des Anglais. Comme il est en uniforme anglais, l'effet est assez curieux". 29 août 1946 : Arrivée à Djibouti ; 30 : "Pêche à la dynamite avec Sirven : 4 petits poissons et une belle suée à l'aviron". 11 septembre, arrivée à Abadan, puis le 3 octobre à Bombay : "Quelques troubles dans la ville indigène : échange de coups de poignard entre hindous et musulmans" 8 octobre: Retrouvons le Var sous l'Ile Grande à côté de Goa. ... Meynice est à Saïgon vec madame, à l'E.M. de d'Argenlieu ; 13 octobre : Le Consul, Jobez e sa femme déjeunent chez le commandant. Jobez était avec Lorrin sous-fifre de Coiffard à Tchungking en 1944. Constaté avec plaisir qu'il n'a pas changé d'avis. Ereintement de Pechkoff, ... et de la clique des Terres Rouges : De Langlade, Irribarne, Leonard, etc... 21 octobre : Arrivée à Singapour ... 23 novembre, 2e rotation : "La veille, on apprend de nouvelles insurrections à Haïphong et à Langson. Aucune précision."... 11 octobre 47 : Appareillage [ de Hong-Kong ] avec M Viaud, consul à Canton, Dr. Mosquin ralliant Pakhoï comme vice-consul et médecin de l'hôpital de la Mission catholique, un jeune grec de Canton qui va s'engager dans la Légion, deux ammanites provenant de l'entourage de Bao Daï".....
Intéressant journal manuscrit de 30 pages évoquant notamment (très fugacement) la figure de Zinovi Peschkoff : 7 mai 1946 : "Impression de pagaille. Berge m'avait dit en passant par Bordeaux que Rochefort est trop demandé pour espérer l'avoir. D'après Aury, on pleure depuis un an pour avoir des médecins. Paponnet, complètement rond le jour où je vais le voir, se désintéresse de la question"... "Même impression à la Marine. Chipotages pour savoir qui a été le plus résistant, qui a sauvé La Rochelle. L'ambiance n'est pas au gaullisme. Cossé, Auger et les autres écoeurés : Paris les laisse tomber et ils ne pensent qu'à dégager pour partir à la colonie"... "Une note réconfortante : la position nette de l'Eglise pour le référendum...Malheureusement, ça semble avoir été limité au diocèse de La Rochelle. Grande Peur des biens pensants à l'occasion de ce vote. Les bourgeois en font dans leur culotte et se voient arrêtés pour le lendemain si le vote est oui. Ont-ils donc la conscience moins nette qu'ils veulent bien le dire ?". 4 juillet 1946 : "Je suis considéré comme légèrement aliéné de vouloir repartir en campagne après seulement trois mois de séjour en France" 29 juin : "Voyagé avec Le Calvé de Bandol à Toulon... Rencontré quelques copains. Toujours la même réflexion : "Quelle chance tu as ! Ah! si j'étais à ta place..." 4 juillet à Feryville : "Embarqué sur le Mékong ... Laïus rapide avec le Commandant (de Forton), jeune et semblant avoir de l'allant. Adopte le type homme d'affaires américain. C'est peut-être très bien, c'est peut-être une façade. Il faut attendre. Visite au secnd, L. V. Lesty, bon gros colosse assez philosophe qui casse pas mal de sucre sur le dos des médecins, en particulier de Briskine qui s'occupait du bateau jusqu'à mon arrivée. Je défends Briskine a prioi, sans savoir de quoi il s'agit, avec une telle mauvaise foi que Lesty ne peut s'empêcher d'en rire et on n'en parle plus". Les autres officiers : Tayne, Sirven (croix de lorraine", et I.M. Rossi, Lafon, sympathiques au 1er abord. 