Didot, Paris 1803, 40,5x54cm, une feuille.
Reference : 29790
Gravure originale in folio non rognée, extraite du Voyage dans la Basse et la Haute Egypte de Vivant Denon. Planche ornée d'une gravure subdivisée en 12 figures, ainsi décrites par l'auteur: N° 1. Figure d'Isis sculptée sur la porte latérale d'une des plates-bandes du portique du temple de Tintyra : cette figure répétée trente fois de suite ne varie que par l'inscription, qui devient nulle par l'impossibilité d'en distinguer les caracteres, et l'éloignement où ils sont placés ; inconséquence dont il est difficile de rendre compte, et qui est aussi ridicule qu'il le seroit de placer des livres sur des rayons de bibliotheque où on ne pourroit les aller prendre, inconvénient répété cependant à chaque instant dans les monuments d'Egypte ; ce qui y est écrit ressemble à des dépôts d'archives qu'il suffit qui existent, et qu'on n'a jamais besoin de consulter. N° 2. Cette figure n'a de particularité que la tête d'Isis sur une gaine, ce que je n'ai vu que cette seule fois ; elle est dans la troisieme piece du petit appartement sur le temple de Tintyra. N° 3. Une figure de divinité avec une tête de crocodile ; elle est sculptée dans le petit temple qui est derriere le grand à Tintyra. N° 4. Tout ce numéro est sculpté sur la face intérieure de la principale porte du temple d'Hermontis : j'ai dessiné ce groupe de tableaux pour faire voir comment ces rassemblements se composent ; les inscriptions ne pouvoient être distinguées tant à cause de l'obscurité du lieu que de l'élévation où elles sont placées ; je ne les ai figurées ici que pour donner une idée de leur distribution et de leur nombre. Le tableau principal représente deux figures d'Isis en action de grace devant un emblême d'Osiris, sur un autel rayonnant de tiges de lotus, que de mauvais génies semblent vouloir couper ; entre les cornes de la vache , qui est au-dessous, j'ai cru distinguer la figure du petit Orus, que l'on voit répétée sur les genoux des quatre divinités qui sont sur des autels ; aux parties latérales sont des cochons, auxquels il semble qu'on fait la chasse. N° 5. Ce tableau est sculpté dans le même temple, mais dans la partie secrete (voyez le plan , planche LI, n° 2, chiffre 5), d'autant plus secrete qu'elle n'est éclairée à présent que par une dégradation près du plafond, que la lumiere n'en arrive pas jusqu'au sol, et que pour appercevoir ce qui étoit sur le mur j'étois obligé de fermer longtemps les yeux , et d'aller dessiner dehors ce que j'avois pu entrevoir et ce que ma mémoire avoit retenu. Les figures des vaches sont-elles des signes célestes, des constellations? est-ce Isis qui leur confie son fils Orus pendant que le soleil est dans le signe du lion, sur la peau duquel elles sont assises ? au-dessous on voit le même petit Orus allaité par deux vaches ; dans les figures de côté, Isis semble défendre son fils de Typhon en acte de couper les tiges de lotus.N° 6. Figure sculptée dans le portique du temple de Latopolii, à Esnê, où il y a tant d'autres figures de serpents.N° 7. Figure sculptée dans le portique du grand temple de Tintyra.N° 8. Figure d'Osiris dans la piece ouverte du petit appartement sur le grand temple de Tintyra.N° 9, 10, 11, 12. Ces tableaux sont tous quatre sculptés dans la troisieme chambre du petit appartement qui est sur le grand temple de Tintyra (voyez planche CXXX, n° 1, lettre A) ; ils m'ont paru représenter l'état de la terre ou de la nature à certaines époques de l'année. N° 12. Seroit-ce la nature endormie, et toujours vivante, protégée par des emblêmes de la divinité bienfaisante ? Dans le n° 11 la même figure endormie sur le signe du lion , représenté par la peau de cet animal ; les quatre figures qui sont dessous pourroient être des constellations, ou les mois du repos de la nature ; pendant ce temps une divinité protectrice semble veiller sur elle. Dans le n° 10 la même figure couchée de même avec quatre nouveaux signes sous le lit de repos ; elle paroit s'éveiller, et reçoit l'offrande d'un sacrifice ; ce qu'explique peut-être l'inscription qui y est jointe.Dans le n° 9 la même figure, tout éveillée, et prête à se lever, tient le signe du pouvoir et de l'abondance ; elle reçoit la clef des canaux, l'emblême du débordement, qui est le temps où cesse le sommeil de la nature en Egypte. Très légères rousseurs principalement marginales, sinon bel état de conservation. Publié pour la première fois en deux volumes, dont un atlas de gravures, chez Didot, en 1802, le 'Voyage dans la Basse et la Haute Égypte' connut un tel succès qu'il fut traduit dès 1803 en Anglais et en Allemand, puis quelques années plus tard en Hollandais et en Italien, notamment. Presque toutes les planches sont dessinées par Denon, qui en a aussi gravé lui-même un petit nombre, notamment des portraits d'habitants d'Egypte, qui ont encore gardée toute la fraîcheur d'esquisses prises sur le vif (nos 104-111). Une bonne vingtaine de graveurs ont également collaboré à la création des eaux-fortes dont Baltard, Galien, Réville et d'autres. Dominique Vivant, baron Denon, dit Vivant Denon, né à Givry le 4 janvier 1747 et mort à Paris le 27 avril 1825, est un graveur, écrivain, diplomate et administrateur français. A l'invitation de Bonaparte, il se joint à l'expédition d'Egypte en embarquant dès le 14 mai 1798 sur la frégate " La Junon ". Protégé par les troupes françaises, il a l'opportunité de parcourir le pays dans tous les sens, afin de rassembler le matériau qui servit de base à son travail artistique et littéraire le plus important. Il accompagne en particulier le général Desaix en Haute Egypte, dont il rapporte de très nombreux croquis, lavis à l'encre et autres dessins à la plume, à la pierre noire, ou à la sanguine. Il dessine sans relâche, le plus souvent sur son genou, debout ou même à cheval, et parfois jusque sous le feu de l'ennemi. A l'issue d'un voyage de 13 mois durant lesquels il dessine plusieurs milliers de croquis, Vivant Denon rentre en France avec Bonaparte, et devient le premier artiste à publier le récit de cette expédition. Les 141 planches qui accompagnent son Journal retracent l'ensemble de son voyage, depuis les côtes de la Corse jusqu'aux monuments pharaoniques de la Haute Egypte. Bonaparte le nomme ensuite directeur général du musée central de la République, qui devient le musée Napoléon, puis le musée royal du Louvre et administrateur des arts. En 1805, Vivant Denon relance le projet de la colonne Vendôme, qui avait été suspendu en 1803. Il organise ensuite des expéditions dans toute l'Europe impériale pour amasser les objets d'art, qui sont pillés pour être emportés au Louvre. En 1814, Louis XVIII le confirme à la tête du Louvre, dont une aile porte encore son nom aujourd'hui. Il est considéré comme un grand précurseur de la muséologie, de l'histoire de l'art et de l'égyptologie. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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