Didot, Paris 1803, 40,5x54cm, une feuille.
Reference : 29698
Gravure originale in folio, extraite du Voyage dans la Basse et la Haute Egypte de Vivant Denon.Planche composée de 2 vues ainsi décrites par l'auteur : Réunion de fragments : ce rapprochement met tout à la fois sous les yeux tout ce qui constitue le genre égyptien, et le style de son architecture et de sa sculpture monumentale. N° 8. Une colonne des galeries du temple qui est près de Médinet-Abou à Thebes. N° 5. Une des colonnes du temple de l'isle d'Éléphantine (voyez planche LXV, n° 2). N° 9. Une colonne du temple de Cneph dans l'isle d'Éléphantine (voyez planche LXVI, n° 2). N° 11. Une colonne d'une des galeries du grand temple de Thebes à Karnak ; elle ressemble tellement par sa dimension et sa cannelure à la colonne dorique, qu'elle peut en être l'origine. N° 2. Figures de prêtres ou de divinités, employées comme ornement dans divers édifices, et particulièrement à celui qu'on est convenu d'appeler le Memnonium à Thebes : les cariatides n'en seroient-elles pas encore une imitation ? (voyez planche XLV, n°1). N° 12. Colonnes terminées par une tête de buf ; il s'en trouve de ce genre à la porte d'un des tombeaux des rois à Thebes. N° 4. Une des pyramides dépouillée de sa couverte, et tronquée comme le Chéops. N° 3. Un petit temple monolite, sanctuaire où l'on tenoit enfermés les oiseaux sacrés. N ° 7. Un obélisque. N° 6. Deux figures colossales, dont on est convenu d'appeler une, la statua de Memnon ; sur le premier plan, une statue enfouie; c'est une des deux figures placées à la porte du village de Luxor ; le pied qui est auprès est celui de la statue qui est devant le Meïnnonium, et qui avoit 75 pieds de proportion ; la tête d'oiseau qui est devant est le couvercle d'un vase canopite. N° 2. Plan du temple d'Apollinopolis magna. Deux grands môles de formes pyramidales, réunis par une grande porte A, dont les battants venoient poser sur les dormants du tambour B ; les battants de ces portes avoient environ 45 à 50 pieds d'élévation, et rouloient sur des gonds dont on ne voit plus que l'entaille dans laquelle ils étaient fixés : en-dehors il est resté deux pierres saillantes, sous lesquelles il est à croire que venoient appuyer deux statues en forme de cariatides, dans le genre de celles que l'on voit à la porte du Muséum Clementinum ; à côté sont deux niches , longues et étroites, devant lesquelles étoient sans doute des obélisques , tels que j'en ai vu deux dans la même situation à côté de la porte du môle du principal temple de Philée.La distribution intérieure de ces deux môles les partageoit également en trois parties ; II, le tambour d'un escalier tournant, de foulées douces, qui amene à des paliers qui donnent d'espace en espace dans deux tristes chambres, H et K, dont il est bien difficile d'imaginer l'usage, sinon pour éclairer et aérer l'escalier, alléger la masse de l'édifice, et empêcher que, comme à Thebes, il ne s'écrasât de son propre poids ; ces escaliers aboutissent à deux plates-formes, qui pouvoient servir d'observatoires ou de vedettes militaires pour éclairer tout le pays. La cour C est entourée de trois côtés d'une galerie faisant terrasse F, portée par des colonnes d'un diametre et d'une élévation moindres que celles du portique D, et qui semblent en rehausser la majesté ; cette belle cour est encombrée de méchants petits habitacles, qui écroulent et se rebâtissent depuis bien des siecles, exhaussent le sol, ont déja enfoui les belles colonnes du portique jusqu'aux deux tiers de leur hauteur, et ferment actuellement jusqu'à la cymaise la porte qui entroit dans les différentes pieces de la partie E de la nef du temple ; cette partie de l'édifice sert dans ce moment-ci de magasins à ceux qui ont leur maison sur le comble : un mur de circonvallation forme un couloir G, qui termine à deux fausses portes ; ce mur, moins élevé et tout aussi couvert de sculptures que le reste de l'édifice, semble être pour sa décoration extérieure un magnifique soubassement (voyez planche XLVI, n° 2) ; ce mur d'enceinte est terminé par une corniche, et couvert d'hiéroglyphes en-dedans comme en-dehors ; enfin ce monument, qui a plus de 500 pieds de longueur, construit avec un grès qui a l'égalité et presque la finesse du marbre, est couvert d'hiéroglyphes , sculptés d'une maniere si ferme et si précieuse, que le travail a plutôt l'air d'être coulé en bronze et ciselé que d'être sculpté. Très discrètes rousseurs principalement marginales, sinon bel état de conservation. Publié pour la première fois en deux volumes, dont un atlas de gravures, chez Didot, en 1802, le 'Voyage dans la Basse et la Haute Égypte' connut un tel succès qu'il fut traduit dès 1803 en Anglais et en Allemand, puis quelques années plus tard en Hollandais et en Italien, notamment. Presque toutes les planches sont dessinées par Denon, qui en a aussi gravé lui-même un petit nombre, notamment des portraits d'habitants d'Egypte, qui ont encore gardée toute la fraîcheur d'esquisses prises sur le vif (nos 104-111). Une bonne vingtaine de graveurs ont également collaboré à la création des eaux-fortes dont Baltard, Galien, Réville et d'autres. Dominique Vivant, baron Denon, dit Vivant Denon, né à Givry le 4 janvier 1747 et mort à Paris le 27 avril 1825, est un graveur, écrivain, diplomate et administrateur français. A l'invitation de Bonaparte, il se joint à l'expédition d'Egypte en embarquant dès le 14 mai 1798 sur la frégate " La Junon ". Protégé par les troupes françaises, il a l'opportunité de parcourir le pays dans tous les sens, afin de rassembler le matériau qui servit de base à son travail artistique et littéraire le plus important. Il accompagne en particulier le général Desaix en Haute Egypte, dont il rapporte de très nombreux croquis, lavis à l'encre et autres dessins à la plume, à la pierre noire, ou à la sanguine. Il dessine sans relâche, le plus souvent sur son genou, debout ou même à cheval, et parfois jusque sous le feu de l'ennemi. A l'issue d'un voyage de 13 mois durant lesquels il dessine plusieurs milliers de croquis, Vivant Denon rentre en France avec Bonaparte, et devient le premier artiste à publier le récit de cette expédition. Les 141 planches qui accompagnent son Journal retracent l'ensemble de son voyage, depuis les côtes de la Corse jusqu'aux monuments pharaoniques de la Haute Egypte. Bonaparte le nomme ensuite directeur général du musée central de la République, qui devient le musée Napoléon, puis le musée royal du Louvre et administrateur des arts. En 1805, Vivant Denon relance le projet de la colonne Vendôme, qui avait été suspendu en 1803. Il organise ensuite des expéditions dans toute l'Europe impériale pour amasser les objets d'art, qui sont pillés pour être emportés au Louvre. En 1814, Louis XVIII le confirme à la tête du Louvre, dont une aile porte encore son nom aujourd'hui. Il est considéré comme un grand précurseur de la muséologie, de l'histoire de l'art et de l'égyptologie. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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