5 juillet : "le matin, visite officielle à Sidi Abdallah" (suit une liste de nom et de postes) "presque tous cherchant à dégager pour s'installer dans la région. Même conversation partout : prix du beurre, des petits pois et du pain, insuffisance des soldes...Si j'étais à votre place, etc... Bande de ronds de cuir !" .... 12 juillet : "Lu un article de Cortadellas retraçant l'histoire de la Mission Militaire de ChungKinq. Un peu optimiste mais bon pour la propagande". 21 juillet :"Vie végétative à Ferryville. Travail léger et irrégulier à l'hôpital. Je trapine péniblement les journées sans envie de lire ni de travailler. Vivement la fuite. Le 18, arrivée d Terrible. Je vais faire une bonne heure de blague avec Lemaire. Ecoeuré de la Marine, il a demandé à dégager. On lui a fait comprendre qu'à Diégo il aurait mieux fait de filer comme le Glorieux. C'est écoeurant." 22 juillet : "Embarqué la commission d'essais : 5 officiers et une quinzaine d'ouvriers. Rentré à Bizerte... Appareillage pour Bône". 1er août : "Arrivée à 800 en vue de Gozo. ... Ville pas bien belle et très démolie, certains quartiers entièrement rasés. .... Petites ruelles rappelant l'Espagne ... les vieilles fortifications ont assez grande allure" 3 août : "Toutes les dernières réparations faites à Ferryville sont à refaire : pompe d'épuisement, chambre froide, dégaussing. Paris nous a mis à la disposition des anglais, mais les anglais ne nous donnent aucune consigne, disant que nous ne dépendons pas d'eux pour la route. Nous devons seulement faire un ravitaillement Abdan-Singapour. Si le Pacha sait y faire, nous pouvons choisir l'itinéraire qui nous plaira". 9 août : "A 1200 rencontré une mine. Ecole à feu au mousquet et aux Hoerlicou. Mine coulée sans exploser à la deuxième passe". 11 août : "A 1600, cassé la barre à bras... une semaine de réparations à Port-Saïd". 12 août : "Arrivée à Port-Saïd. Envahissement inévitable de tous les commerçants qui sont à bord avant même que les manoeuvres de mouillage soient terminées". 13 août au Caire, chez l'attaché naval C.C. Challan de Sévin : "nous apprenons que Russes et Anglais sont prêts à se tabasser dans la région de Bassorah. On va peut-être arriver au bon moment". Puis à Ismaïlia, où ils rencontrent d'autres français : "Puis arrive un capitaine mauritien qui nous sort un ereintement en règle des Anglais. Comme il est en uniforme anglais, l'effet est assez curieux". 29 août 1946 : Arrivée à Djibouti ; 30 : "Pêche à la dynamite avec Sirven : 4 petits poissons et une belle suée à l'aviron". 11 septembre, arrivée à Abadan, puis le 3 octobre à Bombay : "Quelques troubles dans la ville indigène : échange de coups de poignard entre hindous et musulmans" 8 octobre: Retrouvons le Var sous l'Ile Grande à côté de Goa. ... Meynice est à Saïgon vec madame, à l'E.M. de d'Argenlieu ; 13 octobre : Le Consul, Jobez e sa femme déjeunent chez le commandant. Jobez était avec Lorrin sous-fifre de Coiffard à Tchungking en 1944. Constaté avec plaisir qu'il n'a pas changé d'avis. Ereintement de Pechkoff, ... et de la clique des Terres Rouges : De Langlade, Irribarne, Leonard, etc... 21 octobre : Arrivée à Singapour ... 23 novembre, 2e rotation : "La veille, on apprend de nouvelles insurrections à Haïphong et à Langson. Aucune précision."... 11 octobre 47 : Appareillage [ de Hong-Kong ] avec M Viaud, consul à Canton, Dr. Mosquin ralliant Pakhoï comme vice-consul et médecin de l'hôpital de la Mission catholique, un jeune grec de Canton qui va s'engager dans la Légion, deux annamites provenant de l'entourage de Bao Daï".....